Moncton, le 18 février 2020 – La direction de la Ville de Moncton abuse des failles dans le contrat de travail pour éviter de payer adéquatement certains de ses travailleurs. Plus de 20 % de tous les travailleurs municipaux sont privés d’avantages sociaux, de sécurité d’emploi et du salaire dont bénéficient tous les autres employés de la Ville.
Le syndicat qui représente les travailleurs municipaux fait tout ce qu’il peut pour réparer cette injustice dans ses négociations. La Ville, pour sa part, refuse catégoriquement de reconnaître que cela constitue un problème.
« Nous avons des membres qui sont payés 65 % de ce que gagne un travailleur régulier à temps plein », a déclaré Leo Melanson, président de la section locale 51 du SCFP.
La recherchiste du SCFP a découvert que le taux de rémunération des travailleurs occasionnels à Moncton est actuellement le plus bas de toutes les villes du Nouveau-Brunswick.
« Nous avons des membres qui travaillent ici, qui font un travail à plein temps depuis 7 ans, sans arrêt de travail, qui sont coincés dans cette désignation de travailleurs ‘occasionnels’, a déclaré M. Melanson. « Un salaire égal pour un travail égal, c’est ça l’objectif. J’espère que ces employés seront enfin reconnus avec des postes à plein temps » a-t-il ajouté.
« La Ville est en pleine croissance. Il est grand temps que les travailleurs, qu’ils soient occasionnels, réguliers, saisonniers ou même étudiants d’été, bénéficient d’un ajustement salarial équitable », a déclaré Marcos Salib, représentant syndical du SCFP.
Les négociations entre le Syndicat et la Ville sont au point mort. Le Syndicat demande que de nombreux postes occasionnels soient reclassés en postes permanents. La direction ne souhaite pas régler ce problème ni améliorer sa proposition salariale, qui elle, est au-dessous de l’inflation.
« Nous voulons que la Ville retourne à la table des négociations. Je ne comprends pas pourquoi ils sont partis au milieu des discussion de conciliation. Nous devrions discuter de meilleurs services pour les citoyens », a conclu M. Salib.