Ernie Steeves, ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, a présenté cette semaine son budget provincial. Un document conservateur sur le plan idéologique dans lequel peu ou pas d’investissements tangibles ont été faits pour améliorer les services publics ou les salaires des travailleurs.
Cette année, les transferts fédéraux au N.-B. ont été augmentés pour permettre au gouvernement provincial d’investir dans la population dans le but de relancer notre économie stagnante. Ces transferts sont généralement destinés à stimuler le secteur public dans les hôpitaux, les écoles, les foyers de soins et plus encore. Cependant, le premier ministre Higgs a fait exactement le contraire en réclamant cet excédent d’argent et les coupes dans plusieurs ministères comme un surplus.
« Non seulement tentent-ils d’équilibrer le budget sur le dos des travailleurs en faisant des compressions, mais ils prennent également des fonds fédéraux et considèrent cela comme un accomplissent », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.
« Les 49 millions de dollars que le ministre Steeves a alloués au remboursement de la dette – qui provient de son « excédent » et de sa réduction des immobilisations – auraient dû aller aux travailleurs de première ligne, qui ont besoin d’augmentations de salaire supérieures à l’inflation. » Tout comme le reste du pays, plus de 80 % de l’économie du Nouveau-Brunswick provient des dépenses des consommateurs.
« Ce budget d’austérité manque de vision et de détermination. Il contient une petite vision pour le Nouveau-Brunswick et tente de nous contenter de notre statut de dernière place au Canada pour les salaires moyens, la croissance économique, la croissance de la population, etc. », a ajouté Légère.
Le SCFP NB s’interroge également sur les 19 millions de dollars alloués aux 49 députés pour des « dépenses discrétionnaires » dans leurs circonscriptions. « Cet argent devrait servir à maintenir et à améliorer nos services, qui sont déjà considérablement réduits », a déclaré Légère.
Malgré les mauvaises nouvelles, les actions des membres du SCFP ont eu des résultats directs sur le budget. « Le ministre Steeves a produit un document contradictoire dans lequel, d’une part, il reconnaît le besoin des travailleurs d’obtenir de meilleurs salaires, mais d’autre part, il accuse le secteur public de « suffoquer notre économie », ce qui est une accusation irresponsable et complètement fausse. Leurs vieilles accusations ne tiennent plus. Ils ne savent pas comment faire face à la pression publique et c’est signe que la mobilisation porte ses fruits », a conclu Légère.