Des soins de santé retardés sont des soins de santé refusés – Clinique 554

Fredericton Le SCFP NB se joint aux leaders communautaires, législateurs, activistes et organismes qui dénoncent l’inaction du gouvernement provincial sur la fermeture de la Clinique 554 (nommée Clinic 554) de Fredericton.

« La position du SCFP NB est claire : les patients ne peuvent pas attendre. Des soins de santé retardés sont des soins de santé refusés », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB.

Clinique 554 est un cabinet de médecine familiale géré par des médecins. Leur travail couvre tous les domaines de la médecine, de la pédiatrie à la gériatrie, avec un accent sur la reproduction, les transgenres, les LGBTQ2+, la toxicomanie et le traitement du VIH.

Quelque 37 000 personnes sont sur la liste d’attente d’un médecin de famille, ce qui ne fait qu’aggraver le problème en forçant la fermeture de cette clinique.  « On devrait financer et rouvrir aussitôt que possible et travailler pour que la Clinique 554 fasse partie d’un plus grand système de clinique publique et d’accès contrôlé aux médicaments, dont le NB a désespérément besoin », a déclaré Watson.

« Le Premier ministre peut régler cette crise d’un coup de stylo. Le règlement 84-20, qui empêche que les avortements soient couverts par l’assurance maladie lorsqu’ils sont pratiqués en dehors des hôpitaux, oblige la fermeture de la Clinique 554. Il devrait être abrogé immédiatement, par un simple décret », a déclaré M. Watson.

Avec la fermeture de Clinique 554, les services d’avortement ne seront pas disponibles dans deux des trois plus grandes villes du Nouveau-Brunswick.  Il y a seulement trois hôpitaux dans la province qui offrent ces services -deux à Moncton et un à Bathurst – ce qui est loin de la portée des femmes dans le besoin.

Le SCFP NB estime que la province devrait mettre en place un réseau de cliniques publiques, allant des cliniques sans rendez-vous aux cliniques de soins plus spécialisés, dans toute la province. Cela permettrait de désengorger nos salles d’urgence et d’améliorer l’accès général aux soins de santé primaires dans toute la province. « Une carte d’assurance-maladie devrait suffire pour obtenir des soins lorsque vous entrez dans une clinique publique, qu’il s’agisse de traiter un simple rhume ou de se faire avorter », a déclaré M. Watson.

Jusqu’à ce qu’un tel réseau soit mis en place, la province a l’obligation légale de fournir un accès à l’avortement accessible, adéquat et abordable ainsi que des soins adaptés aux LGBTQ2+ pour tous, ce qui nécessite la Clinique 554.

Une centaine d’affiches électorales du SCFP volées à Miramichi et Oromocto

Le 11 Septembre 2020 –En tant qu’annonceur tiers enregistré pour les élections provinciales du Nouveau-Brunswick, le SCFP NB a installé près de 250 affiches extérieures dénonçant l’inaction des députés Progressistes Conservateurs et du Peoples’ Alliance sur les questions relatives aux travailleurs.

Les affiches de deux-pieds carrés portaient des messages simples tels que « Michelle Conroy a tourné le dos aux travailleurs des foyers de soins », « Higgs a dit aux travailleurs qu’ils devraient déménager en Alberta s’ils veulent de meilleurs salaires » et plus encore.

« Nous soupçonnons que les partisans du PC et du PANB ont organisé cela de manière systématique et organisée », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB.  « Des résidents de Miramichi nous ont envoyé des images d’individus et leur véhicule pris en train de voler les pancartes du SCFP NB » a-t-il ajouté.

Cette semaine, des partisans du Peoples’ Alliance se sont vantés sur Facebook d’avoir brûlé les pancartes dans leurs cours arrière.

« On dirait que ces gens ne veulent pas entendre la vérité.  Ils sont même prêts à briser la loi pour priver les travailleurs de leur droit démocratique à s’exprimer lors de cette élection », a déclaré Watson.

Le SCFP NB a contacté la police de Miramichi, qui elle, affirme avoir commencé une enquête.

Ce jeudi soir à Oromocto, plus de 45 pancartes du SCFP NB ont été volées en moins de 12 heures.  « Ce n’est pas le travail de quelques adolescents. Il s’agit d’une action délibérée et coordonnée. C’est contraire à la loi et c’est un affront au droit des travailleurs de s’exprimer légalement dans cette élection », a déclaré M. Watson.

Le détachement de la GRC à Oromocto a affirmé au SCFP qu’elle demanderait aux entreprises locales de partager les images de vidéosurveillance extérieures pour identifier les individus.

Le vandalisme et le vol des affiches électorales sont des crimes en vertu du Code criminel du Canada. Le SCFP NB demande à toute personne qui aurait des informations ou des preuves à contacter la police ou Échec au crime au 1-800-222-8477.

Higgs n’a pas le droit de brimer le droit de vote des aînés

FREDERICTON – Blaine Higgs a déclenché des élections éclairs sans avoir accordé à Élections Nouveau-Brunswick suffisamment de souplesse juridique pour garantir le droit de vote des personnes âgées. Le SCFP NB dénonce cette situation et demande au premier ministre d’intervenir pour assurer que le droit de vote des personnes âgées soit garanti selon la Charte.

Points saillants:

  • Avant de déclencher les élections, le Premier ministre Higgs aurait pu convoquer l’Assemblée législative pour s’assurer que la Loi électorale du Nouveau-Brunswick aurait suffisamment de dispositions et de souplesse pour faire face aux réalités de COVID-19.
  • Le 25 août, la directrice générale des élections, Kim Poffenroth, a révélé à Brunswick News que la Loi électorale du Nouveau-Brunswick ne lui donnait pas le pouvoir de créer un processus de vote spécial, des heures et des méthodes spéciales ou tout autre processus de vote adapté pour aider les personnes âgées immunodéprimées. Le vote par téléphone aurait été possible en octobre si Élections Nouveau-Brunswick avait reçu le feu vert avant le déclenchement des élections.
  • Le Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B. a clairement indiqué que le personnel dans les foyers de soins est insuffisant pour aider le personnel d’Élections Nouveau-Brunswick à aider les personnes âgées à voter.

Citations:

  • « Le Premier ministre a délibérément planifié des élections sans tenir compte sérieusement du droit de vote des personnes âgées. Il s’agit soit d’une négligence grossière, soit d’une manœuvre électorale visant à dresser des barrières contre les personnes mêmes qui voudraient voter contre sa tentative de prise de pouvoir ». – Brien Watson, président du SCFP NB.
  • « Le SCFP NB croit que les personnes âgées, comme tout autre groupe de citoyens, méritent la justice et l’équité. Malgré ce que Higgs pourrait souhaiter, le droit de vote des personnes âgées est garanti par l’article 3 de la Charte. Les aînés ne devraient pas rencontrer d’obstacles pour exercer leur droit de vote constitutionnel » – Brien Watson

Faits:

– Si les citoyens ne peuvent exercer leur droit de vote en raison d’obstacles inhérents aux règles électorales ou à la manière dont elles sont mises en œuvre, ces obstacles constituent une restriction qui n’est pas autorisée en vertu de l’article 3 de la Charte canadienne des droits et libertés. 

– En 2017, Une stratégie sur le vieillissement pour le N.-B. du GNB a montré qu’il y avait 147 929 personnes âgées au N.-B., ce qui équivaut à 19,5 % de notre population totale.

Pour plus d’informations, cliquez ici :

https://www.elections.ca/content.aspx?section=res&dir=his&document=chap4&lang=f

https://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/sd-ds/pdf/Seniors/UneStrategieSurLeVieillissementPourLeNB.pdf

Les menaces de mort au travail doivent être prises au sérieux

Moncton, N.-B. – La section locale 1252 du SCFP, le syndicat qui représente 10 000 travailleurs dans le domaine de la santé au Nouveau-Brunswick, dénonce l’inaction des régies de santé à la suite d’une série de menaces de mort proférées envers un membre de Moncton.

Au cours d’une période de 8 mois, un membre du SCFP qui travaille dans un hôpital de la région de Moncton a reçu 3 menaces de mort. Les deux premières ont été mises dans le casier de l’employé sous forme de notes, et la plus récente a été laissée au début du mois d’août 2020, à l’intérieur du casier. Les notes contenaient un langage discriminatoire qui était une attaque contre la communauté LGBTQ et l’orientation sexuelle de la victime.

« L’employeur n’a pas traité la question sérieusement jusqu’à ce que le syndicat le pousse à mener une enquête officielle », a déclaré Denis Brun, représentant syndicale du SCFP pour les hôpitaux de Moncton.  « La direction n’a rien fait jusqu’à la troisième note. Au début, ils ont traité cela comme une blague. Ils ont même dit à la victime de prendre une pause de 5 minutes, de ne plus y penser et de retourner au travail. C’est inacceptable », a déclaré Brun.

 

Jusqu’à date, l’Employeur n’a toujours pas découvert l’identité de la personne qui a proféré les menaces.

Les présidents de chaque section locale du Conseil des syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick demandent aux politiciens d’améliorer la Loi sur la santé et la sécurité au travail. « La violence et le harcèlement au travail sont mentionnés dans la loi, mais celle-ci doit avoir un réel pouvoir pour obliger les employeurs à enquêter sérieusement sur de tels actes », déclarent Tiffenny Lloyd et Susan Touchie, présidentes des sections locales 821 et 720 du SCFP.

Jusqu’au 1er avril 2019, le Nouveau-Brunswick était la seule province ou territoire canadien à ne pas disposer d’un régime réglementaire en matière de santé et de sécurité au travail traitant spécifiquement de la violence et du harcèlement au travail.

Au printemps 2018, le SCFP a mené un sondage auprès de ses membres du secteur de la santé. Plus de 56 % des répondants ont affirmé avoir déposé un rapport d’incident violent et n’étaient pas satisfaits de la réponse de leur employeur. Jusqu’à 25 % des personnes interrogées ont déclaré qu’aucune mesure n’avait été prise par leur employeur après avoir déposé un rapport d’incident.

Higgs doit accepter les fonds pour le transport en commun

Fredericton, N.-B. – La section locale 1783 du SCFP qui représente les travailleurs municipaux du transport en commun à Fredericton, ajoute sa voix à celle d’autres syndicats, associations et municipalités qui poussent M. Higgs à opter pour des fonds fédéraux pour le transport en commun.

« Le Premier ministre Higgs a déclaré qu’il avait choisi de ne pas accepter le soutien dans le Cadre de relance sécuritaire pour le transport en commun apparemment parce qu’il n’y avait que des fonds d’investissement pour les infrastructures. Ce n’est pas exact. Il existe également des fonds d’exploitation disponibles pour remédier aux lacunes des transports municipaux liées à COVID-19 », a déclaré Lori Forget, présidente de la section locale 1783 du SCFP

En Ontario, le gouvernement provincial a opté de participer dans le Cadre de relance sécuritaire de l’accord.  Par exemple, Guelph, dont la taille est comparable à celle du Grand Moncton, reçoit 5 096 534 $ pour son système de transport en commun.

« La province n’a rien à perdre en compensant les municipalités pour la perte de recettes tarifaires et en maintenant les niveaux de service de transport en commun pour des raisons de santé publique et d’économie », a ajouté Mme Forget.

 

« Le gouvernement devrait profiter du fonds d’exploitation et également examiner les parts des coûts d’infrastructure », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB.  Le N.-B. possède l’une des plus anciennes flottes d’autobus municipaux du pays. Si nous voulons faire une transition juste vers une économie et une société plus propre et verte, cela nécessite un système de transport public élargi et plus accessible », a-t-il ajouté.

« Nous sommes fiers de faire front commun sur cette question avec nos confrères et consoeurs des sections locales de l’Amalgamated Transit Union de Moncton et à Saint John », a conclu M. Watson.

La section locale 1783 du SCFP représente 45 travailleurs municipaux du transport en commun à Fredericton. 

La plupart des foyers de soins du N.-B. adoptent une nouvelle convention collective

Fredericton, 6 juillet 2020 – Aujourd’hui, la majorité des membres du Conseil des syndicats des foyers de soins du Nouveau-Brunswick (CSFSNB) ont approuvé l’entente de principe conclue entre leur équipe de négociation et le gouvernement provincial.

Au cours des deux dernières semaines, les membres des 51 foyers de soins représentés par le CSFSNB ont participé au processus de ratification de l’entente de principe conclue le 26 mai 2020. La nouvelle convention collective couvrira la période allant d’octobre 2016 à octobre 2022.

Les membres de chacune des 51 sections locales avaient le droit d’accepter ou de refuser l’accord par vote secret. Quarante-cinq sections locales ont accepté l’accord, tandis que 6 sections locales l’ont rejeté.

« Bien que le CSFSNB ait voulu présenter cette entente aux 4400 membres, tous sont d’accord que l’entente elle-même ne règle pas tous les problèmes concernant les conditions de travail dans notre domaine », a déclaré Sharon Teare, présidente du Conseil des syndicats des foyers de soins du NB.

« Nous continuerons à faire pression sur le gouvernement pour qu’il rende des comptes sur les lettres d’entente afin de répondre à l’acuité accrue des soins requis dans chaque foyer. Il faut aussi que le gouvernement augmente le nombre d’heures de soins directs pour les résidents. Pour les 6 foyers qui ont rejeté l’accord, nous allons travailler ensemble afin de déterminer les prochaines étapes à suivre », a déclaré Mme Teare.

Le CSFSNB reconnaît que la pandémie du COVID-19 a mis en évidence la crise qui affecte les soins de longue durée depuis des années. « Tout comme les soins de santé, les soins de longue durée devraient être un véritable service public, universel et accessible », a déclaré Mme Teare. « Le sous-financement, le manque de personnel et les mauvaises conditions de travail des dernières décennies révèlent à quel point nous avons besoin de changements qui vont au-delà de cette ronde de négociation », a-t-elle ajouté. « Ce sera un enjeu électoral », a-t-elle conclu.

Le CSFSNB représente 4 400 travailleurs dans 51 foyers de soins au NB.

Mise à pied injustes et irresponsables à la Mount Allisson University

Sackville, N.-B. le 26 juin 2020 – Les membres du SCFP de l’université Mount Allison dénoncent les vagues de mise à pied initiées par l’administration de l’université Mount Allison.

« Ils font des coupes inutiles et injustes. Les mises à pied génèrent des problèmes de surcharge de travail pour le personnel restant, ce qui signifie moins de ressources et d’aide pour les étudiants et le personnel enseignant », a déclaré Tasha Hawkes, présidente de la section locale 3433 du SCFP, qui représente plus de 141 employés de bureau, de soutien administratif et de soutien technique.

« Vingt-cinq membres de notre section locale ont été licenciés », a déclaré Hawkes. « Quatorze membres ont vu leurs heures de travail considérablement réduites et plus de 11 employés ont été mis à pied. »

Cette décision fait suite au licenciement de 27 membres de la section locale 2338 du SCFP en avril dernier. La section locale 2338 représente les concierges, d’entretien, de métiers et d’entretien des terrains.

« Les étudiants, les autres membres du personnel, y compris le corps enseignant et la communauté au sens large, souffrent de ces mises à pied.  La direction devrait revenir sur sa décision », a déclaré Mme Hawkes.

« L’administration de Mount Allison ne nous a pas fait part de projections adéquates concernant les inscriptions d’étudiants pour l’automne 2020 », a déclaré Lori MacKay, conseillère syndicale du SCFP.

« Nous sommes conscients des défis d’établir un budget en ces temps-ci. Les défis de Mount A ne sont pas différents de ceux de toute autre université ou organisme.  Pourtant, à notre connaissance, Mount A est la seule université de la province à avoir choisi de réduire son personnel », a déclaré Mme Mackay.

Sur la base des chiffres de l’année dernière, les économies prévues grâce à ces licenciements ne représentent que 0,006 % du budget de 46 millions de dollars de l’année dernière.

« La charge supplémentaire que représente la mise en œuvre de nouvelles politiques, procédures et de l’assistance technique pour l’apprentissage en ligne devrait signifier plus de travail pratique, et non moins », a ajouté M. Hawkes.

« Tant que l’université ne connaîtra pas véritablement le nombre réel d’inscriptions, les réductions qu’elle effectue auront un impact négatif inutile et important sur les travailleurs de l’université et sur la communauté. Étant donné que Mount Allison est le plus grand employeur de Sackville, elle ne devrait pas ignorer sa responsabilité sociale envers la communauté » a conclu MacKay.

Énoncé sur le Mois de la Fierté

Il y a cinquante et un ans, les émeutes de Stonewall ont eu lieu. Deux femmes transsexuelles racialisées, Marsha Johnson et Sylvia Rivera, ont mené les émeutes qui ont stimulé la lutte pour l’égalité.  Avec le Mois de la fierté, le SCFP NB célèbre la résilience et l’activisme de nos membres et alliés LGBTQ2+.

Aujourd’hui, les militants LGBTQ2+ noirs, indigènes et racialisés mènent des luttes croisées les plus radicales depuis Stonewall, dans le monde entier.  Plus que jamais, nous avons besoin de faire preuve de Fierté en première ligne dans notre lutte pour démonter les systèmes homophobes, transphobes, coloniaux, de capacitisme et de suprématie blanche qui sont mis en évidence par cette pandémie.

« Intersectionalité » est un mot qui doit résonner dans notre province autant que « Solidarité ».  Pour 2020, le SCFP utilise le drapeau de la fierté inclusif (explication de l’origine du drapeau en anglais seulement) pour souligner la façon dont le racisme, la transphobie et l’homophobie sont interreliés et la façon dont les militants de ces intersections ont mené la résistance.

Le SCFP NB fait appel aux employeurs et au gouvernement provincial de mettre fin aux pratiques de conversion, de créer des lieux sûrs et de soutenir les groupes LGBTQ2+ sur le terrain qui s’affrontent à la COVID-19.

N’oublions pas que la Fierté est politisée. Les employeurs et les gouvernements essayent de s’approprier la Fierté, mais le SCFP fait partie du chœur bruyant luttant pour la libération queer, pas le capitalisme en arc-en-ciel. Cette lutte est encore plus urgente en raison de la COVID-19.

 

ml/COPE491

 

Il est temps que le NB adopte une législation anti-scabs

Le lock-out en cours au site d’enfouissement Red Pine à Allardville révèle à quel point les droits des travailleurs ont été érodés au Nouveau-Brunswick.

Le droit du travail du Nouveau-Brunswick a été mis en place avec la promesse de protéger et de promouvoir la voix collective des employés dans leur lieu de travail. Aujourd’hui, après des années d’attaques législatives, administratives et judiciaires, les employés sont vulnérables à une intense ingérence de l’employeur dans les négociations.

À Allardville, les 23 travailleurs en lock-out ont vu comment leur employeur pouvait trainer les pieds en sans jamais avoir l’intention de parvenir à un accord avec eux. En plus d’être mis en lock-out , les travailleurs ont été soumis à une injonction judiciaire digne d’une république de banane qui rend leur droit à l’action collective pratiquement impossible. Il s’agit de la même injonction ridicule qu’imposée sur les travailleurs de la fonderie de Belledune.

Les piqueteurs doivent rester passifs et laisser les scabs – ces travailleurs de remplacement – qui viennent traverser les lignes de piquetage grâce à la protection de la police! À Allardville, on dit aux travailleurs de se taire même si l’employeur recrute des scabs qui sont membres de la famille de la directrice et d’autres sont même des étudiants!

Contrairement au Québec et à la Colombie-Britannique, il n’existe pas de loi contre le recours aux travailleurs de remplacement dans le secteur privé du Nouveau-Brunswick. Cela signifie que le lock-out peut durer indéfiniment. Lorsque les règles du jeu sont si inégales, lorsque les employeurs ont tous les droits, cela laisse présager de graves problèmes à long terme. Des lois imparfaites et injustes ne durent pas longtemps, jusqu’à ce que les conflits et les troubles sociaux s’intensifient.

Il est temps d’apporter un changement positif dans les relations de travail au NB. Il est temps que nous disposions de règles qui protègent réellement le pouvoir de négociation des travailleurs, tant au public qu’au privé.