La section locale 1783 du SCFP, représentant les travailleurs des transports publics municipaux à Fredericton, dénonce la décision récente de la ville de sous-traiter les services de transports adaptés. Ce service public, financé et géré par la Division des Transports de la ville, assure le transport des citoyens en situation de handicap dans les limites géographiques de Fredericton.
« Le SCFP fut informé que la ville sous-traitera ce service à partir de janvier 2024 », déclare Ralph McBride, conseiller syndical du SCFP. L’employeur a communiqué cette décision au syndicat récemment, indiquant que la ville a travaillé activement sur ce processus depuis le printemps dernier. Todd English, président de la section locale 1783, exprime sa déception : « Ils ne nous ont jamais consultés comme travailleurs. Ils ont manigancé là-dessus sans nous dire un seul mot durant nos négociations, et aujourd’hui, ils nous mettent devant un fait accompli » affirme English.
Todd English note : « L’objectif initial de la ville est d’améliorer les services destinés aux résidents en introduisant des services d’autobus le dimanche, une proposition que les membres du syndicat ont appuyée et ont rendue possible par des modifications à leur convention collective. Cependant, la nouvelle décision de la ville de céder le contrôle des services aux personnes en situation de handicap à une entreprise extérieure nous laisse perplexe », ajoute English.
McBride souligne : « Au-delà de la privatisation, ce qui devrait préoccuper les contribuables, c’est comment la ville fait appel à une entreprise de l’Ouest canadien pour la sous-traitance. À mon avis, une fois le contrat signé, la ville perd le contrôle du service. » Le SCFP est également préoccupé par la qualité du service offert aux résidents en situation de handicap. « La sous-traitance signifie que les résidents ont peu ou pas de pouvoir sur les horaires d’exploitation, la tarification ou les frais. Ces entreprises ne prennent pas ces contrats sans viser le profit, et tant qu’elles respectent les termes de l’accord, la ville n’a pas voix au chapitre » a dit McBride.
Cette décision de la ville de Fredericton soulève des préoccupations, car elle contredit la promotion de la ville en tant que lieu de vie et de soutien aux entreprises locales. « Il faut maintenir à l’interne ce service public déjà établi. Nous sommes capables de livrer ce service sans avoir recours à une entreprise privée de l’Ouest canadien qui n’a aucun lien avec notre communauté » a affirmé English.
Le SCFP section locale 1783 encourage tous les citoyens et contribuables de Fredericton à contacter leurs représentants locaux au conseil et à demander l’annulation immédiate de cette décision.
Le SCFP section locale 1783 représente plus de 45 travailleurs du transport en commun municipal à Fredericton.