Marges du prix de gros de l’essence: Goliath recule

Confrères, consoeurs, ami(e)s,

Vous avez entendu les nouvelles; Irving Oil a retiré sa demande d’augmentation avec la Commission de l’énergie et des services publics. L’entreprise voulait recevoir le « OK » de la Commission pour augmenter sa marge profits sur la vente en gros de l’essence et de l’huile de chauffage. Ceci est une victoire pour les citoyens du Nouveau-Brunswick, c’est une victoire pour ceux qui ont de la difficulté à chauffer leur maison ou à faire le plein pour leur voiture.

Irving Oil voulait utiliser la pandémie comme une excuse pour augmenter sa marge bénéficiaire de 50 % sur l’huile de chauffage et les prix d’essence. La CBC a calculé qu’ils auraient gagné jusqu’à 60 millions de dollars sur le dos de nos résidents ordinaires.

Ces milliardaires pensaient qu’ils pouvaient utiliser des menances de pénuries pour intimider le Conseil a leur dire “oui” sur toute la ligne.  Ils ont été assez effrontés à croire qu’ils pouvaient avancer leur demande sans même fournir des preuves claires, ouvertes et transparentes pour appuyer leurs arguments.

Le ministre de l’Énergie du N-B. Mike Holland, qui a pris le côté de l’intimidateur, a envoyé une lettre à la Commission de l’énergie et des services publics pour appuyer la demande d’Irving Oil. Il a reçu l’approbation de Higgs d’influencer la décision du tribunal indépendant, même si ceci viole les normes ministérielles.  Avec ce type d’appui, il est évident que les Irvings pensaient avoir un traitement de faveur de la Commission.

Heureusement, des groupes de citoyens en association avec le Front commun pour la justice sociale et le SCFP NB se sont impliqués dans le processus d’audience publique. Ils l’ont fait pour exprimer les préoccupations des travailleurs et des résidents vulnérables. Ceci a entraîné à un examen nécessaire et a attiré l’attention du public et des médias sur cette histoire. Rapidement, le public a vu au travers du jeu de Irving qui ne cherchait qu’à s’enrichir grâce à la pandémie. C’est par l’intérêt du public et les interrogations des intervenants que Goliath a dû reculer.

De toute cette victoire, tirons les leçons suivantes:

  • Quand nous avons un gouvernement qui dit aux travailleurs de première ligne d’accepter des zéros aux tables de négociations bien qu’ils risquent leur vie en protégeant les personnes de notre province, il faut agir.
  • Quand Higgs fait tout pour aider ses amis milliardaires à faire du profit, et que d’un autre côté il ne fait rien pour aider le monde ordinaire qui voit leurs loyers, le chauffage et le cout d’essence monter, il faut agir.
  • Quand les politiciens pensent qu’on doit se satisfaire d’une maigre augmentation du salaire minimum de cinq cents (11,75 $/heure), il faut agir. Le Nouveau-Brunswick a le salaire médian le plus bas au Canada : les experts en pauvreté affirment qu’un salaire suffisant au N.-B. commence vraiment à 19,55 $/heure. 

Pour nous, la lutte pour l’abordalité va de pair avec le combat pour améliorer les conditions de travail et les salaires.