La Conférence des travailleurs municipaux de l’Est se termine par une activité anti-AÉCG

MONCTON (13 septembre 2011): La toute première Conférence des travailleurs municipaux de l’Est s’est terminée par une série d’excellents conférenciers et une activité publique réussie contre l’AÉCG, l’Accord économique et commercial global.

Mario Fontaine, président du Conseil provincial du Québec, secteur municipal, a démarré la journée en partageant l’expérience qui a permis de ramener à l’interne la cueillette des ordures à Sherbrooke, en proposant des moyens concrets pour lutter contre la privatisation. Il a souligné que, bien que le secteur privé puisse paraître moins cher, les coûts aux résidents augmentent dès que la municipalité se défait de son expertise et de ses équipements.

M. Fontaine a expliqué la campagne qu’a menée sa section locale à Sherbrooke, rappelant que pour combattre la privatisation, une section locale doit amasser de l’information sûre, avec des données exactes. Pour bien défendre les services qu’elles fournissent en vertu de leurs conventions collectives, les sections locales doivent participer à des coalitions, tisser de bons liens avec les médias et gagner l’appui de la population.

Une activité anti-AÉCG rapproche syndiqués et grand public

La population s’est jointe aux participants à la conférence, le temps d’une assemblée publique sur l’AÉCG, le traité commercial canado-européen qui se négocie à huis clos.

Le président national du SCFP, Paul Moist, a expliqué aux quelque 300 personnes rassemblées que l’AÉCG, en plus de s’attaquer aux services publics, ne ressemble à aucun traité antérieur : « Il s’agit d’accorder à l’Union européenne un accès à tous les niveaux de gouvernement et d’approvisionnement, à tous les services qui font l’objet d’appels d’offres dans tous nos corps publics : gouvernements fédéral et provinciaux, administrations municipales, sociétés de la Couronne, transport public, lignes aériennes, services sociaux et de santé – la plupart des domaines exclus de l’accord de libre-échange avec les États-Unis et de l’accord entre le Canada, le Mexique et les États-Unis se trouvent sur la table de négociation. »

L’AÉCG prévoit une prolongation des droits de propriété intellectuelle qui forcera les Canadiens à débourser près de 3 milliards de dollars de plus chaque année pour les médicaments sous ordonnance, au profit des grandes pharmaceutiques. « Les Canadiens ne veulent pas une hausse de prix des médicaments. En fait, nous voulons une baisse, grâce à de nouvelles politiques et à un programme national d’assurance-médicaments accessible à tous les Canadiens », a dit M. Moist sous les applaudissements de la foule.

Ken Thompson, vice-président du Conseil régional du travail de Moncton, a partagé son expérience de la lutte du milieu de Moncton contre la privatisation de son eau, il y a une dizaine d’années. « L’AÉCG érodera encore plus nos droits et nos services publics; il nous empêchera même de prendre des décisions localement. Le Canada doit se doter d’une politique nationale de l’eau pour calmer la cupidité des privatiseurs. »

La présidente nationale du Conseil des Canadiens, Maude Barlow, a déclaré que les Européens souhaitent obtenir un accès permanent à nos ressources : « Ils se ruent sur nos diamants, notre or, notre pétrole, notre gaz naturel, notre uranium, notre potasse, notre nickel, notre charbon… et notre poisson. L’Europe tente de faire lever les restrictions à l’exportation de poisson cru et de permettre aux sociétés européennes d’acheter les permis de pêche actuellement réservés aux pêcheurs canadiens. »

Selon une étude récente de la Banque mondiale, d’ici 2030, la demande mondiale en eau excèdera l’offre par 40 pour cent. « Déclarera-t-on, dans le monde, que l’eau est un bien commun, public et un droit humain? a lancé Mme Barlow. Ou la mettra-t-on en vente au plus offrant, comme s’il s’agissait d’espadrilles ou de Coca-Cola? L’AÉCG transformera des ressources comme l’eau en marchandises. » On a invité les participants à signer une carte postale d’opposition à l’AÉCG.

Régimes de retraite, eau et action politique

L’après-midi s’est conclu par les présentations de trois autres conférenciers. Kevin Skerrett, chercheur au SCFP, a parlé des régimes de retraite dans le contexte actuel, en expliquant la nuance entre régime à prestation définie et régime à cotisation définie. Il a aussi démonté certains mythes et proposé dix stratégies pour les régimes de retraite.

Quant à lui, Danny Cavanagh, président du SCFP-Nouvelle-Écosse, a parlé de l’eau et des dangers de la sous-traitance. « L’eau est un droit de la personne qui devrait être garanti pour tous, a-t-il dit. Elle est essentielle à la santé humaine et à la survie. » Il a également souligné que « la table est mise », avant de parler de nos défis devant la sous-traitance.

Enfin, Michel Boudreau, président de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Nouveau-Brunswick, a prononcé la dernière allocution. Son discours portait sur l’action politique. Il a rappelé aux participants qu’ils sont « le seul groupe à pouvoir élire ses patrons » et qu’ils devraient donc consacrer leur temps à élire les gens qui les appuieront au lieu de le consacrer à tenter d’empêcher quelques brutes de sévir.

Marc Doiron, président du Conseil des employés municipaux du Nouveau-Brunswick, affirme que près de 50 sections locales étaient représentées à la Conférence des employés municipaux de l’Est. « Nous avons été mis au fait de ce qui se passe au chapitre de la privatisation, de l’AÉCG et des régimes de retraite, chose qui n’est pas toujours facile lorsqu’on travaille dans de petites municipalités. Plus on en parle, plus on apprend. » M. Doiron a souligné la pertinence de cette conférence, qui devrait revenir l’an prochain, à tout le moins.

Sainte-Anne-de-Madawaska : lock-out terminé

Sainte-Anne-de-Madawaska ( 15 avril 2011): Après un lock-out de dix mois, le syndicat représentant les employés municipaux de Sainte-Anne-de-Madawaska et le conseil municipal ont ratifié une nouvelle convention collective.

Le conseil municipal a accepté, hier soir, l’entente conclue avec la section locale 4576 du Syndicat canadien de la fonction publique plus tôt cette semaine. Les deux employés du village seront de retour au travail lundi.

« Ces négociations ont été extrêmement difficiles pour les deux membres de la section locale 4576 et toute la communauté », de dire Gérald LeBlanc, conseiller syndical au SCFP.

« La nouvelle convention collective d’une durée de 5 ans comprend des hausses salariales de 6% et les deux postes permanents ont été transformés en emploi saisonnier. »

La nouvelle convention collective expirera en décembre 2014

L’abolition du CCCF : Alward doit revenir sur sa décision

FREDERICTON (30 mars 2011):Le Syndicat canadien de la fonction publique, division du Nouveau-Brunswick (SCFP NB), se joint au front populaire et demande au gouvernement Alward de renverser sa décision d’abolir le Conseil consultatif sur la condition de la femme.

« Nous croyons que la décision d’abolir le Conseil consultatif est une façon de bâillonner les femmes de cette province », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.

« Au fil des ans, le Conseil consultatif a dénoncé les injustices et les inégalités qui existent dans cette province. Le Conseil a fait un travail exceptionnel avec très peu de ressource pour s’assurer que l’équité salariale, les services de garde à l’enfance, la place des femmes en politique, la discrimination et la violence par exemple ne soient relégués aux oubliettes par le gouvernement. Le Conseil joue un rôle essentiel; il est une source d’information et d’analyse sur la condition de la femme depuis 35 ans dans cette province.»

«L’abolition du Conseil pour sauver à peine quelques milliers de dollars est inacceptable et va priver les femmes de cette province d’une voix forte et indépendante. »

«Au cours des dernières années, nous avons vu le gouvernement conservateur de Stephen Harper tenter de museler les groupes de revendication et de femmes comme la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. et la Coalition des services de garde à l’enfance du N.-B. en coupant leur financement. Le gouvernement conservateur de David Alward va encore plus loin en abolissant carrément le Conseil consultatif. »

« Dans son programme électoral, le parti conservateur parlait de transparence et s’engageait à travailler étroitement avec le Conseil consultatif. Il n’y a eu aucune transparence dans cette décision. »

« Le Premier ministre se doit de renverser cette décision budgétaire et de montrer qu’il est vraiment à l’écoute des gens », de conclure Daniel Légère.

Négociation de mauvaise foi

Sainte-Anne-de-Madawaska (15 mars 2011): Le Syndicat représentant les travailleurs municipaux de Sainte-Anne-de-Madawaska examinera toutes les possibilités légales afin de faire respecter l’entente de principe conclue avec la municipalité le mois dernier.

La section locale 4576 du SCFP est consternée devant le rejet par le Conseil municipal hier soir de l’entente de principe négociée par le maire Guy Bellefleur et la conseillère Diane Martin.

« Le maire Bellefleur et la conseillère Martin ont négocié et signé l’entente de principe en présence du médiateur et du Syndicat. Cette entente a été conclue après deux jours de négociations intenses. Le maire et la conseillère ont assuré le Syndicat ainsi que le médiateur qu’ils recommanderaient son adoption au Conseil municipal », de dire Gérald LeBlanc, conseiller syndical au SCFP.

«Hier soir, le Conseil a rejeté l’entente à l’unanimité sans débat ou discussion. Le maire et la conseillère qui ont négocié l’entente ont manqué à leur parole. Il s’agit clairement d’une mauvaise foi lors des négociations ».

« Le SCFP à l’intention de poursuivre toutes les possibilités légales afin de faire respecter l’entente de principe», a conclu LeBlanc.

Les deux membres de la section locale 4576 du SCFP sont en lock-out depuis juin 2010.

Le SCFP 2745 applaudit la nouvelle école Moncton High

Moncton (22 février 2011): Le syndicat représentant plus de 3 300 membres du personnel de soutien à l’éducation à travers le Nouveau-Brunswick applaudit les plans du ministre de l’Éducation pour une nouvelle école en remplacement de la Moncton High.

Selon la présidente de la section locale 2745 du SCFP, Sandy Harding, « nous croyons que les plans du ministre Carr sont bien pensés et demeurent le meilleur choix disponible. Les membres du SCFP qui travaillent à la Moncton High s’engagent à faire partie du processus visant la réalisation de cette nouvelle école. »

« Ils verront à ce que les normes de santé et de sécurité soient élevées afin de garantir un milieu de travail sécuritaire lors de leur retour à la Moncton High à l’automne, » continue Harding.

« Nous sommes prêts à donner la chance à ce plan et participerons activement au Comité de transition, » annonce-t-elle.

« Nous sommes particulièrement heureux d’apprendre que cette école sera construite en suivant le modèle traditionnel subventionné par les fonds publics. Le ministre ne s’est pas laissé attiré par le modèle de partenariat public-privé qui pèse lourd sur les épaules des contribuables du Nouveau-Brunswick. »

Des régimes de retraite plus forts se traduisent en une économie plus forte

FREDERICTON (10 octobre 2010): La demande de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) pour la désindexation des régimes de retraite mènerait à l’appauvrissement de centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs au Canada.

« La position de la FCEI n’est ni nouvelle, ni surprenante. Le but de cette organisation est de faire baisser les taxes, les salaires, les régimes de retraite et de tous les autres avantages sociaux pour tous les travailleurs et travailleuses», affirme Daniel Légère, président du SCFP NB.

« La demande de la FCEI quant à la désindexation des régimes de retraite veut dire que les retraités ne recevraient pas d’augmentation de prestations et, par conséquent, n’arriveraient pas à suivre l’augmentation du coût de la vie. De plus, nous verrions un système à deux paliers pour les travailleuses et travailleurs. C’est-à-dire que certaines personnes recevraient une indexation intégrale, d’autres une indexation partielle, et d’autres encore aucune indexation.

« La désindexation des régimes de retraite aurait également un impact négatif pour les membres de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Lorsque les gens gagnent moins d’argent et que le coût des produits continue à monter, les gens dépensent moins. Rappelons-nous ce qui s’est passé lorsque les prestations d’assurance-emploi ont été réduites, plusieurs entreprises indépendantes ont dû fermer leurs portes dans notre province, » continue Légère.

« Au lieu d’essayer d’abaisser le niveau de vie des travailleuses et travailleurs du Canada, la FCEI devrait tenter de protéger les avantages de la main-d’œuvre. De meilleurs régimes de retraite signifient une meilleure économie », conclue Daniel Légère

Les concierges et réparateurs d’entretien manifestent contre la perte d’emplois dans la nouvelle École Moncton North

MONCTON- Les concierges, les travailleurs et travailleuses à l’entretien en milieu scolaire ainsi que les chauffeurs d’autobus scolaires descendront dans la rue samedi matin en guise de protestation contre la perte d’emplois à la nouvelle école de Moncton Nord actuellement en construction.

Brunswick Learning Centres, Inc. “bâtira-appartiendra-entretiendra” l’école sur une terre de la Couronne, et ensuite louera l’utilisation de l’école à la province sous les termes d’un contrat à long terme, avec option de rachat à sa valeur marchande à la fin du bail. Un tel arrangement se nomme « Partenariat Public Privé ». Même si peu de gens bâtissaient leurs propres maisons tout en sachant que c’est une affaire infructueuse, le gouvernement Libéral semble prêt à lier la bourse publique pour la prochaine génération de contribuables.

Malgré le coût élevé pour Moncton Nord, les concierges et travailleurs à l’entretien en milieu scolaire seront assenés lorsque le travail de conciergerie et d’entretien sera offert en sous-traitance par New Brunswick Learning Centres, Inc.

Leur syndicat, la section locale 824 du SCFP, a organisé la protestation de samedi, qui aura lieu en face de l’école sur la rue Ryan, en provenance de la rue Mountain, à 11h00. Ils lanceront de l’argent en papier dans un foyer en carton pour symboliser comment les PPP brûlent l’argent des contribuables ainsi que les emplois locaux.

Le gouvernement Libéral construit aussi l’école Eleanor Graham à Rexton sous un modèle PPP et a des plans pour trois autres écoles : New Riverview (district 2), Kennebecasis Park (district 6) et Alexander Gibson Elementary/South Devon Elementary (district 18). Et ceci malgré le fait que le vérificateur général de la Nouvelle-Écosse a récemment publié un rapport acerbe sur les coûts élevés des écoles PPP (partenariat public privé) sous contrat avec Scotia Learning Centres. Le vérificateur général du Nouveau-Brunswick a aussi critiqué les PPP dans cette province, incluant l’école Evergreen Park à Riverview.

Plus de financement nécessaire dans les écoles du Nouveau-Brunswick

FREDERICTON (25 aout 2009): Les parents et les élèves seront surpris au mois de septembre s’ils s’attendent à recevoir le même niveau de services dans les écoles.

Malgré la décision du ministre de l’Éducation, Roland Haché, de retourner une partie du financement coupé au budget de l’Éducation au mois de mars dernier, les services ne reviendront pas au même niveau. Les coupures affectaient essentiellement les aides-enseignantes, les aides-bibliothécaires et les intervenantes en milieu scolaire.

« Le montant de 2,9 millions de dollars remis aux districts scolaires est loin d’être suffisant pour maintenir le même niveau de services. Les districts ont remis le financement au niveau des bibliothèques et du programme d’intervention, mais le financement est toujours insuffisant pour arriver au même niveau de services qu’à la fin de l’année scolaire », a expliqué Sandy Harding, présidente de la section locale 2745 du SCFP, représentant le personnel de soutien à l’éducation.

« Au mois de juin, après la décision du gouvernement de couper le budget de l’Éducation, 588 membres du personnel de soutien à l’éducation ont reçu leur avis de mise à pied. Environ 75 pour cent ont été réembauchés, mais la situation est loin de retourner à la normale. Certains membres du personnel de soutien voient des réductions importantes de leurs heures de travail, d’autres devront travailler dans deux ou trois différentes écoles pour avoir le même montant d’heures. Donc, les services ne seront pas disponibles pour répondre aux besoins des élèves »,continue Harding.

«Par exemple, dans la région de la Péninsule acadienne, 87 membres du personnel de soutien ont reçu leur avis de mise à pied en juin. Suite à l’annonce du ministre, le nombre d’avis de mise à pied a été revu à 80. La semaine dernière, ces membres du personnel de soutien devaient soumettre de nouveau une demande d’emploi. La majorité d’entre eux furent embauchés, mais leurs heures sont réduites. La situation est aussi problématique dans les régions de Woodstock, Miramichi et Moncton où le financement retourné aux salles de classe est insuffisant pour assurer le même niveau de services. »

« Nous sommes inquiets pour les élèves du système d’inclusion scolaire. Nous étions déjà dépouillés et avec peu de ressources. La mise à pied d’une seule aide-enseignante signifie une réduction des services aux élèves dont les besoins ne seront pas comblés et qu’ils méritent. Nous demandons au ministre de rétablir au moins le niveau de services à ce qu’il était avant le dernier budget, » conclut Harding.

Roland Haché abandonne les élèves, selon les chauffeurs d’autobus scolaires

BATHURST (29 juillet 2009) : Les chauffeurs d’autobus scolaires sont déçus suite à la conférence de presse tenue à l’école Bathurst High par le ministre de l’Éducation au sujet des recommandations issues de l’enquête du coroner sur le décès de 7 membres de l’équipe de basket-ball et d’une enseignante. Roland Haché a annoncé que les deux recommandations tant espérées par nos membres ne seraient pas mises en vigueur, soit celles relatives à l’utilisation exclusive des autobus scolaires et des chauffeurs titulaires d’un permis de classe 2B lors des déplacements parascolaires.

« Selon le syndicat, il est impensable qu’une telle responsabilité soit placée sur les épaules des bénévoles de la communauté, » sougline Delalene Harris Foran, présidente de la Section locale 1253 du SCFP. « On ne devrait pas remettre la responsabilité du déplacement parascolaires des élèves aux bénévoles et aux enseignants qui sont déjà surchargés. Notre priorité est la sécurité des enfants. Nous croyons que le gouvernement ne devrait pas s’en soustraire et devrait assurer un financement adéquat des déplacements parascolaires. »

Bien que des véhicules multifonctionnels étaient exposés dans la salle, Roland Haché n’a pas engagé le ministère de l’Éducation à assurer leur mise en place dans tous les districts scolaires. En fait, les véhicules exposés sont un don au Bathurst High School. Il a été clairement annoncé par monsieur Haché qu’aucun changement important ne serait apporté à la politique relative au financement des activités parascolaires, soit sportives, musicales ou associatives.

« Roland Haché dit que la sécurité des enfants est sa priorité, » rapporte Ms Harris Foran.

«Toutefois, l’argent nous semble être un élément ici, ce qui ne devrait pas être le cas. Les élèves devraient voyager seulement en autobus scolaire ou multifonctionnel, aux mains de chauffeurs professionnels. »

La réponse du ministère de l’Éducation à chacune des recommandations issues de l’enquête du coroner fut distribuée aux parents juste avant la conférence de presse. Cependant, ce document reflète l’annonce que les politiques courantes seront maintenues, moyennant quelques modifications telles que les trousses d’urgence et les cartables d’information. De plus, le document énonce qu’aucune amélioration ne serait apportée au programme d’entretien hivernal du ministère des Transports. Mais, pour le syndicat représentant les chauffeurs d’autobus scolaires, c’est du pareil au même, soit des réductions dans les services publics.

« Nous ne comprenons pas pourquoi les fourgonnettes à 7 passagers ne sont pas bannies, tout comme celles à 15 passagers. Elles sont aussi dangereuses, »continue madame Harris Foran. « Nous ne comprenons pas non plus pourquoi on continue à faire appel à des chauffeurs bénévoles. Ça ne fait pas de sens. Nous croyons que nos chauffeurs sont les plus compétents et les plus chevronnés. Au lieu des 7 heures de formation qui seront fournies aux bénévoles, nos chauffeurs reçoivent 40 heures en plus des heures de pratique en autobus. Ils doivent subir, à tous les deux ans, un examen médical, de conduite et de premiers soins, en plus des cours de recyclage. »

Le SCFP 1253 promet de continuer à faire des pressions pour que le ministère de l’Éducation finance les déplacements parascolaires. Madame Harris Foran poursuit en disant :

«J’espère que le ministre jettera un autre coup d’oeil sur la question entourant l’utilisation des chauffeurs d’autobus scolaires ou multifonctionnels certifiés, suite à la tragédie du 12 janvier 2008 des Boys in Red. »

Le SCFP 1253, le Conseil des syndicats des districts scolaires, représente plus de 2100 chauffeurs d’autobus scolaires, de concierges et de réparateurs partout dans la province.

Le gouvernement crée une situation critique dans les foyers de soins

FREDERICTON : Le Conseil des syndicats des foyers de soins du Nouveau-Brunswick (CSFSNB) condamne le projet de loi sur les services essentiels dans les foyers de soins du secteur privé déposé plus tôt cette semaine par le gouvernement.

« Le gouvernement a présenté un projet de loi sous le faux prétexte qu’une grève est imminente dans les foyers de soins de la province. Au contraire, le conseil a conclu une entente de principe avec l’employeur, l’Association des foyers de soins du Nouveau-Brunswick (AFSNB), le 12 mars 2009. Cette entente de principe a été ratifiée par nos membres et serait déjà en vigueur si le gouvernement ne s’était pas ingéré dans le processus de négociations du secteur privé », de dire Valerie Black, présidente du Conseil qui représente plus 4000 travailleurs et travailleuses des foyers de soins.

« Ce projet de loi vise principalement les membres du SCFP qui travaillent dans les foyers de soins parce que nous voulons que le gouvernement respecte l’entente signée. Signé, c’est signé! »

« Le gouvernement soutient que ce projet de loi reflète la Loi sur les relations de travail dans les services publics, ce qui n’est pas le cas. La législation présentée par la ministre du Développement social, Mary Schryer, exclue les infirmières qui travaillent dans les foyers », ajoute Black.

« En présentant ce projet de loi, le gouvernement crée une situation de crise dans les foyers de soins de cette province. Nous sommes très inquiets que le gouvernement utilise les citoyens les plus vulnérables pour atteindre le syndicat.»

« Ceci démontre le peu de respect du gouvernement envers les travailleurs et les citoyens de cette province. Le gouvernement n’a pas cru bon d’informer le syndicat ou l’Association des foyers de soins de leur intention. C’est un cas flagrant d’ingérence de la part du gouvernement dans la négociation dans le secteur privé. »

« Lorsque la ministre a déposé ce projet de loi, elle a dit que c’était pour protéger les résidents des foyers de soins qui sont parmi les plus vulnérables de la province. Nous demandons seulement ce qui est juste, la parité avec les travailleurs d’hôpitaux. Le gouvernement ne nous traiterait pas comme les cousins pauvres du système de santé s’il s’inquiétait vraiment des résidents. Si le bien-être des aînés tient tellement à cœur le gouvernement pourquoi alors a-t-il brisé sa promesse d’augmenter les heures de soins à 3,5 heures par aîné? », de conclure Black.