Bathurst: Le lock-out sert-il à cacher une mauvaise gestion?

Ce jeudi 5 septembre 2019, la Section locale 1282 du SCFP a tenu une conférence de presse pour dénoncer le lock-out imposé par la Ville de Bathurst de 22 employés administratifs.

« Nous en sommes maintenant à la 7e semaine du lock-out. Il semble que la Ville et le Conseil municipal utilisent cette crise pour cacher leur mauvaise gestion », a déclaré Guy DeSilva, président de la Section locale 1282 du SCFP.

En juillet 2019, Paolo Fongémie, le maire de Bathurst, a déclaré que le lock-out était dans l’intérêt des citoyens afin de « prévenir les augmentations d’impôts » et de combattre le déficit.

En moins de deux semaines de lock-out, la Ville aurait pu répondre aux demandes salariales des travailleurs sans générer de nouveaux coûts.  Après 6 semaines complètes, la Ville a déjà refusé plusieurs fois ce montant (plus de 174 000 $ en salaires et avantages sociaux) à ses propres travailleurs.

« Le fait d’offrir aux travailleurs de la Ville un salaire au-delà du coût de la vie n’entraînerait en aucun cas des augmentations de taxes pour Bathurst. Dire le contraire, ça ne tient pas la route. S’agit-il simplement d’une dissimulation d’une mauvaise gestion de base?, s’interroge M. DeSilva.

Si le déficit est le problème, la section locale 1282 du SCFP exige des réponses claires aux questions suivantes :

  • Pourquoi le Conseil s’est-il voté lui-même une augmentation salariale importante?
  • Pourquoi le maire a-t-il approuvé 8 nouveaux postes de gestion coûteux?
  • Pourquoi le maire a-t-il également approuvé une augmentation salariale de 2,5 % pour les gestionnaires?
  • Pourquoi Bathurst a-t-elle maintenant près de deux fois plus de postes de gestionnaires que la ville de Miramichi, qui est de taille comparable?

 

« Le recours au lock-out pour résoudre artificiellement un déficit est trompeur pour les citoyens, il perturbe la prestation des services au public et il est irrespectueux envers les travailleurs municipaux. C’est une démonstration claire d’une mauvaise gestion des priorités, et ce n’est jamais une stratégie gagnante à long terme » a conclu Guy Desilva.