Les agents correctionnels encouragés par un potentiel projet de loi sur le syndrome de stress post-traumatique

La section locale 1251 du SCFP, qui représente plus de 600 membres travaillant principalement dans les établissements correctionnels provinciaux du Nouveau-Brunswick, accueille favorablement l’annonce récente concernant l’ajout potentiel des agents correctionnels à la liste des travailleurs bénéficiant d’une législation sur la présomption du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). 

Travail sécuritaire NB vient de lancer une consultation publique pour savoir si la province devrait apporter une modification à la Loi sur les accidents du travail afin d’offrir une clause de présomption aux agents correctionnels ayant reçu un diagnostic de syndrome de stress post-traumatique (SSPT), comme c’est le cas pour les policiers, les pompiers et les travailleurs paramédicaux du Nouveau-Brunswick.

« Les agents correctionnels de notre province jouent un rôle indispensable dans le maintien de la sécurité des communautés. Leur travail les expose à des situations difficiles qui peuvent avoir un impact émotionnel durable. L’inclusion des agents correctionnels dans la législation sur le SSPT présumé est une étape cruciale dans la reconnaissance des défis uniques auxquels ils sont confrontés », a déclaré Chris Curran, président de la section locale 1251 du SCFP.

« Nous saluons les efforts du ministère et la décision de Travail Sécuritaire NB de lancer une consultation publique sur cette question », a déclaré M. Curran. « Nous allons encourager tous nos membres et anciens membres à participer activement au processus de consultation.  Le point de vue des travailleurs est important. J’espère que la province accueillera favorablement un tel changement à la loi », a ajouté M. Curran.

La section locale 1251 du SCFP s’est engagée à défendre le bien-être de ses membres, ainsi que des environnements de travail plus sûrs et plus favorables. « L’inclusion des agents correctionnels sera une étape positive pour s’assurer que les travailleurs reçoivent le soutien nécessaire, et ce sans délais », a conclu M. Curran.

Les négociations des foyers de soins se heurtent à un mur

Ce jeudi, les séances de négociation entre les travailleurs syndiqués des foyers de soins, représentés par le CSFSNB (le Conseil des syndicats des foyers de soins du NB), et l’association des employeurs (Association des foyers de soins du NB – AFSNB) ont été interrompues.

Le gouvernement n’a quasiment pas bougé de sa faible proposition salariale de juin 2023, soit 6 % d’augmentation sur 5 ans, environ 1,24 $ de l’heure pour la plupart des travailleurs. Cela représente beaucoup moins que le coût d’un pain ou même d’un petit café.

L’association des employeurs a confirmé que le gouvernement, qui finance les opérations des foyers de soins, refuse de leur fournir un paquet monétaire qui ne serait pas insultant à présenter aux travailleurs lors des négociations.  Sharon Teare, présidente du CSFSNB a déclarée : « Le gouvernement reste campé sur sa position d’augmentation « à un chiffre » sur l’ensemble du nouveau contrat, et l’association ne peut pas, en toute bonne conscience, présenter cela aux travailleurs ».

L’AFSNB était tout à fait disposée à négocier avec le syndicat, mais elle dû mettre fin aux pourparlers ce jeudi, car le gouvernement refuse tout mouvement sérieux à ce jour.

Selon Statistique Canada, l’inflation annuelle moyenne pour le Nouveau-Brunswick s’élevait à 3,81 % pour 2021, à 7,26 % pour 2022 et à 3,67 % pour 2023. « Avec une augmentation à un chiffre, nous ne rattraperons même pas le terrain perdu à cause de l’inflation », a déclaré Jason St-Onge, vice-président du CSFSNB. « Pourquoi ce gouvernement affirme-t-il que les travailleurs et les résidents des foyers ne valent pas mieux que ça ? » a-t-il ajouté.

« Les salaires étaient déjà inacceptables avant la pandémie ; aujourd’hui, la situation s’est nettement aggravée. L’énorme surplus budgétaire provincial devrait servir à des fins utiles, tel qu’aider les aînés et ceux qui prennent soin d’eux » a conclu Jason St-Onge.

Le CSFSNB représente près de 4 600 membres du SCFP travaillant dans 51 foyers de soins au Nouveau-Brunswick. Le contrat (la convention collective) des travailleuses et travailleurs est échu depuis octobre 2022.

BBQ au parc avec Mark Hancock

Vous êtes invités à une rencontre avec notre président national Mark Hancock et les dirigeants de l’exécutif du SCFP du Nouveau-Brunswick.

Quand: Le 14 août 2023 | de 15 h à 18 h

: MONCTON – PARC DU CENTENAIRE

Cet événement s’adresse aux membres, aux activistes, aux leaders et au public.

Ou: MONCTON – PARC DU CENTENAIRE

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On se voit le 14 !

Augmentations en pourcentage ou taux fixes – Mémo aux membres #2

Historique des augmentations salariales

Si vous avez consulté des contrats antérieurs, vous avez peut-être remarqué que si vous avez bénéficié d’augmentations salariales générales par an, celles-ci étaient exprimées en pourcentage. Les gouvernements et les employeurs ont l’habitude, depuis peu, d’imposer des gels ou des augmentations de salaires sous la forme de pourcentages. Ils aiment parler de ces pourcentages comme des « mandats », et les employeurs veulent que tous les travailleurs respectent ces mandats salariaux, quel que soit leur salaire horaire.

L’impact des augmentations en pourcentage sur les membres du SCFP

Les employeurs aiment négocier des augmentations en pourcentage plutôt que des augmentations forfaitaires. Les augmentations de salaire en pourcentage ont pour effet négatif de creuser les écarts de salaire entre les classifications. Les travailleurs les mieux payés bénéficient d’augmentations plus importantes en dollars réels que les travailleurs les moins bien payés. Au fil du temps, cela se traduit par des écarts salariaux injustifiables.
EXEMPLE 1

  • Augmentation de 1 % à 20,00 $/heure = une augmentation de 0,20 $/heure, soit 1,60 $ de plus par jour*.
  • Augmentation de 1 % à 35,00 $/heure = augmentation de 0,35 $/heure, soit 2,80 $ de plus par jour*.

*Basé sur une journée de travail de 8 heures, et non sur le salaire net (les déductions s’appliquent toujours).

Les fonctionnaires les mieux payés, comme les sous-ministres du Nouveau-Brunswick, peuvent penser qu’une augmentation de 5 % est un pourcentage élevé de leur point de vue, mais cela ne représente que 1,00 $/heure pour quelqu’un qui gagne 20,00 $/heure.

EXEMPLE 2

  • Augmentation de 1 % à 96,15 $/heure (200 000 $/an – sous-ministre) = augmentation de 0,96 $/heure, soit 38,46 $ de plus par semaine*.
  • Augmentation de 1 % à 22,00 $/heure (taux médian des membres du SCFP) = une augmentation de 0,22 $/heure, soit 8,80 $ de plus par semaine*.

*Basé sur 40 heures par semaine, et non sur le salaire net (les déductions s’appliquent toujours).

Les avantages des augmentations à taux fixe

Une première étape importante consiste à négocier des augmentations salariales qui accordent à chaque travailleur la même augmentation de salaire en dollars et en cents par heure – ce que l’on appelle également une augmentation salariale forfaitaire. Cela permet d’éviter que l’écart salarial ne se creuse entre les plus bas et les plus hauts salaires.
EXEMPLE 3

  • Augmentation de 1,00 $ à 20,00 $/heure = augmentation de 1,00 $ par heure, ou 40,00 $ de plus par semaine*.
  • Augmentation de 1,00 $ à 35,00 $/heure = une augmentation de 1,00 $ par heure, ou 40,00 $ de plus par semaine*.

*Basé sur une semaine de travail de 40 heures, et non sur le salaire net (les déductions s’appliquent toujours).

Les augmentations salariales à taux fixe maintiennent les différences entre les classifications dans l’ensemble de la grille salariale. Tous les salaires augmentent du même montant, selon le même taux. Les augmentations de salaire en pourcentage, elles, augmentent davantage les taux supérieurs que les taux inférieurs, ce qui accroît l’écart salarial entre les classifications de la grille salariale.

Vaincre l’inflation – Memo aux membres du SCFP – #1

Les membres du SCFP au Nouveau-Brunswick font face aux conséquences d’une inflation record et se battent pour y remédier à la table de négociation.

L’inflation est une mesure de l’augmentation des prix. Si l’inflation augmente de 7 % comme en 2022, cela signifie que les travailleurs paient 7 % de plus que l’année précédente pour les mêmes biens. L’inflation s’accumule d’année en année. Cela signifie que même si l’inflation diminue cette année, les prix restent plus élevés qu’auparavant.

Si les salaires restent inchangés d’une année à l’autre mais que l’inflation augmente, votre salaire ne vous permettra pas de payer la même quantité de biens et de services qu’auparavant.

Quelle est la cause de cette inflation record ?

La pandémie a causé des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, il y a une guerre en Ukraine, la hausse des prix du pétrole et les entreprises continuent à faire des profits records sur le dos des travailleurs. Tous ces éléments sont des facteurs qui poussent l’inflation à la hausse.

Les travailleurs ressentent les effets d’une inflation record et ce n’est pas à cause d’une mauvaise budgétisation, c’est parce que les salaires ne vont pas aussi loin. Les travailleurs ne sont pas à l’origine de la flambée des coûts. Les salaires dans les secteurs public et privé n’ont pas suivi l’inflation au cours des dernières années.

Être prévoyant, c’est payant

Pour obtenir de vraies augmentations de salaire, nous devons négocier au-dessus de l’inflation pendant toute la durée du contrat, et pas seulement pendant un an ou deux. Nous devons calculer prudemment les coûts pour chaque année et négocier de manière préventive, parce que l’inflation ne descend presque jamais dans les chiffres négatifs pour réparer les dommages permanents causés aux prix. Si c’était le cas, un dollar suffirait encore à acheter un soda et un sac de chips!

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Déclaration – Les conservateurs devraient respecter les Premières Nations

Il est très préoccupant de constater que le gouvernement de Blaine Higgs, premier ministre du Nouveau-Brunswick continue de fait preuve d’un manque de respect pour les droits des peuples autochtones. La récente déclaration de M. Higgs concernant l’intention d’aller de l’avant avec la fracturation hydraulique sans le consentement des peuples autochtones sur des terres autochtones non cédées est non seulement imprudente, mais aussi agressive et inacceptable. Lisez notre déclaration complète:

 

Le ministre de l’Éducation du Nouveau-Brunswick devrait soutenir la communauté 2SLGBTQI+

Nous sommes solidaires de l’Association des enseignants du Nouveau-Brunswick, de Fierté en éducation et de la communauté 2SLGBTQI+, que le gouvernement le veuille ou non. Nous vous invitons à participer à la manifestation organisée par Fierté Fredericton et Fierté en éducation à l’Assemblée législative ce samedi 13 mai à 13 h.

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Le Conseil du Trésor réduit la voix des travailleurs au silence

Moncton – Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, les représentants du SCFP ont dénoncé la décision du ministère des Finances et du Conseil du Trésor du N.-B. d’évincer tous les représentants du SCFP du Comité permanent sur les régimes d’assurances (CPRA). Le CPRA est un conseil composé d’employés et d’employeurs chargé de superviser les régimes d’avantages sociaux négociés par la province. Ces régimes couvrent plus de
90 000 personnes, notamment les travailleurs du secteur public provincial, les retraités et les membres de leur famille. Vestcor administre les régimes de prestations, dont un grand nombre sont assurés par Medavie – Croix Bleue. Les prestations vont de l’assurance-maladie à l’assurance dentaire, en passant par l’assurance voyage, l’assurance vie et l’assurance décès, pour lesquelles les membres paient souvent des primes. 

« Une directrice du Conseil des finances et du Trésor du GNB qui préside également le SCIB n’a pas le droit de retirer unilatéralement tous les représentants du SCFP du CPRA », a déclaré Iris Lloyd, présidente de la section locale 1253 du SCFP et représentante des travailleurs au CPRA. 

Récemment, le Conseil du Trésor a exigé que tous les membres du conseil d’administration du CPRA signent un accord de non-divulgation très restrictif, précisant même que seule Vestcor pouvait communiquer des informations aux membres du régime. 

« Le Conseil du Trésor a exigé que tous les représentants élus des travailleurs cessent de partager des informations avec l’ensemble de leurs membres. Nous ne pouvons pas accepter cela. Ça va à l’encontre de nos obligations envers nos membres et nos retraités » a déclaré Bryan Harris, secrétaire-trésorier de la section locale 1252 et lui-même l’un des représentants des travailleurs évincés du CPRA. 

« Le Conseil du Trésor se trompe en pensant que nous n’avons pas l’obligation de partager les informations et les décisions avec les personnes qui nous ont nommés à ce comité », a déclaré Sandy Harding, directrice régionale du SCFP pour les Maritimes. Le SCFP fait remarquer que chaque bénéfice a été le résultat de négociations. « Exclure la voix des travailleurs n’a aucun sens, si ce n’est celui de vouloir cacher des informations aux 90 000 participants au régime et au public », a ajouté Mme Harding.   

La vérificatrice générale a récemment critiqué le CPRA pour son manque de transparence. « Les travailleurs sont d’accord avec bon nombre des conclusions de la vérificatrice, et la récente question de l’augmentation des primes d’assurance-maladie a soulevé de nombreux points d’interrogation. En représailles, le Conseil du Trésor a réagi en imposant le secret », a déclaré Gabrielle Ross-Marquette, conseillère en recherche du SCFP, qui est également déléguée, alterne des travailleurs pour le SCFP au sein du CPRA. 

« Nous demandons au Conseil du Trésor de se conformer aux conclusions de la vérificatrice générale et de faire preuve de plus de transparence. Il doit se débarrasser de l’AND et réintégrer la voix des travailleurs du SCFP au sein du CPRA » a déclaré Ross-Marquette. 

Le CPRA a été créé au début des années 1990 avec un accord signé entre les syndicats et le gouvernement pour discuter des questions de prestations à une seule table. Chaque mois, les membres et les retraités du SCFP paient des primes pour de nombreux avantages sociaux. « Les membres ont leur mot à dire. Sans leur voix, le CPRA perd sa raison d’être » a déclaré Iris Lloyd. 

« Le Conseil du Trésor devrait reconnaître son erreur ou se préparer à organiser une série de tables individuelles entre les syndicats et les employeurs pour superviser les bénéfices négociés », a conclu Mme Harding. 

60e congrès du SCFP NB – Drost réélu pour 2 autres années

Près de 300 délégués, observateurs et invités ont assisté au 60e congrès annuel du SCFP Nouveau-Brunswick qui s’est tenu à Moncton du 18 au 22 avril.

Les délégués ont voté et débattu de nombreuses résolutions, mis à jour les règlements du SCFP NB et discuté d’enjeux reliées au coût de la vie, à l’inclusion, à la diversité et à bien d’autres sujets.

Le mercredi, les délégués se sont rassemblés devant l’hôtel de ville de Moncton pour manifester leur soutien aux enseignants du Nouveau-Brunswick qui luttent une entente négociée équitable. Les membres du SCFP NB étaient également présents sur la ligne de piquetage de nos confrères et consœurs de l’AFPC – ces employés fédéraux qui ont entamé ce 19 avril la plus grande grève dans l’histoire du Canada.

Les délégués ont écouté attentivement aux nombreux conférenciers invités, dont Mark Hancock, président national du SCFP, Candace Rennick, secrétaire-trésorière, Daniel Légère, président de la Fédération du travail du Nouveau-Brunswick, et Jane McAlevey, une organisatrice syndicale américaine de grand renom.

Les congressistes ont rendu hommage à Keith Hatto, membre de la section locale 51, qui a reçu le prix de la santé et de la sécurité de cette année. La présidente de la section locale 1418, Shawna Morton, a reçu le Prix du leadership féminin de cette année.

Résultats des élections
Stephen Drost a été réélu président du SCFP NB pour un autre mandat de deux ans. « C’est un privilège que je ne prends pas à la légère et je m’engage pleinement à protéger les travailleurs et les emplois du secteur public » a déclaré Stephen Drost. « Je tiens à remercier tous les membres pour leur engagement envers le mouvement syndical et pour leur soutien continu » a-t-il ajouté.

Serge Plourde, de la section locale 4193, a été élu deuxième vice-président du SCFP NB. Il est également le représentant des petites sections locales au sein du conseil exécutif, avec Jason Towers, de la section locale 3433. Justin Spooner, membre de la section locale 824 (qui fait partie de la section locale 1253), a été élu syndic pour un mandat de trois ans.

Négocier vers l’avant
Au cours de l’année à venir, la Division a pour objectif de renforcer la solidarité au sein de nos sections locales. Elle travaillera également avec d’autres syndicats et alliés communautaires pour renforcer les services publics pour tous.  En plus de militer pour l’amélioration des législations du travail et de réclamer des salaires supérieurs à l’inflation pour tous, le SCFP NB surveillera de près les prochaines élections provinciales de 2024 et la possibilité d’élections fédérales anticipées. La Division demeure engagée à négocier vers l’avant pour bâtir des communautés fortes.