La section locale 486 du SCFP, qui représente près de 140 employés de la Ville de Saint Jean, a tenu une conférence de presse aujourd’hui pour annoncer un événement important dans le cadre des négociations en cours avec la ville. Les membres ont voté massivement en faveur de la grève, à 94 %.
“En décembre 2021, notre contrat précédent a expiré. Après presque deux ans de négociations improductives, la direction nous a conduits dans une impasse”, a déclaré Brittany Doyle, présidente de la section locale 486 du SCFP.
“Malgré nos efforts sincères pour parvenir à un accord à la table des négociations, la ville a l’intention d’appliquer un contrat avec des offres salariales qui sont inférieures au coût de la vie et qui viole la politique d’indexation des salaires de la ville. Cela équivaut essentiellement à une réduction de salaire pour nous”, a-t-elle ajouté. “La position de la municipalité n’a pas de raison d’être. Nous demandons simplement l’équité ; demander des salaires qui vont dans le sens du coût de la vie n’est pas une demande déraisonnable”, a déclaré Mme Doyle.
Alors que la ville de Saint Jean connaît une croissance de sa population et de ses revenus, les services municipaux eux n’ont pas grossi. “Malgré une augmentation de 15 % de l’assiette fiscale au cours des deux dernières années, qui s’est traduite par une hausse de 123 millions de dollars, la ville a également caché 37,5 millions de dollars dans un fonds de réserve. La ville ne peut pas justifier pourquoi elle n’honorera pas l’engagement qu’elle a pris dans le cadre de sa propre politique d’indexation des salaires. Dans les négociations pour des augmentations de salaires justes et prévisibles, elle se doit d’utiliser la moyenne ajusté sur trois ans de la croissance foncière”. La Ville revient maintenant sur sa propre politique pour ce groupe de travailleurs municipaux, après l’avoir volontairement partagée avec d’autres “, a déclaré Michael Davidson, représentant des services du SCFP. “La ville pousse les travailleurs à voter une grève pour que la ville respecte sa propre politique. C’est absurde”, a-t-il poursuivi.
“Pendant les années de crise financière de la ville, nous avons joué notre rôle en contribuant à la réduction des coûts, en particulier en ce qui concerne la conversion des pensions, les restrictions salariales et la réduction des services. Bref, nous avons fait partie intégrante du plan de viabilité”, a noté Mme. Doyle. Aujourd’hui, la direction possède les ressources nécessaires pour offrir des salaires justes aux travailleurs. “Nous ne savons pas pourquoi elle ne respecte pas sa propre politique. Pourquoi la ville impose une grève inutile aux citoyens et aux entreprises de Saint Jean?”.
“Nous espérons que la ville retrouvera la raison et négociera un contrat salarial juste et raisonnable qui reflète un équilibre entre la progression des salaires et le coût de la vie. Cela évitera une grève inutile”, a conclu Mme Doyle.
Les membres de la section locale 486 du SCFP travaillent dans des fonctions de bureau, d’administration, de soutien, d’informatique et de technique, dans divers services municipaux, notamment la police, les pompiers et le service de répartition 911, les services judiciaires, les loisirs, les services à la clientèle, l’application des règlements, les services financiers, les permis, et bien d’autres encore.