Fredericton – 16 mars 2022 – Les sections locales du SCFP représentant la partie I de la fonction publique du Nouveau-Brunswick (sections locales 1190, 1251, 1418 et 1840) et le SCFP NB ont tenu une conférence de presse aujourd’hui. Les sections locales ont annoncé qu’elles venaient de déposer une plainte officielle auprès de la Commission du travail et de l’emploi du N.-B. afin d’exiger le remboursement immédiat du salaire rétroactif dû à près de 4 100 membres du SCFP (*ce nombre n’inclut pas les retraités qui pourraient être affectés par cette mesure).
« Le gouvernement n’a pas respecté ses propres obligations légales en vertu de l’article 63(1) de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, à savoir mettre en œuvre les dispositions des nouvelles conventions collectives dans les 90 jours suivant leur exécution. Cela comprend le versement de paiements rétroactifs aux travailleurs, c’est-à-dire la rémunération du travail déjà effectué », a déclaré Stephen Drost, président du SCFP NB.
Dans leur plainte conjointe, les sections locales du SCFP demandent à la Commission du travail et de l’emploi de déclarer que l’employeur a enfreint la loi et de lui ordonner de faire ce qui suit :
- Mettre immédiatement en œuvre les dispositions des conventions collectives et verser les sommes rétroactives dues aux travailleurs touchés ;
- Fournir immédiatement une explication détaillée, pour chaque travailleur concerné, du calcul des sommes rétroactives qui leur sont dues afin de s’assurer qu’aucune erreur n’a été commise (de nombreux membres vigilants de la section locale 1840 ont découvert que leur salaire rétroactif était criblé d’erreurs).
- Verser immédiatement des dommages-intérêts compensatoires aux travailleurs touchés ; et
- Verser immédiatement des dommages-intérêts punitifs aux travailleurs concernés en raison de la conduite flagrante du gouvernement.
« Le 14 mars, lors d’une conférence préparatoire à l’audience avec la Commission du travail, nous avons entendu les représentants du gouvernement dire qu’ils pensaient qu’il faudrait attendre jusqu’en octobre 2022 pour que tout le monde soit payé. C’est absurde », a déclaré Chris Curran, président de la section locale 1251.
Le gouvernement aurait dû prévoir la nécessité de se préparer à d’éventuels ajustements rétroactifs. « C’était évident avant même le début de la grève, car le gouvernement avait refusé de renégocier de nouvelles conventions collectives pendant plus de quatre ans », a déclaré Shawna Morton, présidente de la section locale 1418.
« Dans le secteur des soins de santé, où la paie est traitée à l’interne et non par Services Nouveau-Brunswick, ils ont terminé la paie rétroactive pour plus de 9 000 membres de la section locale 1252. Le ministère des Finances et le Conseil du Trésor auraient dû être prêt à terminer le travail à temps ou en deux fois moins de temps que dans le secteur des soins de santé », a déclaré Brent Wiggins, président de la section locale 1190.
« Pourquoi le personnel de Services Nouveau-Brunswick qui s’occupe de la paie n’a-t-il pas eu les ressources nécessaires pour tout traiter ? Soyons clairs : je ne blâme pas les travailleurs de Services Nouveau-Brunswick, je blâme leur employeur qui ne les a pas préparés convenablement en avance », a-t-elle ajouté.
Lors d’une audience devant la Commission des relations de travail prévue le lundi 21 mars, les sections locales du SCFP présenteront leurs arguments en opposition aux demandes de l’employeur dans lesquelles il cherche à obtenir une prolongation du délai de 90 jours pour le paiement des sommes rétroactives. « Chaque jour qui passe est une injustice pour les travailleurs. Nous espérons un règlement rapide de cette situation », a conclu M. Drost.