Vote de grève suspendu : le gouvernement refuse le vote électronique

Fredericton, NB, 4 décembre 2019 – La section locale 1190 du SCFP a appris que le processus de vote de grève de ses membres sera de nouveau interrompu par des obstacles procéduraux gouvernementaux.

« Le gouvernement s’oppose à la méthode de vote électronique pour le vote de grève de nos membres comme si nous étions dans les années 1950 », a déclaré Brent Wiggins, président de la section locale 1190 du SCFP.

La section locale 1190 voulait qu’un vote secret ait lieu avec Intelivote Systems, qui est certifié par le gouvernement fédéral et détient toutes les cotes de sécurité du gouvernement fédéral. Ils sont également conformes à tous les règlements des gouvernement municipaux dans les juridictions où le vote électronique est approuvé.

« Malgré cela, les représentants du Conseil du Trésor affirment qu’ils ont besoin de plus de preuves de conformité », a déclaré M. Wiggins. « Il semble que nous allons devoir forcer ce gouvernement à entrer dans le XXIe siècle », a-t-il ajouté.

Ce nouvel obstacle survient après que l’employeur a bloqué le vote en novembre en contestant la liste électorale des membres admissibles du syndicat.

« La province est incapable de produire une liste exacte de ses propres employés. Pas plus tard que la semaine dernière, le Conseil du Trésor a ajouté 82 noms à la liste. Cela s’ajoute aux 500 autres noms ajoutés à la liste originale envoyée au syndicat le 6 novembre 2019 », a déclaré M. Wiggins.

« Il s’agit clairement d’un effet direct du peu de ressources allouées aux négociations dans le secteur public. Il est triste de constater que nous entamons 2020 avec un gouvernement qui n’a pas confiance dans les processus élémentaires de vote électronique », a conclu M. Wiggins.

La section locale 1190 du SCFP représente plus de 1 500 hommes et femmes de métiers partout au Nouveau-Brunswick, dans plus de 8 ministères, y compris les parcs provinciaux et les travailleurs routiers.

 

Les travailleurs unis contre le Projet de loi 17

Ce jeudi 28 novembre 2019, le Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B. (CSFSNB), le SCFP-NB, le Syndicat des infirmières et infirmiers du N.-B. (SIINB) et la Fédération des travailleuses et travailleurs du N.-B. ont tenu une conférence de presse conjointe pour dénoncer le Projet de loi 17.

Le mardi 26 novembre, Dorothy Shepard, la ministre du Développement social, a présenté le Projet de loi 17 à l’Assemblée législative. Celui-ci introduisait des modifications à la Loi sur les services essentiels dans les foyers de soins du NB (LSEFSNB). Cette loi est une « tentative » du gouvernement de suivre l’ordonnance exigée par la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick. Le 29 octobre 2019, les trois juges ont ordonné au gouvernement de modifier la LSEFSNB pour la rendre conforme à la Charte.

« Il n’y a rien dans ce Projet de loi qui règle la crise du recrutement et de rétention dans les foyers. Au contraire, les amendements proposés aggraveront la situation. Avec toutes les contraintes imposées aux arbitres, ils ont créé de nombreux obstacles pour les travailleurs qui souhaitent améliorer leurs conditions de travail », a déclaré Sharon Teare, présidente du CSFSNB.

Le Projet de loi 17 étendra également les restrictions de négociation aux infirmières, qui elles n’étaient pas désignées sous les services essentiels. Le Projet de loi prévoit des niveaux de désignation artificiellement élevés et de multiples formalités administratives. En plus, de nombreuses contraintes s’imposent désormais aux arbitrages exécutoires, afin d’orienter les décisions des arbitres vers des restrictions salariales

“La législation dans sa forme actuelle ne respecte pas le droit des travailleurs à la libre négociation collective”, a déclaré Teare.

« Le Projet de loi 17 est une solution inadéquate pour une loi injuste et inutile. », a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB. « C’est la raison pour laquelle le SCFP, la FTTNB et le SIINB s’y opposent et demandent aux députés de rejeter cette loi », a-t-il ajouté.

« Nous espérons que les députés qui ont voté pour l’arbitrage exécutoire sans restriction le 30 mai 2019 ne feront pas volte-face lors de ce vote. Ce Projet de loi va à l’encontre de leur décision majoritaire », a conclu Teare.

 

Les pompiers et la police ont droit à des négociations équitables

Fredericton – Vendredi, Trevor Holder, ministre de l’Éducation postsecondaire, Formation et Travail du Nouveau-Brunswick, a déposé un projet de loi visant à restreindre l’arbitrage exécutoire avec les syndicats des pompiers et de la police.

Ce projet de loi aurait pour but de modifier la Loi sur les relations industrielles afin de restreindre la capacité des arbitres d’ajuster les salaires des travailleurs dans les négociations entre les municipalités et les premiers intervenants.

« M. Higgs se sert des salaires des travailleurs comme une distraction pour détourner l’attention des vrais problèmes auxquels nos municipalités font face », a déclaré Kevin Smallwood, président du Comité des employés municipaux du Nouveau-Brunswick.

Le pouvoir discrétionnaire d’une tierce partie neutre sera sévèrement limitée pour compenser les erreurs fiscales des conseillers municipaux. C’est ce qui se passe présentement à Saint John, où ils veulent faire payer les travailleurs de premières lignes pour les erreurs du Conseil en accordant des exemptions d’impôt aux entreprises “, a déclaré Brien Watson, président du SCFP NB.

« La loi est un remède inutile à un problème imaginaire », a déclaré Marc Doiron, représentant des pompiers sur le Comité des employés municipaux du N.-B.  « La nouvelle législation aura un effet néfaste, car les municipalités n’auront aucune incitation à négocier équitablement », a-t-il ajouté.

« Je sais que ce gouvernement veut diviser les travailleurs pour les conquérir. Je vois pourquoi M. Higgs veut creuser un fossé et imposer des restrictions en matière d’arbitrage à de nombreux autres secteurs, comme les foyers de soins », a déclaré M. Watson.

Le SCFP NB et le Comité des employés municipaux du Nouveau-Brunswick s’opposent à ce projet de loi et appuient les autres syndicats qui représentent les pompiers et la police au Nouveau-Brunswick.

Un travailleur routier dépose une plainte à la GRC contre l’assistant d’un ministre

Fredericton – 21 novembre 2019 – Un travailleur de la route du N.-B. en a assez de l’intimidation et du harcèlement de la part d’un ministre et de son bras droit.

Scott McLaughlin, travailleur du ministère des Transports et Infrastructure, porte plainte à la GRC contre le Chef de cabinet de Ross Wetmore, ministre de l’Agriculture, Aquacultures et des Pêches.

En juillet, une équipe de réparation routière du Ministère se trouvait sur la route 112 lorsque M. Wetmore et son assistant, M. Shawn Douthwright, sont sortis de leur véhicule et ont commencé à crier et insulter l’équipe de travailleurs.

« Le Ministre est sorti et nous a crié dessus, nous a insulté, en utilisant des mots désobligeants et en disant que les travailleurs routiers étaient incompétents. Ils nous insultaient tous les deux », dit McLaughlin.

« Ce n’était pas la première fois que M. Wetmore abusait de son poste de ministre pour provoquer et insulter les membres du SCFP qui travaillent sur les routes », a déclaré Brent Wiggins, président de la section locale 1190 du SCFP.

La situation s’est aggravée lorsque M. Douthwright a saisi McLaughlin par les épaules et lui a crié au visage : « Do your f*cking job! ».

« Après cet incident, nous savons que le ministère des Transport et Infrastructure a mené une enquête interne, a déclaré M. Wiggins. Cependant, le ministre lui-même, l’instigateur, n’a pas eu, à notre connaissance, à subir les conséquences de son harcèlement répété à l’égard des travailleurs de la route », a déclaré M. Wiggins.

McLaughlin et son équipe méritent des excuses publiques de la part de M. Wetmore, a déclaré Wiggins. « Nous en avons assez qu’il abuse de son statut de ministre pour intimider les travailleurs », a conclu M. Wiggins.

Bibliothèques scolaires – Les heures d’ouverture doivent être augmentées

Fredericton, 24 octobre 2019 – Dans le cadre du mois des bibliothèques canadiennes, la section locale 2745 du SCFP, qui représente les travailleurs des bibliothèques scolaires, demande au gouvernement du Nouveau-Brunswick d’améliorer le financement des bibliothèques scolaires.

Plus tôt ce mois-ci, le ministre de l’Éducation a publié un ” livre vert ” sur les principaux changements à apporter au système d’éducation du Nouveau-Brunswick.

« Malheureusement, il n’y a pas eu une seule mention des bibliothécaires ou du personnel de soutien en éducation, et ils n’ont pas parlé du triste état de nos bibliothèques scolaires “, a souligné Theresa McAllister, présidente de la section locale 2745 du SCFP.

Les bibliothèques scolaires jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de la littératie et du développement de l’esprit critique des élèves. Pourtant, les bibliothèques subissent des réductions de personnel, ont moins d’heures d’ouverture, sont menacées de coupes budgétaires et d’automatisation.

« Comme le gouvernement n’a pas accordé la priorité aux bibliothèques scolaires, il n’y a pas de ratio uniforme pour le service dans l’ensemble de la province : certaines bibliothèques scolaires ne sont ouvertes aux élèves que pendant moins de vingt et une heures par semaine. Dans certaines écoles, les bibliothèques sont ouvertes moins de six heures par semaine », dit McAllister.

La section locale 2745 croit qu’il est essentiel que toutes les bibliothèques scolaires soient dotées de personnel à temps plein afin d’offrir aux élèves un accès continu aux ressources et à l’expertise que le personnel des bibliothèques peut offrir.

La section locale 2745 du SCFP représente plus de 4800 travailleuses et travailleurs dans le secteur de l’éducation au N.-B.

Déclaration sur le « livre vert » du sommet sur l’éducation du gouvernement du N.-B.

Le 3 octobre dernier, le ministère de l’Éducation et Développement de la petite enfance a rendu public un document de 25 pages intitulé Succès chez nous : Un livre vert sur l’éducation au Nouveau-Brunswick.  Ce document contient des idées sur la façon de réformer le modèle d’éducation de la maternelle à la 12ième année au Nouveau-Brunswick. 

Bien que le SCFP croit que notre système scolaire peut toujours être amélioré, la section locale 2745 du SCFP (qui représente les assistants(es) en éducation, les bibliothécaires, les adjointes administratives et le personnel de bureau de district du système d’éducation du Nouveau-Brunswick) et la Section locale 1253 du SCFP (qui représente principalement les concierges, le personnel d’entretien et les conductrices et conducteurs des autobus scolaires) sont préoccupés par plusieurs aspects de ce document.

« Autre que des enseignants et des directeurs d’école, cette vision de fait aucune mention du personnel de soutien en éducation », déplore Iris Lloyd, présidente de la Section locale 1253 du SCFP.

Le document mentionne l’élimination progressive de l’enseignement par groupe d’âge et le remplace par une approche fondée sur les compétences.

« Tout changement pédagogique majeur nécessite une coordination, une planification et des ressources sérieuses. Pourtant, il n’y a aucune mention d’augmentation du financement et/ou de la formation pour mettre en œuvre les « milieux d’apprentissage souples » proposés, a souligné Theresa McAllister, présidente de la Section locale 2745 du SCFP.

Le SCFP espère que le gouvernement comprend la nécessité de garantir la présence des assistants(es) en éducation permanents à temps plein dans toutes les salles de classe.  Si le gouvernement prend l’alphabétisation au sérieux, il renversera des décennies de compressions dans les bibliothèques et ramènera le nombre d’heures de travail des bibliothécaires à un niveau adéquat.

« L’amélioration de notre système scolaire exige des ressources et le respect pour les personnes qui fournissent des services de première ligne. Le rôle que tout le personnel scolaire joue dans l’éducation, à partir du personnel de surveillance aux directeurs d’école, ne devrait pas être remis en question », a conclu Lloyd.

Lisez la déclaration complète du SCFP ici.

Les ouvriers provinciaux méritent des hausses salariales réelles

Fredericton, N.-B.– Le jeudi 19 septembre, la Section locale 1190 du SCFP a tenu une conférence de presse pour inciter le gouvernement provincial à accepter les recommandations du conciliateur lors de la ronde de négociation en cours.

« Nous avons parcouru la province pour consulter nos membres et ils acceptent ces recommandations. Ce n’est pas tout ce que nous avons demandé, mais c’est raisonnable, et le gouvernement ne devrait pas avoir de problème avec cela », a déclaré Brent Wiggins, président de la Section locale 1190 du SCFP. « Nous invitons l’employeur à reconnaître et accepter les recommandations ce rapport provenant d’une tierce partie neutre. », a-t-il ajouté.

Le Syndicat et le gouvernement négocient depuis 2017. Les deux parties ont présenté leurs arguments devant un conciliateur nommé par la Commission du travail et de l’emploi du Nouveau-Brunswick. Le conciliateur, M. Bladon, a affirmé dans son rapport que plusieurs ajustements devraient être apportés au futur contrat :

  • Hausse salariale de 12 % sur 4 ans (3 % par année);
  • Plus d’équité pour les travailleurs occasionnels dans l’unité de négo;
  • Augmentation de la compensation pour les bottes de travail (175 $) et des outils (350 $) ; et
  • Respect de l’ancienneté pour l’affichage de postes

La proposition salariale du gouvernement était la suivante :  0,75% / an, sur lequel l il ajouterait jusqu’à 1 % supplémentaire si le Syndicat acceptait des « critères d’amélioration » définis par l’employeur, tels que la réduction du nombre de jours de maladie des employés. Le conciliateur a jugé que la proposition salariale présentée par le gouvernement était « irréaliste » et allait jusqu’à dire que cela « mine la confiance » entre le Syndicat et l’employeur.

« La direction devrait écouter : les membres de la Section locale 1190 n’ont pas connu de réelles augmentations de salaire depuis des années et cela doit changer », a déclaré Wiggins.

Jusqu’à date, l’employeur n’a encore montré aucune volonté d’examiner le rapport. « J’espère que le gouvernement va agir au lieu de réagir et de retarder inutilement. Les travailleurs ont assez attendu », a conclu Wiggins.

La section locale 1190 du SCFP représente plus de 1 700 ouvriers au Nouveau-Brunswick, dans plus de 8 ministères, y compris dans la voirie et les parcs provinciaux.

Bathurst: Le lock-out sert-il à cacher une mauvaise gestion?

Ce jeudi 5 septembre 2019, la Section locale 1282 du SCFP a tenu une conférence de presse pour dénoncer le lock-out imposé par la Ville de Bathurst de 22 employés administratifs.

« Nous en sommes maintenant à la 7e semaine du lock-out. Il semble que la Ville et le Conseil municipal utilisent cette crise pour cacher leur mauvaise gestion », a déclaré Guy DeSilva, président de la Section locale 1282 du SCFP.

En juillet 2019, Paolo Fongémie, le maire de Bathurst, a déclaré que le lock-out était dans l’intérêt des citoyens afin de « prévenir les augmentations d’impôts » et de combattre le déficit.

En moins de deux semaines de lock-out, la Ville aurait pu répondre aux demandes salariales des travailleurs sans générer de nouveaux coûts.  Après 6 semaines complètes, la Ville a déjà refusé plusieurs fois ce montant (plus de 174 000 $ en salaires et avantages sociaux) à ses propres travailleurs.

« Le fait d’offrir aux travailleurs de la Ville un salaire au-delà du coût de la vie n’entraînerait en aucun cas des augmentations de taxes pour Bathurst. Dire le contraire, ça ne tient pas la route. S’agit-il simplement d’une dissimulation d’une mauvaise gestion de base?, s’interroge M. DeSilva.

Si le déficit est le problème, la section locale 1282 du SCFP exige des réponses claires aux questions suivantes :

  • Pourquoi le Conseil s’est-il voté lui-même une augmentation salariale importante?
  • Pourquoi le maire a-t-il approuvé 8 nouveaux postes de gestion coûteux?
  • Pourquoi le maire a-t-il également approuvé une augmentation salariale de 2,5 % pour les gestionnaires?
  • Pourquoi Bathurst a-t-elle maintenant près de deux fois plus de postes de gestionnaires que la ville de Miramichi, qui est de taille comparable?

 

« Le recours au lock-out pour résoudre artificiellement un déficit est trompeur pour les citoyens, il perturbe la prestation des services au public et il est irrespectueux envers les travailleurs municipaux. C’est une démonstration claire d’une mauvaise gestion des priorités, et ce n’est jamais une stratégie gagnante à long terme » a conclu Guy Desilva.

 

Les syndiqués de Bathurst unis pour des salaires équitables

Bathurst – Après un bref retour à la table de négociation en début de semaine, la ville de Bathurst a présenté son offre finale et entière aux syndiqués de la section locale 1282.

L’équipe de négociation a présenté l’offre patronale aux membres, qui ont voté à bulletin secret pour ou contre l’acceptation de l’offre patronale.   Les syndiqués ont massivement rejeté – à 90% – l’offre de l’employeur.

« L’enjeu clé pour les travailleurs, c’est l’augmentation salariale. Une hausse supérieure à l’augmentation du coût de la vie – ça veut dire avancer, plutôt que reculer – en salaires réels, » dit Guy DeSilva, président de la section locale 1282 du SCFP.

Le SCFP constate qu’entre 2018 et 2019, le nombre de gestionnaires à la Ville de Bathurst est passée de 27 à 35. « Pendant cette même période, le conseil municipal s’est aussi voté une augmentation, » ajoute DeSilva.

 

« Nos membres sont unis et envoient un message fort à l’employeur. Bathurst à la capacité de rémunérer équitablement ses employés de première ligne. C’est une question de prioriser les gens en première ligne plutôt que de grossir la gestion, » dit DeSilva.

 

La section locale 1282 représente 22 employés administratifs à la ville de Bathurst. Leur employeur les a placés en lock-out depuis le 25 juillet.