FREDERICTON (25 aout 2009): Les parents et les élèves seront surpris au mois de septembre s’ils s’attendent à recevoir le même niveau de services dans les écoles.
Malgré la décision du ministre de l’Éducation, Roland Haché, de retourner une partie du financement coupé au budget de l’Éducation au mois de mars dernier, les services ne reviendront pas au même niveau. Les coupures affectaient essentiellement les aides-enseignantes, les aides-bibliothécaires et les intervenantes en milieu scolaire.
« Le montant de 2,9 millions de dollars remis aux districts scolaires est loin d’être suffisant pour maintenir le même niveau de services. Les districts ont remis le financement au niveau des bibliothèques et du programme d’intervention, mais le financement est toujours insuffisant pour arriver au même niveau de services qu’à la fin de l’année scolaire », a expliqué Sandy Harding, présidente de la section locale 2745 du SCFP, représentant le personnel de soutien à l’éducation.
« Au mois de juin, après la décision du gouvernement de couper le budget de l’Éducation, 588 membres du personnel de soutien à l’éducation ont reçu leur avis de mise à pied. Environ 75 pour cent ont été réembauchés, mais la situation est loin de retourner à la normale. Certains membres du personnel de soutien voient des réductions importantes de leurs heures de travail, d’autres devront travailler dans deux ou trois différentes écoles pour avoir le même montant d’heures. Donc, les services ne seront pas disponibles pour répondre aux besoins des élèves »,continue Harding.
«Par exemple, dans la région de la Péninsule acadienne, 87 membres du personnel de soutien ont reçu leur avis de mise à pied en juin. Suite à l’annonce du ministre, le nombre d’avis de mise à pied a été revu à 80. La semaine dernière, ces membres du personnel de soutien devaient soumettre de nouveau une demande d’emploi. La majorité d’entre eux furent embauchés, mais leurs heures sont réduites. La situation est aussi problématique dans les régions de Woodstock, Miramichi et Moncton où le financement retourné aux salles de classe est insuffisant pour assurer le même niveau de services. »
« Nous sommes inquiets pour les élèves du système d’inclusion scolaire. Nous étions déjà dépouillés et avec peu de ressources. La mise à pied d’une seule aide-enseignante signifie une réduction des services aux élèves dont les besoins ne seront pas comblés et qu’ils méritent. Nous demandons au ministre de rétablir au moins le niveau de services à ce qu’il était avant le dernier budget, » conclut Harding.