Ce jeudi 28 novembre 2019, le Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B. (CSFSNB), le SCFP-NB, le Syndicat des infirmières et infirmiers du N.-B. (SIINB) et la Fédération des travailleuses et travailleurs du N.-B. ont tenu une conférence de presse conjointe pour dénoncer le Projet de loi 17.
Le mardi 26 novembre, Dorothy Shepard, la ministre du Développement social, a présenté le Projet de loi 17 à l’Assemblée législative. Celui-ci introduisait des modifications à la Loi sur les services essentiels dans les foyers de soins du NB (LSEFSNB). Cette loi est une « tentative » du gouvernement de suivre l’ordonnance exigée par la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick. Le 29 octobre 2019, les trois juges ont ordonné au gouvernement de modifier la LSEFSNB pour la rendre conforme à la Charte.
« Il n’y a rien dans ce Projet de loi qui règle la crise du recrutement et de rétention dans les foyers. Au contraire, les amendements proposés aggraveront la situation. Avec toutes les contraintes imposées aux arbitres, ils ont créé de nombreux obstacles pour les travailleurs qui souhaitent améliorer leurs conditions de travail », a déclaré Sharon Teare, présidente du CSFSNB.
Le Projet de loi 17 étendra également les restrictions de négociation aux infirmières, qui elles n’étaient pas désignées sous les services essentiels. Le Projet de loi prévoit des niveaux de désignation artificiellement élevés et de multiples formalités administratives. En plus, de nombreuses contraintes s’imposent désormais aux arbitrages exécutoires, afin d’orienter les décisions des arbitres vers des restrictions salariales
“La législation dans sa forme actuelle ne respecte pas le droit des travailleurs à la libre négociation collective”, a déclaré Teare.
« Le Projet de loi 17 est une solution inadéquate pour une loi injuste et inutile. », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB. « C’est la raison pour laquelle le SCFP, la FTTNB et le SIINB s’y opposent et demandent aux députés de rejeter cette loi », a-t-il ajouté.
« Nous espérons que les députés qui ont voté pour l’arbitrage exécutoire sans restriction le 30 mai 2019 ne feront pas volte-face lors de ce vote. Ce Projet de loi va à l’encontre de leur décision majoritaire », a conclu Teare.