Coupure d’ambulance à Chipman : un autre coup pour les régions rurales du Nouveau-Brunswick

CHIPMAN: Le gouvernement Gallant n’est pas sur la bonne voie en s’attaquant aux soins de santé et aux régions rurales du Nouveau-Brunswick.

« Hier, nous avons appris que d’ici la mi-juin, une ambulance qui dessert la région de Chipman sera éliminée », a dit Daniel Légère, président du SCFP NB.

« Il est évident que ce gouvernement a les collectivités rurales dans sa mire. Les régions rurales dépendent beaucoup sur les services publics en raison de leur distance des grands centres. Au lieu de couper ce qui reste dans nos collectivités, le gouvernement devrait se concentrer à améliorer ces services », de dire Légère.

« Les libéraux de Brian Gallant ont été élu sur une promesse de créer des emplois et de relancer l’économie. L’annonce d’hier est tout à fait le contraire. Cette décision du gouvernement va toucher entre 8 et 10 ambulanciers paramédicaux à temps plein et à temps partiel », de conclure Légère.

Le gouvernement libéral réduit les services ambulanciers à Chipman

CHIPMAN: Ambulance Nouveau-Brunswick a reçu la directive du gouvernement d’éliminer une ambulance qui était stationnée à Chipman.

« Nous avons été avisé ce matin que l’une des ambulances ne sera plus en service à la mi-juin », d’explique le coordinateur de la section locale 4848 du SCFP qui représente les ambulanciers paramédicaux et les répartiteurs, Ralph McBride.

« Les ambulanciers paramédicaux affectés à cet ambulance recevront leur avis de licenciement de 30 jours demain. Cette décision va affecter de 8 à 10 ambulanciers paramédicaux qui travaillent à temps plein et à temps partiel. »

« A l’heure actuelle, 4 ambulances couvrent la région de Minto-Chipman-Mill Cove. Deux de ces ambulances sont stationnées à Chipman. Ambulance NB utilise un système de déploiement dynamique, lorsqu’une ambulance répond à un appel d’urgence, l’équipe la plus près se déplace pour qu’il y ait toujours une ambulance à proximité. La décision d’éliminer cette ambulance va avoir un impact sur les services offerts à Boisetown, Doaktown, Stanley et même Fredericton. »

« Le ministre de la Santé, Victor Boudreau semble favoriser le profit avant la sécurité et les soins aux patients. Encore une fois, le gouvernement de Brian Gallant cible les collectivités rurales et démontre que le bien-être des Néo-Brunswickois lui importe peu, la seule chose qui semble importante est d’avoir un budget équilibré », de conclure McBride.

Réduction d’heures au Service d’urgence à l’Hôpital St-Joseph

Saint-Jean: À compter du 1er mai, les heures d’ouverture au Service d’urgence de l’Hôpital St-Joseph seront réduites au minimum.

« La section locale 1252 du SCFP a appris que les heures d’ouverture du Service d’urgence seront réduites de 4 heures à la fin de cette semaine », a déclaré Ralph McBride, coordonnateur de la section locale 1252.

« Les heures d’ouverture vont passer de12 heures par jour à 8 heures par jour. L’Hôpital St-Joseph offre un service important aux résidents de Saint-Jean, surtout ceux qui vivent dans le secteur sud de la ville. »

« Ce changement augmentera les heures d’attente à l’Hôpital régional de Saint-Jean, mais va aussi occasionner des difficultés aux gens qui ne peuvent pas se permettre les coûts de déplacement pour se rendre à l’hôpital régional. »

« Au besoin, les résidents de cette région peuvent marcher à l’établissement ou prendre un taxi à un tarif minime. S’ils nécessitent des soins après ces heures, ils auront un plus long trajet par taxi, certains devront choisir entre l’achat de nourriture ou leur santé », déclare Norma Robinson, présidente de la section locale 1252 du SCFP.

Norma Robinson est préoccupée par cette décision de la province. Selon elle, cette décision est injuste envers les personnes moins privilégiées.

« Le gouvernement veut maintenant couper un 10 % additionnel, ce qui représente 250 millions de dollars dans les soins de santé. On dirait que le gouvernement est prêt à mettre les personnes vivant sur ou sous le seuil de pauvreté à risque peu importe leurs besoins. »

« Les gens de Saint-Jean ne doivent pas rester silencieux face à ces coupures, sinon ils risquent de perdre d’autres services. Ils doivent communiquer avec leur député et partager leurs inquiétudes », conclu Robinson.

SCFP NB: Daniel Légère réélu à la présidence

FREDERICTON : Les délégués ont réélu Daniel Légère à la présidence lors de la 52e Congrès annuel du SCFP- NB qui a eu lieu à Fredericton la fin de semaine dernière.

Daniel Légère a réitéré son intention de travailler pour faire avancer les enjeux des travailleurs.

« Nous avons plusieurs défis devant nous cette année. Nous devons mettre fin à l’agenda austère du gouvernement Gallant. »

Les délégués ont adopté un plan d’action pour lutter contre l’agenda d’austérité du gouvernement. Le plan va se concentrer sur la mobilisation des membres de SCFP. « Nous allons impliquer les néo-brunswickois. Nous devons arrêter l’érosion de nos services publics. »

« Nous devons protéger les services publics pour tous les citoyens de cette province. Nous ne pouvons pas permettre au gouvernement de sabrer dans nos services publics. »

Daniel Légère, membre de la Section locale 1251, a été élu à présidence de la division pour la première fois en 2005.

Ralliement pour l’égalité et la solidarité

Femmes en marche jusqu’à ce que nous soyons toutes libres: Ralliement pour l’égalité et la solidarité
Devant l’Assemblée législative à Fredericton, le vendredi 24 avril 2015, à midi

Le Nouveau-Brunswick participera à la journée d’action internationale de la Marche mondiale des femmes 2015, le vendredi 24 avril. Cette date a été choisie pour commémorer le 2ème anniversaire de l’effondrement d’une usine du Bangladesh qui a coûté la vie de 1 135 personnes. Le travail précaire est un enjeu important soulevé par la Marche.

Le ralliement du Nouveau-Brunswick aura lieu à Fredericton, devant l’Assemblée législative, le vendredi 24 avril 2015, à midi. Il fait partie d’un mouvement social qui vise l’élimination des causes de la pauvreté et de la violence faite aux femmes. Le thème de cette année est: « Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires ».
· Environ 100 000 personnes du Nouveau-Brunswick, soit près d’une sur sept, vivent sous le seuil de la pauvreté. Près d’un tiers des familles monoparentales vivent dans la pauvreté selon les statistiques de 2011.
· Suite à la récente crise économique, les gouvernements ont adopté des budgets d’austérité. Le Nouveau-Brunswick n’y fait pas exception.
Les Néo-Brunswickoises luttent encore pour l’équité salariale, l’accès à la santé reproductive et les services de garde à l’enfance.
· Les femmes d’Elsipogtog ont fait les nouvelles internationales lorsqu’elles se sont placées sur la ligne de front pour défendre leur territoire contre le gaz de schiste.
· Plusieurs femmes du Guatemala demandent justice dans les tribunaux canadiens pour des viols et des meurtres perpétrés par des gardiens de sécurité d’une mine canadienne.
· Le viol est utilisé comme arme dans les guerres à travers le monde.
· De plus en plus de personnes réclament que des actions soient prises au sujet des filles et des femmes autochtones disparues et assassinées.
· De plus en plus de personnes font des liens entre le capitalisme, la colonisation et la destruction de la terre.
Le mouvement féministe international réunit divers groupes, dont les groupes de femmes, les syndicats, les groupes anti-pauvreté, les militantes et militants autochtones, les groupes de solidarité internationale. Depuis la première Marche mondiale des femmes en l’an 2000, les militantes ont organisé des marches locales, nationales et internationales ainsi que des centaines d’ateliers, d’actions et de rencontres avec les gouvernements et les organismes internationaux.

Prendront la parole au ralliement du 24 avril:
Odette Robichaud, vice-présidente, SCFP NB et agente de liaison au comité des femmes du SCFP
Phylomène Zangio, Centre de la femme immigrante au NB
Tanna Pirie-Wilson, membre du Cercle national des peuples autochtones de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), au sujet des filles et des femmes autochtones disparues et assassinées
Johanne Perron, Coalition pour l’équité salariale du N.-B.
Sorcha Beirne, Fredericton Youth Feminists
Wendy Johnston, sur le document Les femmes et la pauvreté au Nouveau-Brunswick du Front commun pour la justice sociale
Amély Friolet-O’Neil, Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick
Justice reproductive Nouveau-Brunswick
Astrid Deurloo, Fredericton Gender Minorities Group
Tracy Glynn, BTS Guatemala-Maritimes Solidarity Network, au sujet de l’exploitation minière canadienne et la violence sexuelle
Daniel Légère, président, SCFP NB

La 4ème Marche mondiale des femmes a été lancée le 8 mars 2015, Journée internationale de la femme, et se terminera le 17 octobre 2015, Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.

Information : http://www.mmfqc.org/mouvement
Contact du Nouveau-Brunswick : tracy.a.glynn@gmail.com

Les coupures fédérales en santé doivent être renversées

MONCTON: Une cinquantaine de personnes ont manifesté aujourd’hui devant le bureau de Robert Goguen, député conservateur à la Chambre des communes, pour souligner le premier anniversaire de l’expiration de l’Accord sur la santé.à Les manifestants demandaient le renouvellement de l’Accord sur la santé.

« Depuis l’expiration de cette entente d’une durée de10 ans, négociée entre le fédéral et les provinces, les conservateurs fédéraux ont déjà réduit le financement pour les soins de santé de 987 millions de dollars », a déclaré Odette Robichaud, vice-présidente du SCFP NB.

« Pour le Nouveau-Brunswick, ces réductions représentent une perte d’environ 17,5 millions de dollars pour cette année, l’équivalent de 44 lits d’hôpital ou 240 lits de soin à long terme. »

« Au Nouveau-Brunswick, sur une période de 10 ans, cette coupure représente un perte de revenus d’environ 715 millions de dollars. »

« Le refus du gouvernement conservateur de renouveler l’Accord sur la santé met notre système de soin de santé public à risque. Notre système de soin de santé est menacé.»

« L’Accord sur la santé permettait un financement stable pour les provinces et fixe des normes nationales pour assurer que dans chaque province, nous puissions recevoir les soins de santé de qualité nécessaires. »

« Nous demandons déjà à nos travailleurs en soins de santé qui sont débordés d’en faire plus avec moins. Les coupures des conservateurs ont besoin d’être renversées », a conclu Robichaud.

Le syndicat des ambulanciers paramédicaux est déçu par les tactiques du gouvernement

Fredericton : Le syndicat représentant les ambulanciers paramédicaux du Nouveau-Brunswick, la section locale 4848 du Syndicat canadien de la fonction publique, est déçu par les tactiques du gouvernement pour retarder l’adoption d’une loi qui permettrait aux premiers intervenants d’avoir droit aux indemnisations des accidentés du travail pour trouble de stress post-traumatique (TSPT).

« La semaine dernière, le gouvernement a appuyé le principe d’un projet de loi de député qui proposait des amendements à la Loi sur les accidents du travail. Les amendements permettraient aux premiers intervenants et intervenantes de recevoir des indemnités en cas de TSPT sans avoir à prouver que leur état de santé est lié à leur travail », a expliqué Denny Cogswell, porte-parole du SCFP 4848.

« Le projet de loi 15 a été adopté en deuxième lecture par les députés de l’Assemblée législative, mais ne se rendra vraisemblablement pas en troisième lecture. Il semblerait que le gouvernement n’appuiera pas les amendements jusqu’à ce qu’il y ait des études approfondies et plus d’informations sur le sujet. »

« Tout cela est très décevant. Nous observons de plus en plus de premiers intervenants et de premières intervenantes qui souffrent de TSPT. Nous devons mettre en place un système qui les aidera dès les premiers signes de trouble de stress post-traumatique. »

« Voilà trois ans, une loi similaire a été adoptée en Alberta. D’autres provinces envisagent de faire de même. Nous incitons le gouvernement à travailler avec les partis d’opposition sur cet important projet de loi. Nous lui demandons de ne plus retarder l’adoption de ces amendements qui simplifieront la procédure à suivre pour les premiers intervenants et les premières intervenantes souffrant de trouble de stress post-traumatique à la recherche d’aide », a conclu M.Cogswell.

Le Nouveau-Brunswick a-t-il vraiment un déficit structurel? Commentaire par Toby Sanger

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a lancé récemment de grandes consultations publiques concernant la révision stratégique des programmes afin de trouver des économies ou d’augmenter les recettes de 500 à 600 millions de dollars afin, dit-il, de faire face à un « défi financier majeur ». Le gouvernement prétend que la province est aux prises avec un déficit structurel de 400 millions de dollars; qu’elle « vit au-dessus de ses moyens » et que des fonds additionnels sont nécessaires pour d’autres initiatives.

Il y a toutefois un gros problème avec cet exercice d’envergure : la province n’a pas de « déficit structurel » justement. Le fait n’est pas que l’empereur n’ait pas de vêtement, mais plutôt qu’il les cache et qu’il feint la pauvreté.

Un « déficit structurel » est un déficit qui demeure une fois que l’économie fonctionne à plein régime, et ce, en période de plein emploi. Par contre, un « déficit cyclique » n’existe que lorsque l’économie tourne au ralenti.

La province a, à tout le moins, un surplus structurel. Le déficit actuel du Nouveau-Brunswick s’élève à 255 millions de dollars pour l’année financière 2014-2015 — il s’agit bel et bien d’un déficit cyclique qui rapetisse rapidement et deviendra bientôt un surplus aussitôt que l’économie atteindra son plein potentiel.

Le Nouveau-Brunswick, avec un taux de chômage de 10 %, a beaucoup de chemin à faire pour atteindre son plein potentiel économique. En fait, nous parlons de plein emploi lorsque le taux de chômage se situe à 5 %. Avec un taux d’emploi supérieur à 5 % et les recettes connexes, les sources de revenus de la province, présentement estimées à 4,98 milliards de dollars pour cette année, seraient 5 % supérieures ou 250 millions de dollars plus élevés. Ces revenus additionnels et les dépenses plus faibles qui résulteraient d’un taux de chômage moins élevé suffiraient à effacer le déficit cyclique actuel de 255 millions de dollars.

Et si cela n’était pas suffisant, la province pourrait accroître les revenus en abolissant les réductions d’impôts mal-conçues adoptées juste avant la crise économique. Les revenus du Nouveau-Brunswick représentent à l’heure actuelle 25 % de l’économie de la province, un point de pourcentage sous la moyenne à long terme de 26 %. Le retour à la moyenne à long terme générerait des revenus additionnels de 320 millions de dollars.

Le programme de dépenses de la province se situe à 24 % de l’économie, ce qui est un tout petit peu en deçà de la moyenne à long terme de 24,1 %. À ce chapitre, le Nouveau-Brunswick est dans la moyenne des provinces canadiennes. Il est évident que le Nouveau-Brunswick ne dépense pas au-dessus de ses moyens. Toutefois, il ne perçoit pas des revenus à la mesure de ses besoins. La province devrait adopter des mesures pour augmenter ses revenus de façon équitable et graduelle, comme je l’ai déjà indiqué.

Effectuer d’autres réductions de dépenses maintenant viendrait ralentir la reprise économique et compliquerait davantage le retour à l’équilibre budgétaire. Les réductions de dépenses ont un impact beaucoup plus néfaste sur l’économie qu’une augmentation de taxes, surtout lorsque l’économie ne roule pas à plein rendement.

Les gouvernements précédents ont commis en fait les mêmes erreurs. Il y a quatre ans, le gouvernement Alward, avec l’aide de l’ancien économiste de la Banque TD, Don Drummond, avait aussi exagéré la situation financière de la province. Il a par la suite utilisé cet argument pour justifier des réductions dans les programmes au moment même où l’économie reprenait de la vigueur. En 2011-2012, le Nouveau-Brunswick a été la seule province à effectuer des réductions à l’ensemble de ses programmes. Cela a peut-être réduit temporairement le déficit, mais a aussi occasionné la pire dégringolade économique des 30 dernières années. Les taux de chômage étaient supérieurs à ceux enregistrés pendant les crises financières et économiques et les revenus moindres ont occasionné des déficits plus élevés.

Aux élections de l’automne dernier, les Néo-Brunswickois ont rejeté les mesures d’austérité du gouvernement précédent et son piètre bilan économique. Ils ont élu le gouvernement Gallant qui promettait de créer des emplois et de faire croître l’économie.

Malheureusement, le gouvernement Gallant semble avoir égaré son programme sur l’emploi et la croissance dès son arrivée en selle et a adopté le programme d’austérité budgétaire du gouvernement précédent. Le gouvernement Gallant a même nommé Michael Horgan, ancien sous-ministre des Finances du premier ministre Harper (lequel a été au cœur de l’application des mesures d’austérité du gouvernement fédéral) président du comité consultatif sur la révision stratégique des programmes du Nouveau-Brunswick.

Si le Nouveau-Brunswick n’a pas de déficit structurel, pourquoi le gouvernement prétend-il le contraire? À des fins politiques, selon moi, pour profiter de fonds supplémentaires à dépenser juste avant les prochaines élections. Vraisemblablement, le gouvernement Alward pensait en faire autant, mais cela n’a pas été un succès pour eux, mais bien un pour les Néo-Brunswickois.

Le gouvernement Gallant devrait concentrer et consulter la population sur sa promesse de créer des emplois et de faire croître l’économie. Il devrait concerter les employeurs, le mouvement ouvrier et le monde de l’éducation pour créer de bons emplois et apporter une valeur ajoutée à ses ressources. Ces discussions seraient peut-être plus dynamiques que celles où il demande aux gens où appliquer des coupes. En fin de compte, toutefois, ces discussions pourraient être plus productives et plus profitables.

La récente histoire de la province a démontré que vous ne pouvez pas réaliser la croissance en appliquant des coupes. De plus, si vous fabriquez une crise artificielle, vous pouvez vous retrouver avec une réelle crise.

Toby Sanger est économiste principal pour le Syndicat canadien de la fonction publique. Auparavant, il a agi comme économiste en chef du gouvernement du Yukon et conseiller économique principal du ministre des Finances de l’Ontario. Il produit la revue trimestrielle L’économie au travail, et l’hebdomadaire Coup d’œil sur l’économie. Il a aussi signé récemment Déficit Déjà Voodoo : le Nouveau-Brunswick est-il au bord du gouffre financier? (Deficit Déjà Voodoo: Is New Brunswick really headed off the fiscal cliff?)

Journée internationale de la femme

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme. C’est l’occasion de célébrer les luttes et les réalisations des femmes, de réfléchir sur les défis devant nous et de réaffirmer notre engagement à l’égard de l’équité entre les sexes.

La première JIF fut célébrée en mars 1911, avec des rassemblements en Autriche, en Allemagne, au Danemark et en Suisse. Les déléguées à la deuxième conférence de l’Internationale socialiste à Copenhague en 1910 avaient approuvé à l’unanimité l’idée d’une journée pour reconnaître les luttes des femmes pour les droits égaux, à une époque où les femmes, dans la plupart des pays, n’avaient pas le droit de vote ni de se porter candidate. Dans ces années turbulentes, les travailleuses et les militantes manifestaient dans les rues en Europe et en Amérique du Nord pour revendiquer les salaires et les conditions de travail décents ainsi que les droits politiques.

L’inégalité fait toujours partie de la réalité des femmes en 2015. Les femmes gagnent toujours moins en moyen que les hommes et sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté. Elles ont une charge de travail plus lourde non-rémunérée reliée aux responsabilités familiales et sont plus vulnérables à la violence sexuelle et physique. Les femmes demeurent sous-représentées à notre Assemblée législative et à la Chambre des communes.

Il faut que nos gouvernements agissent pour éliminer l’inégalité entre les hommes et les femmes. Il y a près de quatre ans maintenant que le gouvernement Alward a aboli le Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick. Nous n’avons toujours pas d’organisme central et indépendant muni de ressources adéquates pour surveiller les initiatives du gouvernement et travailler en vue du changement. Le bilan du gouvernement fédéral depuis une décennie n’est pas mieux. L’attaque du gouvernement Harper sur la justice sociale et les droits de la personne a commencé dès 2006, lorsqu’il éliminait les subventions pour les groupes de femmes vouées à la revendication.

Nous sommes confrontés maintenant au défi de la Révision stratégique des programmes du gouvernement Gallant, motivée par sa mission de réduire à tout prix le déficit budgétaire. Notre expérience sous le régime Alward démontre que des coupures et d’autres mesures d’austérité ne stimulent pas la croissance économique, ne créent pas d’emplois et ne font rien pour améliorer la santé et le bien-être de la population. L’austérité nuit particulièrement aux femmes, en exacerbant l’inégalité sociale et économique.

Les femmes ont plus à perdre lorsque le gouvernement met la hache dans les services publics et tente d’attirer l’investissement privé au moyen d’un système de taxation favorable. Les coupures et la privatisation ont un impact néfaste plus grand chez les femmes. Ce sont souvent les femmes qui prennent en charge les responsabilités additionnelles lorsqu’on coupe dans les services publics. Elles viennent en aide aux membres de leur famille lorsqu’on réduit les services de santé, par exemple, ou choisissent de rester à la maison ou travailler à temps partiel lorsque les services de garde d’enfants coûtent trop chers. Lorsque les femmes perdent des emplois dans le secteur public, elles perdent des emplois relativement bien rémunérés, souvent avec des pensions décentes et des avantages sociaux qui se trouvent rarement dans le secteur privé. Les femmes souffrent davantage lorsque les plus riches et les entreprises ne paient pas leur juste part des impôts pour financer les services pour le bien commun.

Par contre, les femmes et la société bénéficient de l’investissement public dans l’infrastructure sociale, appuyé par un système de taxation juste. L’expérience du Québec démontre que l’investissement dans les services de garde d’enfants, publics, abordables et de qualité, est avantageux : la participation accrue des femmes au marché du travail, l’augmentation de revenus d’impôt et des dépenses de consommation et la création d’emplois pour les femmes. Au Nouveau-Brunswick, la prise en charge par le gouvernement des services de soutien à domicile et des foyers de groupe offrirait d’autres opportunités pour améliorer la qualité de services et la situation de la main-d’oeuvre à prédominance féminine dans le secteur des services communautaires.

La mise en vigueur d’une loi efficace sur l’équité salariale dans les secteurs privés et public serait une autre mesure favorisant l’autonomie économique des femmes. En s’assurant que les femmes reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égal, le gouvernement pourrait récolter davantage des revenus provenant des impôts, mais aussi des coûts réduits pour des programmes comme l’aide sociale. Une étude réalisée en 2004 a estimé que l’élimination de la discrimination salariale pourrait ajouter 226 $ millions en revenus d’impôt aux coffres du gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Maintenant, plus que jamais, les hommes et les femmes du Nouveau-Brunswick doivent s’unir et revendiquer notre vision d’une société basée sur la justice et l’égalité pour tous.

On vous invite à participer aux activités pour marquer la Journée internationale de la femme au Nouveau-Brunswick :

Woodstock, le 6 mars de 11 h30 à 13 h30. JIF – diner gratuit et célébrations (en anglais) – Oxford Auditorium, 875 Nellis St. Dîner – chili gratuit, chansons, activités interactives, la danse, la musique, les présentations, les démonstrations et un marché d’artisans. Organisée par une coalition d’individus et de groupes qui veulent voir le changement positif dans la communauté.

Fredericton, le 6 mars de 14 h à 16 h. Journée portes ouvertes pour célébrer la JIF. Bureau de l’égalité des femmes au 551, rue King, Bureau A. Des rafraîchissements seront servis. Venez rencontrer le personnel, en apprendre davantage au sujet des publications et des programmes et célébrer cette journée!

Moncton, le 8 mars de 15 h à 16 h30, Rien ne nous arrête ! : Les femmes sur le marché du travail. Centre culturel Aberdeen au 140, rue Botsford. Une table ronde sur les enjeux auxquels les femmes font face sur le marché du travail avec Cathy Rogers, ministre du Développement social, Jodi Dallaire, Rosella Melanson, Anne Hébert & Vallie Stearns. Un goûter sera offert. Billets en vente jusqu’au 5 mars. Prix régulier, 15 $, prix d’étudiant 10 $ chez Read’s au 347, chemin Mountain et au 985, rue Main. Une initiative de la Coalition pour l’équité salariale et le Regroupement féministe du N.-B., en collaboration avec le Conseil du travail de Moncton et région, CAFI, YWCA, Support aux parents uniques, PSAC/AFPC, CFUW, Réseau des femmes d’affaires francophones du Canada, Conseil économique du N.-B. inc., et la Ville de Moncton.

Sussex, le 8 mars de 13 h à 16 h. Making It Happen – après-midi social pour marquer la JIF (en anglais). Park Place, 38 Park St., Unit 2. Une célébration des femmes en action – avec des femmes d’affaires, des artistes, des musiciennes, qui se réunissent pour raconter leurs histoires. Organisée par le Sussex Committee for the Prevention of Family Violence. Pour de plus amples renseignements, téléphone : 506-433-6579.

Fredericton, le 12 mars de 20 h à 21 h30, JIF avec Alex Bailey Swing Band. Gare de train de la rue York, 380 rue York. Venez célébrer la JIF en dansant avec Alex Bailey Swing Band et en appuyant la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. Venez entendre des travailleuses parler de leur lutte pour l’équité salariale et des féministes de Fredericton qui célèbrent une année de militantisme et de réalisations. Billets en vente au coût de 10 $ chez Westminster Books et à la porte. Tous les profits appuieront le travail de la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. Cet événement est appuyé par Fredericton Youth Feminists, Justice reproductive N.-B., le Conseil du travail de Fredericton et région, Fredericton Voice of Women for Peace, STU Women`s Studies & Gender Studies, Faculty Association of the University of St. Thomas (FAUST) et le Syndicat canadien des travailleuses et travailleurs des postes. Pour plus d’information, communiquez avec: info@equity-equite.com.

Shippagan, le 12 mars, 17 h30. Souper célébration pour souligner la JIF. Cafétéria de l’Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS). Des témoignages de femmes de divers horizons sur des sujets intéressants, un souper ainsi que de nombreux tirages de prix de présence feront partie de la soirée. Billets au prix de 12 $ (étudiantes : 8 $) en vente à la Librairie Pélagie de Shippagan et auprès des membres du Cercle des femmes acadiennes et francophones de Shippagan et à l’UMCS. Une initiative du Cercle des femmes acadiennes et francophones de Shippagan et le Comité de la situation féminine de l’UMCS. Information : Majella Gionet (le Cercle FAFS), tél.: 506-336-8861 ou Lise Brideau (Comité de l’UMCS), tél : 506-336-3400, poste 3406.

Grand-Sault le 14 mars à 14 h. La Société culturelle régionale Les Chutes lance l’invitation à toutes les femmes de la région à venir souligner la Journée internationale de la femme.  Pour tout renseignement ou l’achat de billets, veuillez communiquer avec le bureau de la Société culturelle régionale Les Chutes au 506-473-4329 ou au culturel@nb.aibn.com. Les heures de bureau sont du lundi au jeudi de 9 h00 à 14 h00 au 215, rue Guimont, Grand-Sault.