Un lock-out désastreux pour les travailleurs et l’environnement

Le 5 mai 2020 , Allardville, N.-B. – Les 23 travailleurs du site d’enfouissement de Red Pine, toujours en lockout depuis le 13 février 2020, lancent un cri d’alarme à la population.

« Le printemps arrive, la terre dégèle, et le site d’enfouissement est maintenant une bombe à retardement environnementale », a déclaré Serge Plourde, président de la section locale 4193 du SCFP, qui représente les travailleurs du site d’enfouissement.

Parmi les 23 employés en lock-out se trouve aussi un technologue en environnement qui s’inquiète sérieusement de la situation. « Est-ce que les pratiques d’analyses pour le traitement d’eau sont faites régulièrement et méticuleusement par du personnel compétant et expérimenté à la réalité du site d’enfouissement? » questionne Yvon Richard, technologue.

« C’est une question de temps, advenant un manquement lors des analyses, un printemps très pluvieux, pour y voir des déversements contaminés dans la rivière Nepisiguit », ajoute Richard.

« La Commission des Services régionaux Chaleur a-t-elle averti la population locale et les gens des Premières Nations du risque environnemental lié au lock-out? » se demande Brien Watson, président du SCFP NB.

Les syndiqués dénoncent aussi les pratiques de sous-traitance en cours.  L’employeur fait appel à des membres de la famille pour accomplir du travail des membres de l’unité de négociation, de même qu’afficher des postes pour étudiants. « C’est honteux d’arriver à ce point au lieu de mettre en place les conditions gagnantes pour négocier un contrat juste et équitable », déplore Serge Plourde.

Parmi tous les lieux de travail où le SCFP est présent au pays, il n’y a que la CSRC qui maintient ses employés en lock-out. Le SCFP représente plus de 700 000 travailleurs au Canada.

« Messieurs les maires de la région Chaleur, mettez fin au lock-out.  Ça a assez duré », conclut Brien Watson.