Les syndiqués de Bathurst unis pour des salaires équitables

Bathurst – Après un bref retour à la table de négociation en début de semaine, la ville de Bathurst a présenté son offre finale et entière aux syndiqués de la section locale 1282.

L’équipe de négociation a présenté l’offre patronale aux membres, qui ont voté à bulletin secret pour ou contre l’acceptation de l’offre patronale.   Les syndiqués ont massivement rejeté – à 90% – l’offre de l’employeur.

« L’enjeu clé pour les travailleurs, c’est l’augmentation salariale. Une hausse supérieure à l’augmentation du coût de la vie – ça veut dire avancer, plutôt que reculer – en salaires réels, » dit Guy DeSilva, président de la section locale 1282 du SCFP.

Le SCFP constate qu’entre 2018 et 2019, le nombre de gestionnaires à la Ville de Bathurst est passée de 27 à 35. « Pendant cette même période, le conseil municipal s’est aussi voté une augmentation, » ajoute DeSilva.

 

« Nos membres sont unis et envoient un message fort à l’employeur. Bathurst à la capacité de rémunérer équitablement ses employés de première ligne. C’est une question de prioriser les gens en première ligne plutôt que de grossir la gestion, » dit DeSilva.

 

La section locale 1282 représente 22 employés administratifs à la ville de Bathurst. Leur employeur les a placés en lock-out depuis le 25 juillet.

Les conseillers de la Ville de Bathurst n’ont pas voté sur le lock-out

Bathurst– Nous avons appris par une source à l’Hôtel de Ville que le maire de la Ville de Bathurst a pris la décision de mettre en lock-out ses employés, membres de la section locale 1282 du SCFP, sans motion ni vote du Conseil municipal.  Cela signifie que les conseillers municipaux n’ont pas eu l’occasion de poser des questions ou d’exprimer leurs préoccupations au sujet du lock-out qui touche 22 travailleurs qui fournissent des services publics importants aux résidents de Bathurst.

« Nous demandons aux conseillers municipaux de convoquer une réunion spéciale immédiatement afin de discuter et de voter sur la question du lock-out et de ses répercussions sur les citoyens de Bathurst. Nous espérons que le Conseil veut maintenir de bonnes relations de travail et mettra fin au lock-out en permettant aux travailleurs de retourner au travail lundi et de retourner à la table de négociation pour négocier une entente équitable » a déclaré Guy DeSilva, président de la section locale 1282 du SCFP.

La Ville de Bathurst impose un lockout aux membres de la section local 1282

Bathurst– À la suite d’une impasse dans les négociations, la Ville de Bathurst a donné un préavis de 24 heures pour imposer un lock-out aux membres de la Section locale 1282 du SCFP.  Ces employés représentent 14 classifications dont les secrétaires, techniciens de soutien en informatique, commis à la paie et aux comptes, analystes des opérations, gestionnaires des activités, agents et superviseurs de l’approvisionnement et bien d’autres postes essentiels au fonctionnement de la ville.

À partir de jeudi, les membres de cette section locale seront interdits d’entrer au travail et par le fait même, ne seront plus rémunérés. Cette manœuvre de l’employeur a pour but d’utiliser la précarité financière de ces derniers pour les forcer à accepter une offre insatisfaisante pour laquelle ils se sont déjà opposés.

« Nous trouvons déplorable que l’employeur soit prêt à utiliser des manœuvres aussi malhonnêtes pour arriver à ses fins. Nous avons toujours collaboré avec lui puisqu’il déposait toujours des offres raisonnables lors des négociations. Nous désirons tout simplement retourner à la table de négociation pour arriver à un compromis raisonnable comme avant, » a déclaré Guy DeSilva, président de la Section locale 1282.

La Ville de Bathurst a voulu imposer un vote aux membres sur son offre finale en les menaçant d’imposer un lock-out s’ils refusaient de soumettre l’offre au vote.

« Lorsque nous avons reçu la menace, nous avons demandé à nos membres s’ils désiraient voter sur l’offre finale et ils nous ont clairement signifié qu’ils s’y opposaient en refusant massivement la tenue du vote. Nous allons nous tenir debout contre ces tactiques de mauvaise foi et je sais que tous les membres du SCFP sont derrière nous, » a déclaré DeSilva.

La juge DeWare maintient la décision de la Commission du travail et de l’emploi

La juge DeWare a rendu une décision quant à la révision judiciaire de la Commission du travail et de l’emploi du Nouveau-Brunswick lors d’une séance de la Cour du Banc de la Reine à Moncton. Celle-ci valide la conclusion de la Commission en jugeant la Loi sur les services essentiels dans les foyers de soins du Nouveau-Brunswick comme étant inconstitutionnelle.

Par conséquent, elle donne 6 mois au gouvernement pour qu’il modifie cette loi afin qu’elle se conforme aux exigences de l’article 2d) de la Charte canadienne des droits et libertés qui garantit la liberté d’association. Pour l’instant, l’interdiction de faire la grève dans un cadre légal est maintenue pour les travailleurs dans les foyers de soins.

« Je suis heureuse de voir que la juge DeWare a réitéré la décision de la Commission. Toutefois, la crise de recrutement et de rétention dans les foyers de soins ne peut pas attendre 6 mois. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de rappeler l’Assemblée législative immédiatement afin de modifier la loi selon les attentes des deux tribunaux qui ont statué sur la question », a déclaré Sharon Teare, présidente du Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B.

Pour dénouer le conflit, le SCFP a suggéré d’utiliser l’arbitrage exécutoire tel que voter par une majorité de députés à l’Assemblée législative. Cependant, le gouvernement s’obstine à exiger un arbitrage exécutoire sous condition qui brise le principe même de cette procédure qui doit être libre et indépendante.

« Nous demandons au gouvernement de respecter la volonté des travailleurs et des députés en enclenchant dès maintenant ce processus pour que l’on puisse finalement régler la crise dans nos foyers de soins », a déclaré Sharon Teare.

Les travailleurs en éducation condamnent le manque de financement du ministère de l’Éducation

Fredericton – La section locale 2745 du SCFP, qui représente plus de 4800 travailleurs en éducation au N.-B., y compris le personnel de soutien en éducation, dénonce la mauvaise gestion et l’insuffisance de financement du ministère de l’Éducation. Le District scolaire Anglophone-Est (AE) et le District scolaire Anglophone-Ouest manqueraient de ressources pour l’embauche du personnel.

La semaine dernière, Gregg Ingersoll, superintendant du District scolaire Anglophone-Est, a révélé qu’un manque de financement de 2 millions va l’empêche de combler 60 postes en personnel de soutien en éducation pour la prochaine année scolaire dans son District.

« Le gouvernement doit régler cette situation immédiatement puisqu’en septembre, cela va affecter grandement les élèves vulnérables », avise Theresa McAllister, présidente de la section locale 2745.

Le Syndicat souligne le fait que c’est la deuxième année de suite qu’il y a un manque de financement pour le personnel de soutien en éducation.

Le SCFP se demande si le gouvernement se sert de ce financement comme levier pour la prochaine ronde de négociation entre le ministère de L’Éducation et la section locale 2745.

« En juillet, nous serons devant un conciliateur parce que les pourparlers n’avancent pas bien.  Le gouvernement refuse de négocier raisonnablement.  J’espère qu’il arrivera à la table avec une offre équitable avant le début de l’année scolaire », ajoute McAllister.

Le personnel de soutien en éducation s’attend à ce que Dominic Cardy, ministre de l’Éducation, assure le financement adéquat aux districts afin de ne pas laisser tomber les enfants et les travailleurs qui rendent l’inclusion possible.  « Cardy dit qu’il croit en l’inclusion.  Nous espérons qu’il tiendra sa parole », conclut-elle.

 

Les arbitrages municipaux fonctionnent – n’y touchez pas!

Fredericton – Ce vendredi , le Comité des employés municipaux du N.-B. a tenu une conférence de presse pour exprimer son opposition sur une potentielle loi sur la « capacité de payer » pour les municipalités du Nouveau-Brunswick.

Récemment, la Fédération canadienne des contribuables, un groupe de réflexion de droite, et quelques politiciens municipaux conservateurs à Saint Jean et Miramichi ont exercé de la pression auprès du gouvernement provincial. Ceux-ci désirent une loi semblable au projet de loi conservateur « Ability to Pay », rejeté en Ontario en 2012.

Ce projet de loi avait pour but de limiter les pouvoirs des arbitres sur la question des salaires des travailleurs municipaux tels les policiers et pompiers.

Les employeurs municipaux ont demandé à rencontrer les sections locales du SCFP pour discuter de modifications éventuelles à l’arbitrage exécutoire. Cependant, la plupart des employeurs ont mentionné lors de ces réunions qu’il s’agissait d’un problème à Saint Jean, et qu’ils n’avaient pas d’opinion particulière sur le processus actuel.

« Le Comité municipal soutient que le processus actuel fonctionne. Les arbitres sont des professionnels qualifiés qui utilisent de nombreux critères en prenant leurs décisions. Ils sont neutres, objectifs, responsables et transparents. Les décisions sont fondées sur des principes juridiques. Il n’est pas nécessaire de modifier ce modèle qui fonctionne », avisa Kevin Smallwood, président du Comité des employés municipaux du N.-B.

L’arbitrage exécutoire est un mécanisme de résolution des différends déjà assez restrictif.  C’est l’unique alternative lorsqu’on ôte le droit de grève aux travailleurs. « Mettre encore plus de restrictions sur la liberté de négociation fausse le rapport de force en faveur des employeurs », dit Marc Doiron, pompier d’Edmundston et représentant du Comité.

 « Cela me rappelle la présente situation avec les travailleurs des foyers de soins : le gouvernement essaye d’imposer des restrictions sur l’arbitre pour éviter qu’il fasse un rajustement nécessaire aux salaires », mentionna Smallwood.

Avec une responsabilité des services publics et infrastructure importante – et en croissance, les municipalités ont besoin accès à des sources de revenus équitables et durables des gouvernements provincial et fédéral, et non des lois hostiles aux travailleurs.

Ministère des Transports du NB: la vérificatrice générale dénonce la sous-traitance

Mardi le 12 juin 2019, la vérificatrice générale du Nouveau-Brunswick a publié le premier volume de son rapport annuel. Dans ce rapport, elle condamne la sous-traitance des travaux provinciaux, tels l’entretien des routes et la construction au Ministère des transports et infrastructure. (MTI).

« Pendant des années, la section locale 1190 avisa aux gestionnaires du MTI et aux députés provinciaux de toutes les couleurs politiques que la sous-traitance est une mauvaise stratégie pour la province. Les travailleurs dans le secteur public, nos membres, feront le travail de façon plus efficace et plus économique », indique Brent Wiggins, président de la section locale 1190.

En mars 2016, la section locale 1190 a tenu une conférence de presse demandant pour une enquête approfondie de la sous-traitance du Ministère. Des contrats ont été donnés à des entreprises malgré la preuve manifeste que les travailleurs du secteur public travaillent mieux et à moindre coût. La sous-traitance du programme hivernal et l’entretien estival ont été dénoncés à ce moment-là.

MacPherson a révélé des décisions que la sous-traitance était idéologique et était conçu pour « […] des fins du développement économique pour soutenir le secteur privé. Ceci a conduit à la création de programmes qui est considéré sous-traiter à un coût plus élevé. »

Dans ce rapport, les Conservateurs et les Libéraux sont responsables, puisque cette pratique dure depuis trop longtemps au MTI. J’espère que le ministre Higgs ramène le travail à l’interne, que tout doit être transparent au lieu d’essayer de marquer des points politiques », mentionna Wiggins.

C’est ce qui se réalise quand vous pensez que les services publics sont un fardeau au lieu d’une richesse. Nos routes sont plus dangereuses, les travailleurs perdent leur emploi, les vies sont mises en danger, et tout le monde excepté les entreprises avec leurs amis politiques auraient à payer les frais », indique Wiggins.

Les travailleurs veulent arrêter la privatisation du parc provincial de la plage Murray

Murray Corner, N.-B. – Les leaders de la communauté et les travailleurs syndiqués du parc provincial de la plage Murray se mobilisent pour dénoncer le projet de privatisation du Parc.

Robert Gauvin, ministre du Tourisme, Patrimoine et Culture, a déjà commencé le processus pour remettre la gestion du parc provincial de la plage Murray entre les mains du secteur privé en 2020.

« Suite à la fermeture des centres d’information touristique à Cape Jourimain et à Aulac, vendre le parc de la plage Murray est la pire idée que le ministre du Tourisme pouvait avoir pour le sud-est du Nouveau-Brunswick. Gauvin dit aux touristes : « Conduisez à l’Î-P-É ou en Nouvelle-Écosse, il n’y a rien à voir ici, » indique Wiggins.

La section locale 1190 demande au gouvernement de revenir sur sa décision de privatiser le parc et de sauver des emplois.

« Le ministre doit revenir sur sa décision de vendre ce joyau provincial, qui a besoin de fonds et d’une promotion adéquate, et non de privatisation, » précise Wiggins, président de la section locale 1190, qui représente les travailleurs des parcs.

La section locale 1190 se demande également pourquoi la communauté et les employés n’ont pas été consultés par rapport à cette décision importante.

« Les emplois de la région souffrent déjà. Le gouvernement doit réaliser que le parc est un atout public pour le tourisme et pour notre économie locale. Au lieu d’essayer de faire un profit rapide, Gauvin devrait penser à long terme, conserver le parc et le mettre en priorité avec un plan de revitalisation provincial, » a ajouté Mallory.

La section locale 1190 représente plus de 1 700 travailleurs de manœuvres et métiers au Nouveau-Brunswick, dans plus de 8 ministères, y compris les parcs provinciaux.

3 jours et 3 nuits: fin de l’occupation des bureaux du ministère du Développement social

4 mai 2019 – Fredericton – Avec l’appui de ses membres, l’équipe de négociation du Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B. (CSFSNB) a mis fin à son occupation de l’édifice de développement social à Fredericton ce matin à 10 heures.


« On a passé exactement trois jours et trois nuits à l’intérieur de l’édifice. Je peux dire que notre message a été entendu et amplifié par les Néo-Brunswickois qui ont à cœur les aînés et ceux qui leur fournissent des soins », a déclaré Sharon Teare, présidente de la NBCNHU.


« Je suis attristé de voir à quel point le premier ministre Higgs et Dorothy Shephard s’enorgueillissent de refuser quelque chose d’aussi simple qu’un appel téléphonique », a déclaré Teare. « C’est une question de respect et de décence. »


« Au cours des trois derniers jours, Higgs et Shephard ont priorisé leur tournée provinciale de levée de fonds partisane pour les prochaines élections plutôt que d’avoir des discussions constructives avec les élus syndicaux », a déclaré Teare.

 

A chaque arrêt du premier ministre, les travailleurs des foyers de soins étaient présents pour se faire entendre et l’ont supplié de s’adresser à l’équipe de négo. « Son manque de respect à l’égard des travailleurs des foyers de soins est stupéfiant. » dit Teare.


Néanmoins, l’équipe de négociation a réussi à fixer des dates de négociation pour la semaine prochaine et Kris Austin s’est engagé à rencontrer l’équipe de négociation lundi. Le Syndicat espère qu’il appuiera l’arbitrage exécutoire sans restriction après avoir réellement entendu le point de vue des travailleurs.


Le droit de grève des travailleurs – droit constitutionnellement protégé – demeure injustement suspendu. Malgré cela, les syndiqués se préparent à mener des actions collectives pour maintenir la pression sur le gouvernement afin de garantir des soins décents aux ainés.

Occupation des bureaux du Ministère du développement social

Fredericton, 1er mai 2019 – En ce 1er mai, Journée internationale des travailleurs, l’équipe de négociation du Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B. a organisé un sit-in au bureau de Dorothy Shephard, la ministre du Développement social, à Fredericton.

« L’équipe de négociation veut parler à la Ministre et obtenir d’elle ce fameux document d’offre amélioré dont elle a tant parlé » a déclaré Sharon Teare, présidente du CSFSNB.

Depuis février 2019, l’employeur n’a négocié que 128 minutes. Et à compter du 29 mars, le SCFP attend toujours une réponse de l’employeur au sujet de l’offre au Syndicat.

« Je crains qu’elle ne reçoive pas de bonnes informations sur ce qui s’est passé à la table de négo », a déclaré Teare. « C’est pourquoi nous sommes ici, prêts à rester aussi longtemps que nous le pouvons jusqu’à ce que Shephard nous entende, ou que la sécurité force le Comité à partir », a-t-elle ajouté.

Les membres du Comité ont commencé leur sit-in à 10 h et ont reçu la visite des médias et de plus d’une centaine de membres du SCFP qui ont exprimé leur solidarité.

Pendant ce temps, les travailleurs des 46 foyers de soins ont organisé des piquets de solidarité devant leur lieu de travail afin d’exprimer leur soutien à l’équipe de négociation.