Le syndicat des ambulanciers paramédicaux est déçu par les tactiques du gouvernement

Fredericton : Le syndicat représentant les ambulanciers paramédicaux du Nouveau-Brunswick, la section locale 4848 du Syndicat canadien de la fonction publique, est déçu par les tactiques du gouvernement pour retarder l’adoption d’une loi qui permettrait aux premiers intervenants d’avoir droit aux indemnisations des accidentés du travail pour trouble de stress post-traumatique (TSPT).

« La semaine dernière, le gouvernement a appuyé le principe d’un projet de loi de député qui proposait des amendements à la Loi sur les accidents du travail. Les amendements permettraient aux premiers intervenants et intervenantes de recevoir des indemnités en cas de TSPT sans avoir à prouver que leur état de santé est lié à leur travail », a expliqué Denny Cogswell, porte-parole du SCFP 4848.

« Le projet de loi 15 a été adopté en deuxième lecture par les députés de l’Assemblée législative, mais ne se rendra vraisemblablement pas en troisième lecture. Il semblerait que le gouvernement n’appuiera pas les amendements jusqu’à ce qu’il y ait des études approfondies et plus d’informations sur le sujet. »

« Tout cela est très décevant. Nous observons de plus en plus de premiers intervenants et de premières intervenantes qui souffrent de TSPT. Nous devons mettre en place un système qui les aidera dès les premiers signes de trouble de stress post-traumatique. »

« Voilà trois ans, une loi similaire a été adoptée en Alberta. D’autres provinces envisagent de faire de même. Nous incitons le gouvernement à travailler avec les partis d’opposition sur cet important projet de loi. Nous lui demandons de ne plus retarder l’adoption de ces amendements qui simplifieront la procédure à suivre pour les premiers intervenants et les premières intervenantes souffrant de trouble de stress post-traumatique à la recherche d’aide », a conclu M.Cogswell.

Le Nouveau-Brunswick a-t-il vraiment un déficit structurel? Commentaire par Toby Sanger

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a lancé récemment de grandes consultations publiques concernant la révision stratégique des programmes afin de trouver des économies ou d’augmenter les recettes de 500 à 600 millions de dollars afin, dit-il, de faire face à un « défi financier majeur ». Le gouvernement prétend que la province est aux prises avec un déficit structurel de 400 millions de dollars; qu’elle « vit au-dessus de ses moyens » et que des fonds additionnels sont nécessaires pour d’autres initiatives.

Il y a toutefois un gros problème avec cet exercice d’envergure : la province n’a pas de « déficit structurel » justement. Le fait n’est pas que l’empereur n’ait pas de vêtement, mais plutôt qu’il les cache et qu’il feint la pauvreté.

Un « déficit structurel » est un déficit qui demeure une fois que l’économie fonctionne à plein régime, et ce, en période de plein emploi. Par contre, un « déficit cyclique » n’existe que lorsque l’économie tourne au ralenti.

La province a, à tout le moins, un surplus structurel. Le déficit actuel du Nouveau-Brunswick s’élève à 255 millions de dollars pour l’année financière 2014-2015 — il s’agit bel et bien d’un déficit cyclique qui rapetisse rapidement et deviendra bientôt un surplus aussitôt que l’économie atteindra son plein potentiel.

Le Nouveau-Brunswick, avec un taux de chômage de 10 %, a beaucoup de chemin à faire pour atteindre son plein potentiel économique. En fait, nous parlons de plein emploi lorsque le taux de chômage se situe à 5 %. Avec un taux d’emploi supérieur à 5 % et les recettes connexes, les sources de revenus de la province, présentement estimées à 4,98 milliards de dollars pour cette année, seraient 5 % supérieures ou 250 millions de dollars plus élevés. Ces revenus additionnels et les dépenses plus faibles qui résulteraient d’un taux de chômage moins élevé suffiraient à effacer le déficit cyclique actuel de 255 millions de dollars.

Et si cela n’était pas suffisant, la province pourrait accroître les revenus en abolissant les réductions d’impôts mal-conçues adoptées juste avant la crise économique. Les revenus du Nouveau-Brunswick représentent à l’heure actuelle 25 % de l’économie de la province, un point de pourcentage sous la moyenne à long terme de 26 %. Le retour à la moyenne à long terme générerait des revenus additionnels de 320 millions de dollars.

Le programme de dépenses de la province se situe à 24 % de l’économie, ce qui est un tout petit peu en deçà de la moyenne à long terme de 24,1 %. À ce chapitre, le Nouveau-Brunswick est dans la moyenne des provinces canadiennes. Il est évident que le Nouveau-Brunswick ne dépense pas au-dessus de ses moyens. Toutefois, il ne perçoit pas des revenus à la mesure de ses besoins. La province devrait adopter des mesures pour augmenter ses revenus de façon équitable et graduelle, comme je l’ai déjà indiqué.

Effectuer d’autres réductions de dépenses maintenant viendrait ralentir la reprise économique et compliquerait davantage le retour à l’équilibre budgétaire. Les réductions de dépenses ont un impact beaucoup plus néfaste sur l’économie qu’une augmentation de taxes, surtout lorsque l’économie ne roule pas à plein rendement.

Les gouvernements précédents ont commis en fait les mêmes erreurs. Il y a quatre ans, le gouvernement Alward, avec l’aide de l’ancien économiste de la Banque TD, Don Drummond, avait aussi exagéré la situation financière de la province. Il a par la suite utilisé cet argument pour justifier des réductions dans les programmes au moment même où l’économie reprenait de la vigueur. En 2011-2012, le Nouveau-Brunswick a été la seule province à effectuer des réductions à l’ensemble de ses programmes. Cela a peut-être réduit temporairement le déficit, mais a aussi occasionné la pire dégringolade économique des 30 dernières années. Les taux de chômage étaient supérieurs à ceux enregistrés pendant les crises financières et économiques et les revenus moindres ont occasionné des déficits plus élevés.

Aux élections de l’automne dernier, les Néo-Brunswickois ont rejeté les mesures d’austérité du gouvernement précédent et son piètre bilan économique. Ils ont élu le gouvernement Gallant qui promettait de créer des emplois et de faire croître l’économie.

Malheureusement, le gouvernement Gallant semble avoir égaré son programme sur l’emploi et la croissance dès son arrivée en selle et a adopté le programme d’austérité budgétaire du gouvernement précédent. Le gouvernement Gallant a même nommé Michael Horgan, ancien sous-ministre des Finances du premier ministre Harper (lequel a été au cœur de l’application des mesures d’austérité du gouvernement fédéral) président du comité consultatif sur la révision stratégique des programmes du Nouveau-Brunswick.

Si le Nouveau-Brunswick n’a pas de déficit structurel, pourquoi le gouvernement prétend-il le contraire? À des fins politiques, selon moi, pour profiter de fonds supplémentaires à dépenser juste avant les prochaines élections. Vraisemblablement, le gouvernement Alward pensait en faire autant, mais cela n’a pas été un succès pour eux, mais bien un pour les Néo-Brunswickois.

Le gouvernement Gallant devrait concentrer et consulter la population sur sa promesse de créer des emplois et de faire croître l’économie. Il devrait concerter les employeurs, le mouvement ouvrier et le monde de l’éducation pour créer de bons emplois et apporter une valeur ajoutée à ses ressources. Ces discussions seraient peut-être plus dynamiques que celles où il demande aux gens où appliquer des coupes. En fin de compte, toutefois, ces discussions pourraient être plus productives et plus profitables.

La récente histoire de la province a démontré que vous ne pouvez pas réaliser la croissance en appliquant des coupes. De plus, si vous fabriquez une crise artificielle, vous pouvez vous retrouver avec une réelle crise.

Toby Sanger est économiste principal pour le Syndicat canadien de la fonction publique. Auparavant, il a agi comme économiste en chef du gouvernement du Yukon et conseiller économique principal du ministre des Finances de l’Ontario. Il produit la revue trimestrielle L’économie au travail, et l’hebdomadaire Coup d’œil sur l’économie. Il a aussi signé récemment Déficit Déjà Voodoo : le Nouveau-Brunswick est-il au bord du gouffre financier? (Deficit Déjà Voodoo: Is New Brunswick really headed off the fiscal cliff?)

Journée internationale de la femme

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme. C’est l’occasion de célébrer les luttes et les réalisations des femmes, de réfléchir sur les défis devant nous et de réaffirmer notre engagement à l’égard de l’équité entre les sexes.

La première JIF fut célébrée en mars 1911, avec des rassemblements en Autriche, en Allemagne, au Danemark et en Suisse. Les déléguées à la deuxième conférence de l’Internationale socialiste à Copenhague en 1910 avaient approuvé à l’unanimité l’idée d’une journée pour reconnaître les luttes des femmes pour les droits égaux, à une époque où les femmes, dans la plupart des pays, n’avaient pas le droit de vote ni de se porter candidate. Dans ces années turbulentes, les travailleuses et les militantes manifestaient dans les rues en Europe et en Amérique du Nord pour revendiquer les salaires et les conditions de travail décents ainsi que les droits politiques.

L’inégalité fait toujours partie de la réalité des femmes en 2015. Les femmes gagnent toujours moins en moyen que les hommes et sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté. Elles ont une charge de travail plus lourde non-rémunérée reliée aux responsabilités familiales et sont plus vulnérables à la violence sexuelle et physique. Les femmes demeurent sous-représentées à notre Assemblée législative et à la Chambre des communes.

Il faut que nos gouvernements agissent pour éliminer l’inégalité entre les hommes et les femmes. Il y a près de quatre ans maintenant que le gouvernement Alward a aboli le Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick. Nous n’avons toujours pas d’organisme central et indépendant muni de ressources adéquates pour surveiller les initiatives du gouvernement et travailler en vue du changement. Le bilan du gouvernement fédéral depuis une décennie n’est pas mieux. L’attaque du gouvernement Harper sur la justice sociale et les droits de la personne a commencé dès 2006, lorsqu’il éliminait les subventions pour les groupes de femmes vouées à la revendication.

Nous sommes confrontés maintenant au défi de la Révision stratégique des programmes du gouvernement Gallant, motivée par sa mission de réduire à tout prix le déficit budgétaire. Notre expérience sous le régime Alward démontre que des coupures et d’autres mesures d’austérité ne stimulent pas la croissance économique, ne créent pas d’emplois et ne font rien pour améliorer la santé et le bien-être de la population. L’austérité nuit particulièrement aux femmes, en exacerbant l’inégalité sociale et économique.

Les femmes ont plus à perdre lorsque le gouvernement met la hache dans les services publics et tente d’attirer l’investissement privé au moyen d’un système de taxation favorable. Les coupures et la privatisation ont un impact néfaste plus grand chez les femmes. Ce sont souvent les femmes qui prennent en charge les responsabilités additionnelles lorsqu’on coupe dans les services publics. Elles viennent en aide aux membres de leur famille lorsqu’on réduit les services de santé, par exemple, ou choisissent de rester à la maison ou travailler à temps partiel lorsque les services de garde d’enfants coûtent trop chers. Lorsque les femmes perdent des emplois dans le secteur public, elles perdent des emplois relativement bien rémunérés, souvent avec des pensions décentes et des avantages sociaux qui se trouvent rarement dans le secteur privé. Les femmes souffrent davantage lorsque les plus riches et les entreprises ne paient pas leur juste part des impôts pour financer les services pour le bien commun.

Par contre, les femmes et la société bénéficient de l’investissement public dans l’infrastructure sociale, appuyé par un système de taxation juste. L’expérience du Québec démontre que l’investissement dans les services de garde d’enfants, publics, abordables et de qualité, est avantageux : la participation accrue des femmes au marché du travail, l’augmentation de revenus d’impôt et des dépenses de consommation et la création d’emplois pour les femmes. Au Nouveau-Brunswick, la prise en charge par le gouvernement des services de soutien à domicile et des foyers de groupe offrirait d’autres opportunités pour améliorer la qualité de services et la situation de la main-d’oeuvre à prédominance féminine dans le secteur des services communautaires.

La mise en vigueur d’une loi efficace sur l’équité salariale dans les secteurs privés et public serait une autre mesure favorisant l’autonomie économique des femmes. En s’assurant que les femmes reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égal, le gouvernement pourrait récolter davantage des revenus provenant des impôts, mais aussi des coûts réduits pour des programmes comme l’aide sociale. Une étude réalisée en 2004 a estimé que l’élimination de la discrimination salariale pourrait ajouter 226 $ millions en revenus d’impôt aux coffres du gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Maintenant, plus que jamais, les hommes et les femmes du Nouveau-Brunswick doivent s’unir et revendiquer notre vision d’une société basée sur la justice et l’égalité pour tous.

On vous invite à participer aux activités pour marquer la Journée internationale de la femme au Nouveau-Brunswick :

Woodstock, le 6 mars de 11 h30 à 13 h30. JIF – diner gratuit et célébrations (en anglais) – Oxford Auditorium, 875 Nellis St. Dîner – chili gratuit, chansons, activités interactives, la danse, la musique, les présentations, les démonstrations et un marché d’artisans. Organisée par une coalition d’individus et de groupes qui veulent voir le changement positif dans la communauté.

Fredericton, le 6 mars de 14 h à 16 h. Journée portes ouvertes pour célébrer la JIF. Bureau de l’égalité des femmes au 551, rue King, Bureau A. Des rafraîchissements seront servis. Venez rencontrer le personnel, en apprendre davantage au sujet des publications et des programmes et célébrer cette journée!

Moncton, le 8 mars de 15 h à 16 h30, Rien ne nous arrête ! : Les femmes sur le marché du travail. Centre culturel Aberdeen au 140, rue Botsford. Une table ronde sur les enjeux auxquels les femmes font face sur le marché du travail avec Cathy Rogers, ministre du Développement social, Jodi Dallaire, Rosella Melanson, Anne Hébert & Vallie Stearns. Un goûter sera offert. Billets en vente jusqu’au 5 mars. Prix régulier, 15 $, prix d’étudiant 10 $ chez Read’s au 347, chemin Mountain et au 985, rue Main. Une initiative de la Coalition pour l’équité salariale et le Regroupement féministe du N.-B., en collaboration avec le Conseil du travail de Moncton et région, CAFI, YWCA, Support aux parents uniques, PSAC/AFPC, CFUW, Réseau des femmes d’affaires francophones du Canada, Conseil économique du N.-B. inc., et la Ville de Moncton.

Sussex, le 8 mars de 13 h à 16 h. Making It Happen – après-midi social pour marquer la JIF (en anglais). Park Place, 38 Park St., Unit 2. Une célébration des femmes en action – avec des femmes d’affaires, des artistes, des musiciennes, qui se réunissent pour raconter leurs histoires. Organisée par le Sussex Committee for the Prevention of Family Violence. Pour de plus amples renseignements, téléphone : 506-433-6579.

Fredericton, le 12 mars de 20 h à 21 h30, JIF avec Alex Bailey Swing Band. Gare de train de la rue York, 380 rue York. Venez célébrer la JIF en dansant avec Alex Bailey Swing Band et en appuyant la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. Venez entendre des travailleuses parler de leur lutte pour l’équité salariale et des féministes de Fredericton qui célèbrent une année de militantisme et de réalisations. Billets en vente au coût de 10 $ chez Westminster Books et à la porte. Tous les profits appuieront le travail de la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. Cet événement est appuyé par Fredericton Youth Feminists, Justice reproductive N.-B., le Conseil du travail de Fredericton et région, Fredericton Voice of Women for Peace, STU Women`s Studies & Gender Studies, Faculty Association of the University of St. Thomas (FAUST) et le Syndicat canadien des travailleuses et travailleurs des postes. Pour plus d’information, communiquez avec: info@equity-equite.com.

Shippagan, le 12 mars, 17 h30. Souper célébration pour souligner la JIF. Cafétéria de l’Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS). Des témoignages de femmes de divers horizons sur des sujets intéressants, un souper ainsi que de nombreux tirages de prix de présence feront partie de la soirée. Billets au prix de 12 $ (étudiantes : 8 $) en vente à la Librairie Pélagie de Shippagan et auprès des membres du Cercle des femmes acadiennes et francophones de Shippagan et à l’UMCS. Une initiative du Cercle des femmes acadiennes et francophones de Shippagan et le Comité de la situation féminine de l’UMCS. Information : Majella Gionet (le Cercle FAFS), tél.: 506-336-8861 ou Lise Brideau (Comité de l’UMCS), tél : 506-336-3400, poste 3406.

Grand-Sault le 14 mars à 14 h. La Société culturelle régionale Les Chutes lance l’invitation à toutes les femmes de la région à venir souligner la Journée internationale de la femme.  Pour tout renseignement ou l’achat de billets, veuillez communiquer avec le bureau de la Société culturelle régionale Les Chutes au 506-473-4329 ou au culturel@nb.aibn.com. Les heures de bureau sont du lundi au jeudi de 9 h00 à 14 h00 au 215, rue Guimont, Grand-Sault.

 

Le SCFP N.-B. se prépare à lutter contre les mesures d’austérité du gouvernement

FREDERICTON : Les dirigeants de la division néo-brunswickoise du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a tenu une rencontre cette semaine pour discuter des répercussions dans les services publics de la Révision stratégique du gouvernement.

« Le SCFP N.-B. est très préoccupé par la direction prise par le gouvernement. La décision prise la semaine dernière de se débarrasser de la nécessité de tenir un référendum sur toute hausse de la taxe de vente harmonisée est une indication claire que ce gouvernement s’en va dans la mauvaise direction », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP N.-B.

« Le Nouveau-Brunswick a un problème de recettes qui pourrait être résolu en rétablissant les anciens taux d’imposition aux entreprises, en éliminant les échappatoires fiscales et en augmentant les impôts des ménages les plus riches. Augmenter la taxe à la consommation, comme la TVH, aura des répercussions sur les ménages à faible revenu qui ont déjà de la difficulté à joindre les deux bouts. »

« Le SCFP N.-B. ne peut pas se taire; l’enjeu est trop important. Nous réagirons et lutterons contre ces mesures d’austérité du gouvernement. Durant notre réunion de deux jours, nous avons mis en place les bases d’un plan stratégique.  Nous devons nous opposer à ce programme d’austérité du gouvernement non seulement pour nos membres, mais pour tous les Néo-Brunswickois et toutes les Néo-Brunswickoises. »

« Nos collectivités ne peuvent tout simplement plus soutenir la perte de services publics. »

« Au lieu de couper, le gouvernement devrait travailler à faire croître l’économie, à améliorer les salaires, à créer des emplois et à s’assurer que tous les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises ont un revenu décent et des services publics », a conclu Daniel Légère.

 

Le Nouveau-Brunswick bascule-t-il vraiment vers le gouffre budgétaire?

Le Nouveau-Brunswick bascule-t-il vraiment vers le gouffre budgétaire?

MONCTON : Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) au Nouveau-Brunswick demande au gouvernement Gallant de ne pas répéter les mêmes erreurs que les gouvernements précédents sur la question du déficit.

Le président du SCFP, Daniel Légère et l'économiste Toby Sanger  lors d'une conférence de presse sur la situation économique du N.-B.

Le président du SCFP, Daniel Légère et l’économiste Toby Sanger lors d’une conférence de presse sur la situation économique du N.-B.

« Voilà quatre ans, le gouvernement Alward a entamé son mandat avec des mises en garde alarmistes préparées par Don Drummond, selon lesquelles la Province enregistrerait un déficit de 2 milliards de dollars par année », a indiqué Daniel Légère, le président du SCFP N.-B. « Ces affirmations étaient largement exagérées et se fondaient sur des hypothèses erronées. Le budget aurait pu être équilibré sans compression dans les programmes, en grande partie en renversant les réductions d’impôt régressives. »

La semaine dernière, le ministre des Finances, Roger Melanson, annonçait que le déficit ne serait pas aussi élevé que prévu, mais ajoutait qu’il entendait aller de l’avant avec des compressions majeures dans les services publics.

« Encore une fois, le gouvernement du Nouveau-Brunswick exagère les problèmes financiers de la Province pour imposer des mesures d’austérité et des compressions qui vont dans le sens de ceux qui affirment que le Nouveau-Brunswick est « sur le bord du gouffre » s’il ne commence pas à couper dans ses dépenses. C’est absurde, ce ne sont que des discours pessimistes utilisés pour imposer des compressions dans les services publics et la vente d’actifs publics. Tout cela parce que le gouvernement sait bien que la population n’aime pas ce scénario à moins d’avoir peur. »

« Mettre l’accent sur des compressions dans le secteur public alors que dix pour cent des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick sont en chômage n’est pas seulement fautif d’un point de vue social et moral, mais c’est aussi économiquement et fiscalement parlant dommageable », a expliqué Toby Sanger, économiste au SCFP.

« Répéter les mêmes erreurs que leurs prédécesseurs et poursuivre dans cette même direction est, au plus, ignorant ou imbécile. Au pire, il s’agit d’une tentative délibérée de garder élevé le taux de chômage, d’empêcher l’augmentation des salaires et de nuire à l’économie du Nouveau-Brunswick dans l’intérêt de quelques citoyens seulement », a ajouté Toby Sanger.

« Les mesures d’austérité ne fonctionnent pas au Nouveau-Brunswick et partout sur la planète. Si la Grèce et l’Espagne sont les exemples européens d’un échec complet de mesures d’austérité, le Nouveau-Brunswick est l’enfant modèle de cet échec d’austérité au Canada », a ajouté l’économiste.

« Au lieu d’écouter les conseils du SCFP de restaurer de façon responsable les revenus, le gouvernement Alward a imposé des compressions de l’ordre de 1,7 pour cent dans son premier budget, ce qui a entraîné un ralentissement économique radical et un déclin de l’économie du Nouveau-Brunswick, tellement que la Province a enregistré le pire bilan économique de toutes les provinces de 2010 à 2014. Le Nouveau-Brunswick a aussi été la province qui a connu un taux de chômage plus élevé en 2014 qu’en 2009 et 2010 durant la crise financière et la récession », a expliqué Toby Sanger.

« Les mesures d’austérité ne fonctionnent pas : nous l’avons constaté à maintes reprises. Mais à quoi peuvent-ils s’attendre cette fois-ci? Quelle est la définition de ceux qui font les mêmes erreurs encore et encore en s’attendant à des résultats différents? »

« La révision des programmes du gouvernement provincial adopte la mauvaise approche en demandant aux gens ce qui devrait être coupé. Le gouvernement devrait plutôt demander ce qu’il devrait faire pour améliorer la vie des Néo-Brunswickois et des Néo-Brunswickoises de la manière la plus efficace, augmenter les revenus et faire croître l’économie »,  de dire Daniel Légère.

La Province pourrait éliminer son déficit si elle rétablissait les taux d’imposition aux sociétés, si elle éliminait les échappatoires et si elle augmentait les impôts aux plus riches. Au total, quelques-unes de ces mesures pourraient générer des revenus de 400 millions de dollars de plus annuellement, ce qui serait amplement suffisant pour éliminer le déficit et enregistrer un surplus ou générer des recettes supplémentaires pour investir dans les services publics.

Les revenus du Nouveau-Brunswick, en proportion de l’économie, sont presque les plus bas jamais enregistrés depuis un quart de siècle. S’ils augmentaient de seulement 1,5 pour cent de la moyenne obtenue au cours des 25 dernières années, ils seraient plus élevés de 500 $ millions, ce qui, une fois de plus, serait amplement suffisant pour éliminer le déficit et investir dans les services publics.

«La Province devrait s’employer à faire croître l’économie, à augmenter les salaires, à créer des emplois et à assurer un revenu décent et des services publics pour les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises au lieu de couper des services publics pour éliminer son déficit », a conclu Daniel Légère.

Déficit Déjà Voo Doo

LA LIGNE D’ASSISTANCE SUR LE MAUVAIS ÉTAT DES ROUTES DE LA SECTION LOCALE 1190 DU SCFP EST DE RETOUR

Fredericton : Le syndicat représentant les travailleurs de la voirie, section locale 1190 du SCFP, relance sa campagne concernant la ligne d’assistance sur le mauvais état des routes pour la durée de l’hiver.

Daniel Légère, président SCFP NB; Andy Hardy, président SCFP 1190; Joey Kelly, sec.-trés. SCFP 1190; Brian Watson, président SCFP  1253.

Daniel Légère, président SCFP NB; Andy Hardy, président SCFP 1190; Joey Kelly, sec.-trés. SCFP 1190; Brian Watson, président SCFP 1253.

« Nous espérions interrompre la ligne d’assistance sans frais, mais l’information que nous avons reçue des représentants du ministère en ce qui a trait au programme d’entretien hivernal montre clairement que le nouveau gouvernement libéral n’a pas l’intention d’affecter des ressources supplémentaires au programme », a déclaré Andy Hardy, le président de la section locale 1190.

« Selon l’horaire que nous a fait parvenir le ministère du Transport et de l’Infrastructure, il y aura moins de conducteurs de chasse-neige sur les routes cet hiver. Leur nombre sera réduit de trois. Si l’on tient compte des compressions de l’année dernière, cette saison-ci, il y aura 73 conducteurs de chasse-neige de moins sur les routes ».

« L’hiver dernier, nos membres qui s’occupaient du déneigement et de l’entretien des routes ont fait face à de rudes conditions hivernales. L’hiver n’est pas encore officiellement arrivé et nous avons déjà été frappés par de fortes tempêtes ».

« Avec moins de conducteurs de chasse-neige sur la route et le matériel qui brise, encore une fois les citoyens de cette province, en particulier ceux qui habitent dans les régions rurales, n’auront pas un service convenable. À de nombreuses reprises l’hiver dernier, les citoyens de cette province ont dû attendre pendant des heures avant que leurs routes et leurs rues ne soient déblayées ».

« Lorsque nous avons mis sur pied la ligne sur le mauvais état des routes, le 1-888-874-7198, notre objectif était d’offrir aux Néo‑Brunswickois la possibilité d’exprimer leurs préoccupations au sujet des routes glissantes, mal salées et mal sablées. Nous avons reçu plus de 1 200 appels de Néo‑Brunswickois préoccupés de partout dans la province ».

« Ce n’était pas suffisant pour convaincre l’ancien gouvernement de renverser les compressions faites au programme d’entretien hivernal. Malheureusement, jusqu’à présent, le nouveau gouvernement libéral semble suivre la même voie. C’est pourquoi nous remettons sur pied notre campagne sur le mauvais état des routes, » a conclu M. Hardy.

 

Congrès 2015 du SCFP

Veuillez réserver les dates du 15 au 18 avril 2015 pour le 54e Congrès annuel du SCFP NB !

La Convocation au Congres du SCFP NB ainsi que les lettres de créance seront envoyées par la poste d’ici la mi-janvier 2015.

Toutes les résolutions en vue du Congrès 201NBconvention5 doivent être soumises à la secrétaire-trésorière du SCFP NB au plus tard le 15 janvier 2015, sans exception.

Sousmission des résolutions

La section locale 76 du SCFP de retour au travail lundi

Campbellton : Un mois après avoir été mis en lockout par la ville de Campbellton, les membres de la section locale 76, les cols bleus de la ville, retourneront au travail lundi.

La section locale a conclu une entente de principe en fin d’après-midi hier après trois jours de médiation. Les membres ont accepté l’offre hier en soirée.

« Cela a été une ronde de négociation très difficile. Nous sommes très déçus du comportement de notre employeur », a indiqué George Parker, président de la section locale 76 du SCFP.

« Nous avons pu conserver notre régime de retraite à prestations déterminées et nous avons repoussé la sous-traitance. Nous avons maintenant un minimum de 25 membres qui sont garantis sous notre convention collective. De plus, tout au long de ce contrat, aucun employé actuel peut être mis à pied ou avoir leurs heures de travail réduites à cause de la sous-traitance du travail de l’unité de négociation », a ajouté Parker.

« Les membres ont été dépassés de l’appui reçu des citoyens de Campbellton. Chaque jour durant ce lockout, les gens se présentaient aux lignes de piquetage avec du café, des sucreries, de la nourriture et des dons en argent. »

« Nous remercions les membres du SCFP pour leur aide financière. Des membres du SCFP que nous ne connaissions pas sont venus marcher avec nous aux lignes de piquetage. Nous sommes touchés par cette marque de solidarité » de conclure Parker.

 

Les employés municipaux de Campbellton en lock-out

Campbellton- cols bleusCampbellton – Les membres de la section locale 76 du SCFP à l’emploi de la Ville de Campbellton sont sur la ligne de piquetage ce matin après que le conseil municipal a décrété un lock-out.

« Malheureusement, la Ville a choisi la confrontation au lieu de la négociation », a déclaré George Parker, président de la section locale 76.

« La semaine dernière, dans une dernière tentative de conclure une convention collective, le syndicat a demandé l’intervention d’un médiateur. La Ville a cependant envoyé une tierce partie à la table de négociation dont le mandat était d’obtenir davantage de concessions des travailleurs », a ajouté M. Parker

« Le lendemain, la Ville a sous-traité les services de l’enlèvement de la neige. »

« Lorsque le maire Bruce MacIntosh affirme “ n’avoir eu guère le choix que d’imposer un lock-out ’’ —, nous ripostons! Ils avaient le choix, justement, de s’asseoir et de négocier avec les travailleurs au lieu de procéder de la manière forte. Depuis le début du processus, la Ville n’a jamais modifié son approche. »

« Une seule fois dans l’histoire avons-nous été incapables de servir les résidents de Campbellton — c’était il y a 30 ans lorsque la Ville nous avait aussi mis en lock-out. »

La section locale 76 du SCFP représente 43 employés qui travaillent surtout pour les services des eaux et égouts, des rues, des loisirs, des ateliers, de l’inventaire, le service d’incendie et de la répartition des appels acheminés au service de police.

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2013.