Le SCFP NB renforce sa capacité de mener des grèves

Les sections locales du Nouveau-Brunswick bénéficieront d’une nouvelle politique sur les indemnités de grève. Adoptée lors du Congrès biennal national du SCFP à Toronto, la mesure garantit que les membres seront maintenant indemnisés à partir du premier jour de grève ou de lock-out.

L’ancien règlement de la Caisse nationale de grève prévoyait une indemnité de grève cinq jours après le début de l’action ouvrière.

« Le SCFP-Nouveau-Brunswick apportera aussi de l’aide durant ces quatre premiers jours, afin que les membres puissent bénéficier d’une indemnité de grève double au cours de ces journées cruciales », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.

« Cela aidera nos sections locales qui doivent bientôt se rendre à la table de négociations : elles savent maintenant qu’elles ont un appui tout au long du processus, quoiqu’il advienne » a déclaré M. Légère. « Cela correspond parfaitement à notre nouvelle politique de négociation contre les concessions et les clauses orphelines », a-t-il ajouté.

En 2017, la Caisse nationale de grève du SCFP a atteint plus de 90 millions de dollars.

« Il est temps que nous utilisions la solidité financière que nous avons créée dans notre Caisse nationale de grève pour aider nos sections locales à négocier. Plus que jamais, nous pouvons repousser avec succès les concessions et les propositions à deux niveaux », a conclu M. Légère.

Le fonds d’indemnisation des travailleurs est dangereusement sous-financé

Fredericton – Alors que l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick rouvrait ses portes le 24 octobre, les membres du SCFP NB manifestaient à l’extérieur pour les droits des travailleurs blessés. Les membres du syndicat dénoncent le sous-financement chronique au fonds d’indemnisation des travailleurs.

« Travail sécuritaire NB a été créé pour les gens et non pour les profits », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB. « Le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB agit comme McKenna : il sous-finance ce système créé d’abord pour protéger les travailleurs blessés et leurs familles. À ce jour, la province ne s’est jamais relevée des compressions de 1992 » a déclaré Légère.

Plus tôt cette année, Travail sécuritaire NB avait annoncé son intention de réaliser une augmentation nécessaire des taux perçus auprès des employeurs pour assurer la pérennité du fonds d’indemnisation des travailleurs. Le milieu des affaires a réagi fortement en menant campagne contre l’augmentation : le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB a plié. Le 2 octobre 2017, celui-ci s’est résigné à une augmentation minime de 22 cents par 100 $ perçus sur la masse salariale. Le taux du Nouveau Brunswick (1,70 $ par 100 $) demeure l’un des taux provinciaux les plus bas au Canada.

« Ce mois-ci, le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB a même admis que le 23 cents ne leur permettrait même pas d’assumer les coûts de fonctionnement de base pour gérer le fonds de rémunération des travailleurs. Le maintien du fonds nécessite une augmentation supplémentaire de 23 cents (1,93 $ par tranche de 100 $ de masse salariale), a précisé Légère.

Comme la durabilité à long terme du fonds a été mise en péril par le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB, le SCFP NB s’inquiète de l’attrition, des menaces de coupures et même de la privatisation.

« Nos propres membres, la section locale 1866 du SCFP, ceux qui sont employés à Travail sécuritaire NB voient le tort inutile causé aux individus et à leurs familles. Le public a besoin de savoir ce qui se passe », a déclaré Légère.

Le SCFP et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick ont communiqué avec le ministre du Travail et ont recommandé que le financement de l’indemnisation des travailleurs soit rétabli aux niveaux d’avant 1992. Cela permettrait :

  1. L’élimination de la période d’attente de trois jours pour les travailleurs blessés ;
  2. L’augmentation des bénéfices pour les travailleurs blessés et décédés ; et
  3. L’accélération du processus de réclamation, par l’embauche de personnel de première ligne à Travail sécuritaire NB.

 

 

 

 

 

 

L’Extra-murale doit demeurer sous contrôle public!

Le SCFP NB s’oppose à la décision du gouvernement du Nouveau-Brunswick (GNB) de confier la gestion du Programme extra-mural et de Télé-Soins. Nous nous rallions à l’affirmation du PDG du réseau de santé Vitalité, qui a déclaré que la vente de la gestion, comme dans le cas de Sodexo, est une privatisation pure et simple. Qui dit privatisation dit toujours perte de pouvoir public.
Maintenant, en raison de l’opposition croissante du public, le ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick et le PDG de Medavie font le tour de la province pour convaincre les citoyens d’avaler le marché. Assurons-nous qu’ils entendent que nous refusons de voir notre système public de soins de santé démantelé ! Téléchargez le document de faits-clés sur l’entente GNB-Medavie. 

Voici le calendrier des séances d’information :

  • Shippagan : le lundi 23 octobre, à 18 h 30, Club de l’âge d’or de Shippagan, 150, rue DeGrâce;
  • Perth-Andover : le mercredi 25 octobre, à 18 h 30, Perth Elks Lodge, 549, promenade East Riverside;
  • Fredericton : le jeudi 26 octobre, à 18 h 30, Palais des congrès de Fredericton, 670, rue Queen;
  • Campbellton : le lundi 30 octobre, à 18 h 30, Centre civique régional Memorial, deuxième étage, 44, boulevard Salmon;
  • St. Stephen : le mercredi 1er novembre, à 18 h 30, Garcelon Civic Centre, 22, boulevard Budd;
  • Edmundston : le lundi 6 novembre, à 18 h 30, Centre de congrès, 74, chemin Canada; et
  • Miramichi : le mardi 7 novembre, à 18 h 30, Exhibition Pavilion, 24, rue Church

FAITS IMPORTANTS SUR L’ACCORD GNB-MEDAVIE

Non-respect de l’autorité du réseau de santé
La direction de Vitalité a dit non à toutes les privatisations, mais Brian Gallant a tout de même enfreint à deux reprises (Sodexo et Medavie) l’autorité des administrateurs élus et nommés du réseau de santé. Gallant ne respecte pas sa propre Loi sur les régies régionales de la santé.

Une privatisation coûteuse
Cette privatisation ne génère pas d’économies à court terme ; celles à long terme sont incertaines. Le ministre de la Santé a lui-même déclaré que le contrat n’existe pas pour sauver de l’argent. Le gouvernement démantèle un programme public qui fonctionne bien pour le donner en cadeau au privé.

Une occasion en or, ratée intentionnellement
Cette année, le gouvernement Gallant a renouvelé le contrat de 10 ans d’Ambulance NB sans consulter la population. Les libéraux ont gâché une occasion en or pour ramener nos services d’ambulance à l’interne. Ils auraient pu réaliser une vraie intégration publique des services à domicile avec Télé-Soins et l’Extra-mural. C’est tout le contraire qui s’est produit : ils ont fait un « package deal » au privé.

Perte de contrôle public
En plus d’enlever au public son pouvoir de gérer ses services, la privatisation empêche une vraie transparence et imputabilité. Contrairement au gouvernement, Medavie peut refuser de partager des documents avec les journalistes et le public sous prétexte que cela serait « préjudiciable aux intérêts commerciaux ou financiers d’un tiers ». (Voir article 22, Loi sur le droit à l’information et la protection de la vie privée). C’est ce qu’affirme Medavie avec la gestion interne d’Ambulance NB.

Perte d’expertise publique
Nos réseaux de santé perdront en capacité administrative et en expertise interne. Plutôt que de développer nos compétences de gestion « par nous et pour nous », l’expertise se développera au profit de l’entreprise, sur le dos des personnes vulnérables et des travailleurs. Toute innovation en gestion, qu’elle soit au niveau logistique, financier ou organisationnel, sera propriété intellectuelle de Medavie.

MOBILISONS-NOUS POUR RENVERSER LES PRIVATISATIONS !

 

Message de l’Action de grâce

L’Action de grâce est une fête canadienne et le Canada est un pays d’espoir fondé sur la liberté et l’égalité. Nous ne devrions jamais tenir pour acquis les choses qui font de notre pays un endroit merveilleux à vivre, tel que l’assurance-maladie, les lois du travail, les lois sur la santé et sécurité, des services publics de qualité et bien plus encore. Ces victoires ont été obtenues par de longs combats menées par des travailleuses et travailleurs qui, par le mouvement ouvrier, se sont opposés aux régimes régressifs des gouvernements de l’époque.

Alors que nous nous souvenons des générations passées qui ont travaillé pour bâtir notre nation, le SCFP Nouveau Brunswick vous invite à remercier les travailleurs et travailleuses qui se tiennent debout aujourd’hui pour rendre le Canada plus juste et équitable pour tous.

À tous nos 27 000 membres du SCFP NB et à leurs familles, Joyeuse Action de grâce !

-L’exécutif du SCFP NB

Manifestation à l’Assemblée législative

Debout pour les droits des travailleurs blessés!

Le SCFP NB vous invite à une manifestation devant l’Assemblée législative, à Fredericton.
Le tout se déroulera le mardi, 24 octobre – de midi à 14 h

Rappelons à notre gouvernement que Travail-sécuritaire NB a été créé pour les gens, pas les profits !

Aimez et partagez l’évènement Facebook: https://www.facebook.com/events/473375143048102

*Des navettes du Fredericton Inn à l’Assemblée législative seront disponibles pour les membres du SCFP.

Barrage francophone contre la privatisation en santé

Nicholas Steinbach – Radio-Canada – 1er septembre 2017

Le ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Victor Boudreau, se heurte à un mur d’opposition francophone contre la décision de privatiser la gestion des soins extra-muraux. Le PDG du réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne, est sans équivoque; transférer la gestion et la prestation des soins à domicile à l’entreprise Medavie est une privatisation.

Selon Gilles Lanteigne, la qualité des soins aux patients sera affectée. « Y a réellement une trame de fond par rapport au déboulonnement de certains services et un transfert des soins vers le privé. Donc absolument, on est inquiet de cette idéologie-là qui semble s’implanter », assène-t-il.

Le PDG du réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne

Le PDG du réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne Photo : Radio-Canada/Antoine Trépanier

Gilles Lanteigne ne comprend pas non plus les motivations du gouvernement de démanteler un programme public qui fonctionnait bien. « On comprend encore moins quand on nous dit qu’on démantèle un système pour privatiser et ça va nous coûter plus cher. Un service qui est déjà hautement reconnu […] apprécié par les communautés, donc on est toujours à la recherche du pourquoi. »

La qualité des soins est intimement reliée à la qualité des intervenants et au milieu de travail, donc à court terme c’est évident que le milieu de travail va être affecté de façon significative

Gilles Lanteigne, Président-directeur général du réseau de santé Vitalité

On compte 300 infirmiers extra-muraux au réseau francophone et environ 500 du côté anglophone. Le syndicat des infirmières s’inquiète de son côté pour les conventions collectives en place.

Paula Doucet, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau‑Brunswick

Paula Doucet, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau‑Brunswick Photo : Radio-Canada/Nicolas Steinbach

« Nous voulons nous assurer que les droits négociés dans les conventions collectives seront maintenus et qu’elles ne perdront pas de bénéfices », explique Paula Doucet, la présidente du Syndicat des infirmières du N.-B.

De son côté, Égalité Santé en Français soutient que le transfert des soins à domicile fait partie de l’action judiciaire déjà entamée contre le gouvernement, considérant que le ministre de la Santé porte atteinte aux droits de gestion de la régie Vitalité en privatisant la gestion de services non médicaux.

Jacques Verge et Hubert Dupuis assis à une table

Les requérants Jacques Verge, citoyen, et le Dr Hubert Dupuis, président d’Égalité santé en français, présentent leur poursuite contre le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Photo : Radio-Canada/Michel Nogue

« L’hôpital extra-mural va devenir comme Ambulance NB, on va pas s’occuper des soins de santé des francophones, on va pas s’occuper de les soigner dans leur langue », martèle Hubert Dupuis le président d’Égalité Santé en Français.

La commissaire aux langues officielles a déclaré en fin de journée que « compte tenu des nombreux défis qu’Ambulance NB continue d’éprouver en matière de prestation de services bilingues, et ce, plus de dix ans après sa création, elle a toujours de vives préoccupations quant au transfert de la gestion du Programme extra-mural et de Télé-Soins à Medavie ».

Cette initiative doit s’accompagner de mesures efficaces pour assurer une pleine conformité à la Loi sur les langues officielles et pour contribuer à la vitalité de nos deux langues officielles.

 

Fête du Travail 2017

Ce 4 septembre, partout au pays, on souligne la fête du Travail pour saluer les victoires durement gagnées par la classe ouvrière et le mouvement syndical.

Depuis la fin du XIXe siècle, les travailleuses et les travailleurs célèbrent ce jour au Nouveau-Brunswick afin de ne pas oublier que l’union fait la force, et que c’est par cette union que la classe ouvrière a gagné ses luttes pour améliorer la vie de tous. Ensemble, nous avons fait des progrès énormes pour des salaires décents, des bénéfices solides et des retraites plus dignes. Ensemble nous luttons pour la justice socio-économique, pour une exploitation responsable de nos ressources et le respect de notre environnement.

Aucun gain obtenu par les travailleurs n’a été gentiment « donné » de bonne grâce par ceux qui détiennent le pouvoir. Le week-end, les congés de maladie, la journée de huit heures : ces gains ne furent possibles que par les efforts de générations de luttes ouvrières. Les bons emplois sont encore aujourd’hui le pilier qui soutient notre classe moyenne et les revenus stables qu’ils procurent renforcent les familles et assurent la vitalité des collectivités.

Mais aujourd’hui, le bon niveau de vie dont bénéficient de nombreuses familles néobrunswickoises est menacé par la hausse des emplois précaires et la privatisation. Bien trop de travailleurs et de travailleuses sont embourbés dans des emplois précaires qui sont peu rémunérés et qui n’offrent pas d’avantages sociaux, ni de régime de retraite, ni de représentation syndicale et dont les horaires de travail sont imprévisibles. La privatisation, elle, affaiblit le pouvoir collectif des citoyens au profit des élites financières.  Cette tendance crée de l’insécurité économique et pèse lourd sur nos ressources publiques.

Ces deux tendances doivent et peuvent être inversées. Nous pouvons reprendre en main nos services publics et nous pouvons mettre à jour la législation du travail pour obtenir plus d’équité réelle. En tant que force progressiste, nous devons agir et dénoncer les injustices sociales, les inégalités et la discrimination d’emploi auxquelles font face les collectivités marginalisées.

Le SCFP NB s’engage à continuer de faire pression pour obtenir davantage de droits pour améliorer la vie de tous les travailleurs du Nouveau-Brunswick – syndiqués ou non. Pour nous, le 4 septembre est donc un jour pour se mobiliser et affirmer le pouvoir des travailleurs.

Dans un an, les Néo-Brunswickois se rendront aux urnes pour les élections provinciales. La mobilisation doit commencer maintenant. Je vous appelle à encourager amis, voisins et collègues à jouer un rôle actif dans le processus politique. Je vous appelle à vous présenter ou à soutenir les candidats progressistes : les travailleurs unis sont une force positive qui ne peut être niée.

Au nom des 27 000 membres du SCFP au Nouveau-Brunswick, bonne fête du Travail à tous !

En solidarité,

Daniel Légère
Président du SCFP NB

Le SCFP NB appuie la lutte étudiante contre les stages non rémunérés

Fredericton:  Le SCFP NB joint sa voix aux étudiants et organismes qui participent à la campagne Mon stage me ruine menée par la Fédération des étudiants et étudiants de l’Université de Moncton (FÉÉCUM).

Dans l’ensemble du Canada, les employeurs du secteur privé et du secteur public profitent et dépendent du travail gratuit fourni par des milliers d’étudiants et de diplômés récents grâce à des stages non rémunérés.

« Il est scandaleux que leur travail ne soit pas reconnu et leurs droits protégés sous nos lois provinciales et qu’ensuite, ces mêmes étudiants soient exigés de payer pour travailler par l’imposition de frais de scolarité. Tout cela, sans aucune garantie d’embauche! »

« Comment se fait-il qu’en 2017, il soit toléré que des gens font des centaines d’heures de travail non rémunérées dans nos écoles, nos hôpitaux et nos entreprises? Personne, peu importe leur âge, leurs antécédents ou leur niveau de scolarité, ne mérite d’être du cheap labour », a déclaré Légère.

Le SCFP NB est d’avis que la lutte contre les stages non rémunérés est une lutte contre le travail précaire. Un stage devrait toujours être enrichissant pour les stagiaires. Leurs conditions de travail devraient être les mêmes que celles des employés réguliers.

Fête du N.-B. : Le Premier ministre reconnaît la contribution du mouvement ouvrier

Edmundston – Lors des célébrations de la fête du Nouveau-Brunswick à Edmundston, le premier ministre Gallant a souligné les grandes contributions réalisées par les travailleurs du secteur public.

« Il était certainement encourageant d’écouter Gallant remercier les travailleurs du N.-B. et de l’entendre souligner l’importance du mouvement syndical pour l’amélioration des conditions de vie de tous », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.  « Les organisateurs de l’événement ont fait un excellent travail. Les syndiqués et les citoyens ont tous été bien accueillis : l’événement fut un franc succès, »  a-t-il ajouté.

Profitant de sa présence à Edmundston, le premier ministre Gallant a d’ailleurs lancé un remerciement spécial aux travailleurs de première ligne de l’hôpital régional d’Edmundston.

Néanmoins, Gallant demeure campé sur sa position en ce qui concerne l’accord avec Sodexo. Le ministre de la Santé déclarait en fin de juin que le plan de sous-traitance – qui mettrait à la porte plus de 280 travailleurs œuvrant dans nos hôpitaux – allait toujours de l’avant.

« Les travailleurs de première ligne qu’il a remerciés espèrent que les actions du premier ministre seront cohérentes avec ses paroles. L’accord avec Sodexo ne doit pas aller de l’avant » a déclaré Légère.

Grand Sault: le syndicat mécontent de la lenteur des négociations

Grand Sault (N.-B.) – La section locale 886 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente les employés municipaux de la Ville de Grand-Sault est mécontent de la lenteur des négociations avec l’employeur.

Le syndicat est frustré par l’employeur qui s’entête à attaquer le principe même de l’ancienneté, élément fondamental dans toute convention collective. L’employeur désire notamment exclure de la convention collective les nouveaux travailleurs embauchés à contrat temporaire.

« Nos demandes sont très raisonnables et représentent les situations actuelles en milieux de travail. Je ne comprends pas pourquoi la Ville ne veut pas bouger », affirme Aldéo Cyr, président de la section locale et responsable certifié du traitement des eaux.

Le représentant de la Ville a affirmé au Syndicat qu’il veut s’attaquer non seulement à l’ancienneté, mais désire avoir une pleine liberté pour mettre à pied les employés municipaux et avoir un libre recours à la sous-traitance des services.

« Nous avions de bien meilleures relations avec la Ville auparavant, mais en ce moment, ils veulent même parler de sous-traitance et d’attaque à la séniorité. Ces attaques sortent de nulle part », affirme Aldéo Cyr.

Face à l’intransigeance de la part de la municipalité, le Syndicat a fait une demande pour un médiateur – une tierce partie indépendante – afin de débloquer le processus de négociations.

« Nous espérons pouvoir régler tout ça cet été – et j’espère que la Ville ne fera pas trainer le processus jusqu’en conciliation », a affirmé Gérald Leblanc, représentant syndical du SCFP.

La section locale 886 du SCFP représente 18 employés à la Ville de Grand-Sault et opère notamment dans les secteurs des loisirs, de la voirie, des travaux publics et du traitement des eaux.