MONCTON – Le syndicat représentant les aide-enseignantes au Nouveau-Brunswick demande au gouvernement d’arrêter de mettre ces employées à pied à tous les printemps.
« Cette pratique démontre un manque de respect total envers les femmes dévouées qui travaillent dans les écoles depuis plusieurs années. Cette situation est tout-à-fait consternante », a déclaré Sandy Harding, Présidente de la Section locale 2745 du SCFP, qui représente plus de 3300 membres dans la province.
« Le District scolaire 2 dans la région de Moncton vient de mettre 37 aide-enseignantes à pied. Contrairement à la situation dans le nord de la province où les familles quittent la région pour des raisons économiques, la région de Moncton a connu une augmentation des effectifs dans les écoles. Il n’y a aucune justification pour un aussi grand nombre de mise à pied au sein du District scolaire 2. Cela équivaut à 12 % des aide-enseignantes dans ce district scolaire. »
« Dans tout le district, près de 115 aide-enseignantes seront affectées dû à la procédure de supplantation qui sera déclenchée ».
« Les parents des enfants autistiques et de ceux à besoins spéciaux revendiquent plus de stabilité dans les écoles. Au lieu de créer une stabilité dans le personnel, le district scolaire crée une situation de chaos. Le déplacement des aide-enseignantes est mauvais pour les enfants, pour les enseignants et pour les parents. »
« Cette pratique n’est pas un exemple d’éducation inclusive. Cela crée la anxiété dans les salles de classe et n’offre aucune stabilité et uniformité pour les enfants qui en ont le plus besoin, » a expliqué Sandy Harding.
« Il est aussi inacceptable que des femmes perdent leur emploi à cause qu’elles n’ont pas pu obtenir la formation additionnelle requise pour travailler avec les enfants autistiques, soit un certificat en « analyse comportementale appliquée (ACA)». Si le gouvernement demande aux aide-enseignantes d’obtenir cette certification afin de travailler avec les enfants autistiques, il devrait s’assurer de la disponibilité de la formation », ajoute Harding.
« Le district scolaire se doit de annuler ces mises à pied et mettre fin à ces procédures ridicules qui perturbent la vie de ces femmes à faible revenu », a conclu Sandy Harding.