Un premier pas significatif vers la bonne direction

Aujourd’hui, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé des modifications à la Loi sur les normes d’emploi afin d’offrir des congés en milieu de travail aux personnes qui vivent de la violence domestique, entre partenaires intimes, ou sexuelles.

« Cette annonce est une bonne nouvelle, non seulement pour les membres du SCFP, mais pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la province. Les sections locales du SCFP et nos membres militent depuis plusieurs années en faveur d’un congé de travail pour les survivants de la violence basée sur le genre. Je souhaite que les modifications proposées soient maintenues et qu’elles entrent en vigueur peu après la période de consultation, » a déclaré Daniel Légère, Président du SCFP N.-B.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick propose un congé de 10 jours, avec les cinq premiers jours payés, qui pourraient être utilisés de façon intermittente ou continue, ainsi qu’un congé continu de 16 semaines. Bien que les provisions ne répondent pas complètement aux recommandations du SCFP, nous applaudissons la province d’avoir reconnu le besoin d’un congé payé et la flexibilité quant à l’utilisation de ces jours.

« Un congé non payé pour la violence basée sur le genre va à l’encontre de l’objectif du congé qui est d’assurer une sécurité financière durant un temps extrêmement difficile et perturbé dans la vie d’une travailleuse ou d’un travailleur », indique Daniel Légère. « Les survivants ont besoin aussi de flexibilité pour être en mesure de prendre des jours partiels ou des jours étalés pour voir aux nombreuses tâches nécessaires à leur sécurité et à la guérison ».

Le 20 avril, le SCFP a soumis un mémoire au gouvernement du Nouveau-Brunswick où nous avons fait les trois recommandations suivantes :

  • Dix (10) jours de congé payé, suivi de 17 semaines de congé non payé;
  • Limiter le droit de l’employeur de demander de la preuve ou une vérification;
  • Une exigence de maintenir la confidentialité du survivant en congé.

« Nous félicitons le gouvernement de prendre ce premier pas important. Il s’agit d’un geste audacieux et progressiste qui est attendu depuis longtemps » ,  a déclaré Légère.