CHIPMAN : Le ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick et Ambulance Nouveau-Brunswick, l’entreprise qui gère les services ambulanciers dans la province, semblent plus préoccupés par l’atteinte de l’équilibre budgétaire que la vie des résidents des communautés rurales du Nouveau-Brunswick.
Le syndicat qui représente les travailleurs paramédicaux, la section locale 4848 du SCFP, a été avisé aujourd’hui que le service de nuit dans la région de Chipman/Minto/Grand Lake sera réduit, dans un mois, de quatre ambulances à trois ambulances.
« Réduire le service de nuit à trois ambulances mettra en danger la vie des résidents qui vivent dans ces communautés. Les travailleurs paramédicaux sont les seuls professionnels de la santé disponibles la nuit dans cette région. Il n’y a plus d’hôpital et le centre de santé communautaire est fermé la nuit. Les travailleurs paramédicaux sont les seules personnes qui peuvent fournir les premiers services de santé », explique Trent Piercy, président de la section locale 4848 du SCFP.
« Nous sommes particulièrement préoccupés parce qu’il y a une scierie en exploitation 24 heures par jour, sept jours par semaine à Chipman. Durant l’hiver, les routes en milieu rural sont dangereuses et cela augmente le temps de réponse des travailleurs paramédicaux.
Cette décision n’aura pas que des conséquences sur la région de Chipman. L’effet se fera sentir dans toute la grande région, jusqu’à Fredericton. Lorsqu’une ambulance sera envoyée à l’extérieur de la région, un autre véhicule d’urgence devra se déplacer d’un autre endroit, et ainsi de suite. »
« Au cours des dernières années, les communautés rurales ont été frappées durement par les compressions budgétaires. Si le ministre de la Santé veut remettre les soins au centre des soins de santé, réduire le nombre d’ambulances n’est certainement pas la façon de le faire », conclut M. Piercy.