Lettre à l’éditeur

Pour tenter d’endiguer les critiques continues sur sa politique relative aux régimes de retraite, le premier ministre Alward a envoyé à tous les députés provinciaux un exemplaire annoté du récent livre de Jim Leech & Jacquie McNish’s, The Third Rail: Confronting Our Pension Failures (la troisième voie : faire face aux échecs de nos régimes de retraite).

Sur un ton apparemment modéré, les auteurs de The Third Rail argumentent que nous devrions « redéfinir » les régimes à prestations déterminées plutôt que de les abandonner. Les régimes de pension, disent-ils, devraient être « plus souples », car les « prestations entièrement garanties sont désormais impossibles ». Les participants des régimes devraient tout simplement « partager davantage » les risques avec les employeurs.

De prime abord, cette déclaration semble tout à fait logique. On dirait que les auteurs prônent de modifier légèrement les régimes et non de les démanteler complètement. Ils semblent demander des demi-mesures et de justes compromis qui peuvent paraître tout à fait raisonnables pour de nombreux lecteurs.

Ce n’est pas surprenant que le premier ministre Alward ait été impressionné par ce livre : son gouvernement a aussi eu recours à un ton modéré semblable dans le débat entourant la conversion forcée des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur public à des régimes de retraite à « risques partagés ». Le gouvernement a déclaré que les nouveaux régimes à « risques partagés » ne se traduiraient pas par l’abandon des retraites et, qu’au contraire, il prenait des mesures pour les protéger. Le gouvernement prétend que, selon le nouveau modèle, « les risques et les rendements sont partagés entre les retraités, les participants actifs et le gouvernement ». Les médias du Nouveau-Brunswick ont transmis presque textuellement ce message mitigé, et ont fait circuler la notion erronée qu’en vertu des nouveaux régimes, les employeurs et les employés « diviseraient les coûts lorsque les rendements seraient faibles ».

Toutefois, la notion de « risques partagés » ne signifie pas pour autant que les risques sont partagés entre les employeurs et les participants, selon ce nouveau modèle. La documentation du régime à risques partagés indique que les participants actifs et retraités devront assumer pratiquement tous les risques. Les employeurs, par contre, sont très bien protégés à cet égard.

Si un régime à risques partagés est sous-financé, le seul risque qu’encourent les employeurs est une augmentation modeste et plafonnée de leur taux de cotisation, tout comme les participants du régime.
Toute autre pression quant au financement sera aussitôt équilibrée par une réduction illimitée des prestations de retraite, y compris la suspension potentielle des augmentations en fonction du coût de la vie pour les retraités et même des réductions des prestations de base.

Ceci n’est guère un système de « partage de coûts ». Les employeurs n’ont que des risques limités, soit une faible augmentation de leurs cotisations, tout comme les participants d’ailleurs. Par contre, les participants doivent assumer seuls le risque le plus grave et le plus dommageable, soit celui de recevoir un montant moindre. Il s’agit, en fait, de la fin des régimes traditionnels à prestations déterminées – un élément très obscur du livre The Third Rail et du gouvernement du Nouveau-Brunswick. Auparavant, les employeurs pouvaient inscrire les obligations relatives aux régimes de pension dans leurs bilans de régimes à prestations déterminées. Désormais, ils n’auront pas d’obligations à inscrire selon le modèle à risques partagés, et nombreux sont ceux qui tenteront d’annuler leurs obligations actuelles lors de la conversion des régimes.

Le gouvernement a toujours passé sous silence ce point crucial. Dans son discours vantant les mérites d’un modèle de régime de pensions qui transfère le risque aux participants, le gouvernement affirme que la conversion permet en quelque sorte de rendre « plus sûr » le régime de pensions et que le « partage des risques » fait en sorte que les pensions « sont mieux protégées ».

Le gouvernement n’a rien fait pour corriger les propos souvent entendus dans les médias selon lesquels le modèle de partage des risques garantit des prestations de base, que seules les augmentations en fonction du coût de la vie sont dorénavant conditionnelles et que les déficits sont partagés également entre les employeurs et les employés. En réalité, aucune prestation n’est garantie (même les prestations de base) à l’avenir, et le risque est principalement assumé par les travailleurs.

Un récent rapport de la vérificatrice générale du Nouveau-Brunswick révèle ce qui, à notre avis, est le but réel du gouvernement dans cette conversion. Selon ce rapport, la province préconise une comptabilité sans passif pour les régimes de retraite à risques partagés puisque, selon la province, ce sont les employés qui assument la plus grande partie des risques dans ce genre de régimes. Lorsque le gouvernement a rencontré les représentants du SCFP, il a révélé son intention de rayer d’un coup de crayon presque 5 milliards de dollars au titre de la charge de retraite à payer pour les régimes de pension de la fonction publique et de veiller à ce qu’aucune charge de retraite, quelle qu’elle soit, ne soit comptabilisée à l’avenir. Et pourtant, on dit aux participants que cette mesure « protégera davantage » leur régime.

Ce n’est pas une solution qui a été longuement réfléchie : il s’agit d’un abandon pur et simple du modèle de pension à prestations déterminées. Le SCFP était — et est toujours — tout à fait disposé à rencontrer le gouvernement pour examiner différents moyens d’alléger les préoccupations du gouvernement concernant les coûts des régimes de pension, sans toutefois délaisser complètement le modèle de pension à prestations déterminées. Lorsque c’était nécessaire, les membres du SCFP de partout au pays ont montré une réelle volonté à prendre des décisions difficiles relativement aux négociations sur les régimes de pension – comme de vraiment « partager le risque ». Toutefois, le gouvernement a refusé d’examiner avec nous des solutions de rechange, a imposé le bâillon et s’est empressé de déposer une loi visant une conversion sans précédent du régime de pensions de la fonction publique.

C’est plutôt bizarre que le livre The Third Rail soutienne vouloir sauvegarder les régimes de pension à prestations déterminées en préconisant d’autres méthodes comme le « partage des risques » qui ne comporte dans les faits aucune prestation déterminée. C’est aussi bizarre que M. Alward dise que les prestations des participants seront « mieux protégées », puisqu’on transfère de force une grande partie des risques des employeurs aux participants.

Ce n’est pas étonnant que M. Alward aime bien le livre The Third Rail. Tout comme le livre, le gouvernement recourt à des propos qui peuvent sembler modérés pour cacher, dans les faits, le grave bouleversement tout à fait sans précédent des régimes de retraite de ses anciens employés et de ses employés actuels et futurs.

Daniel Légère,
Président SCFP NB

Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Chères consoeurs, chers confrères,

Le 6 décembre 1989, un homme armé d’un fusil de chasse est entré dans l’École polytechnique de Montréal et a ouvert le feu sur les femmes, criant qu’il luttait contre le féminisme. Il a assassiné 14 femmes, de jeunes étudiantes en génie pour la plupart, avant de s’enlever la vie. La seule non-étudiante parmi elles, Maryse Laganière, était membre du SCFP et travaillait à la Polytechnique.

En commémorant cet événement horrible, on se souvient des femmes partout au pays qui encore aujourd’hui perdent leur vie ou sont blessées, souvent aux mains de leurs partenaires intimes.  « Pleurez-les aujourd’hui. Agissez demain. »  Cet appel à l’action est inscrit sur le monument commémoratif du 6 décembre à Riverview.

Comme des femmes partout au pays, des Néo-Brunswickoises, souvent accompagnées de jeunes enfants, continuent de s’échapper aux situations de violence en vivant dans des refuges d’urgence.  Des partenaires violents viennent parfois les retrouver dans leurs milieux de travail.

La pauvreté et la discrimination font en sorte que beaucoup trop de femmes restent encore prises dans des relations violentes.  Le climat d’austérité actuel a eu un impact dévastateur sur des travailleuses et travailleurs canadiens, dont beaucoup de femmes qui ont perdu leurs emplois et qui éprouvent des difficultés à accéder aux prestations de l’assurance-emploi.

Des femmes autochtones sont beaucoup plus à risque de faire face à la violence que d’autres femmes. L’Association des femmes autochtones du Canada a identifié plus de 600 femmes et filles autochtones disparues et assassinées, et la violence se poursuit. Lors du Congrès 2013 du SCFP NB, les membres ont adopté une résolution faisant appel au gouvernement fédéral de créer une enquête publique nationale et un plan d’action pour traiter de cette situation tragique.

Il faut que nos gouvernements agissent pour s’attaquer aux causes profondes de la violence, une partie intégrante du problème plus large de l’inégalité des femmes. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick offre un certain financement pour les services de première ligne aux victimes de violence, mais n’a pas de plan d’ensemble pour atteindre l’égalité économique et sociale véritable pour les femmes. Sans un plan d’action national pour mettre fin à la violence faite aux femmes, le gouvernement fédéral continue d’enlever des subventions aux organismes de défense des droits qui ont aidé à donner une voix aux femmes et aux plus vulnérables du Canada.

Que pourriez-vous faire pour mettre fin à la violence contre les femmes ? Demandez à votre député ou députée provincial et fédéral de vous indiquer les démarches en cours pour améliorer la situation des femmes et des filles et comment on entend mesurer le progrès en matière d’égalité.  Dénoncez la violence physique et verbale partout où cela se passe. On envoie un message puissant en traitant les autres avec le respect, surtout si on est un homme qui montre le respect dans ses relations avec les autres. Appuyez les groupes et les campagnes de sensibilisation sur la violence dans vos communautés. Participez au sondage national sur les conséquences de la violence faite aux femmes sur les travailleuses, les travailleurs et le lieu de travail qui sera lancé en décembre 2013 par le Congrès du travail du Canada.

Tout le monde est invité à participer aux activités pour marquer le 6 décembre au Nouveau-Brunswick :

Shippagan : Marche, kiosques, dîner de Noêl, etc.4 décembre,  kiosques à partir de 10 h, à l’Université de Moncton, campus de Shippagan; marche de 12 h 20 à 13 h (départ de l’entrée principale de l’UMCS).  Pour de plus amples renseignements, communiquer avec Karen Lanteigne au (506) 395-7632.

Bathurst : Marche commémorative & d’action pour lutter contre la violence 6 décembreà midi, départ au stationnement de l’église Ste-Famille jusqu’au Centre des jeunes. Pour de plus amples renseignements, communiquer avec Soleil Thériault au (506) 545-8952.

Miramichi: Cérémonie commémorative, 6 décembre, de 9h30 à 10h30, au CCNB – Miramichi, 80, avenue University. Pour de plus amples renseignements, communiquer avec Patty Michaud au Domestic Violence Outreach Services, veuillez téléphoner : (506) 778-6496.

Fredericton : Cérémonie à la chandelle, 6 décembre, 8 h à 8 h 30, Place Chancery, 675, rue King. Organisée par la Direction de l’égalité des femmes, gouvernement du N.-B.

Cérémonie  commémorative, 6 décembre, à midi,  University of New Brunswick, Fredericton, au Student Union Ballroom (étage supérieur).

Riverview : Rassemblement, 6 décembre à 18 h 30, Centre F. Dan Bohan, 5, promenade Fatima, à côté de l’Hôtel de Ville de Riverview, suivi d’un vigile à la chandelle et le dépôt de roses au monument au parc Caseley.  Organisé par le Comité du 6 décembre du Conseil de travail de Moncton et région. Pour de plus amples renseignements, veuillez téléphoner (506) 852-9609.

St. Andrews : Événement commémoratif: An Hour of  Remembrance and Hope, 6 décembre, à 19 h, Wesley United Church, 77, rue William, St. Andrews. Organisé par le Charlotte County Abuse Prevention Network. Pour de plus amples renseignements, Veuillez communiquer avec le Charlotte County Community Outreach au (506) 469-5544.

WJ/dbscfp491

Les Néo-Brunswickois doivent exiger le maintien des soins de santé

MONCTON : Le syndicat représentant les travailleurs et travailleuses du milieu de la santé, la section locale 1252 du SCFP, s’inquiète des conséquences des récentes compressions du budget et des restrictions à venir sur la prestation des soins de santé dans la province.

« On nous a informés que les réseaux de santé couperont un autre 1% de leur budget au cours de la prochaine année. Jusqu’où les compressions doivent-elles aller avant que les citoyens du Nouveau-Brunswick réalisent qu’ils doivent exiger que l’on sauve leur système de soins de santé? », se demande Norma Robinson, présidente de la section locale 1252 du SCFP, le Conseil des Syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick.

« Quels seront les effets de ces nouvelles coupes sur les soins aux patients? Quels seront les services qui feront les frais de ces compressions? Quelles seront les fermetures auxquelles nous assisterons? Les Néo-Brunswickois méritent qu’on leur donne les réponses à ces questions », a ajouté Mme Robinson.

« L’employeur a instauré un nouveau modèle de soins infirmiers dans les unités de soins de longue durée et étudie la possibilité de faire de même dans les unités d’oncologie et chirurgicales; ces changements entreront en vigueur au début de 2014; quel sera l’impact de ces changements sur les soins aux patients? »

« Tous ces changements affectent les travailleurs et travailleuses qui fournissent ces services. Nous constatons actuellement une augmentation des réclamations d’indemnisation d’employés blessés qui sont forcés de travailler en raison de la réduction des effectifs. »

« De plus, le ministère de la Santé envisage d’attribuer la gestion des services alimentaires, des services environnementaux et de porteurs à des sous-traitants. Qu’est-ce que cela signifie pour le système? Y aura-t-il un plus grand nombre de services alimentaires à base de surgelés? Est-ce que les patients des hôpitaux se feront servir une nourriture congelée depuis des mois? Est-ce le genre de repas que les Néo-Brunswickois méritent lorsqu’ils sont malades et en phase terminale sur leur lit d’hôpital? »

« Nous avons demandé des renseignements au ministère de la Santé à propos du coût de la prestation actuelle de ces services sans jamais avoir de réponse; pourquoi n’avons-nous pu obtenir cette information?  Quelles sont les économies lorsqu’il y a attribution de services à des sous-traitants à l’extérieur du Nouveau-Brunswick lorsque nous avons des employés au sein des réseaux qui ont été formés pour fournir ces services de façon efficace? »

« Les services de santé doivent demeurer publics; les soins de santé fournis dans un système public sont les plus rentables », a conclu la présidente.

Plus de 100 membres de la section locale 1252 du SCFP se rencontreront à Moncton cette semaine lors de leur assemblée annuelle.

 

Réunions générales des membres

Confrères et Consœurs,

Avoir une réunion générale des membres cet automne était l’initiative de confrère Black et j’avais fait cette promesse l’an dernier à nos membres lorsque nous sommes allés partout dans la province.

Les deux points qui sont avec certitude à l’ordre du jour sont:

1) La campagne “Ensemble pour un monde plus juste” et les attaques venant du gouvernement conservateur fédéral auxquelles font face les organisations du travail.

2) Les attaques de notre gouvernement provincial conservateur à la table de négociation et comment nous planifions faire face à ces enjeux.  Nous nous sommes engagés à prendre 45 minutes de ces réunions et ensuite laisser la parole aux membres.  Toutes les sections locales qui ont des campagnes en cours sont encouragées de les amener lors de ces réunions et d’avoir leur matériel aux tables de distribution.  Aussi, un petit rappel des denrées non-périssables pour les banques alimentaires locales.

Solidarité,
Daniel Légère
Président SCFP NB

Négocier! Et non légiférer les régimes du secteur public

FREDERICTON : Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) au Nouveau-Brunswick demande au gouvernement Alward de ralentir la mise en œuvre du modèle à « risque partagé » de la Loi sur la pension de retraite dans les services publics (LPRSP).

« La semaine dernière, nous avons rencontré les représentants du gouvernement et nous leur avons fait part des inquiétudes de nos membres et des questions qui doivent être répondues concernant le nouveau modèle avant de l’imposer par la loi »,  a déclaré le président du SCFP NB, Daniel Légère.

«Le SCFP veut simplement que le gouvernement Alward prenne un moment de réflexion et discute des nombreuses possibilités qui permettraient de préserver les prestations déterminées de la LPRSP et d’en améliorer la capitalisation », a expliqué Légère.

« Nous croyons fermement que les régimes de retraite  à prestations déterminées sont le moyen le plus efficace d’assurer un revenu de retraite convenable, sécuritaire et prévisible pour les travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick et à travers le Canada. Cependant, le SCFP reconnait que certains régimes de pension ont plus de défis que d’autres. Le modèle à « risque partagé » fut développé par un groupe de travail du gouvernement, en collaboration avec d’autres syndicats, y compris  le SCFP, afin de trouver une solution  aux problèmes critiques avec le régime de retraite des employés dans les soins de santé.  Le SCFP a toutefois précisé au gouvernement Alward qu’il ne s’agissait pas d’un modèle universel qui réglerait à court terme tous les problèmes de régimes de retraite. »

« Nous n’avons jamais prétendu que le « statu quo » était la seule option pour la LPRSP. Mais nous ne pouvons également pas rester à ne rien faire pendant que le gouvernement Alward essaye de perdre les obligations découlant des régimes de retraite des travailleurs et travailleurs du secteur public. »

« Nous sommes prêts à travailler avec la province pour affronter les défis surmontables auxquels la LPRSP fait face et à trouver des solutions qui ne porteront pas de risques aux travailleurs et aux retraités », de conclure Légère.

Les travailleurs et travailleuses qui comptent de longues années de service vivent des moments difficiles en perdant leur emploi

La présidente de la section locale 1252, Norma Robinson lors d'une conférence de presse à l'hopital de Moncton  concernant la fermeture des services de buanderies à l'hopital de Moncton et à celui de de Tracadie-Sheila.

La présidente de la section locale 1252, Norma Robinson lors d’une conférence de presse à l’hopital de Moncton concernant la fermeture des services de buanderies à l’hopital de Moncton et à celui de de Tracadie-Sheila.

MONCTON : Le syndicat représentant les travailleurs et travailleuses du milieu de la santé, la section locale 1252 du SCFP, demande au gouvernement d’arrêter de saigner à blanc les services de santé dans la province.

« Aujourd’hui, les services de buanderie à l’hôpital de Moncton et à celui de Tracadie-Sheila ferment leurs portes. Il s’agit d’une journée très triste pour les employés qui comptent de longues années de service dans ces deux établissements », a affirmé Norma Robinson, présidente de la section locale 1252 du SCFP, le Conseil des Syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick.

« Les services de buanderie sont offerts depuis 70 ans à l’hôpital de Moncton. À cet établissement, 22 employés perdent leur emploi; toutes ces personnes ont au moins 25 années de service. Où pouvez-vous obtenir un autre emploi lorsque vous avez travaillé toute votre vie pour le même employeur?»

« Les services de buanderie à l’hôpital de Tracadie-Sheila sont offerts depuis 50 ans. Onze personnes perdront leur emploi aujourd’hui; ces employés sont dévoués à leur travail depuis de nombreuses années. Qu’arrivera-t-il à ces familles?  Est-ce qu’on s’attend que ces personnes aillent toutes travailler dans des services de buanderie de Fort McMurray? »

« En septembre, d’autres travailleurs et travailleuses du milieu de la santé ont reçu leur avis de licenciement ; un grand nombre de ces personnes travaillent dans les unités de soins de longue durée. Le gouvernement veut maintenant transférer la gestion des services non cliniques des hôpitaux au secteur privé comme les repas et le nettoyage. Si le plan du gouvernement va de l’avant, un plus grand nombre de travailleurs  et travailleuses perdront leur emploi et verront des emplois bien payés remplacés par des emplois au salaire minimum. »

« Il est temps pour le Nouveau-Brunswick d’envoyer un message fort à ce gouvernement pour dire que les soins de santé sont importants, surtout avec une population vieillissante. Nous devons protéger les services de santé que nous avons en milieu rural aussi bien qu’en milieu urbain. Il est temps d’arrêter cette saignée de nos services de santé », a conclu Norma Robinson.

 

Les communautés rurales frappées une fois de plus!

CHIPMAN : Le ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick et Ambulance Nouveau-Brunswick, l’entreprise qui gère les services ambulanciers dans la province, semblent plus préoccupés par l’atteinte de l’équilibre budgétaire que la vie des résidents des communautés rurales du Nouveau-Brunswick.

Le syndicat qui représente les travailleurs paramédicaux, la section locale 4848 du SCFP, a été avisé aujourd’hui que le service de nuit dans la région de Chipman/Minto/Grand Lake sera réduit, dans un mois, de quatre ambulances à trois ambulances.

« Réduire le service de nuit à trois ambulances mettra en danger la vie des résidents qui vivent dans ces communautés. Les travailleurs paramédicaux sont les seuls professionnels de la santé disponibles la nuit dans cette région. Il n’y a plus d’hôpital et le centre de santé communautaire est fermé la nuit. Les travailleurs paramédicaux sont les seules personnes qui peuvent fournir les premiers services de santé », explique Trent Piercy, président de la section locale 4848 du SCFP.

« Nous sommes particulièrement préoccupés parce qu’il y a une scierie en exploitation 24 heures par jour, sept jours par semaine à Chipman. Durant l’hiver, les routes en milieu rural sont dangereuses et cela augmente le temps de réponse des travailleurs paramédicaux.

Cette décision n’aura pas que des conséquences sur la région de Chipman. L’effet se fera sentir dans toute la grande région, jusqu’à Fredericton. Lorsqu’une ambulance sera envoyée à l’extérieur de la région, un autre véhicule d’urgence devra se déplacer d’un autre endroit, et ainsi de suite. »

« Au cours des dernières années, les communautés rurales ont été frappées durement par les compressions budgétaires. Si le ministre de la Santé veut remettre les soins au centre des soins de santé, réduire le nombre d’ambulances n’est certainement pas la façon de le faire », conclut M. Piercy.

Le SCFP célèbre son 50e anniversaire

QUÉBEC:  Le Syndicat canadien de la fonction publique célèbre son 50e anniversaire, dans le cadre de son congrès biennal qui se tient à Québec du 21 au 25 octobre.

Le président national du SCFP, Paul Moist, a souhaité la bienvenue au plus de 3000 délégués, membres du personnel et invités qui participent à cet événement d’une durée de cinq jours.

« Cette semaine, nous célébrons cinq décennies de réalisations qui ont contribué à construire un Canada meilleur et des communautés où il fait bon vivre pour les travailleurs et pour tous les Canadiens », a déclaré Paul Moist lors de son discours.

« Nous avons de bonnes raisons d’être fiers et de célébrer, mais nous en profiterons aussi pour planifier et préparer le travail qui nous attend. En communiquant encore mieux avec nos membres et en travaillant ensemble, nous nous inspirerons de nos succès passés pour renforcer les régimes de retraite, lutter pour de bons salaires et bâtir un Canada plus juste pour tous», a ajouté M. Moist.

Le secrétaire-trésorier national, Charles Fleury, a aussi pris la parole devant les délégués.

« Les bases de notre syndicat sont solides. Nous avons les ressources nécessaires pour défendre nos membres et tous les travailleurs canadiens. Au cours des jours qui viennent, vous établirez nos priorités pour les deux prochaines années. Vous le ferez en gardant en tête notre défi à long terme qui consiste à construire une équipe plus forte, une équipe d’attaque pour le bénéfice du SCFP et de toute la société. Ensemble, vous nous indiquerez le cap vers un monde plus juste », a affirmé Charles Fleury.

Le leader de l’opposition officielle et chef du NPD, Thomas Mulcair, la secrétaire générale de l’Internationale des services publics, Rosa Pavanelli, et le président du Congrès du travail du Canada, Ken Georgetti, seront aussi au nombre des conférenciers. Une discussion d’experts inspirante sur les moyens à prendre pour réinventer le mouvement syndical sera également au menu du congrès.

Le congrès national biennal est l’instance décisionnelle suprême du SCFP. Comptant plus de 627 000 membres, le SCFP est le plus grand syndicat au Canada.

L’Hôpital St. Joseph opte pour un budget équilibré au détriment d’une collation aux patients

Saint-Jean : La section locale 1252 du Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente les employés de l’Hôpital St. Joseph à Saint-Jean, est consternée par la décision de la direction de l’établissement de couper les collations des patients âgés en soirée afin d’équilibrer son budget annuel.

« Les employés ont reçu la consigne de réduire la nourriture servie en soirée sur trois étages à environ 60 personnes âgées qui attendent une place en foyers de soins », a expliqué Ralph McBride, conseiller syndicat au SCFP.

« La direction a décidé d’imposer une diète aux personnes âgées afin d’aller chercher 16 000 $ dépensés en trop au cours des trois dernières années. »

« À partir de maintenant, les employés de ces trois étages n’auront à offrir qu’une quantité quotidienne limitée de lait et un paquet de douze biscuits pour les vingt-et-un patients de chacun des trois étages. La collation en soirée sera limitée à du lait ou du jus avec un biscuit ou une rôtie. Des collations nutritives comme du yogourt et du fromage ne seront plus offertes aux patients aînés à moins que cela ne soit nécessaire en raison des besoins du patient, » a indiqué M. McBride.

« On nous a aussi informé que si un patient ne mange pas son repas de le mettre de côté et de lui redonner plus tard. Allons-nous alors servir de la nourriture qui a été exposée pendant des heures à l’air libre aux patients? »

« Le ministre de la Santé, Ted Flemming, affirmait dernièrement qu’il était temps de remettre les soins au centre du système de santé. Les hôpitaux qui réduisent la quantité de nourriture servie aux patients âgés ne respectent pas cette philosophie. Il est temps pour le ministre de joindre le geste à la parole. S’il peut payer aux directeurs généraux des Réseaux de santé Horizon et Vitalité des salaires combinés de 675 000 $ par année, il peut certainement trouver l’argent pour payer une collation nutritive à nos aînés hospitalisés », a conclu M. McBride.

L’infestation de punaises de lit aurait pu prendre des proportions encore plus grandes

BATHURST – La récente infestation de punaises de lit à l’hôpital régional Chaleur de Bathurst inquiète le Syndicat représentant le personnel de soutien qui se demande quelle proportion aurait pu prendre cette infestation si le service de buanderie au centre hospitalier avait été fermé.

« L’infestation de punaises de lit aurait rapidement pu se répandre dans d’autres centres hospitaliers et foyers de soins de la région », explique le président de la section locale 871-2 du Syndicat canadien de la fonction publique.

Selon René Doucet, l’infestation de punaises de lit a été contenue à Bathurst parce que le linge est encore lavé à l’hôpital.  « Lorsque le service de buanderie de l’hôpital fermera, la literie sera transportée par camion à Campbellton. Les draps infestés auraient alors pu facilement contaminés le camion et toute la literie avant que l’on s’aperçoive du problème. Un tel scénario aurait pu engendrer des coûts énormes puisque pour contenir l’infestation à Bathurst, ils ont du détruire les matelas et la literie.»

« Nous nous opposons justement à la fermeture des services de buanderies dans la région de Moncton, la Péninsule acadienne et dans la région Chaleur parce que nous savons que les services de buanderie jouent un rôle important dans les hôpitaux. Lorsqu’il y a des services de buanderie sur place, les risques de propager des infections associées aux soins de santé et des infestation de punaises de lit comme ce fut le cas à Bathurst en fin de semaine sont grandement diminués », de conclure René Doucet.

Une pétition circule à l’heure actuelle demandant au gouvernement de revenir sur sa décision de fermer les services de buanderies dans quatre hôpitaux de la province.