Le SCFP NB, qui représente plus de 28 000 travailleurs au Nouveau-Brunswick, a tenu une conférence de presse le 19 juillet. Le syndicat a annoncé que le premier ministre Blaine Higgs n’a toujours pas pris de mesures significatives pour négocier des ententes équitables avec plus de 22 000 membres du SCFP.
« 50 jours se sont écoulés depuis qu’un ultimatum a été donné au premier ministre pour régler la crise du travail que lui et ses députés ont créée. Malheureusement, M. Higgs continue d’acculer ces travailleurs au mur. Si rien n’est fait dans les 50 prochains jours, il faudra tenir des votes de grève à l’échelle de la province “, a déclaré Stephen Drost, président du SCFP NB.
« Sandy Harding, la directrice régionale des Maritimes du SCFP, et moi-même avons rencontré le premier ministre Higgs en juillet. Il n’a pas voulu s’engager à résoudre la crise du recrutement et de la rétention dans les services publics, ni reconnaître qu’un salaire ou une rémunération équitable doit faire partie de la solution, » a déclaré Drost. « Nous avons fait preuve de professionnalisme, de respect et de politesse, et nous avons été très clairs avec lui. Nous avons dit que les travailleurs ne sont pas irresponsables, qu’ils ont travaillé pendant la pandémie et que la plupart d’entre eux n’ont pas eu d’augmentation de salaire équitable depuis de nombreuses années. Nous avons fait savoir à Higgs que des zéros pour des héros, c’est inacceptable », a ajouté M. Drost.
La semaine dernière, les 10 500 membres de la section locale 1252 du SCFP ont tenté d’obtenir une entente équitable par la conciliation. « Il était clair que les négociateurs de la province n’étaient pas intéressés par autre chose qu’un gel des salaires. La conciliation est terminée, une impasse sera déclarée dans les prochains jours, » a ajouté M. Drost.
Higgs a jusqu’à la fête du Travail pour résoudre les contrats non réglés. Plus de 19 000 membres du SCFP sont déjà ou seront bientôt en impasse et près de 2 800 autres travailleurs pourraient bientôt se joindre à eux.
Plus de 215 personnes ont assisté à la conférence de presse, dont un grand nombre de membres de la base, de dirigeants locaux et de dirigeants du SCFP d’autres provinces. Fred Hahn, président du SCFP de l’Ontario, a livré un vibrant et profond discours de soutien aux membres du Nouveau-Brunswick.
« Les gouvernements de l’Î.-P.-É. et de la Nouvelle-Écosse ont pu régler des contrats avec les travailleurs sans que personne ne fasse la grève. M. Higgs devrait prendre note et traiter les travailleurs du secteur public avec le même respect. Il est malheureux que le premier ministre et ses députés provinciaux pousse les travailleurs au jusqu’au mur, en forçant une grève », a conclu M. Drost.