FREDERICTON (15 décembre 2011): Le syndicat qui représente le personnel des services de soutien à domicile, la section locale 4598 du SCFP, demande au ministre du Développement social d’effectuer une vérification des pratiques de la Croix-Rouge canadienne au sujet des indemnités de déplacement pour ses travailleurs.
« Nous croyons que la Croix-Rouge n’a pas respecté l’entente de services conclue pour 2009-2010 avec le gouvernement », a déclaré la présidente de la section locale 4598, Thérèse Duguay.
« L’entente de services précise qu’un montant d’au moins 75 % de l’indemnité de déplacement doit être versé au personnel des services de soutien à domicile à titre de compensation pour les trajets à destination et en provenance des résidences des clients. À l’heure actuelle, la Croix-Rouge canadienne refuse de nous dévoiler les modalités de calcul pour établir le montant de 75 % dû au personnel des services de soutien à domicile», a poursuivi Mme Duguay.
« Le personnel des services de soutien à domicile ne reçoit que 0,12 $ l’heure pour leur kilométrage. Par conséquent, nous demandons au Ministère de vérifier les comptes de la Croix-Rouge canadienne au chapitre des indemnités de déplacement », a ajouté Mme Duguay.
« Depuis le 1er octobre 2011, la formulation pour les indemnités de déplacement dans l’entente de services a été modifiée et nous demandons à la ministre de nous informer des frais d’administration réclamées par la Croix-Rouge pour payer les indemnités de déplacement pour le personnel des services de soutien à domicile. »
En août, la ministre du Développement social, Sue Stultz, a annoncé un financement additionnel de 4,4 millions de dollars pour les organismes offrant des services de soutien à domicile, c’est-à-dire 16 $ l’heure à condition que les organismes comme la Croix-Rouge versent à leurs travailleurs un salaire minimum de 11 $ l’heure, et ce à compter du 1er octobre.
« Cette augmentation n’a pas encore été transmise aux employés. Le personnel des services de soutien à domicile est composé majoritairement de femmes qui vivent sous le seuil de la pauvreté. Elles ne jouissent pas d’emplois à temps plein et les travailleuses de la Croix-Rouge les mieux rémunérées gagnent 9,65 $ l’heure après dix ans de service. Même avec une augmentation à 11 $ l’heure, nous demeurons les moins bien payées des Maritimes. À titre de comparaison, en 2008, une personne qui faisait le même travail en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard gagnait 15,62 $ et 19,19 $ respectivement — une différence énorme. »
Le Nouveau-Brunswick compte 57 organismes qui offrent des services de soutien à domicile, lesquels emploient quelque 3 300 travailleurs. Cet après-midi, une pétition signée par 2 469 Néo-Brunswickois sera présentée à l’Assemblée législative par le député de Nepisiguit, Ryan Riordon, demandant au gouvernement provincial de financer adéquatement les services offerts par le personnel des services de soutien à domicile afin que ces derniers reçoivent une rémunération et des avantages sociaux dignes de leur travail. La pétition réclame aussi que ces services deviennent des services publics accessibles et de qualité égale partout dans la province.