OTTAWA (6 février 2013) :Lors de sa première Conférence nationale sur les négociations, le Syndicat canadien de la fonction publique s’est engagé à combattre les attaques contre les travailleurs en provenance de tous les niveaux de gouvernement, y compris les projets de loi s’attaquant au pouvoir politique collectif des travailleurs.
« La négociation collective est la tâche la plus cruciale que nous effectuons pour nos membres », a déclaré le président national du SCFP, Paul Moist. « Nous sommes prêts à défendre notre droit à la négociation collective et nous ne reculerons devant aucun gouvernement cherchant à nous retirer ce droit. Nous ne laisserons pas Stephen Harper nous réduire au silence et nous n’accepterons aucune forme de soi-disant loi du droit au travail. »
Cette conférence se déroule dans un contexte où les droits des travailleurs subissent un nombre croissant d’assauts, comme la loi 115 en Ontario. Au cours de leurs deux premières années de gouvernement majoritaire, les conservateurs de Stephen Harper ont retiré le droit à la libre négociation collective aux employés de Postes Canada, d’Air Canada et du Canadien Pacifique. Ils ont ensuite fait adopter par la Chambre le projet de loi C-377 qui impose aux syndicats de coûteuses règles de reddition de comptes. Afin de donner aux employeurs le gros bout du bâton en matière de relations de travail, les conservateurs s’apprêtent maintenant à déposer un projet de loi qui visera à faire taire les travailleurs et qui limitera sévèrement notre capacité d’agir collectivement.
« Les gains ne s’obtiennent pas uniquement à la table des négociations. Il faut aussi s’impliquer dans l’arène politique si on souhaite changer les gouvernements antisyndicaux. C’est ce que continuerons de faire les membres du SCFP, aux niveaux municipal, provincial et fédéral », a expliqué le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury. « Nous disposons des ressources financières requises pour poursuivre la lutte afin de protéger nos conventions collectives et nos services publics. Nous avons aussi les moyens de participer aux batailles électorales pour contribuer à l’élection de gouvernements qui partagent nos valeurs. »
La Conférence nationale sur les négociations du SCFP réunit plus de 1 000 syndiqués du SCFP, tous unis face aux attaques contre les travailleurs. Plusieurs conférenciers américains et européens viendront témoigner des assauts contre les droits syndicaux fondamentaux et les services publics, dans la foulée de la récession mondiale.
« Les programmes d’austérité rendent les négociations plus difficiles », a conclu Paul Moist. « Nous continuerons toutefois de nous battre pour le droit à la négociation pour nos membres et pour tous les travailleurs. Nous continuerons aussi à poursuivre notre objectif d’avènement d’une justice sociale pour tous. »