Budget du N.-B.: manque d’investissements visionnaires dans le secteur public
Fredericton – Ce mardi 22 mars, le ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, Ernie Steeves, a présenté le budget provincial 2022-2023.
« Il s’agit d’un budget excédentaire, mais il y a de bonnes nouvelles à trouver dans les services de garde abordables, grâce au fonds du programme fédéral, les investissements dans les soins de santé et un plafond de loyer d’un an à 3,8 % pour les locataires résidentiels », a déclaré Stephen Drost, président du SCFP NB.
« La grève de 2021 nous a tous montré que le gouvernement avait la capacité de mieux payer les travailleurs de première ligne et de les aider à faire face aux augmentations du coût de la vie. Ainsi, avec les centaines de millions qui restent en surplus, j’aimerais que M. Higgs agisse pour que les salaires dans les soins de longue durée soient équivalents à ceux des soins de santé, » a ajouté M. Drost.
Le SCFP NB est préoccupé par l’approche anti-keynésienne choisie par le gouvernement provincial. « Au lieu de réinvestir les revenus générés par les taxes sur la propriété corporative dans l’amélioration des services publics et la construction de logements publics abordables, M. Higgs a choisi d’accorder des réductions d’impôt aux grands propriétaires fonciers alors que l’économie est en plein essor », a déclaré M. Drost.
« Les conservateurs viennent priver l’état de sa capacité d’intervenir positivement, en perdant 112 millions de dollars (d’ici 2023) en revenus à cause des réductions d’impôt octroyé aux grands propriétaires fonciers », a ajouté M. Drost. Cela se fait de la manière suivante :
- Des réductions d’impôt foncier (15 %) pour les propriétaires de biens non résidentiels (industriels et commerciaux) et d’autres biens ” résidentiels ” tels que les maisons de soins infirmiers ; et
- Des réductions de l’impôt foncier (50 %) pour les propriétés résidentielles non occupées par leur propriétaire (comme les appartements et les immeubles locatifs).
Cela augmentera la spéculation et la construction de logements pour les locataires à revenu plus élevé, mais cela ne fera pas grand-chose là où le marché a échoué, comme pour les logements abordables.
Le SCFP NB note le manque d’imagination et de vision d’ensemble dont fait preuve ce budget. Alors que nous sortons de la pandémie, les Néo-Brunswickois bénéficieraient grandement d’idées novatrices telles que:
- Un réseau complet de cliniques de santé publique 24/7 pour les soins non urgents;
- Des garderies publiques dans les lieux de travail publics comme nos écoles, universités et hôpitaux;
- L’électrification de la flotte d’autobus scolaires;
- Des logements publics abordables dans les zones rurales; et
- Un véritable département de l’immigration pour structurer, améliorer et mieux coordonner le soutien aux nouveaux arrivants.
Rémunération rétroactive – Le gouvernement provincial devrait payer des dommages-intérêts aux travailleurs.
Fredericton – 16 mars 2022 – Les sections locales du SCFP représentant la partie I de la fonction publique du Nouveau-Brunswick (sections locales 1190, 1251, 1418 et 1840) et le SCFP NB ont tenu une conférence de presse aujourd’hui. Les sections locales ont annoncé qu’elles venaient de déposer une plainte officielle auprès de la Commission du travail et de l’emploi du N.-B. afin d’exiger le remboursement immédiat du salaire rétroactif dû à près de 4 100 membres du SCFP (*ce nombre n’inclut pas les retraités qui pourraient être affectés par cette mesure).
« Le gouvernement n’a pas respecté ses propres obligations légales en vertu de l’article 63(1) de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, à savoir mettre en œuvre les dispositions des nouvelles conventions collectives dans les 90 jours suivant leur exécution. Cela comprend le versement de paiements rétroactifs aux travailleurs, c’est-à-dire la rémunération du travail déjà effectué », a déclaré Stephen Drost, président du SCFP NB.
Dans leur plainte conjointe, les sections locales du SCFP demandent à la Commission du travail et de l’emploi de déclarer que l’employeur a enfreint la loi et de lui ordonner de faire ce qui suit :
- Mettre immédiatement en œuvre les dispositions des conventions collectives et verser les sommes rétroactives dues aux travailleurs touchés ;
- Fournir immédiatement une explication détaillée, pour chaque travailleur concerné, du calcul des sommes rétroactives qui leur sont dues afin de s’assurer qu’aucune erreur n’a été commise (de nombreux membres vigilants de la section locale 1840 ont découvert que leur salaire rétroactif était criblé d’erreurs).
- Verser immédiatement des dommages-intérêts compensatoires aux travailleurs touchés ; et
- Verser immédiatement des dommages-intérêts punitifs aux travailleurs concernés en raison de la conduite flagrante du gouvernement.
« Le 14 mars, lors d’une conférence préparatoire à l’audience avec la Commission du travail, nous avons entendu les représentants du gouvernement dire qu’ils pensaient qu’il faudrait attendre jusqu’en octobre 2022 pour que tout le monde soit payé. C’est absurde », a déclaré Chris Curran, président de la section locale 1251.
Le gouvernement aurait dû prévoir la nécessité de se préparer à d’éventuels ajustements rétroactifs. « C’était évident avant même le début de la grève, car le gouvernement avait refusé de renégocier de nouvelles conventions collectives pendant plus de quatre ans », a déclaré Shawna Morton, présidente de la section locale 1418.
« Dans le secteur des soins de santé, où la paie est traitée à l’interne et non par Services Nouveau-Brunswick, ils ont terminé la paie rétroactive pour plus de 9 000 membres de la section locale 1252. Le ministère des Finances et le Conseil du Trésor auraient dû être prêt à terminer le travail à temps ou en deux fois moins de temps que dans le secteur des soins de santé », a déclaré Brent Wiggins, président de la section locale 1190.
« Pourquoi le personnel de Services Nouveau-Brunswick qui s’occupe de la paie n’a-t-il pas eu les ressources nécessaires pour tout traiter ? Soyons clairs : je ne blâme pas les travailleurs de Services Nouveau-Brunswick, je blâme leur employeur qui ne les a pas préparés convenablement en avance », a-t-elle ajouté.
Lors d’une audience devant la Commission des relations de travail prévue le lundi 21 mars, les sections locales du SCFP présenteront leurs arguments en opposition aux demandes de l’employeur dans lesquelles il cherche à obtenir une prolongation du délai de 90 jours pour le paiement des sommes rétroactives. « Chaque jour qui passe est une injustice pour les travailleurs. Nous espérons un règlement rapide de cette situation », a conclu M. Drost.
Un plan pour tous les Néo-Brunswickois
INVESTIR DANS LES GENS – UNE REPRISE AXÉE SUR LES SERVICES PUBLICS
Il est possible d’améliorer le Nouveau-Brunswick malgré les impacts de la COVID-19 sur notre province. Les citoyens du Nouveau-Brunswick savent toutefois que la vie était difficile avant la pandémie. Les choses n’ont fait qu’empirer avec la COVID-19 qui a sollicité à l’extrême des services publics maintenus dans une situation de sous-financement par les gouvernements successifs.
Alors que le gouvernement est assis sur un surplus de 487 millions de dollars, il est temps d’investir dans la ressource la plus précieuse dans la province : ses citoyens.
La vigueur d’une communauté se mesure à la force des personnes qui la compose. Or présentement, les gens en arrachent. L’itinérance, la pauvreté et les problèmes de santé mentale sont tous à la hausse.
Au Nouveau-Brunswick, les célibataires qui reçoivent de l’aide sociale vivent avec 39% de moins que le seuil de pauvreté dans la province. Entre janvier 2021 et janvier 2022, le prix des aliments au Nouveau-Brunswick a augmenté de 6,1 % et le prix du logement a augmenté de 5,7 %.
Le SCFP Nouveau-Brunswick croit que nous pouvons bâtir une province où l’ensemble des citoyens vivent dans la dignité. Une province où les personnes qui reçoivent de l’aide sociale peuvent se permettre d’acheter les produits essentiels et dont le ministère du Développement sociale est bien doté de personnel pour les aider, tout comme les individus ayant des problèmes de santé mentale. Une province où tout le monde a accès au système de justice, pas seulement les riches et les puissants. Une province où le gouvernement a des projets d’infrastructure écologiques et audacieux qui crée des emplois de qualité des lesquels les employés sont protégés, en sécurité et reçoivent des soins s’ils subissent une blessure. Une province où les écoles sont au cœur des communautés. Une province où les personnes ne se contentent pas de survivre, mais peuvent s’épanouir.
Nous pouvons faire de tout cela une réalité. Il suffit d’investir dans les gens.
UN GOUVERNEMENT AU SERVICE DE TOUT LE MONDE
Le SCFP Nouveau-Brunswick met des recommandations de l’avant pour que le gouvernement nous aide toutes et tous, pas seulement les riches et les puissants. Ce sont des mesures concrètes qui auront un effet positif sur l’économie du Nouveau-Brunswick, mais qui rendront aussi notre province plus équitable.
Des salaires justes
Tout travailleur au Nouveau-Brunswick mérite un salaire qui lui permet de subvenir à ses besoins et une augmentation de salaire supérieure à l’augmentation du coût de la vie.
Le salaire minimum augmentera à 13,75 $ en octobre, mais ce n’est vraiment pas suffisant. En 2021, les mesures de salaire de subsistance au Nouveau-Brunswick variaient entre 17,50 $ (Bathurst) à 21,20 $ (Fredericton). De plus, le coût des produits de tous les jours explose. Si vous êtes un employé et que votre augmentation de salaire d’année en année ne correspond pas au coût de la vie, votre revenu diminue.
Le gouvernement dispose des moyens pour améliorer les salaires de bien des façons. Il est un des plus gros employeurs dans la province, donc il peut augmenter les salaires par la négociation avec ses employés. Le gouvernement peut augmenter le salaire minimum. Il peut subventionner les salaires des petits organismes à but non lucratifs qui ne peuvent pas se permettre des augmentations de salaire. Il peutoffrir des subventions et des prêts aux petites entreprises.
Nous savons que plus d’argent dans la poche des travailleurs veut dire plus d’argent dans l’économie locale et provinciale. Il faut améliorer le niveau de vie de tout le monde.
Une portion du surplus budgétaires de cette année est dû à l’augmentation du pouvoir de dépenser des citoyens (l’aide fédérale pour contrer les impacts de la COVID-19 a augmenté le revenu mensuel pour plusieurs personnes). Par rapport aux prévisions, le Nouveau-Brunswick a reçu 486,8 millions de dollars supplémentaires en de taxes de vente et en recettes provenant de l’impôt sur le revenu des particuliers. (origine : rapport du troisième trimestre 2021-2022)
Des services universels de garde à l’enfance
Garantir l’accès aux services de garde universels et abordables est essentielle pour assurer une relance féministe. Après plusieurs années de campagnes du SCFP et d’autres groupes de la société civile, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a signé une entente de 544 millions de dollars avec le gouvernement fédéral en décembre 2021 pour mettre en place un tarif de 10 dollars par jour par enfant d’ici 2026.
Les membres du SCFP qui travaillent dans les services de garde partout au pays savent que les employés œuvrant au privé sont payés le salaire minimum. Des études indépendantes le démontrent aussi. Nous savons que les employés du privé ne sont souvent pas syndiqués, et donc plus susceptibles d’être exploités par leurs employeurs.
Malheureusement, les fonds publics octroyés à un service de garde privée à but lucratif serviront en partie à payer les généreuses indemnisations versées aux chefs de direction, plutôt que de bénéficier à nos enfants. Après tout, l’objectif premier des services de garde privés à but lucratif est de faire des profits pour enrichir les actionnaires et les propriétaires.
Or, pour chaque dollar de fonds publics injecté dans les services d’éducation, il y a un retour sur l’investissement de 6 dollars dans l’économie. Conclusion : gardons nos services de garde publics. Nous avons déjà l’infrastructure dans les écoles, les hôpitaux, les collèges et les universités pour opérer des garderies là où les gens travaillent. Faisons des services de garde publics, universels et abordable une réalité au Nouveau-Brunswick.
Garder les services publics
Le gouvernement actuel a entrepris des réformes majeures de nos systèmes de gouvernement et de prestation des services. De la réforme municipale, à la réforme des soins de santé, en passant par la réforme de l’éducation, le Gouvernement Higgs est déterminé à remodeler la province. Mais pour qui?
Ces réformes offrent aux des opportunités aux entreprises de réaliser des profits en capitalisant sur les besoins des municipalités qui cherchent des options pour offrir leurs services et ceux des systèmes de santé aux prises avec des enjeux d’opérationalisation.
La privatisation des services publics a déjà augmenté sous le gouvernement actuel – la gestion des déchets FERO, Croix Bleue Medavie qui dirige l’aide à domicile extra-mural et Ambulance N.-B., eVisitNB pour les services de soins virtuels, et plusieurs autres. Les dirigeants de ces compagnies sont payés par les fonds publics, des fonds qui pourraient être utilisés pour aider les citoyens du Nouveau-Brunswick. Medivie, une compagnie privée qui fournit maintenant des services médicaux d’urgence, est dirigé par l’ancien premier ministre conservateur Bernard Lord. Des amis qui aident des amis à s’enrichir avec les fonds publics!
Nous devons protéger nos services publics et investir dans ceux-ci. Nos services publics nous appartiennent. Ils ne sont pas la propriété des élites politiques qui se renvoient l’ascenseur. Gardons nos services publics publics et assurons-nous qu’ils servent l’intérêt de la population.
Rendre les soins de longue durée publics
La prestation de soins de longue durée au Nouveau-Brunswick est disparate, avec plusieurs entreprises à but lucratif, le principale étant Shannex. Le secteur des soins de longue durée, qui comprend les services de soins à domicile actuellement privés, a besoin d’être réformé.
Les services relèvent du ministère du Développement social mais sont gérés par des entreprises privées, ce qui, pendant la crise de santé de la COVID-19, a causé de nombreux problèmes de coordination et des incertitudes sur les normes de sécurité et de santé en raison de tous les différents intervenants impliqués. De plus, ces entreprises privées ne sont pas obligées de respecter plusieurs règles en matière de transparence, ce qui nuit à la reddition de comptes.
Le SCFP Nouveau-Brunswick se bat pour des soins communautaires accessibles et des soins de longue durée publics devraient faire partie des soins offerts par le système de santé universel – tout comme une visite à l’hôpital ou chez un médecin de famille. Il faut mettre fin aux listes d’attente, aux problèmes de recrutement et de rétention, à transfert de responsabilité aux petits fournisseurs débordés ou aux hôpitaux surchargés. Assurons-nous que les services essentiels soient publics pour que nos citoyens les plus vulnérables puissent vivre dans la dignité.
De l’électricité à prix abordable
Selon les plus récentes données disponibles, les citoyens du Nouveau-Brunswick dépensent environ 5 000 dollars par année en électricité, ce qui est 720 de plus par année que le Canadien moyen. Les citoyens du Nouveau-Brunswick sont très dépendants de l’électricité pour leurs usages domestiques. Les Canadiens de l’Atlantique ont le taux de pauvreté associé à l’utilisation de l’électricité pour les besoins ménagers le plus élevé au Canada[1]. Et le prix de l’électricité continue d’augmenter. Les citoyens du Nouveau-Brunswick ne devraient pas dépenser 23 % de leur salaire annuel pour le chauffage et l’alimentation de leurs résidences en électricité.
Énergie N.-B. a augmenté les tarifs d’électricité des citoyens de 1,8 % en 2021 en voulant les augmenter encore plus. Parallèlement, la société a donné 100 millions de dollars en subventions à la consommation de l’énergie à six usines de pâtes et papiers sur 10 ans, trois de celles-ci sont étant détenues par les Irvings. Et la Énergie N.-B souhaite augmenter les tarifs encore plus!
Énergie N.-B. devrait garder les taux d’énergie abordables. Les citoyens du Nouveau-Brunswick ne devraient pas avoir à choisir entre payer l’épicerie ou chauffer leur logement.
Nous avons besoin que nos entreprises de services publics maintiennent des prix bas pour les gens ordinaires, non pour les familles les plus riches dans la province. Assurons-nous que les entreprises de services publics travaillent dans l’intérêt public.
Logement abordable
Le Nouveau-Brunswick en est pleine crise du logement et elle n’a fait qu’empirer avec la pandémie. Environ 6000 personnes sont sur une liste d’attente pour des logements sociaux, mais le plan du gouvernement est de construire un peu plus de 100 unités par année. Les citoyens du Nouveau-Brunswick sont frappés par des augmentations de loyer extrêmes, mais le gouvernement refuse de mettre en œuvre des protections fondamentales comme le contrôle des loyers.
Les journaux Irving affirment que la crise est le résultat de la croissance démographique, mais en réalité, c’est le mouvement non-réglementé de l’argent, et non les gens, qui est le problème. Les entreprises de placements financiers spéculatifs qui n’ont aucun intérêt pour le logement abordable, chamboulent le marché du logement afin de tirer le maximum de profit en très peu de temps, et ce, aux frais des citoyens du Nouveau-Brunswick.
La solution à la crise du logement passe par la construction de logements et de coopératives d’habitation sans but lucratifs, non pas d’appartements de luxe que personne ne peut se payer. Elle passe aussi par la protection du droit au logement, ce qui veut dire modifier la Loi sur la location pour renforcer la protection offerte aux locataires.
Nous avons besoin d’un gouvernement qui va protéger les citoyens du Nouveau-Brunswick, pas les entreprises d’investissement prédatrices.
OÙ EST L’ARGENT
Cet hiver, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a prévu un surplus de 487,8 millions de dollars. Ce n’est pas une bonne nouvelle. Cela veut dire que de trop nombreux citoyens du Nouveau-Brunswick ont inutilement soufferts pendant la pandémie à cause d’un gouvernement qui ne sait pas comment gérer les finances publiques, comme en témoignent le nombre record de sans-abris, les prestations d’aide sociale trop basses, les longs temps d’attente dans les soins de santé, les salaires de misère et les coûts élevés de l’électricité.
Ce n’est pas seulement l’incapacité de gérer les finances publiques qui pose le problème. En effet, pendant que les gens du Nouveau-Brunswick paient avec diligence leur juste part pour faire fonctionner notre province, les riches et les puissants se comportent impunément comme des voleurs de grand chemin.
Prenons la sous-évaluation des propriétés, par exemple. Les Irvings paient environ la moitié moins en impôt foncier pour leur terminal ferroviaire à Saint-Jean que l’emplacement du Tim Horton situé juste en face. Prenons les cadeaux incessants aux entreprises comme les 200 millions de dollars en redevances sur le bois données aux compagnies forestières ou les 15 millions de dollars versés à Shannex pour des foyers de soins au lieu de garder les soins de longue durée publics ou encore les 250 000 dollars octroyés à un club de yatch, alors qu’on exigeait un gel de salaires pour les travailleurs de première ligne.
Cela ne devrait surprendre personne. Le premier ministre Higgs a consacré sa carrière à l’enrichissement des Irvings. S’ils payaient leurs taxes au Nouveau-Brunswick au lieu des Bermudes, nous pourrions assurer une dotation en personnel adéquate dans nos salles d’urgence, réduire le temps d’attente, et rémunérer équitablement nos travailleuses et travailleurs de première ligne.
Le 4 janvier de cette année, le PDG moyen au Canada a déjà atteint le salaire annuel total du travailleur moyen au Canada. Cela vous paraît-il juste?
L’automne dernier, les citoyens du Nouveau-Brunswick se sont unis pour lutter pour de meilleurs salaires pour les membres du SCFP, pour des meilleurs services et pour une meilleure province. Nous avons vu ce que nous pouvons accomplir lorsque nous sommes unis, coude à coude. Luttons ensemble encore une fois, et demandons mieux de ce gouvernement. Investissons dans nos services publics. Renforçons nos collèges communautaires et protégeons nos sociétés d’État. Les travailleuses et les travailleurs du secteur public font leur part. Les vente de la Société des alcools du Nouveau-Brunswick ont dépassé les objectifs par 2 millions de dollars. Investissons les revenus d’Alcool NB et de Cannabis NB pour améliorer notre province pour le bénéfice de tout le monde.
L’argent est disponible. Investissons dans les gens maintenant.
[1] https://www.cer-rec.gc.ca/fr/donnees-analyse/marches-energetiques/apercu-marches/2020/apercu-marche-ecarts-appreciables-depenses-energetiques-menages-selon-province-territoire.html
Paiements de pension en retard : Le GNB ne respecte pas l’échéance de sa propre révision judiciaire
Fredericton, N.-B. – La section locale 1253 du SCFP, qui représente près de 2500 chauffeurs d’autobus scolaires, concierges et gens de métiers des districts scolaires, est frustrée par l’accumulation de retards causés par le gouvernement dans le remboursement des sommes dues à leur régime de retraite.
Le 28 juin 2021, l’arbitre Elizabeth MacPherson a ordonné au gouvernement de Blaine Higgs de commencer à payer plus de 69 millions de dollars au régime de retraite de la section locale 1253. Le gouvernement a attendu jusqu’à la toute dernière minute pour déposer une demande de révision judiciaire de la décision de Mme MacPherson. La révision judiciaire était censée être entendue le jeudi 10 février 2022, mais elle a été annulée, car le gouvernement n’a pas déposé à temps son mémoire préalable à l’audience.
« La section locale a déposé ses documents à temps, mais pas le gouvernement, alors que c’est eux qui ont exigé la révision judiciaire », a déclaré Iris Lloyd, présidente de la section locale 1253. « Cela fait déjà sept mois qu’on attend. Ils n’ont toujours pas remboursé un seul dollar de ce qui est dû à nos membres », ajoute-t-elle.
Bien qu’une nouvelle date d’audience n’ait pas été fixée, il est fort possible que le processus de révision judiciaire soit retardé de plusieurs autres mois. « Les travailleurs ont attendu assez longtemps. Il n’est pas acceptable que le gouvernement abuse des délais de procédure pour éviter de remplir ses obligations contractuelles », a déclaré Lloyd.
En plus d’ignorer l’ordonnance de l’arbitre, le gouvernement n’a toujours pas entamé de dialogue significatif avec le SCFP 1253 pour régler la convention collective échue, ce qui prolonge la période pendant laquelle une grève ou un lock-out est possible.
« Les membres du SCFP se rendent au travail chaque jour en croyant sincèrement qu’ils pourront toucher la pension qui leur a été promise à la retraite. Les travailleurs et les retraités ont respecté leur part de l’entente pendant des décennies en fournissant leur travail et en payant leur part des cotisations au régime de retraite », a déclaré Mme Lloyd.
Le 8 février, la section locale 1253 a informé le gouvernement qu’elle ne renouvellerait pas l’entente de mobilité du personnel qui arrive à échéance. La section n’acceptera pas que d’autres travailleurs effectuent le travail de son unité de négociation. « Au cours du mois dernier, les concierges ont remplacé les enseignants dans les salles de classe pour aider à résoudre les problèmes liés au COVID-19, comme ils avaient accepté de le faire depuis le début de la pandémie. Cela prendra fin avec l’expiration de l’accord de mobilité », a déclaré Mme Lloyd.
« Les travailleurs de l’éducation de cette province en ont assez de tendre l’autre joue. Ils méritent mieux de la part de ce premier ministre. Il peut retarder et retarder encore, mais nous sommes convaincus que le tribunal confirmera la décision d’arbitrage », a conclu Mme Lloyd.
Notre lutte pour des retraites décentes continue
Fredericton, le 4 février 2022 – La lutte pour la sécurité des régimes de retraite demeure une priorité absolue pour le SCFP Nouveau-Brunswick. Le SCFP et les sections locales 946, 963, 1190, 1418, 1866, 1251, 2745, 3339 et 5026 du SCFP continuent d’être des parties demanderesses ajoutées à la contestation constitutionnelle dans l’affaire PIPSC v. Province of New Brunswick, une cause visant à faire respecter le droit à la libre négociation collective, un droit protégé par la Charte.
Lorsque Blaine Higgs était ministre des Finances sous Alward, il a transformé le Régime de pension à prestations déterminées de milliers de travailleurs des services publics à un régime à « risques partagés », plus volatile et risqué. « L’imposition du régime à risques partagé signifie que les membres paient de plus grosses cotisations, et doivent prendre leur retraite plus tard. À cela s’ajoute la perte de l’indexation garantie et la réduction du montant de la pension de base », dénonce Steve Drost, président du SCFP NB.
« Par la législation, Higgs a converti unilatéralement les régimes à prestations déterminées existants et, pire encore, elle interdit au syndicat de négocier des améliorations par le biais de la négociation collective”, ajoute-t-il.
Ce modèle de régime de retraite transfère le risque du rendement du fond (dû à la volatilité des marchés financiers) presque entièrement sur les membres du régime. La loi a éliminé la garantie que les sommes que nous avons fournies à notre pension ne peuvent pas être rétrocédées. En imposant cela aux sections locales, nous sommes d’avis que le gouvernement du Nouveau-Brunswick a violé notre droit à la libre négociation collective. C’est pourquoi nous continuerons à demander justice pour nos membres » a déclaré M. Drost.
« En plus de la contestation judiciaire de l’IPFPC (PIPSC) nous continuerons d’appuyer les démarches juridiques du SCFP 1253, du SCFP 2745 et du Conseil des foyers de soins du Nouveau-Brunswick, dont les régimes de retraite à prestations déterminées ont été systématiquement sous-financés par le gouvernement du Nouveau-Brunswick », a ajouté M. Drost.
Même s’ils ont passé toute une carrière à servir le public, les membres du SCFP de tous les secteurs n’auront qu’une pension très modeste à leur retraite. « Nous savons que le fait d’avoir un régime de retraite professionnel adéquat et sûr, c’est ce qui protège nos aînés de finir leurs jours dans la pauvreté », dit Drost. « Que ce soit devant les tribunaux ou dans la rue, le SCFP se battra toujours pour que tous les travailleurs aient droit à une retraite décente », a-t-il conclu.
Les travailleurs des service communautaires ont besoin d’un ajustement salarial permanent
Le 19 janvier 2022 – Plus tôt cette semaine, le ministre du Développement social, Bruce Fitch, a annoncé un supplément salarial de deux mois (8 semaines) pour les travailleurs en soins communautaires qui gagnent moins de 18 $ l’heure.
« Le supplément salarial de 3 $ aidera des gens comme moi à payer l’épicerie et le chauffage pour les 8 prochaines semaines. Mais après, que va-t-il se passer? On retourne à nos salaires de misère? », a déclaré Laurie Anderson, présidente du Syndicat des services communautaires du Nouveau-Brunswick (SSCNB).
Aujourd’hui, le salaire moyen des travailleurs des services de soutien à domicile, des foyers de soins spéciaux et des maisons de transition est d’environ 15,50 $ l’heure.
« Il y a des milliers de travailleurs, surtout des femmes, qui font un travail essentiel sous-payé, et ils ont surtout besoin d’un soutien à long terme », a déclaré Steve Drost, président du SCFP NB.
« Les employeurs et le gouvernement doivent s’assurer que ces suppléments vont aux premières lignes et ne sont pas intégrés aux coûts d’exploitation généraux. Lors du précédent ajustement, trop d’employeurs ont utilisé les fonds supplémentaires pour éviter de négocier des améliorations salariales », a dénoncé M. Drost.
Dans un communiqué de presse, le ministre Fitch a déclaré que le complément était une mesure d’urgence, qui devrait prendre fin le 14 mars. « Je partage l’espoir de la Coalition pour l’équité salariale à ce sujet : le gouvernement doit absolument amener une solution permanente dans son budget provincial en mars » a conclu Mme Anderson.
Le SSCNB milite pour l’amélioration des conditions de travail dans les foyers de groupe, les banques alimentaires, les foyers de soins spéciaux, les soins à domicile, les foyers pour jeunes et les maisons de transition à travers le Nouveau-Brunswick.
Le SSCNB représente plus de 500 travailleurs du secteur des services communautaires dans tout le N.-B.. Cela comprend les travailleurs de soutien à domicile, des banques alimentaires, foyers de groupe, des foyers de soins spéciaux, des maisons de transition et bien d’autres encore.
L’inaction face aux coûts du logement et de l’électricité dure depuis trop longtemps
Le 12 janvier 2022 – Alors qu’une vague de froid s’abat sur notre province, les résidents viennent tout juste d’apprendre que le gouvernement du Nouveau-Brunswick venait de supprimer le programme d’aide pour l’énergie domestique.
« Bien qu’elle soit loin d’être suffisante, le programme pour les familles à faible revenu était à peu près la seule aide que le gouvernement provincial offrait aux gens pendant l’hiver », a déclaré Steve Drost, président du SCFP NB.
À une époque où le coût de la vie augmente, le gouvernement devrait en faire plus pour aider les travailleurs pauvres, pas moins. « Que plus de 33 000 Néo-Brunswickois comptaient sur cette maigre aide de 100 $, ça, c’est effrayant. Les coûts de l’électricité et du chauffage n’ont fait qu’augmenter depuis la mise en œuvre du programme en 2016 », a ajouté Steve Drost.
Depuis le début de la pandémie, les aides au logement ont été négligées par le gouvernement Higgs. Par exemple, de plus en plus de résidents dénoncent une augmentation de 30 à 60 % de leurs loyers. « Nous savons que ces histoires ne sont pas isolées. Cela fait des années que les augmentations de loyer sont scandaleuses et inabordables, et pourtant le gouvernement a ignoré les appels au contrôle des loyers – la seule chose qui puisse contrôler les loyers », a déclaré M. Drost.
« Comment se fait-il que ce Cabinet n’ait aucun remords à couper les programmes aux gens ordinaires, mais fait des pieds et des mains pour donner plus de cent millions de dollars en subventions d’énergie aux usines de pâtes et papiers », a demandé M. Drost.
Le SCFP NB demande au gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick d’adopter de véritables lois sur la protection du logement pour aider les travailleurs. « Si le Nouveau-Brunswick avait de vraies protections pour les locataires et reconnaissait le logement comme un droit fondamental, les résidents ne seraient pas pris à dépendre du programme d’aide d’énergie domestique », a déclaré M. Drost.
Les travailleurs de l’éducation donnent 35 000 $ pour nourrir les écoliers du NB
La section locale 2745 du SCFP a fait un don de 35 000 $ à des programmes alimentaires destinés aux écoliers du Nouveau-Brunswick.
« En tant que travailleurs du milieu scolaire, nous sommes très préoccupés par le haut taux de pauvreté chez les enfants du Nouveau Brunswick. Nous avons donc donné 5 000 $ à chacun des sept districts scolaires du Nouveau-Brunswick pour des programmes d’aide alimentaire scolaires », a déclaré Christianne Robichaud, vice-présidente provinciale de la section locale 2745 du SCFP.
Près de 21,7 % des enfants vivent en pauvreté au Nouveau Brunswick, alors que la moyenne canadienne est de 17,6 %. Selon le Bilan-Faim 2021, au Nouveau-Brunswick, 20 408 visites aux banques alimentaires ont été signalées, dont 6 544 concernaient des enfants.
Les travailleurs de l’éducation voient les effets de la pauvreté et de la crise sur les enfants et les familles tous les jours au travail. La section locale a donc pris la décision de faire ce don dès avoir signé, avec le gouvernement provincial, une nouvelle convention collective de cinq ans.
« Avant et pendant le dernier lockout, les parents nous ont soutenus parce qu’ils savent comment les travailleurs du SCFP se battent pour l’équité et pour un Nouveau-Brunswick plus fort. Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est une autre manière de contribuer à nos communautés et d’aider les enfants », a déclaré Christianne Robichaud.
« Nous espérons que le don aura un impact positif et incitera le gouvernement provincial à prendre des mesures plus ambitieuses pour mettre fin à la pauvreté chez les enfants », a conclu Robichaud.
La section locale 2745 du SCFP représente plus de 4 500 membres, tels que les assistantes en éducation, les adjointes administratives scolaires, les commis d’école, les préposées de bibliothèques, le personnel de soutien administratif des bureaux des districts, les assistantes en orthophonie, les intervenantes en milieu scolaire et les préposées aux élèves et aux autobus scolaires.
Les membres ratifient 10 nouvelles conventions collectives
Fredericton, le 19 novembre 2021 – Les membres de 10 sections locales provinciales du SCFP ont ratifié une nouvelle convention collective avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Les sections locales 963, 1190, 1251, 1252, 1418, 1840, 1866, 2745, 5017 et 5026 ont ratifié l’entente de principe qui leur a été présentée cette semaine. La section locale 1253, qui représente plus de 1900 concierges, chauffeurs d’autobus, travailleurs d’entretien et de métiers des districts scolaires, a rejeté l’accord de principe.
« Le nouveau contrat de cinq ans est le résultat d’une longue lutte, qui a culminé par des grèves massives, pour des salaires qui vont au-delà du coût de la vie », a déclaré Stephen Drost, président du SCFP NB. « Rien dans cet accord ne nous a été donné gentiment, il a été gagné grâce à la mobilisation des membres et à leur détermination sur les lignes de piquetage », a-t-il ajouté.
Dans cette entente, les membres bénéficieront d’une augmentation économique générale de 2 % et d’un ajustement de 25 cents l’heure au début de chaque année du contrat. Comme le membre moyen du SCFP au Nouveau-Brunswick gagne 21,50 $ l’heure, les 25 cents l’heure représentent plus de 1 % pour chaque année du contrat. “L’entente globale est supérieure à un ajustement de 15 % sur 5 ans et s’élève à 17,9 % pour les classifications les moins payées », a déclaré M. Drost. De plus, les travailleurs occasionnels qui recevaient injustement moins de 80% du salaire d’un travailleur à temps plein pour le même travail, recevront désormais 100% du salaire.
En décembre 2020, Higgs voulait imposer un gel des salaires, suivi de 3 années de 1%. Lorsque la négociation centralisée a commencé en août 2021, il est passé à 8,5 % sur 5 ans. « Grâce à la pression et à la mobilisation du public, Higgs a dû s’adapter », a déclaré Drost.
Les dirigeants de la section locale 1253 espèrent retourner à la table de négociation pour régler la question des pensions, qui était au cœur du problème lorsque les membres ont rejeté l’entente de principe.
« Le SCFP NB et toutes les sections locales provinciales du SCFP soutiennent les membres de la section locale 1253 dans leurs efforts pour obtenir un meilleur contrat. J’espère qu’ils auront une solution satisfaisante à la table de négociation dans les prochains jours », a conclu M. Drost.