En conférence de presse aujourd’hui, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a exhorté le premier ministre Brian Gallant à tenir sa promesse électorale et à s’attabler avec les groupes qui représentent les fonctionnaires et les retraités pour chercher une solution de rechange aux réformes des régimes de retraite menées par le précédent gouvernement conservateur.
Cette demande survient à la suite de la publication d’un nouveau rapport indépendant par une équipe d’actuaires en matière de retraites et de placements du cabinet PBI Actuarial Consultants de Toronto. Le gouvernement conservateur précédent affirmait que le risque que les prestations de retraite de base diminuent était « inférieur à 2,5 pour cent ». Or, selon ce rapport, ce risque atteint presque 30 pour cent si on se fonde sur des hypothèses légèrement différentes quant aux scénarios économiques futurs.
Le SCFP y voit la preuve de ce qu’il affirme depuis le début : la Loi sur la pension de la fonction publique n’est pas un régime à risque partagé, mais un régime à risque déplacé qui transfère le risque du gouvernement aux travailleurs. Aujourd’hui, le seul risque que court le gouvernement, c’est de voir ses cotisations augmenter légèrement dans les limites prévues par la loi. Si les travailleurs courent le même risque, ils courent aussi le risque de voir les prestations qu’ils accumulent dans le régime à « risque partagé » fondre sans limites.
Il existe une vaste gamme de futurs possibles jugés acceptables par les actuaires, mais le gouvernement du Nouveau-Brunswick avait retenu un seul ensemble de ces futurs en le présentant comme une certitude. Ce rapport démontre qu’il n’en est rien et que le risque partagé désavantage les travailleurs.
Le SCFP-N.-B. maintient que le Nouveau-Brunswick a besoin d’un accord mieux pensé et plus équitable. En septembre dernier, en pleine campagne électorale, le premier ministre actuel, Brian Gallant, a repris cette idée lorsqu’il a affirmé : « Nous croyons que tous les employés méritent un traitement équitable et l’occasion de participer à des négociations équitables sur les régimes de retraite. Nous inviterions tous ces fonctionnaires et ces retraités dont on a réformé de force le régime de retraite à reprendre les pourparlers pour établir un dialogue ouvert, équitable et transparent. »
Le SCFP conserve la même position depuis plusieurs années : il est prêt à envisager des solutions de rechange avec le gouvernement, qui se dit ouvert au changement. Le syndicat réclame donc une rencontre avec le premier ministre Gallant pour entamer le dialogue ouvert, équitable et transparent qu’il a promis.