Examen du budget provincial 2016-2017: le cheval de Troie de la privatisation

3 février, 2016 – Fredericton: Dans le budget de cette année, le gouvernement a préféré le maintien du statu quo à la création d’emploi. La lente érosion de la fonction publique du Nouveau Brunswick et la détérioration de qualité de nos services publics s’opèrent toujours.

«Nos membres furent présents en force lors des consultations publiques: le gouvernement Gallant a compris le message » a déclaré la présidente par intérim du SCFP NB, Odette Robichaud. «Cette année, ils ont reculé sur la question des coupures et des fermetures en santé et en éducation. Toutefois, tous les secteurs demeurent menacés : lorsqu’on lit entre les lignes des documents budgétaires, le gouvernement renvoie la balle aux gestionnaires et aux PDG en ce qui concerne l’annonce de suppressions d’emplois », souligne Robichaud.

Le ministre des Finances, Roger Melanson, a annoncé que plus de 200 travailleurs occasionnels du Ministère des transports perdront leur emploi, au profit du secteur privé. Le gouvernement fait aussi allusion à la privatisation dans d’autres secteurs, notamment en finance et dans les services de soins de santé primaires.

«Les documents budgétaires de cette année sont remplis de rhétorique pro-privatisation: cela est très inquiétant. Pourtant, il n’y a aucune justification pour de telles mesures, surtout depuis que le gouvernement Gallant a sabré dans les services, augmenté les revenus, et qu’il affirme maintenant que le déficit sera bientôt éliminé par l’augmentation de la TVH. » a expliqué Robichaud. «Je pose cette question: est-ce que le budget fut rédigé avec des objectifs politiques plutôt que de véritables considérations fiscales? ».

La province devrait se concentrer sur la croissance de l’économie, l’augmentation des salaires, la création d’emplois et l’augmentation du revenu général de la province, et le maintien de services publics de qualité pour les Néo-Brunswickois.

«Notre gouvernement ne devrait pas agiter le drapeau de la privatisation. Nous savons que le déficit sera éliminé. De plus, on sait que les privatisations manquent de transparence de responsabilité et de transparence, sont d’une qualité inférieure à celle de la maison des services publics et coûtent tout simplement plus» a conclu Robichaud.