FREDERICTON (17 février 2012): « Les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises sont conscients du rôle des services publics dans leur vie, a déclaré Daniel Légère, président du SCFP Nouveau-Brunswick (SCFP NB). Les ministres nous disent de diminuer nos attentes et nos demandes. Le sondage indique clairement que les Néo-Brunswickois ne font pas accepter cela. Ils apprécient leurs services publics et le gouvernement Alward doit les protéger en augmentant ses revenus. »
« Des services publics de qualité sont essentiels aux collectivités du Nouveau-Brunswick et d’ailleurs au Canada », d’affirmer le président national du SCFP, Paul Moist. « Nous comptons tous sur les services publics d’être là quand nous en avons de besoin le plus, et nous devons les protéger.»
Dans le sondage, 88 pour cent des Néo-Brunswickois ont déclaré que les services publics étaient importants dans leur vie de tous les jours. La société Continuum Research a terminé le sondage à la fin de novembre au nom du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Elle a interrogé 800 Néo‑Brunswickois entre le 12 et le 22 novembre 2011. La marge d’erreur se situe à plus ou moins 3,4 pour cent et le niveau de confiance, à 95 pour cent.
Depuis des mois, le ministre des Finances, Blaine Higgs, dit aux Néo-Brunswickois et aux Néo-Brunswickoises qu’ils doivent diminuer leurs demandes et que des changements majeurs sont imminents au gouvernement du Nouveau-Brunswick.
« Ces résultats montrent que le gouvernement est très loin des priorités des Néo‑Brunswickois. Ils disent au gouvernement Alward qu’avant de réduire les services publics requis et demandés par la population, il devrait mettre de l’ordre dans ses propres affaires », de dire Légère. « Si le gouvernement veut réduire ses dépenses, il devrait commencer par diminuer l’aide sociale aux entreprises parasites. Au Nouveau-Brunswick, les entreprises les plus prospères sont celles qui reçoivent le plus d’argent du gouvernement.»
Le sondage, réalisé à la grandeur de la province, révèle que les Néo-Brunswickois sont prêts à payer leur juste part d’impôt pour préserver les services publics. Soixante-et onze pour cent des Néo-Brunswickois préfèrent un système d’impôt progressif, où chacun paie selon ses moyens, établis à partir de son revenu.
« Lorsque le gouvernement précédent a diminué l’impôt des sociétés et des riches, une réforme que David Alward et ses collègues conservateurs ont appuyée, nous l’avons averti que cette mesure creuserait un déficit. Il a refusé de nous écouter. Depuis, un grand nombre de programmes ont été réduits ou abolis, surtout ceux destinés à aider les travailleurs et travailleuses à faible revenu, les aînés et ceux qui habitent dans les régions rurales. Ces réductions d’impôt accordées aux mieux nantis de la société représentent des centaines de millions de dollars en recettes perdues, mais le gouvernement refuse d’entendre ce que les Néo-Brunswickois lui disent », de dire Légère.
Afin de compenser cette perte de recettes, le gouvernement Alward a récemment instauré des frais d’utilisation, qui constituent une forme d’impôt régressif où les personnes à faible revenu paient la même chose que les personnes à revenu élevé.
« Lorsque vous êtes dans un trou, la première chose que vous devez faire, c’est d’arrêter de creuser. Le gouvernement doit arrêter ces cadeaux aux sociétés et rétablir une certaine justice dans le système fiscal. Les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises n’acceptent pas que les réductions d’impôt accordées aux riches se traduisent par des réductions de programmes pour le reste de la population. »
Une autre question très importante pour les Néo-Brunswickois est la protection de leurs régimes de retraite. Quatre-vingt-quatorze pour cent d’entre eux estiment que la protection des régimes de retraite des employés devrait être une priorité pour le gouvernement provincial. « Tout ce que l’on entend sur les régimes de retraite en difficulté inquiète les gens, surtout lorsque les propos viennent du gouvernement qui est chargé de surveiller et de réglementer ces régimes. Tous les travailleurs et les travailleuses devraient avoir accès à un régime de retraite. De plus, c’est le régime de pension qui devrait permettre aux retraités de vivre décemment », a conclu M. Légère.
Le SCFP représente 30 000 employés du secteur public dans tout le Nouveau-Brunswick.