Le ministère de l’éducation concède qu’il n’avait pas le droit d’interdire les symboles de solidarité

Fredericton – Le vendredi 17 janvier, toutes les directions des écoles du N.-B. ont reçu des instructions pour interdire au personnel le droit d’affichage du matériel de solidarité du SCFP, ce qui inclut leur t-shirt du syndicat.

Les membres du SCFP dans tous les milieux de travail portent les t-shirts « Mettons fin au mandat – Négocions vers l’avant » depuis près de deux ans et n’ont eu aucun problème en milieu de travail. Soudainement, les districts ont proclamé vendredi que ce symbole universel de solidarité et de respect leur semblait offensif.

« Cela portait gravement atteinte à nos droits garantis par la Charte, notamment la liberté d’association et la liberté d’expression », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB. « La directive d’interdire les vêtements du syndicat fut une décision arbitraire des gestionnaires ou du ministre. Cela semble avoir été plus fondée sur une motivation politique plutôt que sur un précédent juridique”, a-t-il ajouté.

Heureusement, les membres se sont tenus debout pour leur droits constitutionnels et ont résisté à cette politique injuste et anti-constitutionnelle. Cela malgré les menaces de représailles disciplinaire. Les actions des membres des locals 2745 et 1253, l’attention médiatique, l’intervention de l’exécutif du SCFP NB ont tous contribué a faire avancer le dossier. Le ministre Cardy lui-même a envoyé une rétraction de la politique plus tard le vendredi.

Le poing levé figurant sur le matériel est clairement étiqueté avec le mot « Solidarity-Solidarité ». Malgré la nature évidente de ce symbole, certains directeurs d’école ont même osé dire que le symbole de solidarité est « raciste » et/ou « de nature sexuelle ».

Dans toute la province, des chauffeurs d’autobus scolaire, des concierges, des assistantes en éducation, des employés de bureau et d’autres furent menacés ou soumis à des mesures disciplinaires.

« Les écoles sont censées avoir une politique de tolérance zéro contre le harcèlement et l’intimidation. Malgré cela, nous avons des gens en position d’autorité qui ont intimidé nos membres pour brimer leurs droits.

C’est triste de constater comment ces personnes instruites ignorent l’histoire de ce symbole de justice et de liberté. Ce symbole fut popularisé et adopté par le mouvement des droits des femmes, le mouvement LGBTQ2+, le mouvement syndical, les mouvements pro-démocratiques et presque tous les leaders des droits civiques comme Martin Luther King, Nelson Mandela et bien d’autres, pendant plus de 100 ans », a déclaré Watson.

« L’ensemble de notre Conseil exécutif provincial, représentant plus de 30 000 membres, appuient ces travailleurs qui se sont exprimés et qui continuent de le faire. Nous n’accepterons pas les actions de ceux qui veulent limiter les droits des travailleurs à exprimer leur solidarité ».