Il n’est pas toujours facile d’organiser une manifestation à midi, un jour de semaine enneigée, mais le SCFP-NB a relevé le défi, lundi dernier.
Le 11 décembre, quelque 175 personnes se sont rassemblées avec des pancartes au bureau de circonscription du premier ministre Brian Gallant, à Dieppe, le lundi 11 décembre. Tous manifestaient contre la direction du gouvernement libéral en matière de soins de santé au Nouveau-Brunswick. Le SCFP NB s’est tenu côte à côte avec des groupes communautaires, des étudiants, des aînés et plusieurs autres pour dire non à Sodexo et à Medavie.
« La privatisation de la gestion des services extra-muros et de Télé-Soins à Medavie est aussi frustrante pour les citoyens que la privatisation de la gestion de l’alimentation du nettoyage et du transport des patients » a affirmé Daniel Légère, Président du SCFP NB.
Victor Boudreau, maintenant ex-ministre de la Santé, a expliqué que la privatisation ne serait pas un «exercice de réduction des coûts». Son successeur, Benoît Bourque, n’a pas démenti ce fait, mais refuse toujours de divulguer au public le contenu des deux contrats.
La province négocie avec Sodexo, une société à but lucratif, depuis 2014. Cependant, des rumeurs circulent selon lesquelles l’affaire Sodexo pourrait être tournée en raison de coûts imprévus.
Medavie Health Services, dont le siège social est situé à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, doit prendre en charge la gestion du Programme d’extra-mural le 1er janvier 2017. Medavie a obtenu un contrat de 10 ans sans avoir eu besoin de passer au travers d’un processus d’appel d’offres ou de soumission ordinaire. La CBC a rapporté que le coût prévu du transfert des opérations sera de 4,4 millions de dollars, et ce, que pour la première année.
Jennifer McKenzie, chef du NPD NB, était présente à la manifestation : « Il ne s’agit pas seulement de mettre un terme à la privatisation, mais plutôt de l’inverser, d’annuler les dommages causés», a déclaré Mme McKenzie.
La militante des droits des aînés, Cecile Cassista, et le Dr Hubert Dupuis, président d’Égalité Santé en français, ont tous deux déclaré que « la privatisation de l’extra-mural n’était pas nécessaire ».
Robert Melanson, un représentant de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, a affirmé qu’ « il est dangereux de confier à une compagnie d’assurance, Medavie Croix-Bleue, un accès illimité à des milliers de dossiers de santé de patients ».
À ce jour, Medavie et ses filiales (y compris Ambulance NB) n’ont pas fait l’objet d’une évaluation externe impartiale (plutôt qu’internationale) pour mesurer le rendement de leurs contrats public-privé.