Ce jeudi, les séances de négociation entre les travailleurs syndiqués des foyers de soins, représentés par le CSFSNB (le Conseil des syndicats des foyers de soins du NB), et l’association des employeurs (Association des foyers de soins du NB – AFSNB) ont été interrompues.
Le gouvernement n’a quasiment pas bougé de sa faible proposition salariale de juin 2023, soit 6 % d’augmentation sur 5 ans, environ 1,24 $ de l’heure pour la plupart des travailleurs. Cela représente beaucoup moins que le coût d’un pain ou même d’un petit café.
L’association des employeurs a confirmé que le gouvernement, qui finance les opérations des foyers de soins, refuse de leur fournir un paquet monétaire qui ne serait pas insultant à présenter aux travailleurs lors des négociations. Sharon Teare, présidente du CSFSNB a déclarée : « Le gouvernement reste campé sur sa position d’augmentation « à un chiffre » sur l’ensemble du nouveau contrat, et l’association ne peut pas, en toute bonne conscience, présenter cela aux travailleurs ».
L’AFSNB était tout à fait disposée à négocier avec le syndicat, mais elle dû mettre fin aux pourparlers ce jeudi, car le gouvernement refuse tout mouvement sérieux à ce jour.
Selon Statistique Canada, l’inflation annuelle moyenne pour le Nouveau-Brunswick s’élevait à 3,81 % pour 2021, à 7,26 % pour 2022 et à 3,67 % pour 2023. « Avec une augmentation à un chiffre, nous ne rattraperons même pas le terrain perdu à cause de l’inflation », a déclaré Jason St-Onge, vice-président du CSFSNB. « Pourquoi ce gouvernement affirme-t-il que les travailleurs et les résidents des foyers ne valent pas mieux que ça ? » a-t-il ajouté.
« Les salaires étaient déjà inacceptables avant la pandémie ; aujourd’hui, la situation s’est nettement aggravée. L’énorme surplus budgétaire provincial devrait servir à des fins utiles, tel qu’aider les aînés et ceux qui prennent soin d’eux » a conclu Jason St-Onge.
Le CSFSNB représente près de 4 600 membres du SCFP travaillant dans 51 foyers de soins au Nouveau-Brunswick. Le contrat (la convention collective) des travailleuses et travailleurs est échu depuis octobre 2022.