La politique fiscale du Nouveau-Brunswick : l’heure est au bilan

Fredericton (24 octobre 2011) : Trois ans après l’adoption de la réforme fiscale au Nouveau-Brunswick, on ne peut faire autre qu’un constat d’échec pour les travailleurs et les travailleuses de la province.

Selon le président du SCFP NB, Daniel Légère, le gouvernement doit revenir à un système d’impôt progressif où les individus et les compagnies paient leur juste part d’impôt.

« La diminution de l’impôt des grandes entreprises et des hauts salariés a appauvri la province de centaines de millions de dollars. »

« À l’époque, le gouvernement libéral avait soutenu que cette réforme fiscale attirerait de nouvelles familles et des entreprises dans la province. Le gouvernement avait complètement ignoré les mises en garde des économistes et de la société civile. La réforme fiscale n’a pas donné la croissance économique prédite par le gouvernement et notre ressource première, nos travailleuses et travailleurs, continuent à quitter la province pour gagner leur vie », de dire Légère.

« Depuis l’adoption de la réforme fiscale, le gouvernement s’est privé de centaine de millions de dollars en revenus chaque année. Ce n’est pas suffisant pour le gouvernement Alward d’annuler la dernière baisse de taxes prévue dans la réforme fiscale. Il faut renverser la vapeur et faire carrément marche arrière et revenir à un système d’impôt progressif! »

« La semaine dernière, le réseau de santé Horizon a supprimé 65 postes. Lorsque l’on coupe des postes, ce sont des services que l’on coupe. Dans ce cas-ci, ce sont les régions rurales qui vont en payer le prix. Les centres de santé communautaires de McAdam, Blacks Harbour, Minto, Harvey et la vallée de Tobique offriront moins de services. Ce sont les Néo-brunswickoises et les Néo-Brunswickois qui payent le prix de cette réforme fiscale et qui se retrouvent du jour au lendemain avec moins de services publics qui sont essentiels comme la santé! Ces réductions de services sont le résultat des compressions budgétaires de deux pour cent imposées par le gouvernement. »

« Les professionnels de la santé demandent des améliorations aux centres de santé communautaires, pas des réductions. C’est vraiment un pas en arrière.»

« Le premier ministre David Alward a adopté la même approche que son prédécesseur : une approche qui favorise les grandes entreprises au détriment des gens. Il s’attaque aux services publics au lieu de régler la source du problème : la réforme fiscale! », de conclure Légère.