3 mars 2016, Fredericton – Ce matin, la section locale 1190 du SCFP, appuyé par le SCFP NB, a organisé une conférence de presse sur la question de la privatisation au ministère des Transports et Infrastructure. Andrew Hardy, président de la section locale 1190, a annoncé que le Syndicat irait de l’avant avec une requête auprès du Bureau de la vérificatrice générale pour une enquête sur l’octroi des contrats publics dans le domaine du transport et de la construction au Nouveau-Brunswick.
De nombreuses entreprises de construction et d’asphaltage ont donné généreusement aux partis avant et pendant l’élection provinciale. Maintenant, plusieurs de ces entreprises récoltent des contrats issus des opérations fraichement privatisées.
« Roger Melanson, ministre des Transports et son sous-ministre nous ont affirmé que la privatisation serait plus coûteuse que le travail réalisé par le secteur public», affirme Hardy. « Malgré le fait que les employés, les cadres et le ministre savent tous que cela coûtera plus cher, ils vont de l’avant. Qui en profite, et pourquoi? Sommes-nous dans une situation semblable à celle qui a mené au scandale Atcon? », renchérit-il.
« Contrairement au lois fédérales, les lois sur le financement des partis politiques du N.-B. permettent aux corporations de faire des dons aux partis, et ce jusqu’à 6000 $. En privatisant de plus en plus de travail gouvernemental, l’octroi des contrats publics au N.-B. se fait-il réellement de manière neutre? », questionne Hardy. «Il nous faut une commission d’enquête au N.-B.»
« La privatisation est moins transparente, moins redevable à la population que le travail du secteur public. De plus, avec la sous-traitance, l’argent sort de la province. Ce sont souvent des compagnies d’ailleurs qui empochent les bénéfices des contrats », a déclaré David Perkins, conseiller syndical du SCFP.
En plus des démarches avec le Bureau de la vérificatrice générale, la section locale 1190 du SCFP organisera une journée de mobilisation provinciale le 12 mars prochain.