FREDERICTON – La Coalition pour l’équité fiscale du Nouveau-Brunswick a symboliquement enterré le Programme de chances égales cet avant-midi devant l’Assemblée législative.
«L’adoption du Document de travail sur le régime fiscal du N.-B. proposé par le gouvernement pourrait annuler les gains historiques obtenus par la population de cette province », a déclaré Auguste Gallant, porte-parole de la Coalition.
« C’est pourquoi la Coalition demande au gouvernement d’abandonner son projet de réforme régressive.»
« La réforme fiscale proposée par le gouvernement signifie à toute fin pratique la mort du Programme des chances égales adopté par le gouvernement libéral de Louis Robichaud en 1965. La réforme abolirait le principe fondamental établi par le Programme des chances égales. »
Ce programme n’a pas été établi à la légère. Avant son adoption, une étude exhaustive a été faite. L’étude, présidée par Edward Byrne, a conclu : « Étant donné les besoins légitimes de revenus de la part des gouvernements provincial et municipaux, nous avons proposé un mode d’impôts qui est plus juste et, au point de vue économique, plus sensé que le système actuel. »[2]
« L’adoption de ce système fiscal progressif a permis au gouvernement d’améliorer les soins de santé et l’éducation et de fournir un meilleur service à la population. Cela a aussi créé un nouveau système de gouvernance municipal avec un partage des revenus entre les municipalités et le gouvernement », a expliqué Gallant.
« Les Néo-brunswkois et les Néo-brunswickoises doivent continuer d’avoir un système basé sur la capacité des individus et des entreprises de payer leur juste part de taxes.»
« En maintenant le système actuel, le gouvernement pourra continuer d’offrir des services de façon égale dans toutes les régions de la province au lieu d’être obligé de couper dans les services publics et les programmes. »
« La Coalition s’oppose aux changements proposés car s’ils sont adoptés, ils engendreront une réduction importante des revenus pour la Province du Nouveau-Brunswick. »
« Cela voudra dire qu’il y aura des réductions de services dans des secteurs comme la santé, l’éducation et les services sociaux. Nous croyons aussi qu’une baisse de revenus empêchera l’amélioration des programmes existants et ne permettra pas la création de nouveaux programmes comme des centres de garde d’enfants, l’équité salariale et un plan de médicaments sur ordonnance,» de conclure Gallant.
[1]Rapport de la Commission royale sur la Finance et la taxation municipale au Nouveau-Brunswick, 1963, p.5.
Les membres de la Coalition sont :
La Coalition pour l’équité salariale
L’Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance
Le Congrès du travail du Canada
La Fédération des travailleurs et travailleuses du N.-B.
L’Association des bibliothécaires, professeures et professeurs de l’Université de Moncton
Le Front commun pour la justice sociale
Le Regroupement féministe du N.-B.
Le Syndicat canadien de la fonction publique
Le Syndicat des employé(e)s des secteurs public et privé du N.-B.
L’Association des ainés francophones du N.-B.