Les présidents du Syndicat canadien de la fonction publique du Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île du Prince-Édouard et de Terre-Neuve et Labrador ont réagi aux résultats d’une étude sur le système d’assurance-emploi du Canada avec l’énoncé suivant :
L’étude menée par l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP) est juste en démontrant que l’assurance-emploi a besoin d’être changé, mais ignore les réalités économiques de chaque région et n’offre pas de solutions qui répondent aux besoins de tous les Canadiennes et Canadiens.
L’étude, qui a été rendue publique hier a conclu que l’assurance-emploi « ne répond plus aux besoins des travailleurs canadiens, et les décideurs ne s’attaquent pas au problème ».
En effet. C’est pourquoi après des décennies de mauvaise gestion grâce à des gouvernements fédéraux successifs Libéraux et Conservateurs, l’assurance-emploi ne rencontre pas les besoins de bien des travailleurs, particulièrement ceux et celles qui travaillent dans des industries saisonnières telles que la pêche. Ces gouvernements ont continué de puiser dans les coffres de l’assurance-emploi, enlevant des ressources qui auraient dû être disponibles aux contribuables.
Cependant, d’enlever la règle d’éligibilité à l’assurance-emploi sera plus nuisible aux travailleurs saisonniers et aura un effet injuste sur les communautés de la côte Est. Par exemple, il est très important pour les travailleurs en milieu rural de l’I.P.-É. de retourner à une zone. Une décision politique de diviser la province en deux zones est très désavantageuses pour eux.
Le SCFP à suggérer au gouvernement conservateur des meilleures solutions pour améliorer l’assurance-emploi, mais Stephen Harper a démontré qu’il ne se préoccupe pas des travailleurs au chômage.
Les solutions offertes par le SCFP sont :
- de consulter avec les travailleurs et les communautés afin de connaitre la meilleure façon de gérer et appuyer les chômeurs. Aussi, de connaitre leurs expériences par rapport au chômage et aux emplois précaires. De discuter avec les gens afin de connaitre leurs idées sur la façon de bâtir un système de bien-être social qui permettrait aux gens à ne pas devoir à assumer tous les risques de notre système économique actuel;
- de réduire le nombre d’heures pour qualifier (pour les prestations régulières) à 360 heures, peu importe qui sont les travailleurs et où ils vivent et travaillent au Canada;
- de calculer le niveau de prestations et la durée d’une « semaine » de 30 heures au lieu de 35 heures afin de mieux refléter la semaine de travail des Canadiens;
- d’augmenter la période de prestations à 50 semaines; et
- d’augmenter les prestations à au moins 60 % du salaire calculé sur les 12 meilleures semaines travaillées.
Avec le ralentissement économique que l’on connait actuellement avec le gouvernement Harper, les Canadiens ont besoin du système de « couverture sociale » dans lequel ils continuent de contribuer. Le temps est venu d’élire un gouvernement fédéral qui sera prêt à réparer l’assurance-emploi et protéger les travailleurs les plus vulnérables du Canada.