Les menaces de mort au travail doivent être prises au sérieux

Moncton, N.-B. – La section locale 1252 du SCFP, le syndicat qui représente 10 000 travailleurs dans le domaine de la santé au Nouveau-Brunswick, dénonce l’inaction des régies de santé à la suite d’une série de menaces de mort proférées envers un membre de Moncton.

Au cours d’une période de 8 mois, un membre du SCFP qui travaille dans un hôpital de la région de Moncton a reçu 3 menaces de mort. Les deux premières ont été mises dans le casier de l’employé sous forme de notes, et la plus récente a été laissée au début du mois d’août 2020, à l’intérieur du casier. Les notes contenaient un langage discriminatoire qui était une attaque contre la communauté LGBTQ et l’orientation sexuelle de la victime.

« L’employeur n’a pas traité la question sérieusement jusqu’à ce que le syndicat le pousse à mener une enquête officielle », a déclaré Denis Brun, représentant syndicale du SCFP pour les hôpitaux de Moncton.  « La direction n’a rien fait jusqu’à la troisième note. Au début, ils ont traité cela comme une blague. Ils ont même dit à la victime de prendre une pause de 5 minutes, de ne plus y penser et de retourner au travail. C’est inacceptable », a déclaré Brun.

 

Jusqu’à date, l’Employeur n’a toujours pas découvert l’identité de la personne qui a proféré les menaces.

Les présidents de chaque section locale du Conseil des syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick demandent aux politiciens d’améliorer la Loi sur la santé et la sécurité au travail. « La violence et le harcèlement au travail sont mentionnés dans la loi, mais celle-ci doit avoir un réel pouvoir pour obliger les employeurs à enquêter sérieusement sur de tels actes », déclarent Tiffenny Lloyd et Susan Touchie, présidentes des sections locales 821 et 720 du SCFP.

Jusqu’au 1er avril 2019, le Nouveau-Brunswick était la seule province ou territoire canadien à ne pas disposer d’un régime réglementaire en matière de santé et de sécurité au travail traitant spécifiquement de la violence et du harcèlement au travail.

Au printemps 2018, le SCFP a mené un sondage auprès de ses membres du secteur de la santé. Plus de 56 % des répondants ont affirmé avoir déposé un rapport d’incident violent et n’étaient pas satisfaits de la réponse de leur employeur. Jusqu’à 25 % des personnes interrogées ont déclaré qu’aucune mesure n’avait été prise par leur employeur après avoir déposé un rapport d’incident.