Déclaration du 1er mai

La Journée internationale des travailleurs est célébrée dans le monde entier chaque 1er mai. Cette date fut proclamée en 1889 en reconnaissance de l’action collective des travailleurs pour une journée de travail de 8 heures. Pendant la pandémie du COVID-19, la solidarité de la classe ouvrière et la nécessité de s’organiser n’ont jamais été aussi importantes. Les travailleurs sont exploités dans tous les secteurs. Les conditions de travail décentes et sécuritaires sont érodées et l’inégalité dans la distribution des richesses s’accroît d’une minute à l’autre.

La pandémie a prouvé ce que nous avons toujours su : ce sont les travailleurs qui font vivre nos communautés, qui fournissent les biens et les services essentiels, et qui se mobiliseront en cas de crise et mettront leur vie en danger pour protéger le public. Les travailleurs sont l’épine dorsale de la société.

La pandémie a également révélé la vérité crue : les gouvernements du monde entier, sous la pression de la classe dirigeante, ont largement sous-financé l’infrastructure nécessaire pour assurer la santé et la sécurité du public.

Tout au long de l’histoire, lorsqu’ils ont été poussés à bout, les travailleurs se sont unis, ont montré leur force et ont défendu la justice sociale et économique.

À toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, syndiqués ou non, nous vous célébrons et rendons hommage aux énormes sacrifices que vous faites pour le bien-être de tous.

Les « investissements » du Ministère du Développement social : trop peu et pas assez

Dans une annonce faite cette semaine, le gouvernement du Nouveau-Brunswick prétend avoir réalisé des « investissements progressifs » dans le ministère du Développement social.

Malheureusement, cette affirmation ne tient pas la route, car elles ne répondent pas à l’ampleur des problèmes vécus par une grande part de notre population. Le ministre Bruce Fitch a célébré les maigres investissements dans son ministère, qui, à notre avis, ressemblent à « becquer bobo » de graves blessures sociétales. Que ce soit la pauvreté chez les enfants, les heures de soins quotidiens pour nos aînés dans les foyers de soins et le logement abordable pour tous, le ministre rate toutes ces cibles.

Tant que le gouvernement actuel ne présentera pas de réformes fiscales progressives, ses efforts ne pourront pas suivre les coûts croissants de la pauvreté, et de plus en plus de Néo-Brunswickois tomberont dans le piège de la pauvreté.

Pauvreté

Le gouvernement actuel s’époumone à dire qu’il veut « dynamiser le secteur privé » pour accroître la croissance économique au Nouveau-Brunswick. Pendant ce temps-là, une étude publiée le 7 avril 2021 par le Centre canadien de politiques alternatives démontre que la pauvreté coûte à notre province 1,4 milliard de dollars par année et entraine une perte de croissance économique de 3,71 % par année. Leur nouvel investissement de 2,4 millions de dollars pour lutter contre la pauvreté des jeunes enfants n’aura pratiquement aucun effet. De plus en plus de gens voient que leurs revenus ne suivent pas l’augmentation du coût de la vie et le gouvernement veut geler les salaires au lieu d’introduire un contrôle des prix pour protéger les citoyens. L’augmentation de 5 cents de l’heure du salaire minimum proposée par Higgs est également insuffisante, car elle ne correspond qu’à une tasse de café par semaine.

Logement abordable

Le gouvernement provincial et fédéral ont l’obligation de mettre fin à la pauvreté. Malheureusement, le plan décennal du GNB visant à investir davantage dans le logement abordable rate aussi la cible de manière significative. Avec l’hyperinflation des matériaux de construction, dans certains cas jusqu’à 300 pour cent, leur investissement de 17 millions de dollars ne sera pas suffisant pour faire une réelle différence. Le loyer payé pour les logements au Nouveau-Brunswick entre mars 2020 et mars 2021 a augmenté de 4,8 %, soit la plus forte hausse au pays. Davantage de familles n’auront pas les moyens de se loger, ce qui créera une pression importante sur cette stratégie déjà sous-financée.

Heures de soins pour nos aînés

Le ministre Fitch a annoncé qu’il augmenterait de 0,1 heure (soit 6 minutes) les soins pratiques quotidiens fournis aux personnes âgées dans les foyers de soins du Nouveau-Brunswick cette année, et de 0,1 heure de plus en 2022. Encore, c’est insuffisant. L’ajustement dérisoire ne suit même pas l’étude interne des besoins des aînés réalisée par le ministère du Développement social en 2005. Déjà à cette époque, leur rapport interne démontrait la nécessité d’un minimum de 3,5 heures de soins quotidiens pour les aînés dans les foyers de soins. Aujourd’hui, nous avons une population plus âgée et plus fragile qu’en 2005. Les experts et le SCFP conviennent que la norme minimale devrait être de 4 heures de soins pratiques quotidiens. Donner 6 minutes de plus aux aînés, c’est comme donner 5 cents de plus aux travailleurs au salaire minimum : c’est tout simplement insuffisant.

Les difficultés auxquelles sont confrontés un trop grand nombre de nos résidents ont un effet dévastateur et inacceptable. Si le gouvernement veut vraiment s’occuper de ses citoyens, il doit mettre en œuvre une réforme fiscale progressive pour se donner les moyens d’amener les solutions durables dont on a tant besoin.

Impasse dans les négos de la section locale 1251 : Higgs veut forcer les travailleurs essentiels à faire la grève

Le 27 avril 2021 – La a section locale 1251 du SCFP a tenu une conférence de presse pour annoncer qu’elle avait déposé un avis d’impasse dans les négociations avec la Commission du travail et de l’emploi du Nouveau-Brunswick.  La section locale 1251 représente environ 800 agents correctionnels, des conseillers en services à la personne, des travailleurs en buanderie et des concierges provinciaux.

Les membres de la section 1251 sont affectés aux postes de dépistages du COVID-19 aux aéroports et aux frontières du N.-B.

« Nos membres sont sans contrat depuis près de 4 ans et le gouvernement refuse toujours de négocier une entente raisonnable. C’est simple, M. Higgs veut forcer la grève sur nos travailleurs essentiels. C’est incroyable et immoral », a déclaré Chris Curran, président de la section locale 1251 du SCFP.

« Même s’ils protègent nos frontières, nettoient le linge de nos hôpitaux, assainissent les édifices provinciaux et assurent la sécurité de nos communautés, ce gouvernement se moque du fait qu’ils mettent leur vie en danger chaque jour pour le bien commun », a déclaré Mike Davidson, représentant national du SCFP.

Au cours des dernières années, le syndicat a fait pression sur le gouvernement pour qu’il règle les problèmes de rétention et de recrutement dans les établissements correctionnels. De nombreuses prisons manquent de personnel et de ressources.  Le syndicat exige également des conditions contractuelles appropriées pour l’affichage des postes. « Nous avons vu des postes réguliers vacants être occupés par des travailleurs occasionnels pendant plus de 5 ans », a déclaré Curran. « Ça ne devrait pas être ainsi ». dit-il.

« Les racines du problème de recrutement et de rétention sont évidentes. Les agents correctionnels du N.-B. demeurent parmi les moins bien payés au Canada. Ajoutez à cela l’absence d’exigences en matière d’affectation et l’exploitation des occasionnels, et vous aggravez un environnement de travail déjà dangereux avec le syndrome de la porte tournante » , a ajouté M. Davidson.

Les travailleurs du SCFP 1251 ont continué à fournir des services essentiels pour protéger les Néo-Brunswickois et leurs familles pendant la pandémie. Ils ont fait plus que leur devoir en s’assurant que nos frontières et nos aéroports sont protégés par le dépistage du COVID-19. Il est beaucoup plus dangereux de combattre cette pandémie sur nos lieux de travail que derrière un podium.

« Pendant ce temps, M. Higgs n’a eu aucun scrupule à mettre de côté l’éthique ministérielle pour pousser la Commission de l’énergie du NB à augmenter le prix de l’huile de chauffage et de l’essence au profit des Irving et au détriment des gens ordinaires », a déclaré M. Davidson. « Il se fend en quatre pour les Irving et ne se soucie jamais de l’augmentation du coût de la vie pour le reste des Néo-Brunswickois. Le chauffage, le logement, la construction, la nourriture, tout ça, ça augmente.  Pourtant, la plupart des travailleurs voient leur pouvoir d’achat diminuer d’année en année » a-t-il ajouté.

« Nos membres n’ont jamais cessé de travailler, protégeant les Néo-Brunswickois tout au long de cette pandémie. Ils méritent un salaire équitable pour au moins suivre l’augmentation des coûts. La réalité, c’est qu’une grande partie de nos membres gagnent moins que le paiement mensuel de 2 000 $ de la PCU, même s’ils travaillent à temps plein », a fait remarquer Chris Curran.

« Ce Premier ministre comprendra-t-il que des salaires et des conditions de travail équitables sont ce qui assure la prospérité de nos communautés ? En négligeant les préoccupations des travailleurs ordinaires, Higgs force une grève sur nos membres et vos services. Les héros ne méritent pas des zéros ! » a-t-il conclu.

Steve Drost élu président du SCFP NB

Ce samedi 24 avril 2021, Steve Drost a été élu pour un mandat de deux ans à titre de président provincial de la division du Nouveau-Brunswick du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP NB). Plus de 200 délégués, représentant les sections locales du SCFP de toute la province, ont élu M. Drost pour diriger le plus grand syndicat du Nouveau-Brunswick. Le vote a eu lieu samedi après-midi lors du 58e congrès annuel du SCFP NB, qui s’est déroulé virtuellement, vendredi et samedi.

“Je ferai de mon mieux chaque jour pour tous nos membres, pour m’assurer que nous sommes vraiment à l’écoute et que nous faisons du SCFP NB une division populaire, dirigée par ses membres. Je suis honoré d’être votre président”, a déclaré M. Drost aux délégués. M. Drost, qui a été vice-président du SCFP NB au cours des deux dernières années, prend la place du président Brien Watson.

« J’ai travaillé pendant plus de 44 ans dans le secteur de l’éducation, alors j’ai bien hâte de prendre ma retraite » a déclaré Brien Watson.  « Je souhaite à Steve tout le succès possible dans son nouveau rôle, »  a-t-il ajouté.

« C’est un honneur de suivre les traces de Brien Watson, qui a servi avec diligence son mandat de deux ans en tant que président de notre Division. Il a pris au bond la campagne « Négocions vers l’avant » et a bien géré tous les défis causés par la COVID-19, » a déclaré Drost.

Sharon Teare, elle-même travailleuse au foyer de soins St John & St Stephen Home à Saint-Jean et présidente du Conseil des syndicats des foyers de soins du Nouveau-Brunswick, fut élue pour un mandat d’un an au poste de première vice-présidente du SCFP NB. Drost et Teare se joindront à Kim Copp au sein de l’exécutif interne du SCFP NB. Copp est actuellement secrétaire-trésorière du SCFP NB et travaille comme infirmière auxiliaire au Forestdale Home de Riverside Albert.

« Avec ces deux grandes leaders à mes côtés, nous avons ce qu’il faut pour nous opposer aux « Zéros pour nos héros » de Blaine Higgs et de sa politique anti-travailleurs », a déclaré Drost.

Steve Drost est président de la section locale 1418 du SCFP, Réadaptation et Thérapie, depuis 2013. Il a commencé sa carrière en tant que travailleur social en 1988. Il est actuellement travailleur social de niveau clinique 3 et a pratiqué le travail social de première ligne en protection de l’enfance pendant toute sa carrière.

« Le confrère Drost est un militant dévoué. Je suis convaincu que notre division et le mouvement syndical deviendront encore plus forts sous sa direction », a déclaré Brien Watson.

Impasse en négos : La section locale 1418 dénonce l’inaction de la province sur le manque de personnel

Fredericton – Aujourd’hui, la section locale 1418 du SCFP a tenu une conférence de presse pour informer le public que les négociations contractuelles avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick sont dans une impasse.

Steve Drost, travailleur en protection de l’enfance et président de la section locale 1418

La section locale représente plus de 1100 professionnels de première ligne qui travaillent avec les plus vulnérables de notre société.  Cette section locale représente des agents de développement des ressources humaines, des travailleurs sociaux, des agents de programmes de logement, des agents de probation, des agents de programmes correctionnels, des agents des droits de la personne et plus encore.

« Il y a eu trop peu de progrès dans les négociations depuis l’expiration de la convention collective en août 2017. Malgré la charge de travail supplémentaire liée à la COVID-19, le gouvernement refuse toujours de négocier une entente équitable », a déclaré Steve Drost, président de la section locale 1418 du SCFP. « Nous n’avons plus d’alternative comme travailleurs, une déclaration d’impasse a dû être déposée », a-t-il ajouté.

Avec la pandémie, les membres du SCFP 1418 qui travaillent quotidiennement auprès des enfants, des familles et des personnes âgées ont vu leur charge de travail significativement. En plus, de nombreux travailleurs ont été redéployés dans des établissements privés de soins de longue durée où le virus était présent.

Au cours de la conférence, Steve Drost a expliqué l’ampleur de la crise du recrutement et de la rétention dans le secteur public. « Nous manquons cruellement de personnel. Nos membres manquent de ressources et n’ont pas eu d’augmentation salariale équitable depuis plus de 12 ans », a déclaré Drost. « Comme bien d’autres Néo-Brunswickois, l’augmentation du coût de la vie a vraiment réduit notre pouvoir d’achat », a-t-il ajouté.

La section locale 1418 du SCFP note que ses membres sont épuisés émotionnellement et physiquement. Trop d’entre eux quittent le secteur public.  « Le gel salarial dans le secteur public imposé par Blaine Higgs va aggraver la crise. Nous n’en revenons toujours pas de voir que les autres députés PC n’ont pas réagi à ce « merci » insultant pour ceux qui risquent leur vie pour nos communautés », a-t-il ajouté.

« Higgs a la responsabilité de corriger la situation et de renoncer à son plan d’austérité. Notre filet de sécurité sociale provincial est déjà en lambeaux ; il est temps de le réparer » a déclaré M. Drost.

Le syndicat espère que le gouvernement acceptera de régler le différend par l’arbitrage exécutoire, un mécanisme de résolution par tierce partie inscrit à l’article 72 de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique. Une fois l’impasse déclarée, le gouvernement peut encore faire ce qui suit :

  1. a) Abandonner le mandat de gel des salaires et retourner à la table de négociation avec un accord équitable;
    b) Régler le différend par le biais d’un arbitrage exécutoire ; ou
    c) Refuser les options a) et b) pour contraindre les travailleurs à un scénario inutile de lock-out/grève.

Impasse dans les négos entre le SCFP et les Collèges communautaires anglophones

Les négociations entre la direction des Collèges communautaires anglophones du Nouveau-Brunswick et les gens de métier, le personnel de concierges et d’entretien représenté par la section locale 5017 du SCFP sont à une impasse.

Le 12 avril, la Commission du travail du Nouveau-Brunswick a formellement reconnu cet état de fait via une lettre aux deux parties.

La représentante nationale du SCFP, Kim McCaffrey, déclare : « Nous essayons de négocier une convention collective équitable avec l’employeur depuis octobre 2019. La section locale avait tenté d’en arriver à un règlement négocié avec l’aide d’un conciliateur de la Commission du travail et de l’emploi. Mais comme l’employeur a refusé d’être équitable au niveau des propositions monétaires, une déclaration d’impasse est devenue inévitable.

« Historiquement, les gens de l’autre côté de la table de négociation avaient la capacité et le pouvoir de négocier. Maintenant, les représentants du CCNB ne font que répéter le mandat de gel des salaires et de restriction des salaires ordonné par Blaine Higgs », a déclaré Bill Murray, président de la section locale 5017.

L’équipe de négociation de la section locale 5017 était frustrée par les tactiques de délais et d’inflexibilité de l’employeur. « L’équipe de négociation de l’employeur n’envisageait même pas de parler sérieusement de questions monétaires. Ils voulaient que nous négociions à l’envers, contre nous-mêmes », a déclaré M. Murray.

La direction a refusé de parler d’adaptation pour le recrutement et le maintien en poste. « Pourquoi les gens de métier du CCNB gagnent-ils de 2 à 3 dollars l’heure de moins que leurs collègues du système de soins de santé? », a déclaré Mme McCaffrey. « Pour une institution qui enseigne aux futurs gens de métier, c’est épouvantable de voir qu’ils refusent de rémunérer équitablement leurs propres travailleurs de métier, tels que les charpentiers, les électriciens et les employés des services alimentaires», a-t-elle ajouté.

Le syndicat espère que le gouvernement acceptera de régler l’impasse par un arbitrage exécutoire, un mécanisme de règlement par une tierce partie inscrit à l’article 72 de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique.

Une fois qu’une impasse sera déclarée, le gouvernement peut faire ce qui suit :

  1. Envoyer une équipe de négociation qui a la capacité réelle de conclure une entente équitable avec les travailleurs;
  2. régler le différend au moyen d’un arbitrage exécutoire;
  3. Refuser l’option a) et b) de forcer les travailleurs dans un scénario de lock-out ou de grève inutile.

La section locale 5017 du SCFP représente plus de 102 travailleurs employés dans les six collèges communautaires anglophones du Nouveau-Brunswick (Woodstock, Saint Andrews, Fredericton, Saint John, Moncton, Miramichi).

Bonne nouvelle : Cannabis NB ne sera pas privatisé

Fredericton – Le 19 mars 2021, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé qu’il renonçait enfin à privatiser Cannabis NB.

« La vente de nos biens publics, que ce soit dans le domaine de la vente au détail, des soins de santé, du transport ou des services publics, ça finit toujours par coûter plus cher aux résidents à long terme » a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB. « Je suis soulagé de voir qu’ils ont entendu les appels des travailleurs, des communautés, des entreprises et des résidents qui demandaient que la société de la Couronne reste une entité publique », a-t-il ajouté.

« J’aurais aimé que M. Higgs arrive à cette conclusion plus tôt, car sa menace de privatisation a injustement créé beaucoup d’angoisse pour ces travailleurs. Pendant plus d’un an, les travailleurs ont dû vivre dans l’incertitude, craignant des pertes d’emploi. Tout ça malgré le fait qu’ils faisaient de leur mieux et ramenaient de l’argent pour les coffres de la province. »

LE SCFP NB rappelle que Cannabis NB a généré quatre trimestres rentables consécutifs et prévoit générer plus de 10 millions de dollars en profits pour cette année.

« Comme beaucoup de sociétés de la Couronne, ils avaient besoin d’un temps d’adaptation pour peaufiner leur fonctionnement afin d’être vraiment viables.

Le SCFP NB croit que la vente et la production devraient e faire au public. Ainsi, avec un contrôle complet de la chaîne de production et de distribution, ce serait la meilleure façon de générer des fonds et de faire recirculer les profits dans nos services, notre économie et nos communautés.

« Maintenant, au moins, nous gardons une partie de la chaîne, soit la vente au détail, au bénéfice de tous les Néo-Brunswickois. Ça aurait été insensé de laisser aux grosses compagnies privées comme Loblaws ou Canopy Growth de faire leurs profits sur le dos des résidents, au lieu de remettre les recettes au public dans des programmes et des services pour tous, » a déclaré M. Watson.

« Sans privatisation, il y a de la sécurité, de la transparence, de la responsabilité et nous savons que nous ne donnons pas d’argent aux sociétés étrangères qui évitent de payer leur juste part d’impôts, » a conclu Watson.

 

Un budget insipide et inexcusable

Fredericton – Aujourd’hui, le ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, Ernie Steeves, a présenté le budget provincial qui n’est pas du tout à la hauteur des défis posés par la Pandémie.

« Même en temps ordinaire, ce budget serait qualifié d’insipide. Mais en ce moment, nous traversons une des plus graves crises de notre génération, l’inaction est inexcusable “, a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB. 

« Le gouvernement Higgs a le devoir de faire preuve de leadership et de vision pour que le Nouveau-Brunswick puisse à la fois tirer parti des taux d’emprunt historiquement bas et de notre situation sanitaire enviable. Malheureusement, les mesures budgétaires ratent la cible. Il n’y a pas d’investissement sérieux priorisant les gens ordinaires, priorisant là où nous en avons le besoin se fait le plus ressentir » a ajouté M. Watson.

Le SCFP NB note un point positif : 12,4 millions de dollars seront alloués pour enfin remédier aux salaires de misère des travailleurs en soutien à domicile, en résidence communautaire, en foyer de soins spéciaux et en soutien familial. Le SCFP NB, ainsi que les syndicats en services communautaires voient enfin les fruits portés par plus d’une décennie de pression et de lobbying auprès de multiples gouvernements.

À part cela, il n’y a presque rien pour améliorer les services publics et aider ceux qui fournissent ces services. Aucune mesure n’y est inscrite pour s’attaquer à la crise du recrutement et de la rétention dans le secteur public.

« Ce budget ne contient aucune mesure pour remédier au fait que notre province a les revenus familiaux les plus faibles au Canada. Il n’y rien de sérieux pour aider les municipalités, les petites entreprises et ni nos communautés rurales », a déclaré M. Watson. « Même sans la Pandémie, le gouvernement aurait dû avoir un plan plus ambitieux pour inverser l’effet de plus d’une décennie de stagnation économique », a-t-il ajouté.

« Pour dire les choses platement, ce budget bâcle notre meilleure chance de faire du Nouveau-Brunswick un meilleur endroit pour tous. Sa vision idéologique dépassée lui fait répéter les erreurs du passé, toutes ces occasions ratées qui nous ont mis dans notre position économique actuelle. Il met en péril la croissance future », a conclu Brien Watson.

Marges du prix de gros de l’essence: Goliath recule

Confrères, consoeurs, ami(e)s,

Vous avez entendu les nouvelles; Irving Oil a retiré sa demande d’augmentation avec la Commission de l’énergie et des services publics. L’entreprise voulait recevoir le « OK » de la Commission pour augmenter sa marge profits sur la vente en gros de l’essence et de l’huile de chauffage. Ceci est une victoire pour les citoyens du Nouveau-Brunswick, c’est une victoire pour ceux qui ont de la difficulté à chauffer leur maison ou à faire le plein pour leur voiture.

Irving Oil voulait utiliser la pandémie comme une excuse pour augmenter sa marge bénéficiaire de 50 % sur l’huile de chauffage et les prix d’essence. La CBC a calculé qu’ils auraient gagné jusqu’à 60 millions de dollars sur le dos de nos résidents ordinaires.

Ces milliardaires pensaient qu’ils pouvaient utiliser des menances de pénuries pour intimider le Conseil a leur dire “oui” sur toute la ligne.  Ils ont été assez effrontés à croire qu’ils pouvaient avancer leur demande sans même fournir des preuves claires, ouvertes et transparentes pour appuyer leurs arguments.

Le ministre de l’Énergie du N-B. Mike Holland, qui a pris le côté de l’intimidateur, a envoyé une lettre à la Commission de l’énergie et des services publics pour appuyer la demande d’Irving Oil. Il a reçu l’approbation de Higgs d’influencer la décision du tribunal indépendant, même si ceci viole les normes ministérielles.  Avec ce type d’appui, il est évident que les Irvings pensaient avoir un traitement de faveur de la Commission.

Heureusement, des groupes de citoyens en association avec le Front commun pour la justice sociale et le SCFP NB se sont impliqués dans le processus d’audience publique. Ils l’ont fait pour exprimer les préoccupations des travailleurs et des résidents vulnérables. Ceci a entraîné à un examen nécessaire et a attiré l’attention du public et des médias sur cette histoire. Rapidement, le public a vu au travers du jeu de Irving qui ne cherchait qu’à s’enrichir grâce à la pandémie. C’est par l’intérêt du public et les interrogations des intervenants que Goliath a dû reculer.

De toute cette victoire, tirons les leçons suivantes:

  • Quand nous avons un gouvernement qui dit aux travailleurs de première ligne d’accepter des zéros aux tables de négociations bien qu’ils risquent leur vie en protégeant les personnes de notre province, il faut agir.
  • Quand Higgs fait tout pour aider ses amis milliardaires à faire du profit, et que d’un autre côté il ne fait rien pour aider le monde ordinaire qui voit leurs loyers, le chauffage et le cout d’essence monter, il faut agir.
  • Quand les politiciens pensent qu’on doit se satisfaire d’une maigre augmentation du salaire minimum de cinq cents (11,75 $/heure), il faut agir. Le Nouveau-Brunswick a le salaire médian le plus bas au Canada : les experts en pauvreté affirment qu’un salaire suffisant au N.-B. commence vraiment à 19,55 $/heure. 

Pour nous, la lutte pour l’abordalité va de pair avec le combat pour améliorer les conditions de travail et les salaires. 

La direction de la buanderie de Saint-Jean doit être tenue responsable

Saint-Jean (NB) – Aujourd’hui, le 5 mars 2021, les sections locales 1190 et 1251 du SCFP ont tenu une conférence de presse pour dénoncer la mauvaise gestion flagrante d’un incident de santé et de sécurité qui s’est produit à la Saint John Laundry (autrefois nommé Fundy Linen) plus tôt cette semaine. La buanderie s’occupe du nettoyage du linge de près de la moitié des foyers de soins et des hôpitaux de la province.

Mercredi dernier, la direction de la buanderie a agi de manière dangereuse envers le personnel, les membres des sections locales 1251 et 1190 du SCFP. « Ils ont mal géré une situation d’urgence qui aurait pu entraîner des blessures graves et même la mort d’employés », a déclaré Chris Curran, président de la section locale 1251.

Chronologie des événements selon les sections locales 1251 et 1190 :

  • Le mercredi 3 mars 2021, une alarme incendie s’est déclenchée à 13h05 à la Saint John Laundry. Les employés ont quitté leur poste de travail et sont sortis pour être appelés afin de s’assurer que tout le monde était sorti.
  • Après avoir été à l’extérieur pendant un court instant, la direction a ordonné au personnel de rentrer dans le bâtiment, de reprendre son poste et de reprendre le travail. Cette décision a été prise alors que l’alarme incendie sonnait encore et que les pompiers n’étaient pas encore sur place.
  • Quelques minutes après le retour des employés à l’intérieur, la direction a alors décidé d’exhorter tout le monde à sortir du bâtiment après que des gens aient senti l’odeur de fumées. Comme l’alarme était encore en train de sonner, il n’a pas été possible de tirer l’alarme à cet instant. À ce moment-là, les superviseurs couraient partout en panique, criant au-dessus du bruit de l’alarme et des machines pour essayer d’immédiatement faire sortir tous les travailleurs.
  • Une fois dehors, aucun décomptage des travailleurs n’a été fait, les travailleurs et la direction ne savaient pas si tout le monde était sorti pendant que les pompiers entraient dans le bâtiment.

« C’est une installation industrielle, qui traite en moyenne 25 tonnes de linge par jour.  Il y a un ampérage important pour les machines à l’intérieur, toutes sortes de produits chimiques puissants, des solvants, des séchoirs massifs fonctionnant au propane », a déclaré Brent Wiggins, président de la section locale 1190.

« C’est extrêmement négligent de la part de la direction d’avoir exigé que tous les travailleurs y retournent, quelques minutes seulement après leur sortie, au lieu d’attendre les pompiers. C’est de l’incompétence », a-t-il ajouté.

« Ce n’est pas la première fois que la direction fait preuve d’ineptie, de manque de respect et de mépris pour ses employés », a déclaré Chris Curran. « Le cas de ce mois-ci est effrayant. Ils ont complètement négligé la santé et la sécurité de tout le personnel, juste pour maintenir la productivité par-dessus tout », dit-il.

Suite à l’incident, les deux sections locales du SCFP ont envoyé des lettres à la ministre du Service Nouveau-Brunswick, Mary Wilson, pour demander ce qui suit :

  1. Le congédiement immédiat du gestionnaire pour l’incident du 3 mars ;
  2. Une enquête sur l’incident ; et
  3. Une enquête complète sur ce lieu de travail toxique, couvrant les problèmes en cours, avec un rapport complet fourni aux sections locales du SCFP.

Près de 120 membres du SCFP travaillent actuellement sur ces lieux.