22 mars 2016 – Fredericton – Sorti de nulle part et n’ayant pas consulté le public ou les travailleurs, le gouvernement du Nouveau-Brunswick veut adopter rapidement des mesures législatives pour réduire les salaires. La Fédération des Travailleurs et Travailleuses du Nouveau-Brunswick a récemment appris que ce projet de loi pourrait être adopté durant l’adoption officielle du budget provincial.
« Cette intention n’est pas apparu dans le document Des choix pour remettre le Nouveau-Brunswick en marche. Il semblerait que le gouvernement veut maintenant s’attaquer aux salaires dans les secteurs public et privé », a affirmé Patrick Colford, président de la Fédération des Travailleurs et Travailleuses du Nouveau-Brunswick.
La législation sur le travail dans les secteurs public et privé devrait être modifiée pour favoriser la partie patronale en période de négociations. Cela aurait pour effet de faire pression à la baisse sur les salaires de tous les travailleurs et travailleuses de la province. En 2011, l’ancien chef des conservateurs de l’Ontario, Tim Hudak, avait proposé un projet de loi semblable.
« Nous avons tenté à de nombreuses reprises de rencontrer la ministre du Travail, Francine Landry, mais elle a à chaque fois remis nos rencontres », a indiqué M. Colford. « Au fur et à mesure que le temps passe, il semblerait que le premier ministre Gallant veut que soit modifiée la législation sur le travail dans les petits caractères du projet de loi sur le budget, à l’image de Stephen Harper avec ses projets de loi omnibus », a ajouté le président.
« Les pompiers, les travailleurs des pâtes et papiers, le personnel universitaire, les travailleurs du secteur de la santé et de celui de l’éducation, tous, nous sommes unis contre ces changements », a conclu le président.
Les dirigeants de plusieurs syndicats des secteurs public et privé, représentant les travailleurs et travailleuses dans chaque secteur de l’économie, se sont réunis la semaine dernière. Collectivement, ils exhortent le gouvernement du Nouveau-Brunswick à mettre un frein à ces nouvelles mesures législatives.