Les travailleuses et travailleurs en soins à domicile manifestent leur mécontentement

Saint-Jean – le 29 mars, plus de 200 travailleuses et travailleurs et sympathisants ont tenu une manifestation devant les bureaux provinciaux de la Croix-Rouge canadienne à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. La section locale 4598 du SCFP, qui représente 136 travailleuses et travailleurs de soutien à domicile de la Croix-Rouge canadienne au N.-B., dénoncait l’immobilité de leur employeur à la table de négociation.

Dès le 1er avril, suivant le week-end de Pâques, les employés en soins à domicile entamment une neuvième année sans convention collective.

“L’employeur doit apporter des augmentations de salaire réelles à la table de négociation. S’ils ne peuvent pas le faire, après neuf ans, ils devraient l’admettre au public », a déclaré Thérèse Duguay, présidente de la section locale 4598.

Duguay travaille pour la Croix-Rouge depuis plus de 15 ans, mais ne gagne que 13,65 $ l’heure.

«La Croix-Rouge canadienne a des revenus d’exploitation annuels de plus de 300 millions de dollars, mais elle ne serait pas capable de sortir ses propres employés de la pauvreté ? » questionne Duguay.

« Conrad Sauvé, PDG de la Croix-Rouge, a gagné à lui seul 332 000 $ cette année. Pendant ce temps, nous, on n’arrive pas à joindre les deux bouts alors que des personnes âgées et des personnes vulnérables dépendent de nos services » affirme Duguay. « Des faibles salaires, pas d’heures garanties, ça nous blesse, nous et nos familles. Ça veut aussi dire que les clients doivent subir les effets d’un grand roulement du personnel » a-t-elle ajouté.

« Tout le secteur des soins à domicile dans notre province est dans un état lamentable. La province doit agir », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB. « C’est pourquoi nous avons lancé la campagne « Qui compte? », afin que la province rapatrie au public les services de soins communautaires. Les travailleurs et les clients ne peuvent plus attendre » a ajouté Légère.

Lors du rassemblement, Daniel Légère a réitéré son défi à tous les partis politiques d’inclure dans leur plateforme électorale des soins à domicile à 100 % publics.