FREDERICTON: Le plus grand syndicat au Canada sera de nouveau en cour demain en vue d’obtenir le droit pour des milliers de travailleuses et travailleurs occasionnels du Nouveau-Brunswick de se joindre à un syndicat.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a entrepris une procédure judiciaire en septembre 2005 afin d’obtenir des droits pour les occasionnels.
L’été dernier, la procédure a été reportée parce que la juge présidant le tribunal voulait attendre la décision de la Cour suprême du Canada sur une question impliquant le HEU (Hospital Employees Union, un syndicat affilié au SCFP) en Colombie-Britannique et le gouvernement de cette province.
« Cette décision est maintenant connue et elle stipule que la Charte canadienne des droits et libertés protège les droits de négociation des travailleuses et travailleurs de ce pays », explique Paul Moist, président national du SCFP.
« Cette décision est très importante pour notre cause. Nous avons toujours soutenu, qu’en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, les travailleuses et travailleurs occasionnels avaient le droit de faire partie d’un syndicat. La juge entendra maintenant comment cette décision s’applique aux occasionnels du Nouveau-Brunswick. Nous avons espoir que la cour prendra la bonne décision et reconnaîtra aux occasionnels le droit à la négociation au Nouveau-Brunswick », ajoute Moist.
« Lors des dernières élections provinciales, le chef du parti Libéral s’est dit prêt à réviser la politique de période d’emploi occasionnel. Il a indiqué qu’il est inacceptable que des gens travaillent au gouvernement comme occasionnels durant 2, 10 ou 20 ans sans pouvoir devenir des employés», souligne Daniel Légère, président du SCFP NB.
« Depuis, nous avons rencontré les représentants du gouvernement, mais nous attendons toujours des changements sur cette question », de conclure Légère.
Le Syndicat du Nouveau-Brunswick (SNB) et la Fraternité internationale des ouvriers en électricité (FIOE), Section locale 37, font aussi partie de la procédure.