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Une lettre ouverte au Premier ministre Higgs

Le 6 février 2021, l’exécutif du SCFP NB a publié dans tous les quotidiens du NB une lettre ouverte envoyée au Premier ministre Higgs quelques jours auparavant. Cette lettre est un cri du cœur de la part des travailleurs de première ligne. Vous trouverez le texte complet de la lettre sous le lecteur PDF.

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M. Higgs, écoutez les travailleurs en première ligne

Cher Premier Ministre Higgs,

Nous, les travailleurs de première ligne du Nouveau-Brunswick, vous écrivons aujourd’hui parce que nous avons besoin d’être entendus. Les travailleurs du secteur public ont mis cœur et âme à faire fonctionner notre province pendant cette pandémie. Dans tous les secteurs, les employés font des miracles avec les quelques ressources dont ils disposent, malgré le fait qu’ils soient déjà à bout de souffle, surchargés et en manque de personnel.

Nous sommes de fiers Néo-Brunswickois, mais nous nous sentons abandonnés par votre gouvernement. Ce sentiment d’être tenu pour acquis a commencé bien avant la pandémie, avant même que vous ne preniez le pouvoir, M. Higgs. Mais vous êtes aux commandes depuis plus de deux ans. Lorsque vous avez formé votre gouvernement minoritaire en 2018, nous avons saisi toutes les occasions pour offrir notre collaboration et apporter des solutions constructives.

Dès le début, les syndicats ont signalé à vos fonctionnaires la crise majeure de recrutement et de rétention en cours dans tant de secteurs. Le problème s’étend au-delà des soins de santé, des services sociaux et des soins communautaires. Les sections locales ont sonné l’alarme auprès de vous et des premiers ministres précédents en leur expliquant qu’il y avait plus de départs à la retraite que de nouveaux postes à temps plein affichés. Ils ont tous déclaré « Nous allons examiner cela », et puis rien n’a été fait.

Lorsque vous avez succédé à Brian Gallant, nous vous avons écrit des lettres et demandé des réunions pour vous expliquer que les salaires du personnel soignant étaient parmi les plus bas au pays. Nous avons montré à vos ministres comment cela se traduisait par un manque de personnel dangereux dans les foyers et les hôpitaux. Pourtant, rien n’a changé depuis.

En fait, votre gouvernement a dépensé un montant record de fonds publics (plus de 350 000 $, comme l’a révélé Radio-Canada en décembre 2020) en frais juridiques, juste pour refuser le droit de négociation des travailleurs, plutôt que de négocier une augmentation de salaire équitable pour le personnel des foyers. Comment cela était-il « nécessaire », alors que vous savez que notre province a les revenus familiaux médians les plus bas de tout le Canada? De nombreuses sections locales de travailleurs municipaux et celles des manœuvres et métiers (section locale 1190) vous ont montré comment économiser de l’argent en rapportant les travaux publics à l’interne, au lieu de sous-traiter au privé.

On pense ici aux travaux d’asphaltage, de peinture des routes, de collecte des ordures et la fabrication des panneaux de signalisation. Malheureusement, il semble que trop de municipalités et de vos ministères souhaitent à envoyer l’argent des contribuables pour faire des profits au privé, plutôt de le faire à l’interne. Nous sommes fiers du travail que nous faisons et nous voulons que notre province se développe et fonctionne bien. Pourquoi n’écoutez-vous pas ceux qui sont sur le terrain, ceux qui font réellement le travail?

Où est le leadership pour honorer l’accord signé en 2020 entre plus de 500 travailleurs d’Alcool NB et la direction d’ANBL? Les employés des magasins ont fait des efforts considérables pour réaliser des ventes record, pourquoi les traitez-vous comme ça? Qu’est-il arrivé au principe « Une promesse est une promesse »?

Ce mois-ci, une étude nationale a prouvé comment votre gouvernement a alloué le moins de ressources et de soutien aux premières lignes en temps de pandémie, tous critères confondus. Sur 100 $ dépensés au N.-B., 99 proviennent du gouvernement fédéral. En fait, vous avez même laissé des millions de dollars fédéraux sur la table. En décembre, l’économiste Richard Saillant a écrit dans son article pour ce journal « Le gouvernement provincial devrait reconnaître qu’il dispose de la flexibilité fiscale pour mieux répondre à la crise. »

Le fait qui suit résume l’essentiel de ce qui ne va pas. Avant Noël, alors que les travailleurs du secteur public roulaient a 110 % en début de la deuxième vague de COVID-19, vous leur avez annoncé qu’ils devraient accepter des « zéros », un gel des salaires. Si vous espérez ainsi gagner la confiance de ceux que vous appelez « les héros en première ligne », c’est assez mal parti.

Vos décisions en tant que premier ministre vont à l’encontre du consensus national sur la reprise économique et le mieux-être pour les Néo-Brunswickois ordinaires. Pour nous remettre de la pandémie, nous avons besoin d’investissements publics dans tous les secteurs, et non des politiques d’austérité supplémentaires. Sans cela, la province va encore reculer d’une décennie en matière de développement. La dernière fois que l’austérité a été imposée après la crise de 2008, la règle du « faire plus avec moins » nous a fait subir une stagnation économique artificielle de 13 ans.

Monsieur le Premier Ministre, nous savons que vous avez le pouvoir d’investir dans le secteur public, dans les travailleurs de première ligne. Si vous partagez notre désir de voir notre province grandir et prospérer, cela exige également de l’ouverture et de la coopération de votre part. Faites ce qui est juste : agissez pour changer la donne pour les travailleurs et leurs familles.

Bien sincèrement,

Le conseil de direction du SCFP – Nouveau-Brunswick

Les Infirmières auxiliaires méritent la reconnaissance et le respect

Le 25 janvier 2020 – Fredericton – Aujourd’hui, la section locale 1252 du SCFP, le syndicat qui représente plus de 9 000 travailleurs de la santé au Nouveau-Brunswick, a tenu une conférence de presse virtuelle pour demander au gouvernement de reconnaître le travail effectué par les infirmières auxiliaires autorisées (IAA). Pour voir la vidéo complète de la conférence de presse, CLIQUEZ sur l’image ci-dessous.

Visionnez toute la conférence de presse en cliquant sur l’image.

« Le système de soins de santé repose largement sur les épaules des IAA pour les soins hospitaliers et extra-muraux.  Malgré cela, le gouvernement du NB refuse toujours de reconnaître l’importance et la portée de cette profession dans le système de soins de santé aujourd’hui. Nous sommes au bord d’une crise de recrutement et de rétention. Quand-est-ce que le gouvernement reconnaîtra-t-il les changements qui devraient être apportés à leurs salaires et à leurs conditions de travail ? » a demandé Norma Robinson, présidente du Conseil des syndicats hospitaliers du NB (Section locale 1252).

Le CSHNB a demandé que le gouvernement fasse immédiatement ce qui suit :

  1. Terminer le processus d’évaluation conjointe des emplois (exigé par le syndicat il y a deux ans) afin que les IAA obtiennent une reconnaissance immédiate de leur salaire.
  2. Reconnaître que les IAA du Nouveau-Brunswick devraient avoir le droit d’être appelées infirmières, comme dans toutes les autres provinces canadiennes ;
  3. Régler les problèmes de recrutement et de rétention en reconnaissant la valeur de leur travail et en les rémunérant en conséquence, comme le font les autres provinces de l’Atlantique ; et
  4. Abandonner le plan de gel salarial et de mandats de restriction salariale pour à tous les travailleurs du secteur public. Higgs devrait se présenter à la table des négociations avec une augmentation de salaire respectueuse pour tous les travailleurs de la santé, car les « zéros » qu’il leur promet sont un manque de respect total envers ceux et celles qu’il appelle pourtant les « héros de première ligne ».

Les IAA sont des infirmières de première ligne que les patients voient tous les jours dans les hôpitaux. Elles sont responsables de la gestion des plans de soins aux patients. Aujourd’hui, elles travaillent en collaboration avec les infirmières et les médecins pour faire bien plus que des soins de base aux patients. Le SCFP 1252 note que le champ de pratique des IAA est à 90 % celui d’une infirmière autorisée au Nouveau-Brunswick, mais que les IAA ne gagnent que 64 % du salaire horaire d’une infirmière autorisée.

« Malgré l’augmentation des exigences en matière de travail, de compétences et de formation, malgré les pressions exercées par la COVID-19 sur les IAA, le gouvernement du Nouveau-Brunswick n’a rien fait pour ajuster ce qui est le pire des régimes de rémunération et de reconnaissance des IAA dans toutes les provinces de l’Atlantique. Les IAA du Nouveau-Brunswick gagnent en moyenne 14 % de moins que les IAA de l’Î.-P.-É., de la N.-É. et de T.-N.-L.. » dénonce-t-elle.

« Récemment, les IAA ont fait part de leurs inquiétudes aux médias, sur la façon dont il pourrait y avoir un exode des travailleurs si rien n’est fait, et je suis d’accord : si le gouvernement n’agit pas, la situation va s’aggraver », a ajouté Norma Robinson.

Au cours de la conférence de presse, Mme Robinson a condamné la stratégie actuelle de « diviser pour mieux régner » utilisée par les politiciens et les rédacteurs de journaux de Brunswick News pour tromper les travailleurs et les amener à blâmer leurs syndicats pour les mauvaises conditions de travail.  « Soyons clairs, la direction et le gouvernement décident des conditions de travail, et les syndicats font pression pendant les négociations pour obtenir l’équité et la reconnaissance de tous. Mais avec le plan de gel des salaires de Higgs, ils ne laissent aucune place à la négociation de bonne foi et à l’équité pour les IAA », a déclaré Mme Robinson.

« Les travailleurs sont poussés au maximum, ce plan de gel des salaires est une bombe à retardement. Les IAA sont épuisées et ont assez attendu. Nous invitons tous nos membres à pousser le gouvernement à sortir de son inaction » a conclu M. Robinson.

 

Quelques faits en bref :

– Il y a plus de 4000 IAA au Nouveau-Brunswick, dont la moitié travaille dans les hôpitaux, le reste travaillant principalement dans des foyers de soins de longue durée et des foyers de soins spéciaux. La section locale 1252 du SCFP représente plus de 2000 IAA dans le système de santé du Nouveau-Brunswick.

– Il y a deux ans, le gouvernement a promis dans la convention collective de mener un processus d’évaluation conjointe des emplois afin d’ajuster correctement la reconnaissance et les salaires des IAA dans les services aux patients. Le gouvernement actuel a bloqué le processus pour éviter de rémunérer équitablement les IAA.

– Il y a un besoin urgent d’IAA : Environ 200 sont diplômées chaque année au NB, mais plus de 800 prendront leur retraite au cours des 5 prochaines années.

– Au fil des ans, les exigences en matière de formation des IAA au NB ont augmenté : initialement, il s’agissait d’un programme de 12 mois, mais il est devenu un programme d’études de 18 mois en 2004 et a été porté à 24 mois en 2012.

Nos héros en premières lignes méritent mieux que des zéros

Fredericton – Le 11 décembre 2020, le SCFP NB a tenu une conférence de presse pour s’opposer à un potentiel gel salarial imposé sur les travailleurs publics par le gouvernement Higgs.

La conférence a eu lieu immédiatement après une réunion de deux heures entre le premier ministre Higgs et les élus des plus grandes sections locales du SCFP au Nouveau-Brunswick.

« Les héros en première ligne, ceux qui continuent à faire de leur mieux pour nous sortir de la pandémie, méritent plus que des zéros », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB. 

Le premier ministre a souligné le travail des membres du SCFP durant cette pandémie et l’effort de collaboration des syndicats pour négocier de bonnes ententes de mobilité. « Le premier ministre doit reconnaître que les travailleurs qui font partie intégrante de la réponse à la pandémie ne peuvent être ignorés pour obtenir une forte reprise économique. Notre économie aura besoin d’augmentations de salaire pour nos membres afin de stimuler la reprise et nos membres méritent une augmentation de salaire équitable », a déclaré Sandy Harding, directrice du bureau maritime du SCFP.

Le SCFP NB a rappelé au premier ministre que la plupart des secteurs des services publics, dont plus de 20 300 membres du SCFP, sont sans nouvelle convention collective. Le gouvernement n’a cessé de bloquer les négociations et les membres attendent depuis bien trop longtemps.

Section locale Nombre de membres Date d’échéance du contrat
1252 : Conseil des syndicats hospitaliers du NB 11 000 30 juin 2019
2745 : Personnel de soutien en éducation 4 400 28 février 2018
1253 : Conseil des syndicats des districts scolaires du N.-B. 2 600 31 mars 2019
1190 : Manœuvre et métiers, partie I 1 700 15 décembre 2017
1418 : Réhabilitation, thérapie et RCPO 1 100 15 août 2017
1251 : Soins et services institutionnels (Syst. correctionnel) 790 15 juin 2017
963: Alcool NB Liquor 500 March 31st, 2019
5017 et 5026 : CCNB/NBCC 175 15 décembre 2019
1866 : Commission de la santé, de la sécurité au travail 120 31 décembre 2018
1840 : Sténographes judiciaires 80 30 septembre 2016

Sur le plan économique, la province se porte relativement bien. « L’argent est là. En fait, a date, c’est le gouvernement fédéral qui a mis le gros morceau dans la lutte au COVID-19: sur chaque dollar investi, 90 cents proviennent du Fédéral! Higgs, lui, n’a toujours pas fait sa part, » a déclaré Watson.

Le SCFP NB estime que la reprise doit reposer sur des bases plus solides – de bons services publics et des travailleurs ayant un bon pouvoir d’achat. Cette approche, en période de taux d’emprunt historiquement bas, est la méthode recommandée par des banques comme la CIBC et le gouvernement fédéral lui-même, qui a complètement mis de côté l’approche d’austérité pour protéger la reprise.

“Lorsqu’il était ministre des Finances, M. Higgs a essayé l’austérité et les restrictions salariales. Cela a conduit à une stagnation et même à un net déclin économique au cours des années suivantes. Cela a certainement contribué à l’émigration et donc au déclin de notre population », a déclaré Mme Harding. « Nous ne devons pas lui faire répéter les mêmes erreurs » a-t-elle ajouté.

« N’oublions pas que le NB a maintenant les salaires médians les plus bas du pays selon Statistique Canada. Investir en première ligne et dans les gens ordinaires, ça doit être cela le nouveau mandat » a conclu, M. Watson.

Conflit entre le personnel de santé et le gouvernement du N.-B. à propos des masques chirurgicaux

Fredericton, le 27 Novembre 2020 – Le SCFP 1252, qui représente plus de 12 000 membres du système de santé du Nouveau-Brunswick, est consterné par la réduction dans l’allocation d’équipement de protection individuelle (EPI) pour le personnel de la santé.

« Dès le premier jour, le personnel a eu accès à des masques chirurgicaux de niveau 3 pour offrir une couche de protection maximale juste en dessous du N95 », raconte Norma Robinson, présidente du SCFP 1252. « Cependant, Horizon a récemment rétrogradé cette exigence au niveau 1. Et c’est une grave erreur. »

Un masque de niveau 1 n’assure qu’une protection générale, tandis qu’un masque de niveau 3 offre une protection maximale. « On dirait que le provincial et les autorités sanitaires ont décidé de réaliser des économies de bouts de chandelle sur le dos de la santé et de la sécurité des employés », ajoute Mme Robinson.

Le SCFP 1252 s’est montré très coopératif avec le gouvernement provincial et les autorités sanitaires dans le dossier de la pandémie mondiale, mais cette coopération devient maintenant tendue. Depuis le début de cette pandémie, on s’est entendu sur l’importance d’un EPI approprié pour tout le personnel, incluant le droit à une protection adéquate du visage.

« Dans notre province, les hôpitaux sont la première et la dernière ligne de défense contre le virus », rappelle Ralph McBride, conseiller national du SCFP. « Il n’est absolument pas logique de mettre en péril le personnel qui assure cette défense. »

« Nous menons ce combat depuis neuf mois, poursuit-il. Nous sommes au milieu de la deuxième vague. Comment le gouvernement peut-il faire volte-face et affirmer que la santé de ses employés n’a pas d’importance en rétrogradant les masques à quelque chose d’inférieur à ce qu’il nous fournissait au début ? »

« Les employés de la santé travaillent au-delà de leurs tâches quotidiennes déjà stressantes, ajoute Norma Robinson. La dernière chose dont ils devraient s’inquiéter dans cette deuxième vague est de disposer de moins de protection. Il faut corriger cela tout de suite. »

« Monsieur le premier ministre Higgs, faites ce qui est juste : dites à vos autorités sanitaires d’arrêter les économies de bouts de chandelle. La santé et la sécurité des travailleurs doivent passer avant tout ! » conclut-elle.

“Des services publics renouvelés et réinventés” promis dans le discours du Trône du NB

Fredericton –  Aujourd’hui, l’Honorable Lieutenante-gouverneure Brenda Murphy a prononcé le premier discours du Trône du gouvernement majoritaire de Blaine Higgs. Dans le discours, le gouvernement a souligné à juste titre le travail exemplaire des travailleurs de première ligne dans la lutte contre le COVID-19.

« Le gouvernement a dit qu’il voulait gouverner en collaboration et réinventer le Nouveau-Brunswick, et c’est une bonne chose. Mais je rappelle au premier ministre que s’il veut réinventer les services publics, les travailleurs de la fonction publique doivent être à la table et être écoutés » a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB. 

Dans son discours, le gouvernement souhaite davantage d’investissements de capitaux privés, mais il rejette injustement la sous-performance du secteur privé sur la force du secteur public.  « Un secteur public en santé crée des conditions favorables pour des investissements privés. Ou serions-nous sans de bonnes routes, des soins de santé et une éducation de qualité? Les services publics sont une force, et c’est grâce à cela que nous avons des communautés fortes », a rappelé M. Watson.

« Afin que l’économie se développe et que plus de jeunes familles choisissent de déménager et rester ici, le gouvernement doit faire passer les gens en premier. Pour cela, il faut améliorer les conditions socio-économiques des travailleurs », a déclaré M. Watson. « La meilleure façon d’y parvenir est de renverser les effets d’une décennie de stagnation de salaires », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est des soins de santé, le gouvernement a déclaré qu’il fallait faire plus « d’optimisation ». « L’optimisation rime trop souvent avec réductions – mais cela n’est pas inévitable, si le gouvernement est audacieux, innovateur et voit le service public comme faisant partie de la solution”, a déclaré Watson. « Investir pour apporter plus de travail au public, quand cela peut être mieux fait par les services publics  devrait être une priorité. Nous pourrions économiser des millions, si par exemple nous travaillions avec les gouvernements des provinces de l’Atlantique pour développer et produire nos propres médicaments génériques », a déclaré M. Watson.

Jusqu’à maintenant, le N.-B. est la province qui a le moins investi dans la lutte contre COVID-19. « Pour profiter de notre position enviable, notre province devrait utiliser les fonds fédéraux pour donner un répit à nos travailleurs de première ligne et d’améliorer leur situation » conclu M. Watson.

Le N.-B. a besoin des normes en matière de soins comme l’Ontario

Fredericton Le refus du premier ministre Higgs de coopérer avec Ottawa pour créer des normes nationales en matière de soins de longue durée inquiète sérieusement le SCFP.

Le 3 novembre, Brunswick News a rapporté que Blaine Higgs a rejeté l’appel du Premier ministre à établir des normes nationales de soins.

« Je suis préoccupé par le fait que notre Premier ministre refuse de réparer notre système de soins de longue durée brisé. La mise sur pied de normes est le meilleur moyen de garantir que toutes les personnes âgées, où qu’elles se trouvent ou quel que soit leur revenu, ont le droit fondamental de vivre dans la dignité », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB.  « Il y a une crise de recrutement et de rétention dans le secteur en même temps que nous faisons face à une pandémie. Pourquoi notre Premier ministre ne peut-il pas travailler avec les autres provinces et Ottawa pour relever la barre pour tout le monde ? », se demande M. Watson.

Pendant ce temps, le gouvernement Ford a annoncé qu’en Ontario, il augmentera le nombre d’heures de soins que les résidents des foyers de soins de longue durée reçoivent chaque jour. « L’Ontario vient d’annoncer son plan pour une norme de 4 heures de soins pour toutes les personnes âgées – un changement réclamé depuis longtemps par le SCFP. Pourquoi le premier ministre Higgs ne peut-il pas reconnaître que nos personnes âgées sont aussi méritantes que les Ontariens ? », a demandé M. Watson.

« Établir des normes de soins améliorerait la vie et la sécurité des personnes âgées et des travailleurs. À long terme, cela simplifierait l’intégration des soins de longue durée dans notre système de soins de santé public » a déclaré M. Watson

Le SCFP NB invite le premier ministre Higgs et Bruce Fitch, ministre du Développement social à reconsidérer leur position sur la négociation de normes nationales pour le secteur des soins de longue durée.

 

Inégalités massives dans les soins de services communautaires

Fredericton, le 30 octobre 2020 – Hier, la Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick a publié un rapport de 86 pages qui démontre a quel point le travail des employés du secteur des soins communautaires demeure sous-évalué et sous-payé. Le rapport souligne l’ampleur de l’écart salarial dans ce secteur à prédominance féminine.

« Les conclusions du rapport sont entièrement appuyées par les 21 sections locales qui sont membres des Syndicats des services communautaire du Nouveau-Brunswick (SSCNB) » a déclaré Laurie Anderson, présidente du conseil et elle-même travailleuse dans un foyer de groupe.

L’été dernier, le gouvernement fédéral a annoncé un supplément de salaire temporaire pour les travailleurs gagnant moins de 18$/l’heure dans ce secteur, car il était clairement reconnu comme un travail essentiel.  « Le supplément de salaire était une bonne mesure, mais il ne nous rapproche pas de l’équité salariale, et ce n’était pas non plus l’objectif du programme. Le gouvernement provincial n’a pas encore fait sa part dans ce domaine. Il faut agir pour que notre secteur atteigne un salaire juste et équitable », continue Mme Anderson.

Le rapport de la Coalition démontre qu’en 2020, dans la plupart des classifications, le travail de soins communautaires demeure toujours sérieusement sous-payé d’au moins 8$/l’heure.

« Nos membres, comme les préposés en soins, les intervenants et les travailleurs de soins à domicile, pour n’en citer que quelques-uns, sont non seulement sous-payés, mais ils n’ont pas assez de stabilité et de prévisibilité dans leurs horaires », a déclaré Mme Anderson.

“Le discours du Trône sera prononcé le 17 novembre. J’espère que Bruce Fitch, le ministre du Développement social, travaillera avec le premier ministre Higgs pour améliorer les investissements publics afin de faire de l’équité une priorité dans le prochain budget », conclu-t-elle.

Le SCFP réclame depuis longtemps une loi sur l’équité salariale dans le secteur privé et se joint à la Coalition pour l’équité salariale dans ses recommandations de réforme.

Le SSCNB représente plus de 500 travailleurs du secteur des soins communautaires dans tout le N.-B. Cela comprend les travailleurs de soutien à domicile, des foyers de groupe, des foyers de soins spéciaux, des maisons de transition et bien d’autres encore. 

Des soins de santé retardés sont des soins de santé refusés – Clinique 554

Fredericton Le SCFP NB se joint aux leaders communautaires, législateurs, activistes et organismes qui dénoncent l’inaction du gouvernement provincial sur la fermeture de la Clinique 554 (nommée Clinic 554) de Fredericton.

« La position du SCFP NB est claire : les patients ne peuvent pas attendre. Des soins de santé retardés sont des soins de santé refusés », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB.

Clinique 554 est un cabinet de médecine familiale géré par des médecins. Leur travail couvre tous les domaines de la médecine, de la pédiatrie à la gériatrie, avec un accent sur la reproduction, les transgenres, les LGBTQ2+, la toxicomanie et le traitement du VIH.

Quelque 37 000 personnes sont sur la liste d’attente d’un médecin de famille, ce qui ne fait qu’aggraver le problème en forçant la fermeture de cette clinique.  « On devrait financer et rouvrir aussitôt que possible et travailler pour que la Clinique 554 fasse partie d’un plus grand système de clinique publique et d’accès contrôlé aux médicaments, dont le NB a désespérément besoin », a déclaré Watson.

« Le Premier ministre peut régler cette crise d’un coup de stylo. Le règlement 84-20, qui empêche que les avortements soient couverts par l’assurance maladie lorsqu’ils sont pratiqués en dehors des hôpitaux, oblige la fermeture de la Clinique 554. Il devrait être abrogé immédiatement, par un simple décret », a déclaré M. Watson.

Avec la fermeture de Clinique 554, les services d’avortement ne seront pas disponibles dans deux des trois plus grandes villes du Nouveau-Brunswick.  Il y a seulement trois hôpitaux dans la province qui offrent ces services -deux à Moncton et un à Bathurst – ce qui est loin de la portée des femmes dans le besoin.

Le SCFP NB estime que la province devrait mettre en place un réseau de cliniques publiques, allant des cliniques sans rendez-vous aux cliniques de soins plus spécialisés, dans toute la province. Cela permettrait de désengorger nos salles d’urgence et d’améliorer l’accès général aux soins de santé primaires dans toute la province. « Une carte d’assurance-maladie devrait suffire pour obtenir des soins lorsque vous entrez dans une clinique publique, qu’il s’agisse de traiter un simple rhume ou de se faire avorter », a déclaré M. Watson.

Jusqu’à ce qu’un tel réseau soit mis en place, la province a l’obligation légale de fournir un accès à l’avortement accessible, adéquat et abordable ainsi que des soins adaptés aux LGBTQ2+ pour tous, ce qui nécessite la Clinique 554.

Une centaine d’affiches électorales du SCFP volées à Miramichi et Oromocto

Le 11 Septembre 2020 –En tant qu’annonceur tiers enregistré pour les élections provinciales du Nouveau-Brunswick, le SCFP NB a installé près de 250 affiches extérieures dénonçant l’inaction des députés Progressistes Conservateurs et du Peoples’ Alliance sur les questions relatives aux travailleurs.

Les affiches de deux-pieds carrés portaient des messages simples tels que « Michelle Conroy a tourné le dos aux travailleurs des foyers de soins », « Higgs a dit aux travailleurs qu’ils devraient déménager en Alberta s’ils veulent de meilleurs salaires » et plus encore.

« Nous soupçonnons que les partisans du PC et du PANB ont organisé cela de manière systématique et organisée », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB.  « Des résidents de Miramichi nous ont envoyé des images d’individus et leur véhicule pris en train de voler les pancartes du SCFP NB » a-t-il ajouté.

Cette semaine, des partisans du Peoples’ Alliance se sont vantés sur Facebook d’avoir brûlé les pancartes dans leurs cours arrière.

« On dirait que ces gens ne veulent pas entendre la vérité.  Ils sont même prêts à briser la loi pour priver les travailleurs de leur droit démocratique à s’exprimer lors de cette élection », a déclaré Watson.

Le SCFP NB a contacté la police de Miramichi, qui elle, affirme avoir commencé une enquête.

Ce jeudi soir à Oromocto, plus de 45 pancartes du SCFP NB ont été volées en moins de 12 heures.  « Ce n’est pas le travail de quelques adolescents. Il s’agit d’une action délibérée et coordonnée. C’est contraire à la loi et c’est un affront au droit des travailleurs de s’exprimer légalement dans cette élection », a déclaré M. Watson.

Le détachement de la GRC à Oromocto a affirmé au SCFP qu’elle demanderait aux entreprises locales de partager les images de vidéosurveillance extérieures pour identifier les individus.

Le vandalisme et le vol des affiches électorales sont des crimes en vertu du Code criminel du Canada. Le SCFP NB demande à toute personne qui aurait des informations ou des preuves à contacter la police ou Échec au crime au 1-800-222-8477.

Higgs n’a pas le droit de brimer le droit de vote des aînés

FREDERICTON – Blaine Higgs a déclenché des élections éclairs sans avoir accordé à Élections Nouveau-Brunswick suffisamment de souplesse juridique pour garantir le droit de vote des personnes âgées. Le SCFP NB dénonce cette situation et demande au premier ministre d’intervenir pour assurer que le droit de vote des personnes âgées soit garanti selon la Charte.

Points saillants:

  • Avant de déclencher les élections, le Premier ministre Higgs aurait pu convoquer l’Assemblée législative pour s’assurer que la Loi électorale du Nouveau-Brunswick aurait suffisamment de dispositions et de souplesse pour faire face aux réalités de COVID-19.
  • Le 25 août, la directrice générale des élections, Kim Poffenroth, a révélé à Brunswick News que la Loi électorale du Nouveau-Brunswick ne lui donnait pas le pouvoir de créer un processus de vote spécial, des heures et des méthodes spéciales ou tout autre processus de vote adapté pour aider les personnes âgées immunodéprimées. Le vote par téléphone aurait été possible en octobre si Élections Nouveau-Brunswick avait reçu le feu vert avant le déclenchement des élections.
  • Le Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B. a clairement indiqué que le personnel dans les foyers de soins est insuffisant pour aider le personnel d’Élections Nouveau-Brunswick à aider les personnes âgées à voter.

Citations:

  • « Le Premier ministre a délibérément planifié des élections sans tenir compte sérieusement du droit de vote des personnes âgées. Il s’agit soit d’une négligence grossière, soit d’une manœuvre électorale visant à dresser des barrières contre les personnes mêmes qui voudraient voter contre sa tentative de prise de pouvoir ». – Brien Watson, président du SCFP NB.
  • « Le SCFP NB croit que les personnes âgées, comme tout autre groupe de citoyens, méritent la justice et l’équité. Malgré ce que Higgs pourrait souhaiter, le droit de vote des personnes âgées est garanti par l’article 3 de la Charte. Les aînés ne devraient pas rencontrer d’obstacles pour exercer leur droit de vote constitutionnel » – Brien Watson

Faits:

– Si les citoyens ne peuvent exercer leur droit de vote en raison d’obstacles inhérents aux règles électorales ou à la manière dont elles sont mises en œuvre, ces obstacles constituent une restriction qui n’est pas autorisée en vertu de l’article 3 de la Charte canadienne des droits et libertés. 

– En 2017, Une stratégie sur le vieillissement pour le N.-B. du GNB a montré qu’il y avait 147 929 personnes âgées au N.-B., ce qui équivaut à 19,5 % de notre population totale.

Pour plus d’informations, cliquez ici :

https://www.elections.ca/content.aspx?section=res&dir=his&document=chap4&lang=f

https://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/sd-ds/pdf/Seniors/UneStrategieSurLeVieillissementPourLeNB.pdf