Travail Sécuritaire NB : Réaction du SCFP sur les recommandations du groupe de travail

Fredericton – Ce lundi, le SCFP Nouveau-Brunswick a tenu une conférence de presse pour contester les recommandations formulées par le groupe de travail chargé d’évaluer Travail sécuritaire NB.

« Comme l’a dit l’Ombudsman du N.-B., le groupe de travail a formulé plusieurs recommandations simplistes et a maintenu une position résolument en faveur des employeurs, et non les travailleurs, en proposant de modifier le système d’aide aux travailleurs blessés », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.

Bien que le syndicat ne s’oppose pas à chacune des 28 recommandations contenues dans le rapport, le SCFP a des préoccupations majeures avec certaines recommandations, qui risquent de :

  • Réduire les pouvoirs du Tribunal d’appel des accidents du travail ;
  • Accorder peu de ressources pour les services relatifs aux travailleurs blessés afin de justifier la privatisation ;
  • Maintenir de faibles mécanismes de participation/consultation des travailleurs et des blessés aux futurs changements à apporter à la Loi sur la Santé et la sécurité au travail ; et
  • Maintenir le manque de transparence dans la nomination des représentants des travailleurs au sein du groupe de travail.

Le SCFP craint aussi une privatisation éventuelle du centre de réadaptation de Travail sécuritaire NB à Grand Bay. « Il est gênant de constater que le groupe de travail a recommandé des examens annuels des options de prestation de services et des résultats dans le but de « trouver des gains d’efficacité ». C’est souvent du langage code qui signifie privatisation. Cela met en péril l’avenir du centre », a déclaré Légère.

Le SCFP affirme aussi que les initiatives de retour au travail doivent donner la priorité aux travailleurs blessés. « Je crains que les recommandations poussent Travail sécuritaire NB à mettre l’accent sur le retour « anticipé » plutôt que sur le retour au travail « sécuritaire », a ajouté Patrick Roy, conseiller syndical en santé-sécurité du SCFP.

 

Négocions vers l’avant : Lettre ouverte aux membres du SCFP NB

Chers membres du SCFP du Nouveau-Brunswick,

 

Sandy et moi voulons prendre un moment pour vous envoyer, à vous et à votre famille, un remerciement sincère pour votre participation au mouvement « Négocions vers l’avant ».

Dimanche dernier, le 23 septembre, nous avons terminé notre tournée provinciale de rencontres générales avec les membres. Nous avons visité 13 communautés et villes, donné 24 présentations en moins de 3 semaines.

Des milliers de membres ont assisté aux rencontres et en sont ressortis énergisés, engagés et convaincus que notre solidarité nous conduira vers des gains réels. Cela n’aurait pas été possible sans tous les bénévoles, les membres des comités d’action régionaux, le personnel et tous ceux qui ont participé aux réunions.

Bien que nous soyons certainement fatigués, Sandy et moi sommes profondément revigorés par cette tournée. Les membres nous ont accueillis à bras ouverts dans leurs communautés et nous ont rappelé à quel point notre province est belle. Nous avons eu l’occasion de voir en personne le travail acharné et le dévouement des travailleurs du SCFP dans chaque coin de la province. Par leur service et leur dévouement, les membres tiennent réellement nos communautés ensemble et c’est la raison pour laquelle nous continuons de lutter.

Nous apprécions tous les commentaires que nous avons reçus de votre part pendant la tournée. Toutes les critiques constructives nous font grandir comme syndicat et font avancer notre mouvement.

L’énergie que nous avons vue lors de nos rencontres est sans précédent. Le SCFP NB n’avait pas vu cela depuis des décennies. Nous ne devons pas nous arrêter maintenant, et nous devons canaliser cette énergie pour garantir le succès de nos démarches futures.

Dans les semaines à suivre, vos leaders et le personnel planifieront la prochaine phase du mouvement « Négocions vers l’avant ».

Nous continuerons de vous garder informé tout au long du processus. Toutes les mises à jour seront affichées sur notre site Web du SCFP NB et seront envoyées à tous les dirigeants locaux pour distribution. Nous apprécions votre solidarité et votre soutien. Il est essentiel que nos comités de négociation et nos membres maintiennent leur détermination et leur dynamisme afin d’entamer les tâches à venir.

Continuez à afficher fièrement vos affiches jaunes, vos aimants et épinglettes. Appuyons les actions positives de nos collègues sur les réseaux sociaux. Le mouvement ne fait que commencer.

 

En toute solidarité,

 

Daniel Légère, président du SCFP NB

Sandy Harding, directrice régionale des Maritimes du SCFP

 

 

 

La privatisation d’Alcool Nouveau-Brunswick est une mauvaise idée

Le SCFP 963, le syndicat représentant les travailleurs d’Alcool NB, s’oppose à la modification éventuelle de la Loi sur la réglementation des alcools pour permettre aux dépanneurs de vendre de la bière, du vin et de l’alcool. Cette modification est devenue une promesse électorale des libéraux ce week-end.

« Avec la croissance actuelle de la vente privée via les magasins de franchise, cela affaiblit encore plus notre service, surtout dans les zones urbaines. Il s’agit d’une privatisation partielle qui mènera à la fermeture de magasins publics d’Alcool NB », a déclaré Jamie Agnew, président de la section locale 963 du SCFP.

« Cela transformera les emplois bien rémunérés, avec des travailleurs qui paient des impôts, en travail au salaire minimum précaire », a déclaré Agnew.

« Ça nuit à nos communautés, ça privatise les profits et socialise les risques », a ajouté Daniel Légère, président du SCFP NB.

Il est faux de croire que privatisation réduit le prix pour les consommateurs. Le SCFP note que la privatisation partielle de la Société des Alcools du Québec (SAQ) n’a pas non plus entraîné la baisse des prix de l’alcool. [1]  La concurrence des différents détaillants n’a pas eu pour effet de les encourager à réduire leur marge bénéficiaire.

« Le transfert de la vente d’alcool au secteur privé réduira les revenus de la province et réduira le nombre d’emplois bien rémunérés, ce qui ne contribue pas à la croissance de notre économie », a déclaré M. Légère.

Actuellement, Alcool NB génère plus de 169 millions de dollars pour les caisses publiques.


[1] Consultez notamment la recherche de 2015 de l’IRIS: https://iris-recherche.qc.ca/publications/saq#

 

Élection provinciale: positions des partis politiques du N.-B. sur les enjeux du SCFP N.-B.

Nous avons envoyé un questionnaire aux partis politiques, leur demandant quelles étaient leurs positions sur plusieurs questions concernant les travailleuses et travailleurs au Nouveau-Brunswick. Vous pouvez consulter les résultats ci-dessous.

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Le jour du vote aura lieu le 24 septembre 2018. Pour plus d’informations sur les endroits de vote, consultez le site http://www1.gnb.ca/Elections/fr/provstreetkey/provskinformation-f.asp.

L’attrition et ses effets potentiels sur les Néo-Brunswickoises et Néo-Brunswickois

Blaine Higgs, chef du parti progressiste-conservateur, a annoncé que s’il est élu premier ministre, il réduira 600 emplois du secteur public par attrition. L’attrition signifie l’élimination de postes suite à la retraite ou la démission d’un travailleur. Certains pensent qu’il n’y a pas de mal à cette approche parce qu’aucun travailleur ne perdra son emploi.

En réalité, l’attrition devrait inquiéter les Néo-Brunswickois. Il va de soi que les emplois qui seraient supprimés sont des emplois permanents, à temps plein, avec des avantages négociés – ce sont les types d’emplois qui, sur papier, « coûtent » chers à la province. Que se passe-t-il lorsque de bons emplois bien rémunérés disparaissent?

Problèmes de recrutement et de rétention: Plusieurs sections locales du SCFP dans les secteurs des soins de santé et des soins de longue durée font face à de graves problèmes de recrutement et de rétention. En fait, 71 % des membres du Conseil des syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick ont indiqué qu’au cours de la dernière année, ils ont sérieusement envisagé de changer leur profession compte tenu de l’augmentation de la charge de travail et de la violence au travail. Si les emplois permanents à temps plein sont remplacés par des emplois occasionnels, à temps partiel et précaires, il devient plus difficile d’attirer et de maintenir de nouveaux travailleurs pour alléger le fardeau.

Précarité: Une diminution d’emplois bien rémunérés à temps plein et permanents entraine une augmentation du nombre d’emplois précaires. En août 2018, le Centre canadien de politiques alternatives a mené un sondage auprès des professionnels au Canada et a révélé qu’un travailleur sur cinq connaît précarité. Ils travaillent de contrat à contrat, à temps partiel ou font du travail à la pige.  Soixante pourcents ont dit qu’ils n’ont pas de régimes de pension ou de congés de maladie. Ces résultats se répandent sur tous les secteurs d’emploi, les professions, les niveaux de salaire, les âges et les stades de carrière.

Une économie au ralenti: L’augmentation du nombre de travail précaire veut dire moins de dépenses. Si un travailleur ne sait pas quand il recevra son prochain chèque de paie, il sera moins susceptible d’investir dans l’achat d’une maison ou de bâtir une famille au Nouveau-Brunswick. Une étude de 2015 réalisée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) constate que le travail de plus en plus précaire « retient radicalement la croissance économique » – tant parce que les travailleurs ont moins à dépenser, mais aussi parce qu’il est plus difficile pour eux d’investir dans l’acquisition de nouvelles compétences pour améliorer leurs situations

Et les jeunes travailleurs?

L’OCDE a aussi démontré que:

« Ce sont les jeunes qui occupent l’essentiel des emplois instables. Dans la grande majorité des économies développées, ils sont plus susceptibles de passer leur vie dans la pauvreté que les générations précédentes. »

Tous les partis politiques s’entendent pour dire que nous devons garder les jeunes Néo-Brunswickois au Nouveau-Brunswick, mais la situation actuelle est sombre.  On parle de « pertes migratoires interprovinciales persistantes », surtout chez les travailleurs âgés de 20-29.  Nous avons la responsabilité de veiller à ce que les diplômés du secondaire, des collèges et des universités aient accès à de bons emplois – pour un Nouveau-Brunswick prospère pour les générations à venir

 

Gabrielle Ross-Marquette
Conseillère syndicale en recherche

Un emploi de coupé en est un de trop

Fredericton – Mardi, lors du lancement de la plate-forme du parti progressiste-conservateur, le personnel du PC a déclaré aux journalistes que Higgs prévoyait couper 2000 emplois. Cette question a été posée directement à Higgs par les journalistes. Ce dernier n’a pas réfuté cette déclaration en tant que telle et les médias ont publié des articles avec ces chiffres.

À ce moment-là, le SCFP NB a envoyé un communiqué de presse vers 15 h 55 et un message dans les médias sociaux dénonçant cette promesse. Quelques heures plus tard, le directeur des communications du PC a envoyé un courriel aux médias disant que le personnel du PC avait fait une erreur, et que 600 emplois, et non 2000 emplois seraient coupés par attrition.

« D’une façon ou d’une autre, cela aura une incidence sur le niveau de service que s’attendent et méritent les Néo-Brunswickois », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.  « Selon nous, la réduction d’un seul emploi en est un de trop dans notre fonction publique, qui opère déjà à court de personnel », a-t-il ajouté.

Malheureusement, lors du débat télévisé des candidats de mercredi, Brian Gallant a attaqué le chef du PC, en disant qu’il allait couper 2000 emplois du secteur public : cela n’a pas été réfuté par quiconque pendant ou après le débat.

« Nous restons fermes sur le principe.  L’attrition, c’est à dire que les retraites ne sont pas remplacées et que les postes sont éliminés, ne fait qu’aggraver les pénuries de main-d’œuvre et les problèmes de surcharge de travail », a déclaré M. Légère. « Si cela se produit, cela signifierait certainement une perte de possibilités d’emplois pour les nouveaux diplômés et les jeunes travailleurs de la province », a-t-il conclu.

Déclaration du SCFP NB sur la plate-forme du PC NB

Moncton – Lors du dévoilement de sa plateforme électorale mardi après-midi, Blaine Higgs, chef du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick, a promis de supprimer plus de 538 millions de dollars des services publics.

 « Blaine Higgs veut s’attaquer aux travailleurs de première ligne comme les infirmières auxiliaires, les employés des parcs, les concierges, les enseignants et plus encore. C’est ridicule. La plupart des secteurs manquent de personnel et opèrent avec des budgets déjà insuffisants », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.

Le SCFP note que 538 millions de dollars, c’est l’équivalent de 42 % du budget actuel de l’Éducation (1258 millions de dollars), ou près de 2,3 fois le budget actuel pour le ministère de la Justice et de la Sécurité publique (231 millions de dollars).

 Lors de la conférence de presse, Higgs à promis de supprimer 500 emplois dans le secteur public à chaque année où il serait au pouvoir, pour un total de 2000 emplois dans le secteur public. Cela représente une réduction de 13 % de tous les emplois du secteur public (pour un total de 15 000). Toutefois, quelques heures suivant la conférence, la directrice de communications de Higgs a envoyé une “correction” aux médias, affirmant que le parti veut en fait promettre  “de seulement couper 600 emplois”.

 « Les besoins de notre population n’ont certainement pas diminué de 13 % », a déclaré Légère. « Il est évident que la vision régressiste-conservatrice de Higgs va à l’encontre des besoins des travailleurs et de leurs familles », a-t-il ajouté.

 Le SCFP croit que chaque Néo-Brunswickois, qu’il soit en milieu urbain ou rural, jeune ou vieux, mérite de bons services publics. Nous devons et pouvons parvenir à une croissance durable grâce à des politiques progressistes qui nous font avancer.

Tournée Négocions vers l’avant

En septembre, assistez aux assemblées de masse du SCFP dans votre région.
TOUS LES MEMBRES DU SCFP AU NOUVEAU-BRUNSWICK DOIVENT PARTICIPER! Il est temps que nous nous unissions et que nous préparions toutes les sections locales à faire pression pour obtenir de meilleurs salaires et réduire la charge de travail. Il est temps de négocier vers l’avant!

Lien Facebook: www.facebook.com/events/274981879778320


Tragédie à Fredericton : Déclaration du SCFP NB

Fredericton – Vendredi dernier, le 10 août 2018, la ville de Fredericton a été secouée par une fusillade, un terrible acte de violence. En cette période difficile pour la communauté et nos membres, le Syndicat canadien de la fonction publique aimerait offrir ses condoléances et son soutien aux familles des victimes, à la communauté et à nos membres touchés par ce drame.

« Nos pensées vont aux familles des victimes, à la communauté et à nos membres qui traversent une période très difficile », a déclaré Brien Watson, vice-président du SCFP NB.

Le SCFP souhaite exprimer sa gratitude envers les travailleurs paramédicaux de la section locale 4848, ainsi que les pompiers et les agents de police qui ont fait preuve de courage face à une situation extrêmement dangereuse pour venir en aide aux victimes.

Nous voulons également reconnaître le travail acharné des membres du SCFP 1709 (travailleurs municipaux internes), du SCFP 508 (travailleurs municipaux externes), du SCFP 1783 (travailleurs du transport en commun), du SCFP 3864 (groupe technique professionnel), du SCFP 4848 (ambulanciers et répartiteurs) et du SCFP. 908.01 (travailleurs de la santé), qui ont fait en sorte que la Ville de Fredericton continue de fonctionner pendant et après cette tragédie.

« Leur dévouement aidera Fredericton à entamer le processus de guérison de cette blessure collective. Je n’ai aucun doute que les gens de Fredericton continueront de se sentir en sécurité dans leurs espaces publics et leurs événements grâce aux efforts de ces travailleurs », a déclaré Watson.

L’Unité d’intervention rapide, c’est de la poudre aux yeux

Fredericton – Selon le Conseil des syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick (section locale 1252) et la section locale 4848 qui représente les travailleurs paramédicaux et les répartiteurs du Nouveau-Brunswick, le nouveau projet-pilote n’est que de la poudre aux yeux.

« Ce programme pourrait fonctionner s’il n’y avait pas actuellement plus de 100 postes de travailleurs paramédicaux à temps plein à combler. Ce plan ne fait que déplacer du personnel, et pire encore, rende hors service des ambulances capable de répondre et de transporter un patient à un hôpital », a déclaré Norma Robinson, présidente de la section locale 1252. 

Le 25 juillet dernier, Benoit Bourque, ministre de la Santé, a annoncé la création d’un projet-pilote composé d’une unité d’intervenants médicaux qui « améliorerait l’accès aux soins médicaux urgents dans les régions rurales » dès cet automne.

« Une ambulance doit être dotée de deux paramédicaux et, maintenant, 15 paramédicaux bilingues seront sortis d’un système déjà incapable de fournir à la demande existante. Ceci n’améliore pas les services ambulatoires dans nos régions rurales du N.-B.  Le ministre de la Santé divulguera-t-il au public combien d’ambulances devront rester inactives à cause de ce programme? » s’interroge Robinson.

« Je comprends qu’il y a des élections qui approchent, mais peu importe comment ils s’y prennent, le gouvernement et Médavie doivent plutôt s’attaquer au cœur du problème des temps d’intervention inadéquats.  Le recrutement et la rétention du personnel paramédical, c’est la clé. » dit Steeve Hebert, vice-président de la section locale 4848.

Le SCFP croit fermement que le gouvernement ne devrait pas couper dans les services ruraux ni tenter de contourner l’exigence d’avoir deux travailleurs paramédicaux par ambulance afin de transporter les patients le plus rapidement possible à l’hôpital.

« Avec ce programme, les gens des régions rurales ne se rendront pas à l’hôpital plus vite, et c’est tout à fait inacceptable », conclu Hébert.