Les chauffeurs d’autobus et les mécaniciens répondent au rapport du vérificateur général

En tant que représentants des chauffeurs d’autobus scolaires du Nouveau-Brunswick (SCFP 1253) et de l’Agence de gestion des véhicules, mécaniciens et réparateurs d’autobus scolaires (SCFP 1190), nous souhaitons souligner le travail effectué par le vérificateur général du Nouveau-Brunswick, Paul Martin. Ce dernier a clairement montré au public plusieurs raisons d’améliorer les conditions de travail des employés et à quel point la gestion doit faire mieux.

Un mécanicien d’autobus du Local 1190, au garage de Fredericton de l’Agence de gestion des véhicules

Le rapport du vérificateur général Paul Martin insiste sur le fait que notre système d’autobus scolaires a besoin des ressources et de l’attention appropriées du gouvernement. Lorsqu’un gouvernement ne prend pas la responsabilité de fournir les services publics de manière adéquate, il met nos enfants et nos travailleurs en danger. C’est inacceptable.

Le cœur de ces problèmes ne réside pas seulement dans l’état physique de nos autobus, mais aussi dans l’inaction persistante des plus hauts échelons de notre gouvernement. Depuis des années, les sections locales 1253 et 1190 interpellent leurs employeurs sur le besoin urgent de salaires équitables, d’un meilleur recrutement et d’une meilleure rétention de chauffeurs d’autobus, de mécaniciens et d’inspecteurs, ainsi que d’une gestion efficace qui soutient son personnel. Ces demandes sont restées lettre morte à plusieurs reprises.

Nous avons toujours préconisé la mise en œuvre d’une stratégie globale de recrutement et de rétention, mais nos appels à l’action ont été ignorés.

Les conclusions du rapport sur les documents manquants et le manque de preuves de formation font en sorte que les conducteurs d’autobus, y compris les mécaniciens, les superviseurs de mécaniciens et les inspecteurs d’automobiles, ont mauvaise mine lorsqu’il s’agit de la responsabilité de l’employeur de tenir des dossiers adéquats, de veiller à ce que la formation soit bien donnée et que toutes les certifications soient à jour.

Les propos récents du ministre Bill Hogan, choqué par l’ampleur des problèmes, ne font que confirmer ce que nous savons depuis des années, à savoir qu’il y a un décalage important entre les réalités sur le terrain et les actions des personnes au pouvoir. La reconnaissance par le ministre Hogan des « problèmes graves et importants » est un pas en avant, mais les mots ne suffisent pas. Nous avons besoin de mesures concrètes et que sa responsabilité soit accrue.

La section locale 1190 du SCFP, responsable des inspections et des réparations des autobus, partage également ces préoccupations. Nos membres, y compris les mécaniciens, les superviseurs mécaniciens et les inspecteurs automobiles, sont embauchés par le ministère des Transports et de l’Infrastructure, mais gérés par l’Agence de gestion des véhicules (AGV). Nous avons vu de nombreuses offres d’emploi annoncées à plusieurs reprises parce qu’elles n’étaient pas remplies. Les rapports de nos membres indiquent qu’ils travaillent à court de personnel, avec une charge de travail disproportionnée par rapport au nombre d’employés disponibles pour assurer la sécurité de nos autobus. L’absence de réponse du directeur de l’AGV au sujet du rapport du vérificateur général soulève des préoccupations.

Nous avons également reçu des renseignements d’anciens membres qui ont quitté l’AGV pour bénéficier d’une augmentation salariale de 5 à 10 $ dans d’autres secteurs. Au fil des années, nous avons été confrontés à des coupures importantes ; auparavant, nous faisions notre propre carrosserie et peinture. Aujourd’hui, de plus en plus de ces travaux sont confiés à des sous-traitants à un coût beaucoup plus élevé, même, trois à quatre fois plus élevé que les coûts seraient à l’interne.

Nos membres sont dévoués et assurent la sécurité et le bien-être de nos enfants au quotidien. Pourtant, ils sont souvent forcés de travailler dans des conditions précaires, avec des salaires médiocres qui ne reflètent pas la nature délicate de leur travail. Entre-temps, un personnel de gestion n’assure pas la surveillance et le soutien nécessaires, ce qui amplifie davantage ces problèmes. Les sections locales 1253 et 1190 du SCFP exigent des mesures immédiates et soutenues de la part du gouvernement Higgs et du ministre Hogan. Nous demandons ce qui suit:

  1. Un plan complet et transparent pour le recrutement et la rétention des chauffeurs d’autobus et du personnel d’entretien, y compris des salaires et des avantages sociaux concurrentiels.
  2. Apporter des solutions à la table de négociation : pour recruter, le gouvernement du Nouveau-Brunswick doit offrir des salaires concurrentiels et respectueux à son personnel.
  3. Plus de travailleurs de première ligne, moins de gestionnaires : réorienter les ressources vers les services de première ligne qui ont un impact réel sur la sécurité des étudiants, comme l’embauche de plus de conducteurs, de mécaniciens, etc., afin d’assurer qu’aucun autobus fonctionne sans vérifications de sécurité à jour.
  4. Rétablissement des services à internes, comme la réparation des carrosseries et la peinture des autobus, afin de réduire les coûts et d’améliorer l’efficacité. Investir dans les réparations au public plutôt qu’au privé via la sous-traitance.

La sécurité de nos enfants n’est pas négociable. Il est temps que le gouvernement écoute la voix des travailleuses et travailleurs de première ligne et prenne des mesures concrètes pour corriger ces problèmes de longue date. Les sections locales 1253 et 1190 du SCFP sont prêtes à collaborer avec tous pour s’assurer que notre réseau de transport scolaire soit sécuritaire, fiable et respecté.

 

Jonathan Guimond – Président du SCFP 1190

Iris Lloyd – Présidente du SCFP 1253

Mise à jour aux membres du SCFP sur la demande d’injonction (Loi 17)

Mise à jour sur la récente décision du tribunal concernant notre demande d’injonction visant à stopper les changements apportés aux régimes de pension des membres du SCFP dans le secteur de l’éducation (sections locales 1253 et 2745) et dans les foyers de soins (CSFSNB).

La Cour du banc du roi vient de déclarer qu’elle n’accepterait pas notre demande d’injonction. Cependant, n’oubliez pas que cette décision d’injonction ne détermine pas si le projet de loi 17 (la Loi sur le transfert des pensions) respecte ou non la Charte canadienne des droits et libertés.

Nous continuons notre contestation judiciaire sous la Charte. Il est notoirement difficile d’obtenir des injonctions contre des lois au Nouveau-Brunswick. Pourtant, après plusieurs jours en cour sur l’injonction, nous sommes confiants que notre cause a été renforcée par ce que nous avons pu présenter en cour au juge Ivan Robichaud en ce qui a trait à l’injonction.

Nous ne laisserons pas les députés du PC et le premier ministre Higgs briser impunément les conventions collectives qu’ils ont signées. Les membres du SCFP, comme tous les travailleurs, méritent une retraite digne et sûre.

Nous demeurons déterminés à défendre les droits de nos membres et à plaider en faveur de l’amélioration des pensions.

Les sections locales sont en train de discuter des prochaines étapes et des options juridiques. Nous vous tiendrons au courant au fur et à mesure de l’évolution de la situation.

Derniers arrêts de la tournée – Péninsule et Fredericton

Joignez vous a nous pour les deux derniers arrêts de la tournée des rencontres générales des membres de 2024. N’oubliez pas non plus qu’il y aura une manifestation a Fredericton pour les droits des travailleuses et travailleurs ce 1er mai.

Budget provincial du N.-B. 2024 : « Des occasions manquées qui pénalisent les Néo-Brunswickois

Le Syndicat canadien des employés de la fonction publique (SCFP-NB) est déçu du budget provincial dévoilé aujourd’hui.

« Ce budget est une occasion ratée de répondre aux besoins pressants des Néo-Brunswickois », a déclaré Stephen Drost, président du SCFP-NB. « C’est le budget d’un gouvernement qui plie bagages. Nous sommes franchement surpris par l’absence de mesures audacieuses en matière de santé, d’éducation et dans le ministère du développement social. Tout cela laisse nos communautés aux prises avec des difficultés. » a ajouté Drost.

Budget 2024-2025

Le SCFP-NB souligne plusieurs sujets de préoccupation :

  • Sous-investissement dans les soins de santé : Malgré les appels répétés des professionnels de la santé et des syndicats, le budget de la santé ne permet pas de combler les pénuries de personnel et d’améliorer les soins aux patients.
  • Salaires stagnants : La tentative du gouvernement de supprimer les attentes salariales manque de respect envers les travailleurs dévoués du secteur public qui font face à la hausse du coût de la vie.
  • Financement de l’éducation : Si l’augmentation du financement pour la croissance du nombre d’élèves est positive, elle ne fait pas grand-chose pour remédier à l’infrastructure en détérioration ou pour soutenir les enseignants et le personnel de soutien confrontés à des charges de travail accrues.
  • Crise des soins de longue durée ignorée : Le budget n’offre aucune solution à la crise actuelle dans les établissements de soins de longue durée, en particulier les foyers de soins sans but lucratif, qui constituent la majorité des établissements. Les salaires restent très bas dans ce secteur et la province n’a pas montré une réelle volonté de régler ce problème.
  • Lueur d’espoir pour le logement : Le SCFP-NB reconnaît la création d’une ligne budgétaire distincte pour le logement et l’augmentation des investissements dans la Société d’habitation du Nouveau-Brunswick. Une augmentation de 60 millions de dollars dans ce poste budgétaire est une bonne nouvelle. Néanmoins, c’est loin d’être suffisant pour que la province améliore l’accès aux logements. Aucune annonce n’a été faite concernant la protection des locataires et la prévention de la perte de logements actuellement abordables qui sont convertis en locations et condos de luxe. Le SCFP-NB est attristé de constater que ce gouvernement n’a pas fait du logement abordable public une part importante de son plan pour régler la crise du logement dans la province.

Le SCFP-NB exhorte le gouvernement à :

  • S’attaquer aux crises dans les services publics comme la santé, l’éducation, les services sociaux et les soins de longue durée.
  • Respecter les droits de négociation collective des travailleurs du secteur public et consacrer des fonds pour aider les travailleurs à faire face aux pressions du coût de la vie.
  • Élaborer un plan global pour s’attaquer à la crise du logement abordable, qui touche de manière disproportionnée les familles de travailleurs, les aînés et les résidents à faible revenu.

Le vérificateur général doit élargir son enquête sur les contrats d’agences privées en santé

Fredericton, NB – Le SCFP félicite l’initiative du vérificateur général Paul Martin d’enquêter sur les contrats d’agences de soins infirmiers privées au Nouveau-Brunswick. C’est pourquoi la section locale 1252 du SCFP (représentant plus de 9 000 travailleuses et travailleurs de la santé au N.-B.) ainsi que le Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B. (comptant plus de 4 400 employés de soins de longue durée) réclament une enquête plus large sur la privatisation des soins de santé.

Paul Martin, vérificateur général du N.-B.

Si les projecteurs se sont principalement braqués sur les coûts faramineux associés aux contrats d’infirmières d’agences, le SCFP note que le problème de la privatisation s’étend bien au-delà des infirmières. Notamment, les rôles des préposés aux soins sont également sous-traités au lieu d’être réalisés au public, entraînant ainsi des coûts importants pour les résidents du Nouveau-Brunswick.

« L’accent sur les contrats d’infirmières d’agences ne fait qu’effleurer la surface d’un problème bien plus vaste de privatisation systémique », affirme Norma Robinson, présidente du SCFP 1252. « Nous devons nous attaquer à la pratique répandue de la sous-traitance, devenue alarmante au sein des régies Horizon et Vitalité, en raison d’années de mauvaise gestion par la province. Les enjeux dépassent largement les coûts exorbitants ; il est aussi question de responsabilité, de transparence, et de qualité de soins pour tous les Néo-Brunswickois » a-t-elle ajouté.

Dans une lettre adressée à l’auditeur général Paul Martin en date du 7 mars 2024, les sections locales du SCFP ont demandé qu’il puisse élargir la portée de son enquête. « Nous félicitons son initiative et soulignons la nécessité d’examiner en profondeur les processus d’appels d’offres, les mécanismes de surveillance, et l’impact global de ces contrats coûteux sur la prestation des soins de santé », a déclaré Sharon Teare, présidente du Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B.

« Des millions de dollars fuient la province, alors que les travailleurs du système public sont ignorés par le gouvernement », souligne Trent Snikkers, conseiller syndical du SCFP et négociateur en matière de santé. « Ce gouvernement doit prioriser les soins de santé publics plutôt que des solutions à court terme orientés sur le profit privé » a-t-il conclu.

Audience d’injonction en mars contre le projet de loi 17

Trois groupes du SCFP (les sections locales 1253 et 2745 et le Conseil des syndicats des foyers de soins du Nouveau-Brunswick) ont officiellement lancé une contestation judiciaire contre le projet de loi sur les pensions du Parti progressiste-conservateur. Le projet de loi 17 brise les contrats signés et viole les droits fondamentaux des travailleurs à une négociation collective équitable. Lisez notre avis de poursuite et notre exposé de la demande déposée auprès de la Cour du banc du roi du NB, ci-dessous. (en anglais seulement)

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Le SCFP N.-B. réagit au discours de l’état de la province

Fredericton, NB – Aujourd’hui, le SCFP NB et les dirigeants des sections locales provinciales ont tenu une conférence de presse en réponse au discours sur l’état de la province du premier ministre Blaine Higgs, qui a été prononcé jeudi soir à Fredericton.

« Malgré des surplus budgétaires, la négligence des politiques du gouvernement progressiste-conservateur a créé une tempête parfaite, laissant les travailleurs, les aînés, les résidents ruraux, les jeunes familles et tant d’autres à la déroute » a déclaré Stephen Drost, président du SCFP N.-B., qui représente plus de 27 000 membres syndiqués. « Nous nous attendions que le premier ministre admette qu’il a beaucoup de rattrapage à faire pour aider les citoyens, les communautés et les travailleurs. Mais cela ne s’est pas produit. « Au lieu de cela, il pense qu’il peut acheter les votes des travailleurs en leur envoyant un chèque unique de 300 dollars. Cela ne fait qu’effleurer les dommages qu’il a causés aux familles à faible revenu, qu’il s’agisse de son insistance sur les bas salaires dans les négociations ou de l’absence de protection des loyers » a déclaré M. Drost.

Les soins de santé figurent parmi les questions urgentes mentionnées par le premier ministre, mais il n’a pas dit qu’il mettrait fin à sa dépendance à la privatisation, comme avec Médavie et les infirmières d’agences privés. « Il pense que la priorité numéro un est la numérisation des dossiers médicaux, alors que nous souffrons d’une grave pénurie de personnel et d’un sous-paiement des soins, en particulier dans le secteur des foyers de soins, ce qui aggrave la crise en santé », a déclaré M. Drost. « La province doit d’abord arrêter l’hémorragie. Cela nécessite des fonds directs pour aider les travailleurs et améliorer les services publics dont tous les résidents ont besoin », a-t-il ajouté.

L’éducation et la protection de l’enfance, des piliers essentiels de notre société, sont également en danger. Les progrès lents dans la construction de nouveaux espaces scolaires, en plus de la pénurie de personnel affecte le nettoyage et le transport, mettent en évidence le manque d’engagement envers l’avenir de nos enfants. « Les services sociaux, y compris les unités de protection des enfants, ont un manque de personnel, compromettant les soins à nos plus vulnérables citoyens », ajouta Drost.

Les droits des travailleurs et salaires sont constamment bafoués, avec une évolution des salaires très inférieurs à l’inflation. L’approche du gouvernement de Higgs d’imposer des changements de contrat par le biais de la législation attaque les droits de négociation, comme le projet de loi 17.

Le SCFP N.-B. remarque comment l’absence de protection des loyers intensifie la crise de logement abordable, qui affecte les travailleurs dans tout le spectre du revenu. N’oublions pas que le N.-B.  demeure l’une des provinces ayant les salaires minimums les plus bas et des protections des droits des consommateurs les plus faibles au Canada. « Ceci aggrave les défis confrontés par les citoyens », a dit Drost. « Plus que jamais, nous avons besoin d’un gouvernement qui est prêt à investir au bien-être de ceux qui contribuent à la prospérité de la province : les travailleurs », ajouta Drost.

Semaine de Formation Syndicale des Maritimes 2024

Du 18 mars au 22 mars 2024, à Moncton, vous aurez la chance de découvrir une série d’ateliers conçus pour améliorer vos compétences, vos connaissances et votre développement professionnel syndical.

Des stratégies de leadership inspirantes aux techniques de communication efficaces, nous proposons des ateliers adaptés à vos besoins. Explorez notre calendrier et réservez votre place dès aujourd’hui!

NOTE : Pendant notre événement, une salle d’hospitalité sera disponible tous les soirs du lundi au jeudi.

De plus, pour ceux qui recherchent une expérience rafraîchissante en plein air, profitez de la patinoire extérieure gratuite située juste en face de l’hôtel. N’oubliez pas d’emporter vos patins pour profiter du temps sur la glace.

La meilleure façon d’impliquer les membres est par l’entremise de l’éducation.