Fredericton, NB – Mercredi, la section locale 1190 du SCFP a tenu une conférence de presse pour annoncer que la Commission du travail et de l’emploi du Nouveau-Brunswick a officiellement déclaré une impasse dans les négociations avec le gouvernement provincial et le syndicat.
La section locale 1190 du SCFP, qui représente plus de 2100 membres tels que des ouvriers, des employés de parcs provinciaux, des mécaniciens, des opérateurs d’équipement, le personnel d’entretien, des artisans, a exprimé sa frustration face au refus du gouvernement d’offrir des salaires justes à la table de négociations. Pour cette raison, une grève pourrait être déclenchée dès la fin juillet. Cela aura des impacts dans plusieurs secteurs tels que les parcs provinciaux, les traversiers et les travaux de voirie et de réparation des ponts.
Jonathan Guimond, président de la section locale 1190 du SCFP, a exprimé sa déception face à la position du gouvernement : « Notre convention collective est échue depuis décembre 2022. Malgré des surplus année après année, ce gouvernement ne montre aucun intérêt à aborder la question des salaires de ses employés les plus mal payés », a déclaré M. Guimond. « Nous sommes en négociations avec la province depuis novembre 2022 et nous avons beaucoup bougé par rapport à nos demandes initiales, mais la province, elle, montre peu de bonne volonté. »
Les négociations se sont étalées sur 19 mois, sans pour autant aboutir à une conclusion satisfaisante. Cette période prolongée a poussé la patience du syndicat et de ses membres à sa limite. « Nous ne voulons pas revoir le film de 2021, quand la province avait laissé traîner nos contrats échus pendant plus de quatre ans, et n’ont négocié que quand les travailleurs ont fait la grève », a ajouté Guimond.
Le salaire médian pour un membre de la section locale 1190 est de 25,44 $/l’heure. Les travailleurs des classifications moins bien payées, tels que les employés de parcs et les manœuvriers, gagnent aussi peu que 20,67 $/l’heure. Les classifications mieux payées, telles que les superviseurs de communications, gagnent 33,33 $/l’heure. La dernière offre présentée par le GNB incluait des ajustements salariaux horaires de
3,25 $/l’heure (sur un salaire médian) vers la fin d’un contrat de quatre ans (2022-2025), ce qui ne répond pas du tout à l’augmentation du coût de la vie ressentie par les travailleurs.
« Les salaires proposés par le gouvernement sont insuffisants pour aider le recrutement et la rétention du personnel. La province ne tient pas compte du fait que l’investissement dans les travailleurs de première ligne au public nous permet d’économiser de l’argent », a déclaré M. Guimond. « Pourtant, les municipalités traitent beaucoup mieux les gens de métier et bien d’autres classifications, comme à Edmundston, Moncton, Saint Jean et Fredericton. Leurs employés gagnent près de 5 à 10 $ de plus par heure », a-t-il ajouté.
La dernière demande officielle du syndicat dans les négociations était de 7,25 $/l’heure plus d’autres bénéfices à la fin d’un contrat de trois ans. Dans une tentative d’éviter une impasse, l’équipe de négociation a présenté à l’employeur une entente particulière, avec une augmentation salariale de 6 $ et d’autres avantages sur quatre ans. L’employeur a refusé cette proposition le 28 juin dernier. Par conséquent, le syndicat a dû demander un constat d’impasse à la Commission.
Si l’employeur refuse de mener des discussions constructives, la section locale 1190 du SCFP procédera à des votes de grève au cours des prochaines semaines. « Assez, c’est assez, ce gouvernement ne peut plus se moquer ainsi de ses cols bleus », a souligné Guimond.
Malgré l’impasse, le syndicat reste optimiste quant à la reprise de discussions constructives pour éviter une grève. « Nous ne voulons pas voir de lignes de piquetage cet été, ce qui créerait des perturbations pour les résidents dans les parcs, les traversiers et les opérations sur les autoroutes. Les travailleurs veulent un contrat équitable », a déclaré Guimond. « Nous appelons le gouvernement à s’engager dans des négociations respectueuses où l’on démontre plus de respect pour les services publics, où on s’attaque réellement aux problèmes de rétention et où on fait face au coût de la vie qui augmente. »
La section locale 1190 du SCFP représente plus de 2100 membres à travers le Nouveau-Brunswick. Ceux-ci travaillent dans plus de huit départements, la majorité œuvrent dans le ministère des Transports et de l’Infrastructure et le ministère du Tourisme, Patrimoine et Culture (parcs provinciaux). La section locale inclut des classifications telles que machinistes, ouvriers, mécaniciens de camions, d’équipement lourd et d’autobus scolaires, soudeurs, opérateurs de machinerie lourde, artisans, chauffeurs de linge/hôpital, travailleurs de ponts, agents d’entretien, opérateurs de traversiers provinciaux, travailleurs de la société d’habitation du N.-B., et bien d’autres.