Les Néo-Brunswickois doivent exiger le maintien des soins de santé

MONCTON : Le syndicat représentant les travailleurs et travailleuses du milieu de la santé, la section locale 1252 du SCFP, s’inquiète des conséquences des récentes compressions du budget et des restrictions à venir sur la prestation des soins de santé dans la province.

« On nous a informés que les réseaux de santé couperont un autre 1% de leur budget au cours de la prochaine année. Jusqu’où les compressions doivent-elles aller avant que les citoyens du Nouveau-Brunswick réalisent qu’ils doivent exiger que l’on sauve leur système de soins de santé? », se demande Norma Robinson, présidente de la section locale 1252 du SCFP, le Conseil des Syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick.

« Quels seront les effets de ces nouvelles coupes sur les soins aux patients? Quels seront les services qui feront les frais de ces compressions? Quelles seront les fermetures auxquelles nous assisterons? Les Néo-Brunswickois méritent qu’on leur donne les réponses à ces questions », a ajouté Mme Robinson.

« L’employeur a instauré un nouveau modèle de soins infirmiers dans les unités de soins de longue durée et étudie la possibilité de faire de même dans les unités d’oncologie et chirurgicales; ces changements entreront en vigueur au début de 2014; quel sera l’impact de ces changements sur les soins aux patients? »

« Tous ces changements affectent les travailleurs et travailleuses qui fournissent ces services. Nous constatons actuellement une augmentation des réclamations d’indemnisation d’employés blessés qui sont forcés de travailler en raison de la réduction des effectifs. »

« De plus, le ministère de la Santé envisage d’attribuer la gestion des services alimentaires, des services environnementaux et de porteurs à des sous-traitants. Qu’est-ce que cela signifie pour le système? Y aura-t-il un plus grand nombre de services alimentaires à base de surgelés? Est-ce que les patients des hôpitaux se feront servir une nourriture congelée depuis des mois? Est-ce le genre de repas que les Néo-Brunswickois méritent lorsqu’ils sont malades et en phase terminale sur leur lit d’hôpital? »

« Nous avons demandé des renseignements au ministère de la Santé à propos du coût de la prestation actuelle de ces services sans jamais avoir de réponse; pourquoi n’avons-nous pu obtenir cette information?  Quelles sont les économies lorsqu’il y a attribution de services à des sous-traitants à l’extérieur du Nouveau-Brunswick lorsque nous avons des employés au sein des réseaux qui ont été formés pour fournir ces services de façon efficace? »

« Les services de santé doivent demeurer publics; les soins de santé fournis dans un système public sont les plus rentables », a conclu la présidente.

Plus de 100 membres de la section locale 1252 du SCFP se rencontreront à Moncton cette semaine lors de leur assemblée annuelle.