Journée internationale de la femme

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme. C’est l’occasion de célébrer les luttes et les réalisations des femmes, de réfléchir sur les défis devant nous et de réaffirmer notre engagement à l’égard de l’équité entre les sexes.

La première JIF fut célébrée en mars 1911, avec des rassemblements en Autriche, en Allemagne, au Danemark et en Suisse. Les déléguées à la deuxième conférence de l’Internationale socialiste à Copenhague en 1910 avaient approuvé à l’unanimité l’idée d’une journée pour reconnaître les luttes des femmes pour les droits égaux, à une époque où les femmes, dans la plupart des pays, n’avaient pas le droit de vote ni de se porter candidate. Dans ces années turbulentes, les travailleuses et les militantes manifestaient dans les rues en Europe et en Amérique du Nord pour revendiquer les salaires et les conditions de travail décents ainsi que les droits politiques.

L’inégalité fait toujours partie de la réalité des femmes en 2015. Les femmes gagnent toujours moins en moyen que les hommes et sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté. Elles ont une charge de travail plus lourde non-rémunérée reliée aux responsabilités familiales et sont plus vulnérables à la violence sexuelle et physique. Les femmes demeurent sous-représentées à notre Assemblée législative et à la Chambre des communes.

Il faut que nos gouvernements agissent pour éliminer l’inégalité entre les hommes et les femmes. Il y a près de quatre ans maintenant que le gouvernement Alward a aboli le Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick. Nous n’avons toujours pas d’organisme central et indépendant muni de ressources adéquates pour surveiller les initiatives du gouvernement et travailler en vue du changement. Le bilan du gouvernement fédéral depuis une décennie n’est pas mieux. L’attaque du gouvernement Harper sur la justice sociale et les droits de la personne a commencé dès 2006, lorsqu’il éliminait les subventions pour les groupes de femmes vouées à la revendication.

Nous sommes confrontés maintenant au défi de la Révision stratégique des programmes du gouvernement Gallant, motivée par sa mission de réduire à tout prix le déficit budgétaire. Notre expérience sous le régime Alward démontre que des coupures et d’autres mesures d’austérité ne stimulent pas la croissance économique, ne créent pas d’emplois et ne font rien pour améliorer la santé et le bien-être de la population. L’austérité nuit particulièrement aux femmes, en exacerbant l’inégalité sociale et économique.

Les femmes ont plus à perdre lorsque le gouvernement met la hache dans les services publics et tente d’attirer l’investissement privé au moyen d’un système de taxation favorable. Les coupures et la privatisation ont un impact néfaste plus grand chez les femmes. Ce sont souvent les femmes qui prennent en charge les responsabilités additionnelles lorsqu’on coupe dans les services publics. Elles viennent en aide aux membres de leur famille lorsqu’on réduit les services de santé, par exemple, ou choisissent de rester à la maison ou travailler à temps partiel lorsque les services de garde d’enfants coûtent trop chers. Lorsque les femmes perdent des emplois dans le secteur public, elles perdent des emplois relativement bien rémunérés, souvent avec des pensions décentes et des avantages sociaux qui se trouvent rarement dans le secteur privé. Les femmes souffrent davantage lorsque les plus riches et les entreprises ne paient pas leur juste part des impôts pour financer les services pour le bien commun.

Par contre, les femmes et la société bénéficient de l’investissement public dans l’infrastructure sociale, appuyé par un système de taxation juste. L’expérience du Québec démontre que l’investissement dans les services de garde d’enfants, publics, abordables et de qualité, est avantageux : la participation accrue des femmes au marché du travail, l’augmentation de revenus d’impôt et des dépenses de consommation et la création d’emplois pour les femmes. Au Nouveau-Brunswick, la prise en charge par le gouvernement des services de soutien à domicile et des foyers de groupe offrirait d’autres opportunités pour améliorer la qualité de services et la situation de la main-d’oeuvre à prédominance féminine dans le secteur des services communautaires.

La mise en vigueur d’une loi efficace sur l’équité salariale dans les secteurs privés et public serait une autre mesure favorisant l’autonomie économique des femmes. En s’assurant que les femmes reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égal, le gouvernement pourrait récolter davantage des revenus provenant des impôts, mais aussi des coûts réduits pour des programmes comme l’aide sociale. Une étude réalisée en 2004 a estimé que l’élimination de la discrimination salariale pourrait ajouter 226 $ millions en revenus d’impôt aux coffres du gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Maintenant, plus que jamais, les hommes et les femmes du Nouveau-Brunswick doivent s’unir et revendiquer notre vision d’une société basée sur la justice et l’égalité pour tous.

On vous invite à participer aux activités pour marquer la Journée internationale de la femme au Nouveau-Brunswick :

Woodstock, le 6 mars de 11 h30 à 13 h30. JIF – diner gratuit et célébrations (en anglais) – Oxford Auditorium, 875 Nellis St. Dîner – chili gratuit, chansons, activités interactives, la danse, la musique, les présentations, les démonstrations et un marché d’artisans. Organisée par une coalition d’individus et de groupes qui veulent voir le changement positif dans la communauté.

Fredericton, le 6 mars de 14 h à 16 h. Journée portes ouvertes pour célébrer la JIF. Bureau de l’égalité des femmes au 551, rue King, Bureau A. Des rafraîchissements seront servis. Venez rencontrer le personnel, en apprendre davantage au sujet des publications et des programmes et célébrer cette journée!

Moncton, le 8 mars de 15 h à 16 h30, Rien ne nous arrête ! : Les femmes sur le marché du travail. Centre culturel Aberdeen au 140, rue Botsford. Une table ronde sur les enjeux auxquels les femmes font face sur le marché du travail avec Cathy Rogers, ministre du Développement social, Jodi Dallaire, Rosella Melanson, Anne Hébert & Vallie Stearns. Un goûter sera offert. Billets en vente jusqu’au 5 mars. Prix régulier, 15 $, prix d’étudiant 10 $ chez Read’s au 347, chemin Mountain et au 985, rue Main. Une initiative de la Coalition pour l’équité salariale et le Regroupement féministe du N.-B., en collaboration avec le Conseil du travail de Moncton et région, CAFI, YWCA, Support aux parents uniques, PSAC/AFPC, CFUW, Réseau des femmes d’affaires francophones du Canada, Conseil économique du N.-B. inc., et la Ville de Moncton.

Sussex, le 8 mars de 13 h à 16 h. Making It Happen – après-midi social pour marquer la JIF (en anglais). Park Place, 38 Park St., Unit 2. Une célébration des femmes en action – avec des femmes d’affaires, des artistes, des musiciennes, qui se réunissent pour raconter leurs histoires. Organisée par le Sussex Committee for the Prevention of Family Violence. Pour de plus amples renseignements, téléphone : 506-433-6579.

Fredericton, le 12 mars de 20 h à 21 h30, JIF avec Alex Bailey Swing Band. Gare de train de la rue York, 380 rue York. Venez célébrer la JIF en dansant avec Alex Bailey Swing Band et en appuyant la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. Venez entendre des travailleuses parler de leur lutte pour l’équité salariale et des féministes de Fredericton qui célèbrent une année de militantisme et de réalisations. Billets en vente au coût de 10 $ chez Westminster Books et à la porte. Tous les profits appuieront le travail de la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. Cet événement est appuyé par Fredericton Youth Feminists, Justice reproductive N.-B., le Conseil du travail de Fredericton et région, Fredericton Voice of Women for Peace, STU Women`s Studies & Gender Studies, Faculty Association of the University of St. Thomas (FAUST) et le Syndicat canadien des travailleuses et travailleurs des postes. Pour plus d’information, communiquez avec: info@equity-equite.com.

Shippagan, le 12 mars, 17 h30. Souper célébration pour souligner la JIF. Cafétéria de l’Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS). Des témoignages de femmes de divers horizons sur des sujets intéressants, un souper ainsi que de nombreux tirages de prix de présence feront partie de la soirée. Billets au prix de 12 $ (étudiantes : 8 $) en vente à la Librairie Pélagie de Shippagan et auprès des membres du Cercle des femmes acadiennes et francophones de Shippagan et à l’UMCS. Une initiative du Cercle des femmes acadiennes et francophones de Shippagan et le Comité de la situation féminine de l’UMCS. Information : Majella Gionet (le Cercle FAFS), tél.: 506-336-8861 ou Lise Brideau (Comité de l’UMCS), tél : 506-336-3400, poste 3406.

Grand-Sault le 14 mars à 14 h. La Société culturelle régionale Les Chutes lance l’invitation à toutes les femmes de la région à venir souligner la Journée internationale de la femme.  Pour tout renseignement ou l’achat de billets, veuillez communiquer avec le bureau de la Société culturelle régionale Les Chutes au 506-473-4329 ou au culturel@nb.aibn.com. Les heures de bureau sont du lundi au jeudi de 9 h00 à 14 h00 au 215, rue Guimont, Grand-Sault.