FREDERICTON : Le Conseil des syndicats des foyers de soins du Nouveau-Brunswick (CSFSNB) condamne le projet de loi sur les services essentiels dans les foyers de soins du secteur privé déposé plus tôt cette semaine par le gouvernement.
« Le gouvernement a présenté un projet de loi sous le faux prétexte qu’une grève est imminente dans les foyers de soins de la province. Au contraire, le conseil a conclu une entente de principe avec l’employeur, l’Association des foyers de soins du Nouveau-Brunswick (AFSNB), le 12 mars 2009. Cette entente de principe a été ratifiée par nos membres et serait déjà en vigueur si le gouvernement ne s’était pas ingéré dans le processus de négociations du secteur privé », de dire Valerie Black, présidente du Conseil qui représente plus 4000 travailleurs et travailleuses des foyers de soins.
« Ce projet de loi vise principalement les membres du SCFP qui travaillent dans les foyers de soins parce que nous voulons que le gouvernement respecte l’entente signée. Signé, c’est signé! »
« Le gouvernement soutient que ce projet de loi reflète la Loi sur les relations de travail dans les services publics, ce qui n’est pas le cas. La législation présentée par la ministre du Développement social, Mary Schryer, exclue les infirmières qui travaillent dans les foyers », ajoute Black.
« En présentant ce projet de loi, le gouvernement crée une situation de crise dans les foyers de soins de cette province. Nous sommes très inquiets que le gouvernement utilise les citoyens les plus vulnérables pour atteindre le syndicat.»
« Ceci démontre le peu de respect du gouvernement envers les travailleurs et les citoyens de cette province. Le gouvernement n’a pas cru bon d’informer le syndicat ou l’Association des foyers de soins de leur intention. C’est un cas flagrant d’ingérence de la part du gouvernement dans la négociation dans le secteur privé. »
« Lorsque la ministre a déposé ce projet de loi, elle a dit que c’était pour protéger les résidents des foyers de soins qui sont parmi les plus vulnérables de la province. Nous demandons seulement ce qui est juste, la parité avec les travailleurs d’hôpitaux. Le gouvernement ne nous traiterait pas comme les cousins pauvres du système de santé s’il s’inquiétait vraiment des résidents. Si le bien-être des aînés tient tellement à cœur le gouvernement pourquoi alors a-t-il brisé sa promesse d’augmenter les heures de soins à 3,5 heures par aîné? », de conclure Black.