UNE ACTION COORDONNÉE EST NÉCESSAIRE POUR CONTRER L’INÉGALITÉ DES FEMMES

Fredericton – En cette Journée internationale de la femme, le SCFP du Nouveau-Brunswick demande une action coordonnée pour régler la question de l’inégalité des femmes au Nouveau-Brunswick.

« Les femmes sont mieux éduquées et plus actives sur le marché du travail que jamais auparavant, mais ne sont toujours pas sur le même pied d’égalité que les hommes », affirme Marilyn MacCormack, présidente du Comité des femmes du SCFP NB. « Les femmes font l’expérience des désavantages qui sont inter reliés, de revenus moindres à des risques plus grands de vivre dans la pauvreté en passant par une charge plus lourde de soins non rémunérés jusqu’à un accès limité au pouvoir politique. Et c’est sans oublier l’immense vulnérabilité à la violence faite par les hommes. »

« Les obstacles aux femmes pour une participation entière à la vie économique, sociale et politique sont nombreux », explique Mme MacCormack. “« Les attitudes sexistes ancrées sont manifestes dans la sous-évaluation des emplois à prédominance féminine, sans oublier la façon dont fonctionnent les possibilités professionnelles d’avancement et la politique électorale. De trop nombreux hommes voient encore les femmes comme objets de possession à contrôler par violence verbale, physique et sexuelle. Nous avons besoin de politiques publiques et de pratiques qui ciblent tous les aspects de la vie des femmes », affirme-t-elle.

« Le gouvernement provincial devrait intégrer l’analyse comparative entre les sexes à l’ensemble de ses activités et consulter les membres du Forum de concertation Les voix des femmes du Nouveau-Brunswick », affirme pour sa part Daniel Légère, président du SCFP NB. « Les nominations à ce nouveau groupe ont justement été annoncées le mois dernier par la ministre responsable de l’égalité des femmes. »

« Nous croyons qu’il manque des voix à ce forum. Où sont les organismes qui représentent les femmes immigrantes et les femmes autochtones vivant dans des communautés autochtones? Les syndicats ont aussi été mis de côté, malgré le fait qu’une femme sur trois au Nouveau-Brunswick est syndiquée, » ajoute le président.

« Est-ce que le forum aura l’indépendance et les ressources pour travailler à changer les choses? Le Conseil consultatif sur la condition de la femme était une force de ralliement jusqu’à son abolition voilà trois ans par le gouvernement Alward. Avoir une distance critique par rapport au gouvernement est un incontournable, en raison surtout de la sous-représentation chronique des femmes à l’Assemblée législative.

En cette année électorale, les candidats et les parties se feront poser des questions à propos de leur engagement à agir sur les questions de l’égalité des femmes », a-t-il conclu.